Philippe Rouillac
Philippe Rouillac (né le à Hennebont dans le Morbihan) est un commissaire-priseur français exerçant à Vendôme (Loir-et-Cher) et expert près la cour d'appel d'Orléans.
Président Société archéologique de Touraine | |
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Président Rouillac (d) | |
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Président Société archéologique du Vendômois | |
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Commissaire-priseur, conférencier |
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Études et formation
Lauréat des concours généraux scolaires et universitaires en droit, ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'Institut national des langues et civilisations orientales, il publie, à la suite d'un voyage en Chine en 1974 une série d'articles dans Le Quotidien de Paris qui retiennent l'attention d'André Malraux[1]. Ce dernier lui demande de le seconder pour la réédition de son cycle La Métamorphose des dieux, en particulier L'intemporel[2].
Marié en 1978 avec Christine Lelièvre, elle-même fille de commissaire-priseur, il est nommé en 1983 commissaire-priseur à la résidence de Vendôme, ville dont il devient ambassadeur, et expert auprès de la cour d'appel d'Orléans en 1989[3].
Président de la Société archéologique du Vendômois (1986-2011), puis la Société archéologique de Touraine (2015-2018), il est aussi président de l'association du Moulin à marée du Birlot sur l'île de Bréhat[4].
Ces 28 années de présidence de sociétés savantes sont illustrées par colloques, expositions, salons, visites, publications, conférences - avec de larges audiences, et des adhésions multipliées. On lui doit la sauvegarde du manège Rochambeau (milieu XIXe siècle) à Vendôme[5], et après restauration l’ouverture de l’ancienne chapelle Saint Libert (XIVe siècle) à Tours[6].
Il anime de nombreuses conférences, notamment lors des cartes blanches que lui proposent chaque année Les Rendez-vous de l'histoire à Blois[7].
La chaîne Arte le choisit avec son fils Aymeric pour incarner la série documentaire « Commissaires-priseurs ! », diffusée fin 2012[8]. Il est également le père de Paul Rouillac, auteur de livres Pop Up. En 2019, il préface Adjugé ! La saga des Rouillac, aux éditions Monelle Hayot[9].
Ventes aux enchères
Il crée en 1989, avec son épouse Christine et sous le parrainage de la marquise Sue de Brantes, la vente annuelle « Garden Party à la française » qui se déroule au château de Cheverny de 1989-2014, puis au Château d'Artigny à partir de 2015[10]. Son fils Aymeric Rouillac, également commissaire-priseur, le rejoint professionnellement en 2010. Ensemble, ils sont appelés « Chasseurs de trésors » par France 2 en 2018[11].
La société de vente Rouillac SAS qu'il préside totalise 13 enchères millionnaires[12]. Parmi elles, figurent quelques plus hautes enchères de l'année en France en 2000, avec les Voiles à Chatou par Maurice de Vlaminck pour 16 millions de francs, puis en 2002 avec le portrait de George Washington par Peale offert au maréchal Rochambeau pour 5,2 millions en d’euros[13]. En 2012, l'épouse de René Clément lui confie sa collection de tableaux modernes, le Portrait de Madeleine Grey à la rose de Van Dongen obtient 1,1 million d'euros[14]. Enfin en 2013, le coffre de Mazarin est acquis pour 7,3 millions d'euros par le Rijksmuseum d'Amsterdam[15].
On peut également citer la dispersion sous son marteau de commissaire-priseur - confectionné pour lui par l’orfèvre Goudji - les collections : du marquis de Sade, du maréchal de Rochambeau héros de la guerre d’indépendance américaine, les Picasso de son éditeur Charles Feld et tout l’univers de la chanteuse Barbara.
Quelques objets chargés d’histoire émaillent ses enchères : l’escalier de la tour Eiffel, le foulard que Louis XVI dénoua en montant à l’échafaud, le premier appareil de cinéma parlant, le rocking chair de Barbara, la crosse du fusil de chasse de Louis XIII, les tableaux-sièges de la Pompadour, la gourde de l’empereur de Chine...
« Petit poucet » du marché de l'art Philippe Rouillac titille ses confrères parisiens mais aussi les anglo-saxons Christie’s et Sotheby’s[16].
Décorations
- Chevalier de l'ordre national du Mérite (2009)
- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres (1998)
- Récipiendaire du Mérite de l'ordre souverain de Malte[17]
Notes et références
- « Philippe Rouillac. Commissaire « passeur » », sur Le Telegramme, (consulté le )
- « Philippe Rouillac : une vie de commissaire-priseur », sur www.canalacademie.com (consulté le )
- « Philippe Rouillac », sur Vendôme ville (consulté le )
- « 20 ans de bénévolat », sur moulinbrehat.fr (consulté le )
- « https://www.lanouvellerepublique.fr/vendome/vendome-le-grand-manege-rochambeau-a-bien-failli-disparaitre-assure-philippe-rouillac-commissaire-priseur », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )
- « https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/une-vieille-dame-qui-se-porte-bien », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )
- « ROUILLAC Philippe | Les rendez-vous de l'histoire », sur www.rdv-histoire.com (consulté le )
- Fabien Gruhier, « Commissaires Priseurs : la saga des Rouillac, chasseurs de trésors », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
- « La saga des Rouillac, commissaires-priseurs passionnés de père en fils », sur rcf.fr (consulté le )
- Armelle Malvoisin, « Les Rouillac, complètement marteaux ! », Beaux Arts,‎ , p. 134
- « 13h15, le samedi... Chasseurs de trésors » (consulté le )
- Marie Potard, « Une 13e enchère millionnaire pour la maison de ventes Rouillac », Le Journal des Arts,‎
- « Rendons à l'Amérique... », sur LExpress.fr, (consulté le )
- Valérie Sasportas, « Les Fauves de René Clément aux enchères », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Valérie Sasportas, « Un coffre de Mazarin, plus haute et plus étonnante enchère 2013 », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Eric Tariant, « L'art et la manière de Philippe Rouillac », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Ordre national du Mérite - Nominations, promotions et élévations du 15-05-2009 », sur www.france-phaleristique.com (consulté le )