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Pat O'Leary

Le réseau Pat O'Leary[1] fut un réseau de résistance, pendant la Seconde Guerre mondiale, connu pour être le plus grand réseau d'évasion qui a été actif en France. Il devint le réseau Françoise, après l'arrestation en de son chef Pat O'Leary, pseudonyme du médecin militaire belge Albert Guérisse.

Carte du réseau Pat O'Leary en bleu. En rouge, le réseau Comète et en brun le réseau Shelburn sont également indiqués.

Le réseau Pat O'Leary était principalement chargé de rapatrier les militaires britanniques restés en France et les aviateurs alliés abattus, cachés et hébergés par des patriotes. Il a fonctionné sous l'égide du MI9[2] britannique (James Langley (en) et Donald Darling), branche du MI6 chargée des évasions. La liaison avec Londres était assurée au début par courrier avec le consulat britannique à Barcelone, puis par radio. Le réseau a fait fuir vers Gibraltar, puis l'Angleterre plus de 650 prisonniers et aviateurs alliés, par des embarquements clandestins sur la côte méditerranéenne et par les Pyrénées vers Gibraltar via Figueras et Barcelone ou Andorre et Madrid.

L'activité du réseau

La ligne d'évasion a été mise place en janvier 41 par le capitaine Ian Garrow dans le but de rapatrier les militaires britanniques restés sur le territoire français après la capitulation. Tous les membres du réseau sont des résistants français. Garrow a installé à Lille une cellule de recherche et d'acheminement vers la zone non-occupée et établi à Marseille et Perpignan des centres d'hébergement. L'évasion est organisée selon une filière par les Pyrénées, vers Barcelone puis Gibraltar ou Lisbonne.

O'Leary rejoint Garrow début , après qu'il se soit évadé de St Hippolyte du Fort. L'amirauté britannique, interrogée par radio, donne son accord pour que O'Leary reste en France pour seconder Garrow, plutôt que de rentrer en Angleterre pour rejoindre le HMS Fidelity, bateau-piège, sur lequel il servait, du fait qu'il parle couramment le français et qu'il a bénéficié d'un entrainement aux missions d'infiltration en territoire ennemi. Garrow, recherché par la police confie la direction de l'organisation à O'Leary. De nouvelles filières s'organisent pour évacuer des « colis » vers l'Espagne ou la Méditerranée. Un aviateur abattu dans le Nord peut ainsi être évacué par l'Espagne en douze jours. A partir d', O'Leary organise des évasions régulières de prisonniers britanniques de la prison de St Hippolyte du Fort. De juillet à , il se charge de convoyer et de rapatrier lui-même environ 75 hommes par les Pyrénées. En octobre, Garrow est capturé par la milice de Vichy et emprisonné. Londres confirme O'Leary dans sa fonction de chef du réseau.

À partir de ce moment, l'organisation va se développer et se structurer en une douzaine de régions autonomes. Les aviateurs abattus sont de plus en plus nombreux, et comme beaucoup de militaires britanniques sont en prison ou en camp d'internement, des plans d'évasion groupée sont étudiés. Le réseau va étendre son activité jusqu'au sud de la Belgique et au grand duché de Luxembourg. Son chef doit déléguer le recrutement de nouveaux agents à des responsables locaux, ce qui va faciliter la pénétration de deux agents corruptibles qui trahiront le réseau.

En , sur ordre de Londres, O'Leary passe les Pyrénées et rejoint Gibraltar pour recevoir des ordres du MI9 (Military Intelligence). Début avril, il est de retour en France, déposé clandestinement avec un opérateur-radio (Drouet) par un chalutier sur la côte, il reprend son activité de chef du réseau. En mai, procès de Garrow qui est condamné à dix ans de prison. Jusqu'à l'occupation en de la zone libre par les Allemands, cinq embarquements d'aviateurs sont organisés sur la côte méditerranéenne : en juin, Port Miou (calanque de Cassis), en juillet et en août de St Pierre Plage et en septembre et octobre de Canet-Plage. L'autre filière est organisée avec les passeurs d'hommes de Francisco Ponzán Vidal, vers Barcelone, Madrid ou Lisbonne puis enfin Gibraltar.

