Pauli Murray
Anna Pauline « Pauli » Murray ( - ) Ă©tait une activiste amĂ©ricaine des droits civiques, des droits des femmes, une avocate, une prĂȘtresse de l'Ă©glise Ă©piscopale, et une Ă©crivaine. En 1977, Murray est devenue la premiĂšre femme afro-amĂ©ricaine Ă devenir prĂȘtre de l'Ă©glise Ă©piscopale, et figure parmi les premiĂšres femmes Ă ĂȘtre devenue prĂȘtre de cette Ă©glise[2] - [3].
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 74 ans) Pittsburgh |
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Formation |
Brookwood Labor College (en) () UniversitĂ© Howard Ăcole de droit de Yale Howard University School of Law (en) Hunter College UniversitĂ© Yale (doctorat en droit (en)) UniversitĂ© de Californie Ă Berkeley Richmond Hill High School (en) |
Activités |
A travaillé pour | |
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Personnes liées |
Eleanor Roosevelt (ami), Maida Springer Kemp (en), Lillian Smith (Ă©diteur ou Ă©ditrice), Langston Hughes (ami) |
Influencée par |
Caroline F. Ware (en), Lloyd K. Garrison, Ruth Whitehead Whaley (en) |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Enfance et Jeunesse
Murray est nĂ©e Ă Baltimore, Maryland en 1910[4]. Les deux cĂŽtĂ©s de sa famille avait des origines mĂ©tisses. Elle comptait parmi ses ancĂȘtres des esclaves, propriĂ©taires d'esclaves, AmĂ©rindiens, des Irlandais, et des citoyens noires et libres. La variĂ©tĂ© de traits et de teints dans sa famille Ă©taient dĂ©crits comme "Les Nations Unies en miniature." [5] Ses parentsâun professeur appelĂ© William H. Murray et une infirmiĂšre appelĂ©e Agnes (Fitzgerald) Murrayâ s'identifiaient comme noirs[4]. En 1914, Agnes est morte d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale[6]. AprĂšs, son pĂšre a commencĂ© Ă avoir des problĂšmes Ă©motionnels Ă cause de la fiĂšvre typhoĂŻde. Les autres membres de sa famille se sont occupĂ©s de ses enfants, et William a Ă©tĂ© internĂ© dans une institution psychiatrique, oĂč il n'a pas reçu de vrai traitement.
Quand Pauli avait trois ans, elle a déménagé à Durham, Caroline du Nord, pour vivre avec la famille de sa mÚre[4]. Ses tantes maternelles, Sarah Fitzgerald et Pauline Fitzgerald Dame et ses grands-parents maternels Robert et Cornelia Fitzgerald, l'ont élevée[4]. Elle est allée à St. Titus Episcopal Church avec la famille de sa mÚre, comme sa mÚre avant la naissance de Pauli[7]. En 1923, son pÚre, qui était dans l'HÎpital Crownsville de Maryland, est mort parce qu'un garde blanc l'a battu[8]. Murray voulait le secourir à sa majorité, mais elle avait seulement treize ans quand il est mort.
Murray a vécu à Durham quand elle avait seize ans. AprÚs, elle a déménagé à New York pour finir ses études secondaires et préparer l'université[9]. Là , elle a vécu avec la famille de sa cousine Maude. Ils vivaient dans un quartier blanc, et là , la famille passaient pour blanche. La présence de Pauli déconcertait les voisins de Maude, parce que Murray était visiblement d'origine africaine[10]. Néanmoins, elle a reçu son diplÎme de sa High School avec distinction en 1927. Elle s'est inscrite à Hunter College pour deux années[4].
Elle s'est mariée en secret en 1930 avec William Roy Winn, ou Billy Winn, mais elle a regretté cette décision[6].
« Le weekend de leur lune de miel, qu'ils ont passé dans un "hÎtel bas de gamme dans le quartier West Side", a été un désastre, une expérience qui Murray a attribué à leur jeunesse et à leur pauvreté. La vérité était plus compliquée. Dans ses notes, Pauli a expliqué qu'elle se sentait rebutée par les relations sexuelles. Une partie d'elle voulait devenir une femme "normale," mais une autre partie résistait. "Pourquoi est-ce quand les hommes essayent de me faire l'amour, quelque chose en moi se révolte?" se demandait-elle. »
Murray et Will ont passé quelques mois avant de quitter la ville[6]. Ils ne se sont plus vus jusqu'à ce que Murray le contacte pour annuler leur mariage le [4].
