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Paul Baranton

Paul-Eugène-Louis-Félicien Baranton, né à Orléans le et mort le dans le 10e arrondissement de Paris[1], est un homme politique français.

Paul Baranton
Illustration.
Fonctions
Conseiller municipal de Paris
(Quartier Notre-Dame)
–
Prédécesseur Xavier Ruel
Successeur Pierre Jolibois
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Orléans
Date de décès
Nationalité Française
Parti politique Nationaliste
PRSF
Profession Avocat

Biographie

Fils d'un commis négociant, Paul Baranton est né en 1869 au no 82 de la rue des Carmes à Orléans[2].

Avocat à Paris, Baranton est proche des milieux antidreyfusards qui se réclament aussi bien du nationalisme « antijuif » que d'une forme de socialisme. En 1899, il assure la défense de Sarrazin, porteur de viande aux Halles, accusé d'avoir pris part au « complot » antidreyfusard[3] - [4].

Lors des Ă©lections municipales de mai 1900, il se prĂ©sente dans le quartier Notre-Dame, oĂą le jeu est très ouvert depuis le dĂ©cès, au dĂ©but de l'annĂ©e, du conseiller municipal sortant, le rĂ©publicain modĂ©rĂ© Xavier Ruel. Le comitĂ© Ă©lectoral de ce dernier appuie la candidature de Baranton[5]. Également soutenu par la Ligue des patriotes[6], par la Ligue de la patrie française[7] - [8] et par L'Intransigeant de Rochefort, qui le prĂ©sente comme un « socialiste rĂ©publicain patriote »[9] ou un « socialiste antidreyfusard »[10], le nationaliste Baranton arrive en tĂŞte au premier tour avec 636 voix sur 2 483 votants, soit 26 % des suffrages, devant le royaliste antisĂ©mite Robinet de Plas (419 voix), le rĂ©publicain Daniel Le Barazer, avocat et adjoint au maire du 4e arrondissement (374), les socialistes Voillaume (324), Bussy (239), Magnien (233) et Savornin (120) et encore divers autres candidats[9]. Après avoir menacĂ© de se maintenir[11], le baron de Plas se dĂ©siste au dernier moment[12]. DĂ©sormais sans concurrent Ă  droite, Baranton l'emporte assez largement au second tour, avec 1 251 voix sur 2 369 (soit 53 %), contre 633 Ă  Le Barazer et 419 Ă  Voillaume[10]. Appartenant Ă  la nouvelle majoritĂ© nationaliste du conseil municipal, il est Ă©lu l'un des secrĂ©taires de cette assemblĂ©e[13] et du conseil gĂ©nĂ©ral de la Seine[14].

PrĂ©sident d'honneur de la FĂ©dĂ©ration des sociĂ©tĂ©s athlĂ©tiques de France[15] et prĂ©sident du « ComitĂ© français de secours aux Boers Â»[16], Paul Baranton est Ă©galement membre de la Ligue des patriotes[17], du Parti rĂ©publicain socialiste français d'Alfred Gabriel[18] et du ComitĂ© national antijuif d'Édouard Drumont. Il rompt avec ce dernier en 1902, par fidĂ©litĂ© envers Jules GuĂ©rin, dont le Grand Occident de France l'avait aidĂ© durant la campagne Ă©lectorale de 1900[19] - [20]. Ainsi, quand GuĂ©rin fonde l'Ă©phĂ©mère Tribune française, Baranton en devient l'un des collaborateurs, aux cĂ´tĂ©s de François Bournand, Auguste Chirac, Jean Goudezki, Gyp, Octave Houdaille, Henri Vernier et RaphaĂ«l Viau[21].

Le , Paul Baranton épouse Germaine-Alexandrine-Julie Guillot[2], fille de l'industriel Guillot Pelletier[22]. Le mariage religieux est célébré le lendemain en l'église Sainte-Paterne d'Orléans[23].

« Pour des raisons personnelles »[24], Baranton ne se représente pas aux municipales de 1904[25], laissant ainsi la voie libre à l'ancien député nationaliste Émile Goussot, qui est concurrencé au premier tour par le royaliste Bacconnier puis battu par le radical-socialiste Jolibois[26].

En 1906, Baranton prend la direction du théâtre des Funambules[27], qui lui a été confiée par Peter Carin, directeur du théâtre des Capucines[28].

Ă€ l'occasion des Ă©lections lĂ©gislatives de 1910, Baranton se prĂ©sente dans la première circonscription du 13e arrondissement, face au sortant radical-socialiste Charles Leboucq et au socialiste unifiĂ© Hamelin[29]. Revendiquant l'Ă©tiquette de « rĂ©publicain socialiste français Â» tout en se dĂ©clarant partisan de la reprĂ©sentation proportionnelle et d'une « RĂ©publique ouverte Ă  tous Â»[30], il n'obtient que 685 voix sur 7 740 votants, soit moins de 9 %, loin derrière Hamelin (1 865 voix) et Leboucq, rĂ©Ă©lu dès le premier tour avec 4 983 suffrages[31].

Références

  1. Archives de Paris, état-civil numérisé du 10e arrondissement, acte de décès no 2712 de l'année 1928. Il meurt à son domicile situé no 200 rue du Faubourg-Saint-Denis.
  2. Archives départementales du Loiret, registres d'état civil de la commune d'Orléans, acte de naissance no 68 du 25 janvier 1869.
  3. Le Journal, 19 août 1899, p. 2.
  4. La Croix, 16 décembre 1899, p. 2.
  5. Le Temps, 21 avril 1900, p. 2.
  6. L'Intransigeant, 9 avril 1900, p. 2.
  7. Le Temps, 27 avril 1900, p. 2.
  8. Le Journal, 9 mai 1900, p. 4.
  9. L'Intransigeant, 8 mai 1900, p. 2.
  10. L'Intransigeant, 15 mai 1900, p. 2.
  11. Bertrand Joly, « Les royalistes et l'affaire Dreyfus », Revue historique, avril-juin 1983, p. 360-361.
  12. Le Matin, 13 mai 1900, p. 2.
  13. Le Figaro, 31 mai 1900, p. 4.
  14. Le Figaro, 12 juin 1902, p. 3.
  15. Le Figaro, 29 avril 1901, p. 6.
  16. Le Radical, 23 avril 1903, p. 1.
  17. Le Petit Journal, 10 février 1902, p. 4.
  18. L'Intransigeant, 25 février 1901, p. 3.
  19. Jules Guérin, Les Trafiquants de l'antisémitisme : la maison Drumont and Co, Paris, Juven, 1905, p. 303-306.
  20. L'Intransigeant, 13 mai 1900, p. 2.
  21. Gil Blas, 27 août 1902, p. 3.
  22. Le Moniteur d'horticulture, 25 janvier 1903, p. 17.
  23. Gil Blas, 24 janvier 1903, p. 2.
  24. Le Rappel, 11 avril 1904, p. 1.
  25. Journal des débats, 7 avril 1904, p. 3.
  26. Le Petit Journal, 9 mai 1904, p. 1.
  27. La Presse, 20 décembre 1906, p. 2.
  28. Le Figaro, 24 octobre 1906, p. 4.
  29. Le Figaro, 21 avril 1910, p. 4.
  30. Le Radical, 18 avril 1910, p. 2.
  31. Le Matin, 25 avril 1910, p. 1.
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