Patrick Cabouat
Patrick Cabouat, né le à Nîmes, est un réalisateur français.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Films notables |
---|
Biographie
Patrick Cabouat, né le , fils de Jean-Pierre Cabouat[1], demeure successivement en Tchécoslovaquie, en Belgique, en Libye et aux États-Unis.
À l’âge de seize ans, il réalise son premier court métrage Parabole qui est primé au Festival international du film de Saint-Sébastien. Après un bac philosophie, obtenu à Washington en 1968, il se lance dans la réalisation d’un road movie qui l’entraîne jusqu’en Californie, puis il retourne sur la côte Est où il décroche son premier emploi dans une agence de presse TV américaine à Washington. Il déménage ensuite à New York et travaille comme assistant pour Alexis Waldeck, photographe du magazine Vogue.
De retour en France, à Paris, en , il rencontre le cinéaste Marin Karmitz, avec qui il écrit le long métrage Coup pour coup qui sortira en salle la même année.
De sa rencontre avec Jacques Kébadian, sort le court-métrage Albertine ou les souvenirs parfumés de Marie-Rose et l’association « Eugène Varlin », destinée à conserver et à diffuser le catalogue des films documentaires réalisés pendant les évènements de Mai 68 et dans les années qui ont suivi.
Moniteur à l'IDHEC, puis chargé de cours à l'Université Paris VII - Jussieu, il est engagé en 1971 par le service de la recherche de l'ORTF où il assiste Raoul Sangla. Il obtient alors sa carte de premier assistant de long métrage qui l’autorise à travailler avec de prestigieux réalisateurs tels que Josée Dayan, Dirk Sanders, Jean Laviron, Jacques Tréfouël, Jean Kerchbron et Serge Moati.
Ayant obtenu en 1975, une avance sur recette pour son scénario Les Loulous, il rencontre la productrice Véra Belmont qui, avec sa société de production « Stephan Films » lui permet de réaliser son premier long-métrage en 1976. Ce film sélectionné dans la section « perspectives du cinéma français », est projeté au cours du Festival de Cannes 1976.
Les trois années suivantes, il s’installe en Libye où il réalise plusieurs films documentaires : Mandara, Vercors et Le Sahara après le désert. De retour à Paris, il réalise pour Pathé cinéma une série de courts-métrages destinés au ministère des Affaires Étrangères : Chroniques de France et Synthèse (magazine scientifique).
Il signe ensuite avec TF1 un contrat pour la réalisation de nombreuses émissions telles que L'Île aux enfants (Christophe Izard), Mardi femmes après-midi (Ève Ruggieri) et Clefs pour demain (Robert Clark).
En 1980, il crée, avec Jean-Luc Ormières, la société de production de longs métrages « Orca Productions ». Ensemble, ils produisent Rue Cases-Nègres (Lion d'argent au festival de Venise), Passage secret (Sélection « perspectives » Cannes 84) et Buisson ardent. Cette collaboration dure six ans et se termine avec la production d’un film franco allemand : High speed.
Il fonde en 1986 avec Anne De Lataille, la société « Cinédit communication », productrice de films d'entreprise. Entre 1986 et 1989, il réalise de nombreux « programmes corporate » pour le GAN, la CGE, Matra, Heuliez, Accor, Novotel, Roussel Uclaf , etc. C’est également dans le cadre de cette société de production qu’il réalise plusieurs reportages : Le Paris-Pékin et les 5e et 6e éditions du Marathon des sables.
Parallèlement, à cette activité au sein de « Cinédit communication », il réalise des directs pour FR3 (Lille), Antenne 2, TV10 Angers et RFO.
À partir de 1989, il rejoint l'équipe de Philippe Chazal au sein de La Sept-Arte en tant que Conseiller de programmes, puis Chef de la continuité d'antenne à Paris et à Strasbourg. Il réalise, dans le cadre de cette fonction, de nombreux programmes courts : Visages, Promos, Le Dessous des cartes et Dissensus.
C’est toujours avec la société « Cinédit » qu’il produit l’année suivante pour l’unité de Thierry Garrel, quatre films documentaires destinés à être diffusés par la nouvelle chaîne franco allemande Arte : Anatomie d'une passion (52'), Comme des larrons en foire (26'), La saga des Anglo-Normandes (60') et La peinture de Lacalmontie (15').
