Pedro Casaldáliga
Pedro Casaldáliga (de son nom d'origine complet Pere Casaldà liga i Pla), né le à Balsareny en Catalogne, et mort le [1], est un évêque catholique espagnol, naturalisé brésilien, fils du Cœur Immaculé de Marie (CMF) et prélat émérite de São Félix do Araguaia (Brésil) de à .
Pedro Casaldáliga CMF | ||
Biographie | ||
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Naissance | Balsareny, Catalogne, Espagne |
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Ordre religieux | Fils du Cœur Immaculé de Marie | |
Ordination sacerdotale | ||
Décès | Batatais |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination Ă©piscopale | par Mgr Fernando Gomes dos Santos |
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Dernier titre ou fonction | Prélat émérite de São Félix do Araguaia | |
« Nada possuir, nada carregar, nada pedir, nada calar e, sobretudo, nada matar » « Ne rien avoir, ne rien prendre en charge, ne rien demander, ne rien taire et surtout ne rien tuer » |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
PrĂŞtre
Né le à Balsareny (Catalogne, Espagne), il est ordonné prêtre pour la Congrégation des Fils du Cœur Immaculé de Marie le .
Évêque
Envoyé par le pape Paul VI comme administrateur apostolique de São Félix do Araguaia en 1970, il est consacré évêque le .
Poète et théologien de la libération, il devient un fervent défenseur des Indiens et des paysans sans terre, et un opposant implacable à la dictature militaire (1964-1985) et aux grands propriétaires terriens[2].
Bien qu’évêque (ce qui lui confère le titre de « monseigneur »), il demande à être simplement appelé Pedro. Il renonce à porter les accessoires de son statut : la mitre, la crosse et l’anneau d’or. Il leur préféra un anneau noir de palmier Tucum – un symbole utilisé par les religieux de la théologie de la libération –, un chapeau de paille, et de simples habits[2].
Il est victime d'une tentative d'assassinat en 1976, alors qu'il accompagnait le prêtre jésuite Joao Bosco Burnier au poste de police pour réclamer la libération de prisonnières. Les policiers tuent par balles João Bosco Burnier, et tentent également de tuer Pedro Casaldáliga. Profondément marqué par la mort de son ami, il organise depuis lors chaque année une « procession des martyrs » pour lui rendre hommage et bâtit un sanctuaire proche de l’endroit du crime[2].
Il continue de lutter contre l’esclavage moderne, notamment en Amazonie[2].
Atteint de la maladie de Parkinson, il se retire de sa charge le .
Devise Ă©piscopale
Nada possuir, nada carregar, nada pedir, nada calar e, sobretudo, nada matar (« Ne rien avoir, ne rien prendre en charge, ne rien demander, ne rien taire et surtout ne rien tuer »)
Distinctions
- Creu de Sant Jordi (1990)
- Premi Internacional Catalunya (2006)
Voir aussi
Bibliographie
- (pt) Pedro Casaldáliga, Sonetos neo-bĂblicos, precisamente, Musa Editora,
- (pt) Pedro Casaldáliga, Espiritualidade da libertação : Petrópolis: Vozes
- (pt) Pedro Casaldáliga et Cerezo Barredo, Murais da libertação : São Paulo : Loyola,
- (pt) Pedro Casaldáliga et Pedro Tierra, AmerĂndia, morte e vida : PetrĂłpolis : Vozes,
- (pt) Pedro Casaldáliga et Pedro Tierra, Orações da caminhada,
- Pedro Casaldáliga, Je crois en la justice : être évêque au Brésil, Éditions du Cerf, , 162 p. (ISBN 2-204-01261-0, présentation en ligne, lire en ligne)
- Pedro Casaldáliga, Fleuve libre, ô mon peuple [1975] (poèmes choisis et traduits de l'espagnol et du portugais par Charles Antoine, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Terre de feu », 1976, 158 pages
Filmographie
Pieds nus sur le sol rouge, un téléfilm espagnol, réalisé en 2014 par Oriol Ferrer, avec Eduard Fernández dans le rôle de Pedro Casaldáliga, ainsi que Francesc Orella et Sergi López, retrace le combat de Dom Pedro aux côtés des pauvres de São Félix do Araguaia contre la tyrannie des propriétaires terriens et la corruption des autorités[3].
Notes et références
- (pt-BR) « Bispo Dom Pedro Casaldáliga morre aos 92 anos », sur G1 (consulté le )
- « Grand défenseur des indigènes d’Amazonie, l’évêque Pedro Casaldaliga est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- Pieds nus sur le sol rouge sur senscritique.com