En décembre, les Britanniques demandent le retour à Londres de Garrow qui est emprisonné dans le fort de Mauzac. Grâce à un uniforme de contrefaçon de gardien que O'Leary et Nancy Wake lui font parvenir, Garrow s’échappe le et sera rapatrié vers l'Angleterre. O'Leary poursuit l'extension du réseau, récupérant des aviateurs jusqu'au nord de la France et en Belgique, mais la Gestapo resserre son emprise autour du réseau.

En la filière est infiltrée et trahie par le Français Roger Le Neveu dit « Le légionnaire » : Tom Groome est arrêté en pleine transmission radio en même temps que les Cheramy. Le , Louis Nouveau est arrêté près de Tours alors qu'il convoie cinq aviateurs américains. Le , O'Leary est arrêté avec Paul Ulmann ans au Super Bar café de Toulouse. Soumis à la torture, aucun ne parle. La Gestapo ne connait O'Leary que sous son identité de Canadien Français, officier de la Royal Navy, et jusqu'à la fin de la guerre, personne de son entourage ne connaîtra sa véritable identité de médecin militaire belge. Il sera déporté, mais rentrera vivant de Dachau.

De janvier 41 à mars 43, la filière aura rapatrié vers l’Angleterre près de 600 aviateurs abattus, britanniques, américains et polonais et quelque 50 agents des services secrets britanniques, ainsi que des rescapés de Saint-Nazaire et de Dieppe. La filière d'évasion sera reprise par Marie-Louise Dissard sous le nom de réseau Françoise qui parviendra encore à accompagner une centaine d'hommes vers l'Angleterre.

Opérations d'évasion

Évasions régulières de soldats britanniques de la prison de St Hippolyte du Fort, d' jusqu'en , jusqu'à un total de plus de 50 hommes. Ces opérations réussiront grâce à :

  • Bruce Dowding ("AndrĂ© Mazon")
  • Jean de le Olla, qui Ă©tait en comptable de cette prison et qui rejoindra le rĂ©seau peu après
  • Maurice Dufour, officier français gardien Ă  St Hippolyte du Fort
  • lieutenant Richard Parkinson, officier britannique dans le fort
  • Marcel Debeaume, prisonnier de guerre Ă©vadĂ© d'Allemagne dĂ©but de 1941, que O'Leary avait connu lorsqu'ils Ă©taient enfermĂ©s Ă  la Prison Maritime de Toulon
  • Mme Morel, qui rĂ©sidait Ă  la Bastide (près de St Hippolyte du Dort) qui a hĂ©bergĂ© et nourri de nombreux Ă©vadĂ©s du fort
  • Mr Nutter, un ingĂ©nieur amĂ©ricain, qui habitait boulevard Victor Hugo Ă  NĂ®mes et qui accueilli chez lui plus de 30 prisonniers Ă©vadĂ©s de St Hippolyte Il parviendra ensuite Ă  regagner les Etats-Unis via Lisbonne avec un passeport amĂ©ricain rĂ©gulier, grâce au fait que l'AmĂ©rique n'Ă©tait pas encore en guerre.

Évasion massive du camp de la Turbie en , organisée avec le major Antony Friend, officier britannique.

Évasion du camp de Chambarran (près de Grenoble) le .

Évasion du camp de Mauzac en (Ian Garrow).

Évasion de la prison de Castres (à 65km de Toulouse) en .

Opérations d'embarquement

En , Port Miou (calanque de Cassis).

En juillet et en août, de St Pierre Plage

En septembre et octobre, de Canet-Plage.

Les chefs du réseau

Successivement :

  • Ian Garrow, arrĂŞtĂ© en , dĂ©fendu brillamment devant un tribunal de Lyon par Gaston Defferre, grâce Ă  qui la condamnation Ă  mort demandĂ©e par le procureur sera commuĂ©e en dix ans de dĂ©tention
  • François Duprez, animateur du rĂ©seau d'Ă©vasion en rĂ©gion lilloise dès
  • Albert GuĂ©risse, officier et mĂ©decin belge, alias Pat O'Leary, officier de la Royal Navy, arrĂŞtĂ© en .
  • Marie-Louise Dissard, alias « Françoise ». Toulousaine engagĂ©e dans la lutte depuis 1940, elle intègre le rĂ©seau en 1942, et en prend la tĂŞte en , après l'arrestation de Pat O'Leary.