Le professeur prĂ©fĂ©rĂ© de Murray l'a inspirĂ©e Ă assister Ă l'UniversitĂ© Columbia, mais l'universitĂ© n'admettait pas les femmes Ă cette Ă©poque. Aussi, elle n'avait pas les moyens d'assister Ă Barnard College, qui Ă©tait le collĂšge associĂ© Ă Columbia pour les femmes[11]. Ă la place, elle est allĂ©e au Hunter College, une universitĂ© gratuite oĂč elle Ă©tait l'une des seules Ă©tudiantes Ă ne pas ĂȘtre blanche[5]. Un de ses professeurs d'anglais l'a encouragĂ©e en lui donnant un "A" pour son essai sur son grand-pĂšre maternel. L'essai est devenu la base de son mĂ©moire, "Proud Shoes", (1956) qui raconte l'histoire de la famille de sa mĂšre. Murray a publiĂ© plusieurs poĂšmes et un article dans le journal de l'universitĂ©. Elle a obtenu son Bachelor of Arts (licence) d'anglais en 1933.
CarriĂšre professionnelle
AprĂšs avoir rĂ©ussi l'examen du State Bar of California (en) (barreau de Californie) en 1945, Murray a Ă©tĂ© embauchĂ©e en tant que premiĂšre procureure gĂ©nĂ©rale noire de lâĂ©tat en janvier de l'annĂ©e suivante[12] - [13]. Cette annĂ©e-lĂ , le National Council of Negro Women lâa dĂ©signĂ©e âFemme de l'AnnĂ©eâ et le magazine Mademoiselle a fait de mĂȘme en 1947[12].
En 1950, Murray a publiĂ© Statesâ Laws on Race and Color, un examen et une critique des lois de sĂ©grĂ©gation dâĂ©tat Ă travers la nation. Elle a puisĂ© dans des preuves psychologiques et sociologiques ainsi que lĂ©gales, une technique de discussion novatrice que des professeurs de l'universitĂ© Howard avaient critiquĂ© plus tĂŽt. Murray affirmait que les avocats des droits civiques devaient faire face aux lois de sĂ©grĂ©gation comme Ă©tant inconstitutionnelles, plutĂŽt que dâessayer de prouver l'inĂ©galitĂ© des Ă©tablissements prĂ©tendument âsĂ©parĂ©s mais Ă©gaux,â comme certaines personnes le pensaient[13].
Thurgood Marshall, alors le conseiller principal du NAACP et un futur juge de la Cour suprĂȘme, a appelĂ© le livre de Murray la âbibleâ du mouvement des droits civiques[12]. Lâapproche de Murray Ă©tait influente sur les arguments du NAACP dans Brown v. Board of Education (1954). Le NAACP a fait usage des Ă©tudes psychologiques qui Ă©valuaient les effets de sĂ©grĂ©gation sur les Ă©tudiants Ă l'Ă©cole. La Cour suprĂȘme des Ătats-Unis a prononcĂ© un jugement dĂ©clarant que les Ă©coles publiques sĂ©parĂ©s Ă©taient inconstitutionnelles.
Murray a habitĂ© au Ghana de 1960 Ă 1961, oĂč elle a travaillĂ© Ă la facultĂ© du l'Ă©cole de droit du Ghana[13]. Elle est retournĂ©e aux Ătats-Unis et elle a Ă©tudiĂ© Ă lâĂcole de droit de Yale. En 1965, elle est devenue la premiĂšre afro-amĂ©ricaine Ă obtenir un doctorat en droit de l'Ă©cole[12]. Elle a enseignĂ© Ă l'universitĂ© Brandeis de 1968 Ă 1973, oĂč elle a reçu une titularisation comme professeure sur les Ă©tudes amĂ©ricaines[14].
Jane Crow
Bien quâelle soit moins connue, Pauli Murray a Ă©tĂ© lâune des figures de proue du mouvement des droits civiques, aux cĂŽtĂ©s de leaders comme Martin Luther King, Jr., Aileen Hernandez, Daisy Bates ou Rosa Parks. Elle Ă©tait une femme fervente qui protestait contre la discrimination sur la base de la race et du sexe. Elle a inventĂ© le terme âJane Crowâ, qui traduisait la conviction de Murray que les lois Jim Crow nuissaient aussi aux femmes Afro-AmĂ©ricaines. Elle Ă©tait rĂ©solve travailler avec les autres activistes Ă arrĂȘter le racisme et le sexisme. Elle a prononcĂ© un discours âJim Crow et Jane Crowâ, Ă Washington, D.C. en 1964, qui Ă©clairait la longue lutte des femmes Afro-AmĂ©ricaines pour l'Ă©galitĂ© raciale et leur lutte pour l'Ă©galitĂ© des sexes. En dĂ©finitive, Pauli Murray a aidĂ© Ă faire progresser le mouvement des droits civiques amĂ©ricain en disant au public que les droits des femmes Ă©taient aussi importants que les droits civiques.
