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Philippe Dechartre

Philippe Dechartre (de son vrai nom Jean Duprat-Geneau), né le à Truong-Thi (Viêt Nam), et mort le à Paris, est un résistant et un homme politique français.

Philippe Dechartre
Fonctions
Secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Population
–
(2 ans, 10 mois et 25 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas
Législature IVe (Cinquième République)
Coalition Majorité présidentielle
UDR - RI - CDP
Gaullistes - Centre droit - Centre
Secrétaire d'État à l'Équipement et au Logement
–
(11 mois et 11 jours)
Président Charles de Gaulle
Alain Poher (intérim)
Gouvernement Maurice Couve de Murville
Législature IVe (Cinquième République)
Coalition Majorité présidentielle
UDR - RI
Gaullistes - Centre-droit
Député français
–
(1 mois et 1 jour)
Élection 30 juin 1968
Circonscription 1re circonscription de la Charente-Maritime
Législature IVe (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur André Salardaine
Successeur Albert Dehen
Secrétaire d'État à l'Équipement et au Logement, chargé des Problèmes du logement
–
(1 an, 3 mois et 5 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Georges Pompidou IV
Législature IIIe et IVe (Cinquième République)
Biographie
Nom de naissance Jean Duprat-Geneau
Date de naissance
Lieu de naissance Truong-Thi (Viêt Nam)
Date de décès
Lieu de décès Paris, 15e arrondissement (France)
Nationalité Française
Parti politique Parti Radical (1956-1959)
UDT (1959-1967)
UDR (1967-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (2002-2010)
Enfants Emmanuel Dechartre
Diplômé de Faculté de droit de Paris
Profession Homme politique

Il est surtout connu comme l'un des responsables du courant gaulliste de gauche en France, et pour avoir appelé à voter pour François Mitterrand en par lettre diffusée par le RPR.

Biographie

Famille, jeunesse et formation

Jean Duprat-Geneau est élève au lycée Louis-le-Grand à Paris et à la faculté de droit de Paris. Il est licencié en droit[1].

Au début de la guerre il entre dans la Résistance et prend le nom de Philippe Dechartre. Il est fait prisonnier en 1940, il rencontre François Mitterrand au printemps 1943 avec lequel il noue une amitié que les divergences politiques n'entame pas. Il se rend à Alger ou le général De Gaulle le nomme délégué général des prisonniers de guerre, déportés de la Résistance et déportés du travail auprès du gouvernement provisoire de la République française en 1944. Il reste jusqu'à la fin de sa vie attachée au général de la France libre[1].

Débuts en politique (1956-1968)

Un temps proche de Pierre Mendès France, il est candidat du Parti radical lors d'une élection législative partielle organisée à Paris en 1956. Il rejoint ensuite le gaullisme de gauche (Union démocratique du travail) et créé plusieurs petits mouvements politiques de cette mouvance : la Convention de la Gauche Ve République, le Mouvement Socialisme et Participation (dont Jacques Chirac fut adhérent), et, dernièrement, le Club Nouveau siècle[1] , rattaché à l'UMP.

Il est élu député UDR de la Charente-Maritime en 1968.

Membre du gouvernement

Son inlassable activité pour doter le gaullisme d'une (petite) aile de gauche, lui permet d'entrer dans trois gouvernements sous les présidences du Général de Gaulle et de Georges Pompidou.

Il est ainsi secrétaire d'État à l'Équipement et au Logement dans le gouvernement Georges Pompidou IV, du au et dans celui de Maurice Couve de Murville, du au .

Il est ensuite secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Population dans le gouvernement Jacques Chaban-Delmas, du au , date de sa démission forcée consécutive à ses ennuis judiciaires ; en fait, un mois après sa condamnation dans l'affaire immobilière « Delouette » (dite aussi « l'affaire de l'ïle de Ré ») où la Cour d'appel de Poitiers lui avait infligé une forte amende correctionnelle[2].

Autres activités et vieillesse

Secrétaire adjoint du Rassemblement pour la République, il s'oppose à la réélection de Valéry Giscard d'Estaing et appelle à voter ouvertement pour François Mitterrand en [1].

Il a exercé diverses fonctions dans le domaine audio-visuel (producteur à la RTF, président de l’Institut français de radiodiffusion). Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. Il était par ailleurs le doyen du Conseil économique et social lorsqu'il le quitta en 2010 après 16 ans de mandat, à 91 ans[1].

Franc-maçon il est initié en 1946 dans la loge maçonnique du Grand Orient de France Paris, il est cofondateur de la loge Demain en 1989 ; il appartient également à la loge René Cassion de la Grande Loge de France[1].


Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le .

Décès et postérité

Philippe Dechartre meurt le à 95 ans, à l’hôpital Georges-Pompidou, dans le 15e arrondissement de Paris.

Il est le père de l'acteur Emmanuel Dechartre né en 1948.

Décorations

Notes et références

  1. Alain Bauer et Roger Dachez 2022, p. 195.
  2. Voir par exemple l'article de René Backmann, « Les barons voraces », paru dans le Nouvel Observateur du 31 juillet 1972 : page 15 : De l'île de Ré à Puteaux.
  3. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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