En 1991, il crée une nouvelle société de production : « Version Originale Productions ». Pendant les cinq années suivantes, il initie, réalise et produit de nombreux films documentaires destinés aux chaînes françaises et étrangères : Les touaregs au Mali, Cheikh Anta Diop, The year 1967, Le royaume Bamanan de Ségou' et Berlin at all costs.
Détenteur d’un mandat de distribution d’un fonds d’archives soviétiques, il fournit chaque semaine l'émission Histoire parallèle d’Arte.
Entre 1995 et 1996, il réalise deux documentaires de 52 minutes, produits par « Pathé télévision » et écrits par Henri de Turenne : La reconstruction de la France et De Gaulle et la Gauche. La même année, il réalise pour la société « Arts Maillot productions » un documentaire de 52’, écrit par Guy Darbois, Nathan Charansky du Goulag au gouvernement. Ce film est diffusé en 1996 par La Cinquième dans le cadre de son émission Le Sens de l'histoire.
Entre 1995 et 1998, il produit, toujours pour « Arts Maillot », plusieurs soirées thématiques destinées à Arte : L'argent tombé du ciel, La Française des jeux, Sur la route des croisades et Portrait d'une famille bourgeoise. C’est au cours de cette même période qu’il réalise pour La Cinquième une série documentaire de 10 fois 26 minutes : Le Français, Histoire d'un combat, écrite par Claude Hagège, professeur au Collège de France.
Il coécrit et réalise en 1998, avec Axel Clévenot, une série de 16 documentaires de 13 minutes : Un drapeau pour quoi faire ? , pour la société de production « Ex Nihilo », La série sera multi diffusée par la cinquième les années suivantes. L’émission Le Sens de l'histoire de France 5, lui demande alors de réaliser, en 1999, un film de 52 minutes : Bourguiba, le combattant suprême. Cette même année, il réalise avec Carole Bouquet et pour le compte de son association « Enfance et partage », un court métrage financé par le ministère des Relations extérieures, Le droit à l’enfance, qui est destiné à être projeté lors de la cession plénière de la « Convention des Droits de l’Enfant des Nations Unies ».
Parallèlement, il collabore régulièrement à l’émission hebdomadaire de la chaîne Histoire, Une semaine d’Histoire, présentée par Guillaume Durand.
En 2000, il écrit et réalise pour France 3, Panique à la bourse, un documentaire sur le krach boursier de 1987. L'année suivante, il coécrit avec Alain Moreau et réalise pour la société « Ampersand », un documentaire, Le métier de Bourreau, diffusé la même année sur France 5.
Il réalise en 2002 pour France 3, Le baccalauréat, deux siècles d’épreuves et pour France 5, Fusillés pour l'exemple dans lequel il anime les dessins de Jacques Tardi. L’année suivante, il réalise un Portrait du général Jaruzelski pour la chaîne polonaise TVP1 et la chaîne Histoire, sous la forme d’une série de cinq fois 52 minutes.
En 2004, il réalise pour la société « Program 33 », Gauchers, des gens à l’envers, puis, l’année suivante 1945, France année Zéro, un grand format (de 90 minutes) entièrement réalisé avec des images d’archives.
Ayant acquis les droits de diffusion de la série de la NHK HD, Eurasia (8 fois 50 minutes) il l’adapte pour le marché occidental. Cette nouvelle version sera vendue par le département distribution de la société « Point du Jour » dans une trentaine de pays. Elle sera ensuite multi diffusée par France Télévisions.
La même année, il réalise pour la société Program 33 La face cachée des libérateurs, qui sera diffusé sur France 3 en et Grand Orient : les frères invisibles de la République, diffusé sur France 5 en .
Il écrit avec Alain Moreau, puis réalise en 2006, un documentaire de 90 minutes, Le Roman des années cinquante qui constitue le deuxième volet (après France année zéro) d’une collection en 6 épisodes relatant la vie des français de l’après guerre jusqu’au vingt et unième siècle. Diffusé dans sa version longue par France 2, ce film sera ensuite remanié dans une version de 2 fois 52 minutes pour sa diffusion sur France 5.
En 2007, il écrit et réalise pour la société System TV, un film de 52 minutes : L’Énigme, René Bousquet, qui est diffusé par France 3 dans la case « Passé sous silence ».