Murray a prononcĂ© son discours, âJim Crow et Jane Crowâ, pendant le mandat prĂ©sidentiel de Lyndon B. Johnson. Elle s'adressait principalement Ă un public de femmes Afro-AmĂ©ricaines. Pauli Murray reconnaissait que les femmes Afro-AmĂ©ricaines avaient toujours contribuĂ© Ă lâavancement du mouvement des droits civiques. Elle affirmait que les femmes Afro-AmĂ©ricaines faisaient autant que les hommes Afro-AmĂ©ricains pour obtenir des droits Ă©gaux entre les personnes noires et blanches. Selon Murray, âNon seulement elles Ă©taient avec les hommes Noirs pendant chaque phase de la lutte, mais elles ont continuĂ© aussi quand celle-ci les a dĂ©truits."[15] Les femmes Afro-AmĂ©ricaines ont dĂ©cidĂ© âde persĂ©vĂ©rerâ pour leur libertĂ© bien aprĂšs que âleurs hommesâ ont commencĂ© Ă ressentir l'Ă©puisement dâune longue lutte pour les droits civiques[15]. Ces femmes se battaient sans peur pour les choses auxquelles elles croyaient, et elles refusaient de renoncer, mĂȘme face Ă une bataille longue et fastidieuse. Murray a continuĂ© Ă faire l'Ă©loge des femmes afro-amĂ©ricaines en dĂ©clarant qu'âon ne peut pas s'empĂȘcher de demander: la lutte Noire aurait-elle progressĂ© sans la dĂ©termination indomptable de ses femmes?â[15]. Les femmes afro-amĂ©ricaines ont Ă©tĂ© vitales au mouvement des droits civiques et elles lâont fait avancer par leurs actions propres. Elles Ă©taient aussi importantes que leur homologues masculins Ă la lutte noire pour la justice raciale. Leur conscience professionnelle et leur persĂ©vĂ©rance a rĂ©vĂ©lĂ© que les femmes Afro-AmĂ©ricaines Ă©taient importantes dans la guerre contre le racisme en AmĂ©rique.
Droits des femmes
Le prĂ©sident des Ătats-Unis John F.Kennedy a nommĂ© Murray Ă la Commission PrĂ©sidentielle du Statut des Femmes en 1961. Elle a prĂ©parĂ© un mĂ©mo appelĂ© "Une proposition pour rĂ©examiner l'applicabilitĂ© du quatorziĂšme amendement Ă dĂ©clarer des lois et des pratiques qui discriminent sur la base du sexe"("A Proposal to Reexamine the Applicability of the Fourteenth Amendment to State Laws and Practices Which Discriminate on the Basis of Sex Per Se")[13].
En 1963, elle est devenue l'une des premiĂšres Ă critiquer le sexisme du mouvement des droits civiques, dans son discours, "La femme noire et la quĂȘte d'Ă©galitĂ©"[16]. Dans une lettre au leader des droits civiques A.Philip Randolph, elle a critiquĂ© le fait que pendant la Marche sur Washington de 1963, les femmes n'ont pas Ă©tĂ© invitĂ©es Ă faire un grand discours, ou Ă faire partie de la dĂ©lĂ©gation des leaders qui sont allĂ©s Ă la Maison Blanche. Elle a Ă©crit: "J'ai Ă©tĂ© de plus en plus dĂ©rangĂ©e par la disparitĂ© flagrante entre le rĂŽle majeur que les femmes Noires ont jouĂ© et qu'elles jouent Ă la base (qui est crucial pour notre lutte), et le rĂŽle mineur auquel elles ont Ă©tĂ© assignĂ©es en ce qui concerne les dĂ©cisions de politique nationale. C'est indĂ©fendable d'appeler une marche nationale sur Washington et que l'appel ne contienne pas le nom d'une seule femme leader"[17].
En 1965, Murray a publiĂ© son article marquant (coĂ©crit par Mary Eastwood), "Jane Crow et la Loi: La discrimination de Sexe et titre VII" ("Jane Crow and the Law: Sex Discrimination and Title VII") dans la George Washington Law Review. L'article discutait de la maniĂšre dont le Titre VII de la loi sur les droits civils de 1964 s'appliquait aux femmes, et faisait des comparaisons entre les lois discriminatoires envers les femmes et lois Jim Crow de sĂ©grĂ©gation raciale[18]. En 1966, elle a Ă©tĂ© cofondatrice de l'Organisation Nationale pour Femmes (NOW), laquelle, espĂ©rait-elle, pourrait ĂȘtre un Ă©quivalent du NAACP pour les droits des femmes[13]. En mars de cette annĂ©e-lĂ , Murray a Ă©crit au commissaire Richard Alton Graham que la Commission pour lâĂ©galitĂ© des chances ne remplissait qu'une partie de son devoirs, en faisant respecter les droits des hommes seulement[19]. Plus tard, elle et Doroty Kenyon ont plaidĂ© avec succĂšs dans le cas White v. Crook, dans lequel la Cour d'appel des Ătats-Unis pour le cinquiĂšme circuit a votĂ© que les femmes ont un droit Ă©gal Ă siĂ©ger comme jurĂ©[20]. Quand Ruth Bader Ginsburg, une avocate et future juge Ă la cour suprĂȘme, a Ă©crit son ordre du jour pour Reed v. Reed. Cette affaire, portĂ©e devant la Cour surprĂȘme en 1971, a Ă©tendu pour la premiĂšre fois la Clause de Protection Ăgale du QuatorziĂšme Amendement Ă des femmes. Elle a ajoutĂ© Murray et Kenyon comme coauteurs en reconnaissance de ce que son travail leur devait[20].