L'organisation et les membres du réseau

Avec l'arrivée de Pat O'Leary, le réseau va se structurer en une douzaine de régions sur la France entière, le sud de la Belgique et le Grand Duché de Luxembourg. À la tête de chacune d'elles opère un chef autonome assisté d'un état-major plus ou moins étoffé selon la nécessité. Le chef de région s'occupe de la recherche des aviateurs abattus, de leur hébergement et leur alimentation, de leur procurer des vêtements civils, de l'établissement de fausses pièces d'identité, du convoyage vers la zone non-occupée, Lyon, Marseille ou Toulouse selon le cas.

Le quartier général du réseau est centré à Marseille,

A Marseille

  • le docteur George Rodocanachi[3]. Dans son appartement, rue Roux de Brignolles, une chambre est dĂ©diĂ©e Ă  O'Leary, qu'il partage au dĂ©but avec Garrow, qu'il occupera ensuite rĂ©gulièrement jusqu'Ă  son arrestation.
  • Louis Nouveau[4], dit "Saint-Jean", chef de la rĂ©gion Sud, adjoint direct de O'Leary, dont l'appartement 27A quai de Rive Neuve, a accueilli plus de 150 Ă©vadĂ©s, en attente de leur Ă©vasion vers l'Angleterre, dont il consignera les noms en marge d'un ouvrage d'une collection de livres de Voltaire, dissimulĂ© dans sa vaste bibliothèque. ArrĂŞtĂ© le , au franchissement de la ligne de dĂ©marcation près de Tours, alors qu'il convoyait des aviateurs, il sera dĂ©portĂ© Ă  Buchenwald, dont il reviendra.
  • Gaston Nègre, chef de la rĂ©gion du Gard, tenancier d'un restaurant Ă  NĂ®mes, 18 avenue Victor Hugo, possĂ©dant la fonction de 'rĂ©partiteur dĂ©partemental des denrĂ©es alimentaires', ce qui lui permettait de tenir table ouverte autant aux aviateurs alliĂ©s qu'il hĂ©bergeait qu'aux Allemands qui n'y ont vu que du feu ! Il aura hĂ©bergĂ© plus de 60 prisonniers alliĂ©s.
  • Bruce Dowding[5], jeune Australien, parfaitement bilingue, premier collaborateur actif de Garrow
  • Robert Leycuras, dit "Albert" et Guy Berthet, tous deux ex commissaires de police de la rĂ©gion parisienne, qui sortaient d'un emprisonnement d'un an pour activitĂ©s "subversives" rejoignent le rĂ©seau en mars 42.
  • Mario Prassinos, adjoint de O'Leary, qui travaillera avec Robert Leycuras.
  • Mr et Mme Leoni Savinos, 6 rue Dieude Ă  Marseille
  • Mme Haden-Guest, secrĂ©taire de Leoni Savinos
  • Tom Groome, radio-opĂ©rateur, qui sera arrĂŞtĂ© en et qui retrouvera Pat O'Leary Ă  Dachau
  • Henri et Andine Dijon, Ă  NĂ®mes, tenanciers du "Petit Poucet" Ă  Marseille
  • Mr et Madame Lebreton, qui tenaient l'Hotel du Tennis Ă  Canet-Plage, qui ont abritĂ© de nombreux Ă©vadĂ©s dans l'attente d'un embarquement

