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Philippe Augustin Le Rouvillois

Philippe Augustin Le Rouvillois, né le à Bricquebec (Manche), mort le à Châteaudun (Eure-et-Loir), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

Philippe Augustin Le Rouvillois
Philippe Augustin Le Rouvillois

Naissance
Bricquebec (Manche)
DĂ©cès (Ă  63 ans)
Châteaudun (Eure-et-Loir)
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 1774 – 1807
Distinctions Commandeur de la Légion d’honneur

États de service

Il entre en service le , comme dragon au régiment Colonel-Général dragons, et il obtient le grade de brigadier le , et celui de maréchal des logis le . Fourrier le , puis maréchal des logis en second le , il fait la campagne de cette année-là en Bretagne sous les ordres du comte de Thiard.

Il est nommé maréchal des logis chef le , et le suivant il passe sous-lieutenant à l’armée du Nord, avant de rejoindre l’armée des Ardennes en 1793. Le , lors de la prise des redoutes de Widen par les Autrichiens, il délivre un capitaine du régiment du Dauphin-infanterie qui a été fait prisonnier par le 2e régiment de hussards de Barco. Il sabre l’ennemi, le met hors de combat, et il reçoit dans cette affaire un coup de sabre à la figure.

Lieutenant le , il reçoit son brevet de capitaine le 1er octobre de la même année, et après la victoire de Fleurus, il est employé au blocus du Luxembourg. Dans une reconnaissance qu’il fait avec sa compagnie et celle du capitaine Essertier, sur des positions de l’ennemi, il charge la cavalerie autrichienne, deux fois plus nombreuse que celle qu’il commande, lui tue ou prend une trentaine d’hommes et en blesse un grand nombre, avant de la mettre dans une déroute complète.

Il fait les campagnes de l’an II Ă  l’an V, aux armĂ©es Rhin, de la Moselle et d’Italie. Le , Ă  la bataille de Dego, il fait partie de la cavalerie qui charge l’ennemi lors de l’enlèvement des redoutes, au cours de laquelle il tue deux soldats autrichiens et fait plusieurs prisonniers. Le , après la prise du fort de Covelo, il passe la Brenta Ă  la tĂŞte des dragons du 5e, et par la rapiditĂ© de la charge qu’il ordonne, coupe la retraite Ă  3 000 Autrichiens et prend leur artillerie.

Le suivant Ă  la bataille de Bassano, il charge Ă  la tĂŞte de 30 dragons de son rĂ©giment et de quelques hussards du 1er rĂ©giment, l’escorte du grand parc d’artillerie du gĂ©nĂ©ral Wurmser, la fait prisonnière et pousse jusqu’à Cittadella, oĂą il est arrĂŞtĂ© par un escadron de Wurmser. En un instant il fait braquer une pièce de canon contre les portes de la ville, tue 8 Ă  10 hommes Ă  l’ennemi et le force Ă  se retirer. Le , Ă  la bataille de Saint-Georges, pendant qu’il fait une reconnaissance avec le marĂ©chal des logis Besnard, il est cernĂ© par un dĂ©tachement de hussards ennemis. AussitĂ´t, il s’élance sur eux, les enfonce, parvient Ă  se retirer sur Due Castelli, et a ralliĂ© plusieurs dragons de diffĂ©rents corps qui sont sur le point d’être pris. Pendant cette action, il a un cheval tuĂ© sous lui.

Le , il est nommé chef d’escadron, et le suivant, à la bataille de Saint-Michel, devant Vérone, après s’être emparé d’une pièce de canon dans le village de Saint-Martin, il charge la cavalerie ennemie et lui fait 100 prisonniers. Des 60 hommes qu’il avait avec lui, 30 sont tués ou mis hors de combat. En l’an V, il participe à la deuxième expédition du Tyrol sous les ordres du général Joubert et à la tête de 40 dragons, il enfonce un escadron des dragons de Toscane.

En l’an VI, il rejoint l’armĂ©e d'Angleterre, et en l’an VII, il fait partie de l’expĂ©dition dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Bonnard contre les insurgĂ©s des dĂ©partements rĂ©unis. Ayant reçu de son gĂ©nĂ©ral le commandement d’une colonne composĂ©e de 100 hommes de la 96e demi-brigade d’infanterie, de 25 dragons de son rĂ©giment, et de 2 pièces d’artillerie lĂ©gère, pour s’opposer aux progrès de l’insurrection, il part de Bruges, pour balayer tous le pays jusqu’au Sas de Gand et Axel. Il rencontre une colonne de 1 800 hommes au-dessus de Loo-Christi, la bat, la poursuit pendant huit jours et huit nuits, la dĂ©truit, lui enlève 26 pièces de canon, et reprend Sas de Gand sur les insurgĂ©s. ImmĂ©diatement après cette expĂ©dition, il rĂ©tablit la tranquillitĂ© dans le dĂ©partement de la Lys.

En l’an VIII, il sert aux armées du Rhin et d’Helvétie et il est promu chef de brigade du 22e régiment de cavalerie le . En l’an IX, il rejoint l’armée d’Italie, et le , il est appelé au commandement du 1er régiment de hussards. De l’an XI à l’an XIII, il fait partie des troupes rassemblées sur les côtes de l’Océan, sous les ordres des généraux Sébastiani et Boyer. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , officier de l’ordre le et membre du collège électoral du département d’Eure-et-Loir.

En 1805 et 1806, il fait les campagnes d’Autriche et de Prusse, avec la 1re division du 6e corps de la Grande Armée. Il est élevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur le , et il est admis à la retraite le .

Il meurt le à Châteaudun.

Articles connexes

Sources

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre BĂ©gat, Fastes de la LĂ©gion-d'honneur, biographie de tous les dĂ©corĂ©s accompagnĂ©e de l'histoire lĂ©gislative et rĂ©glementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 470.
  • « Cote LH/1604/24 », base LĂ©onore, ministère français de la Culture
  • Philippe Augustin Le Rouvillois sur roglo.eu
  • LĂ©on Hennet, Etat militaire de France pour l’annĂ©e 1793, Siège de la sociĂ©tĂ©, Paris, , p. 258.
  • Charles ThĂ©odore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquĂŞtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 173.
  • Henri Choppin, Un inspecteur gĂ©nĂ©ral de cavalerie sous le directoire et le consulat : Le gĂ©nĂ©ral de division Kellermann (ans VII-XI), Berger-Levrault, , p. 32.
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