DĂ©cĂšs
Pauli Murray est morte dâun cancer du pancrĂ©as le . Elle est morte dans la maison quâelle avait avec son amie de toujours, Maida Springer Kemp, Ă Pittsburgh, en Pennsylvanie[12].
En 2012, la Convention gĂ©nĂ©rale de lâĂ©glise Ă©piscopale a dĂ©cidĂ© d'honorer Murray comme l'une de ses Saintes femmes, saints hommes[21], chaque 1er juillet, l'anniversaire de sa mort, avec sa collĂšgue Ă©crivain Harriet Beecher Stowe[22]. L'Ă©vĂȘque Michael Curry, du diocĂšse de Caroline du Nord, a dit que cette reconnaissance cĂ©lĂšbre "les personnes dont la vie a illustrĂ© ce que suivre les traces de JĂ©sus et faire la diffĂ©rence dans le monde signifie"[23].
En 2015, la National Trust for Historic Preservation a nommé la maison d'enfance de Murray (située rue Carroll à Durham, dans le quartier de West End en Caroline du Nord) trésor national[24].
En , l'université de Yale a annoncé qu'il a choisi de nommer l'un des deux nouveaux établissements d'enseignement supérieur résidentiels d'aprÚs Murray (Le collÚge Pauli Murray)[25].
En , le Pauli Murray Center for History and Social Justice a été nommée National Historic Landmark (monument historique national)[26].
En 2018, le Projet national d'histoire des femmes a choisi Murray pour ĂȘtre honorĂ©e pendant le mois de l'Histoire des femmes aux Ătats-Unis[27].
Sexualité et identité de genre
Murray a eu des difficultĂ©s avec son identitĂ© de genre et sa sexualitĂ© pendant la plus grande partie de sa vie. Son mariage, quand elle Ă©tait adolescente, s'est terminĂ© presque immĂ©diatement, quand elle a pris conscience que "Quand les hommes essaient de m'aimer, quelque chose en moi se rĂ©volte"[10]. Bien qu'elle ait reconnue le terme "homosexuel" pour dĂ©crire les autres, elle prĂ©fĂ©rait ĂȘtre dĂ©crite comme ayant un «instinct sexuel inversé» l'amenant Ă se comporter comme un homme attirĂ© par les femmes. Elle voulait une «vie maritale monogame», mais elle voulait ĂȘtre l'homme dans le mariage[10]. La majoritĂ© de ses relations ont Ă©tĂ© avec des femmes qu'elle a dĂ©crites comme «extrĂȘmement fĂ©minines et hĂ©tĂ©rosexuelles»[10]. Quand Murray Ă©tait jeune, elle Ă©tait souvent dĂ©vastĂ©e par la fin de ces relations. Elle a mĂȘme Ă©tĂ© hospitalisĂ©e deux fois pour un traitement psychiatrique, en 1937 et 1940[10].
Murray avait les cheveux courts et elle prĂ©fĂ©rait les pantalons aux jupes; Ă cause de son corps, il y a eu un moment dans sa vie oĂč elle a pu passer pour une adolescente. Dans la vingtaine, elle a changĂ© son nom de Pauline Ă Pauli, plus androgyne. Au moment de son arrestation pour la manifestation contre la sĂ©grĂ©gation dans les bus en 1940, elle a donnĂ© le nom de "Oliver" aux officiers qui l'arrĂȘtaient[28]. Murray a poursuivi des traitements hormonaux dans les annĂ©es 1940 pour corriger ce qu'elle considĂ©rait comme un dĂ©sĂ©quilibre personnel, et elle a mĂȘme demandĂ© une chirurgie abdominale pour voir si elle avait des organes sexuels masculins en elle[9].
Notes et références
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Voir aussi
Bibliographie
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Article connexe
- My Name Is Pauli Murray (documentaire)