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Philippe Dauzon

Philippe Jean Michel Dauzon (Pau, - Agen, ) est un homme politique français, député du Lot-et-Garonne.

Philippe Dauzon
Fonctions
Député de Lot-et-Garonne
–
Prédécesseur Gustave de Laffitte de Lajoannenque
Successeur Jules Cels
Conseiller général d'Astaffort
–
Prédécesseur Eugène Dauzon
Président du Conseil général de Lot-et-Garonne
–
Prédécesseur Léopold Faye
Successeur Abel Mantels
Biographie
Nom de naissance Philippe Jean Michel Dauzon
Date de naissance
Lieu de naissance Pau, Basses-Pyrénées
Date de décès
Lieu de décès Agen, Lot-et-Garonne
Nationalité Française
Parti politique RĂ©publicains radicaux (1893-1902)
Radical-socialiste (1902-1906)
Gauche radicale-socialiste (1906-1910)
Profession Avocat

Biographie

Né à Pau le , Philippe Jean-Michel Dauzon appartient à une famille bourgeoise du Lot-et-Garonne originaire de Layrac. Il est le fils aîné d'Eugène Dauzon (1824-1894), avocat proscrit lors du coup d'État du 2 décembre 1851, préfet du gouvernement de la Défense nationale, et de Clémence-Charlotte-Élisabeth Grujon-Le Bas (née en 1836), elle-même fille naturelle de l'helléniste Philippe Le Bas (1794-1860) et petite-fille du conventionnel Philippe Le Bas (1765-1794)IIIe_République454_1-0">[1].

Licencié en droit, il s'inscrit au barreau d'Agen, où il se fait bientôt une réputation d'avocat d'assises. Il acquiert également une certaine notoriété comme conférencier politiqueIIIe_République454_1-1">[1].

Carrière politique

En 1886, il est élu conseiller général du canton d'Astaffort, poste occupé auparavant par son pèreIIIe_République454_1-2">[1] ; il est constamment réélu jusqu'à son décès en 1918[2] et occupe, de 1899 à 1913, la présidence du Conseil général de Lot-et-Garonne, où il succède au sénateur Léopold Faye (1880-1883 et 1886-1898)[3].

Lors de Ă©lections lĂ©gislatives des 20 aoĂ»t et 3 septembre 1893, il est candidat dans la circonscription d'Agen, avec le soutien de La DĂ©pĂŞche de Toulouse, sur un programme radical : la libertĂ© d'association et la rĂ©forme de l'impĂ´t. Au terme d'une « campagne acharnĂ©e », il est Ă©lu au deuxième tour de scrutin, avec 8 516 voix contre 7 747 au comte de Chaudordy, ancien ambassadeur, candidat de la droite, sur 16 525 votants. Inscrit au groupe des rĂ©publicains radicaux, il rejoint plusieurs commissions spĂ©ciales[4].

Lors des Ă©lections du 8 mai 1898, il est rĂ©Ă©lu dès le premier tour avec 9 465 voix sur 17 226 votants. Ă€ la Chambre, il dĂ©pose un projet de rĂ©solution demandant l'affichage dans toutes les Ă©coles de la DĂ©claration des droits de l'homme et du citoyen. Durant la discussion de la proposition de loi d'amnistie dĂ©posĂ©e en 1902 par RenĂ© Viviani et Jules Coutant[5], il voter un amendement Ă©tendant l'amnistie aux infractions Ă  la loi Waldeck-Rousseau de 1884 sur les syndicats. De mĂŞme, il se prononce en faveur de la proposition de loi conduisant Ă  l'abrogation de la loi sur les candidatures multiples[4].

RĂ©Ă©lu aux Ă©lections des 27 avril et 11 mai 1902, au deuxième tour de scrutin, avec 8 698 voix sur 16 391 votants, il intègre les commissions de l'agriculture, de la marine et du règlement. Rapporteur du projet de loi relatif Ă  la rĂ©pression des fraudes sur les aliments, il se mĂŞle aux interpellations de Georges Leygues, Alexandre Millerand et Alexandre Ribot, dirigĂ©es contre la circulaire du PrĂ©sident du Conseil en date du , visant Ă  faire contrĂ´ler par les prĂ©fets les opinions politiques des fonctionnaires, proteste contre ce qu'il considère comme une « organisation de la dĂ©lation » et vote contre le gouvernement Émile Combes. Cette attitude lui vaut d'ĂŞtre attaquĂ© par La DĂ©pĂŞche de Toulouse. Il vote la loi du sur la rĂ©forme du service militaire, qui supprime le tirage au sort, la loi du sur l'assistance obligatoire Ă  la vieillesse et aux invalides et la loi du 9 dĂ©cembre 1905 de sĂ©paration des Églises et de l'État[4].

RĂ©Ă©lu au deuxième tour de scrutin aux Ă©lections lĂ©gislatives des 6 et 20 mai 1906 avec 9 581 voix sur 16 477 votants, il siège aux commissions de l'agriculture, dont il est vice-prĂ©sident, des boissons, des travaux publics et des chemins de fer[4].

Battu au premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives du 8 mai 1910 avec 6 883 voix contre 7 268 Ă  Jules Cels, professeur agrĂ©gĂ© de mathĂ©matiques, sur 17 005 votants, il se dĂ©siste au second tour et ne se reprĂ©sente pas aux Ă©lections d'avril 1914[4].

Marié à Marie-Louise Lavergne, il meurt sans postérité[2] lors de l'épidémie de grippe espagnole à Agen le [4].

Anticlérical militant, il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur[2].

Notes et références

Pour approfondir

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Sylvie Guillaume et Bernard Lachaise (UniversitĂ© Bordeaux-Montaigne. Centre aquitain de recherches en histoire contemporaine), Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la Troisième RĂ©publique, Talence, Presses Universitaires de Bordeaux, , br, couv. ill.; 624, 24 cm (ISBN 2-86781-231-3 et 9782867812316, OCLC 468077217, BNF 37035405, SUDOC 045199868, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 454 (les suivantes ne sont pas consultables). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Vincent Wright et Éric Anceau, Les PrĂ©fets de Gambetta, Presses de l'UniversitĂ© Paris Sorbonne, , 482 p. (lire en ligne), p. 159-161. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français. Notices biographiques de ministres, sĂ©nateurs et dĂ©putĂ©s de 1889 Ă  1940, Paris, PUF, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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