Dans la région de Toulouse

  • Guy Berthet, chef de la rĂ©gion Toulouse et PyrĂ©nĂ©es. ArrĂŞtĂ© en 1943, il mourra au camp de concentration de Mauthausen en .
  • les frères Lauffer, juifs, qui ont les premiers recrutĂ©s des passeurs mis au service du rĂ©seau pour la traversĂ©e des PyrĂ©nĂ©es.
  • Francisco Ponzán Vidal, plus connu sous le nom de François Vidal. Militant de la CNT. Ă€ partir de , Vidal organise un rĂ©seau de passeurs d’hommes dans les PyrĂ©nĂ©es pour faire sortir d’Espagne les militants en danger. Fait prisonnier en 1944 par la police française, Francisco Ponzán Vidal est livrĂ© aux Allemands et exĂ©cutĂ© le par les nazis qui gardent la prison oĂą il est enfermĂ© Ă  Toulouse.
  • JosĂ© CiprĂ©s, dit « Sarramian Â», nĂ© Ă  Labata (es) (Huesca), et mort se, militant libertaire aragonais, se rĂ©fugie en France Ă  la fin de la guerre civile et est internĂ© au camp du Vernet oĂą il rencontre Francisco Ponzán Vidal. IntĂ©grĂ© au rĂ©seau d’évasion montĂ© par Francisco Ponzan en liaison avec la rĂ©sistance, il est arrĂŞtĂ© Ă  la fin de 1942 Ă  Toulouse mais rapidement libĂ©rĂ©. Ponzan l’installe alors dans une maison de campagne situĂ©e près de Varilhes (Ariège) et appelĂ©e la ferme d’Archelles-du-Haut, qui sert de base de repos Ă  tous ceux qui doivent franchir les PyrĂ©nĂ©es. Le la ferme est prise d’assaut par la Milice. JosĂ© CiprĂ©s n’est pas prĂ©sent ce jour-lĂ . Il se rĂ©fugie ensuite avec sa famille Ă  Cante, près de Saverdun, puis Ă  Toulouse. Après la guerre, JosĂ© crĂ©e avec ses enfants une entreprise de bâtiment Ă  Cugnaux (Haute Garonne). Il meurt dans un accident de voiture le Ă  Toulouse [6].
  • Francis Blanchain assurait la liaison entre Ponzan-Vidal et l'appartement de Louis Nouveau Ă  Marseille
  • Stanislas et Augustine Mongelard, propriĂ©taires de l’HĂ´tel de Paris Ă  Toulouse, oĂą ils hĂ©bergeront de nombreux aviateurs en attendant leur Ă©vasion vers l'Espagne.
  • Paulette Gastou, qui tenait avec ses parents l'Hotel de la Loge Ă  Perpignan, lieu de transit de nombreux Ă©vadĂ©s avant le passage des PyrĂ©nĂ©es.
  • Paul Ulmann, tailleur, arrĂŞtĂ© et mort en dĂ©portation.
  • Élise Mazelier a participĂ© de façon active au RĂ©seau Françoise/Pat O'Leary. Circulant Ă  vĂ©lo, transportant son neveu de 3 ans Ă  l'arrière et son panier Ă  l'avant, elle franchissait les barrages allemands, parcourait des kilomètres pour rĂ©cupĂ©rer les aviateurs alliĂ©s sur leurs points de chute, les habillait en civil, enfouissait leurs toiles de parachute dans le sol et les ramenait dans sa maison de Croix-Daurade, Ă  Toulouse, oĂą elle les cachait. Son mari Roger Mazelier appartenait au rĂ©seau Morhange, les "Chasseurs de traĂ®tres".