2008, 2009 et 2010, le verront poursuivre la réalisation de sa collection « nos années »… avec quatre nouveaux épisodes de 70 minutes : Nos années 60, les mythologiques, Nos années 70 les insouciantes, Nos années 80 les désenchantées et Nos années 90, les incertaines. Cette collection produite par la société Program 33, est diffusée de nombreuses fois les années suivantes par France 2 et France 5.
Fin 2010, il part tourner en Chine un documentaire produit par la société Arturo Mio, La Grande Famine de Mao. Ce film est sélectionné au FIPA, au FIGRA et au Festival international du film d'histoire de Pessac en 2012, puis est diffusé sur les antennes de France 5.
L’année suivante, il réalise Menaces sur les droits de l’Homme diffusé par France 5 en .
Il écrit et réalise en 2016 un documentaire fiction de 90 minutes destiné à la case « L'Aventure humaine » : Le Tragique Destin des Romanov. Ce film est diffusé dans le cadre des commémorations du centenaire de la Révolution russe de 1917.
En 2017, il réalise un documentaire sur le photographe américain Robert Capa et sa Tondue de Chartres (1944). L'année suivante il écrit un docu fiction de 90 minutes Un Opéra pour un Empire destiné à être diffusé sur Arte en 2019 et un documentaire de 52 minutes FBI : le dossier Chaplin diffusé sur France 5 en .
Filmographie
- Cinéma
- 1977 : Les Loulous
- 2007 : 1945, France année Zéro
- Télévision
- 2019 : FBI : Le dossier Chaplin (doc - 52')
- 2018 : Un Opéra pour un Empire (doc - 90')
- 2017 : La tondue de Chartres (doc - 52')
- 2016 : Le tragique destin des Romanov (doc - 90')
- 2013 : Menace sur les droits de l’Homme (doc - 52')
- 2012 : La Grande Famine de Mao (doc - 52')
- 2011 : Nos années 90- Les incertaines (doc - 70')
- 2010 : Nos années 80, les cabossées (doc - 70')
- 2009 : Nos années 70, les insouciantes (doc - 70')
- 2008 : Nos années 60, les mythologiques (doc - 70')
- 2007 : L’énigme Bousquet (doc - 52')
- 2006 : Grand orient : les frères invisibles de la République (doc - 52')
- 2006 : Le Roman des années cinquante (doc - 90')
- 2006 : La face cachée des libérateurs (doc - 52')
- 2005 : 1945 : France année zéro (doc - 85')
- 2004 : Eurasia (8 x 52')
- 2004 : Gauchers, des gens à l’envers (doc - 52')
- 2004 : L’énigme Jaruzelski (doc - 52')
- 2003 : Fusillés pour l’exemple (doc - 52')
- 2002 : Le baccalauréat, deux siècles d’épreuves (doc - 52')
- 2001 : Profession bourreau (doc - 52')
- 2000 : Panique à la Bourse : Le Krach de 1987 (doc - 52')
- 1999 : Bourguiba, le combattant suprême (doc - 52')
- 1999 : Le droit à l'enfance (doc - 20')
- 1998 : Nathan Charansky, du Goulag au gouvernement (doc - 52')
- 1997-1998 : Un drapeau pour quoi faire ? (doc 16 x 13')
- 1996 : Le Français, Histoire d'un combat (doc 10 x 26')
- 1995 : La Reconstruction de la France (doc - 52')
- 1995 : De Gaulle et la gauche (doc - 52')
- 1993 : Paris Pékin : La croisière Jeunes (26')
- 1991 : Tournoi des petits as
- 1990 – 1989 : 5e et 6e Marathon des sables (doc - 2 x 52')
- 1983 : Une planète sans frontières (doc 10 x 26')
- 1976-1979 : Chroniques de France (court métrage)
- 1977 : Mandara (doc - 13')
- 1976 : Le Câblier Vercors (doc - 52')
- 1976 : Les Loulous (Long Métrage fiction - 90 minutes), sélection Festival de Cannes de 1976
- 1970 : Albertine (Court-métrage - 20 minutes en 35 mm)
- 1969 : Parabole (Court-métrage - 16 mm). Primé au festival de Saint-Sébastien.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- [Bastide et Durand 1999] « Cabouat, Patrick », dans Bernard Bastide et Jacques-Olivier Durand, Dictionnaire du cinéma dans le Gard, Montpellier, Les Presses du Languedoc, (ISBN 2-85998-215-9), p. 49-50.