Dans le Nord

  • François Duprez, employĂ© Ă  la mairie de la Madeleine (Lille), chef de la rĂ©gion Nord, de la Madeleine les Lille, nĂ© en 1908 Ă  Tourcoing. ArrĂŞtĂ© en sur trahison de Harold Cole, condamnĂ© Ă  la prison Ă  vie Ă  Dortmund en 1943 pour aide Ă  la nourriture et fourniture de faux papiers Ă  des militaires alliĂ©s, il mourra en camp de concentration.
  • Norbert Fillerin[7], chef de la rĂ©gion Pas de Calais, Ă  Renty. Reviendra de dĂ©portation.
  • Alex Wattebled[8], dit "Jaques, l'ami d'Achille", qui rejoint le rĂ©seau en , assure de nombreux convoyages d'aviateurs depuis la zone Nord, participe aux embarquements clandestins (Canet-Plage, Port Miou, etc.), Ĺ“uvre Ă  l'extension du rĂ©seau vers la Normandie et la Bretagne. Trahi par Roger le Neveau, il est arrĂŞtĂ© Ă  Paris le , interrogĂ© et torturĂ©, ne parle pas. IncarcĂ©rĂ© Ă  Fresnes jusqu'en , il est dĂ©portĂ© Ă  Buchenwald, Flossenburg, puis Hradischko au sud de Prague, survit Ă  la dernière marche de la mort, et libĂ©rĂ© le .
  • l'abbĂ© Pierre Carpentier[9], chef de la rĂ©gion de la Somme, vicaire de Saint Gilles Ă  Abbeville, chef scout, est nĂ© en 1912 Ă  Libercourt (62). Officier dĂ©mobilisĂ©, il dĂ©cide d'entrer en rĂ©sistance dès son retour Ă  Abbeville. RĂ©sistant passeur Ă  Abbeville, il aide, dès fin 1940, au passage d'aviateurs alliĂ©s de la zone interdite Ă  Abbeville. Il crĂ©e Ă  cet effet un rĂ©seau local Ă  Abbeville, dĂ©pendant du rĂ©seau Pat O'Leary. Pour la confection de faux papiers, il est aidĂ©, notamment, par une secrĂ©taire de la sous-prĂ©fecture d'Abbeville, Anne-Marie Chedeville, qui fournit les tampons officiels, et par un imprimeur, Philippe Duclercq, qui fabrique les documents, fournit le papier et le matĂ©riel d'impression. DĂ©noncĂ© et trahi par Harod dit Paul Cole, Pierre Carpentier est arrĂŞtĂ© par la Gestapo, incarcĂ©rĂ© Ă  Loos-les-Lille le 08/12/1941, convoi du 05/08/1942 au dĂ©part de Lille (59) Ă  destination de Bruxelles (Belgique) oĂą il est torturĂ©, puis dĂ©portĂ© Ă  Bochum le 06/08/1942, classĂ© NN (Nuit et Brouillard). Il est condamnĂ© Ă  mort le 29/06/1943, transfĂ©rĂ© Ă  Dortmund, il est dĂ©capitĂ© Ă  la hache le 30/06/1943(J.O.R.F. no 265 du 15/11/1987). Monsieur Duclercq et Madame Chedeville, seront condamnĂ©s Ă  plusieurs mois d'internement Ă  la prison d'Abbeville et d'Amiens par le tribunal de Bruxelles.
  • DĂ©sirĂ© Didry, commerçant catholique nĂ© en 1899, il crĂ©e un rĂ©seau de rĂ©cupĂ©ration d'aviateurs alliĂ©s et de passeurs dans l'Audomarois (rĂ©gion de Saint Omer), aidĂ© de Alfred Lanselle, en regroupant des rĂ©sistants des marais de la rĂ©gion (François Havet, Norbert Fillerin notamment). Il entre en contact avec un groupe de Lille et intègre le rĂ©seau Pat O'Leary. Ils remettent les alliĂ©s Ă  convoyer vers Marseille Ă  Harold Cole (en), qui les convoie en passant par Abbeville chez l'abbĂ© Carpentier. Harold Cole trahit le rĂ©seau et Didry et Lanselle sont arrĂŞtĂ©s en et incarcĂ©rĂ©s Ă  la prison de Loos les Lille. Alfred Lanselle est libĂ©rĂ© en 1945, de retour Ă  Saint Omer, il apprend le dĂ©cès de quatre de ses enfants dans des bombardements en 1943.
  • Bruce Dowding, professeur, nĂ© en 1914 Ă  Melbourne (Australie), Marcel Duhayon, commerçant Ă  Roubaix, nĂ© en 1899 Ă  Lille (59), Protais Dubois, mĂ©canicien Ă  Burbure, nĂ© en 1902 Ă  Burbure, tous arrĂŞtĂ© en sur trahison de Harold Cole, condamnĂ©s Ă  mort Ă  Dortmund en 1943 pour aide Ă  la nourriture et transport de militaires alliĂ©s, tous dĂ©capitĂ©s Ă  la hache le .
  • Madeleine Deram, de La Madeleine (59), nĂ©e Vanoutegem en 1905 Ă  Harelbeke, arrĂŞtĂ©e en sur trahison de Harold Cole, condamnĂ©e Ă  10 ans de prison en 1943 (au cours du mĂŞme procès que Carpentier, Didry, Dowding, Duhayon, Dubois et Duprez), pour hĂ©bergement de soldats britanniques (Tucks, Collins et Mayes) Ă  son domicile.
  • Jean de la Olla, ancien comptable en chef de St Hippolyte du Fort, va reconstituer dĂ©but 1942 le secteur Nord, après les arrestations de l'abbĂ© Carpentier et de son groupe. Il sera aidĂ© par Jean Carl et sa compagne Marguerite Adam, originaires de Bruxelles, mais rĂ©fugiĂ©s Ă  Lille, l'abbĂ© Georges Dropsy, professeur au Collège Notre Dame de la Tombe Ă  Kain (Tournai), Simone Ghisdal Ă  Tournai.
  • Mr de Chaumont, de Wambrechies
  • Mr Peute d'Abbeville
  • Mme Damerment, de Marquette les Lille
  • Mme De Ram, qui habitait 6 rue Bernadette Ă  la Madeleine les Lille
  • Jeanne Voglimacci
  • Mme LeprĂŞtre de Hellesmes les Lille
  • Roland Hector Lepers nĂ© le 10/11/1923 Ă  Wasquehal (59) a fait 7 convoyages de pilotes et membre d'Ă©quipage anglais, de la Madeleine. a bien connu Jeanne Voglimacci, la famille Damerment, entre autres. Après la trahison de Harold Cole, il a Ă©tĂ© exfiltrĂ© par le rĂ©seau, et a retrouvĂ© Pat O'leary Ă  Gibraltar. Il a rejoint les Forces Françaises libres Ă  Londres, a Ă©tĂ© reçu par le gĂ©nĂ©ral De Gaulle. Il a ensuite Ă©tĂ© envoyĂ© au Canada pour apprendre Ă  piloter. En avril 1945, enfin pilote, il intègre le squadron 342 du groupe Lorraine Ă  Vitry en Artois. Il participe Ă  10 opĂ©rations de guerre, sur bombardier Mitchel. Pat O'leary Ă©tait Ă  son mariage Ă  Londres le 21 juin 1945.
  • Valentine Ployart de La Madeleine, assure l'hĂ©bergement, la subsistance et le convoyage de 50 Ă  60 aviateurs[10]

En RĂ©gion parisienne

  • AndrĂ© Postel-Vinay
  • le Professeur Holneck
  • Mr Durand, tenancier de la Chope du Pont Neuf

En Bretagne

Ailleurs

Soutiens apportés au réseau

  • Charles Cliquet, mĂ©decin de Vierzon. La ligne de dĂ©marcation passant au fond de son jardin, il le transforma en plaque tournante largement mise Ă  la disposition du rĂ©seau Pat O'Leary
  • Solange Cliquet, Ă©pouse de Charles Cliquet, membre du rĂ©seau Pat, membre fĂ©minin des FFI dès , se spĂ©cialisa dans la fabrication de faux-papiers

Notes et références

  1. (en) « Pat O'Leray line »
  2. MI9 - Escape and Evasion (en)
  3. « Marseille, première capitale de la Résistance »
  4. « Témoignage de Louis Nouveau »
  5. (en) « SOE, MI9 & Bruce Dowding and Pat Line »
  6. A. Tellez, La red de evasion del grupo Ponzan : anarquistas en la guerra secreta contra el franquismo y el nazismo, Ed. Virus, 1996 // M. Iñiguez, Esbozo..., op. cit. //
  7. « Résistances et Maquis »
  8. « Alexandre L.E. Wattebled »
  9. « L'abbé Pierre Carpentier », sur Abbeville Passion
  10. « 2007.2.15 Attestation d'appartenance Musée de la Résistance, Bondues », sur www.memoire14-45.eu (consulté le )
  11. « Docteur René Marie Cozanet, victime de son devoir », sur Mémoires de guerre
  12. « Déportés du Finistère -Liste C », sur pagesperso-orange.fr via Wikiwix (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Goubet et Paul Debauges, L’Histoire de la rĂ©sistance en Haute-Garonne, Éditions Milan, 1986.
  • Paul Arrighi, Sylvio Trentin : Un EuropĂ©en en rĂ©sistance (1919-1943), Éditions Loubatieres.
  • GĂ©nĂ©ral Crahay, in 20 hĂ©ros de chez nous, Éditions J.M. Colet, 1983.
  • R. Wernick, in Readers Digest de .
  • AndrĂ© Postel-Vinay, Un fou s'Ă©vade, Éditions du FĂ©lin, Paris 1997.
  • Claude Benet, Passeurs, Fugitifs et Espions, l'Andorre dans la 2e Guerre mondiale, Ă©d. Le Pas d'Oiseau, Toulouse 2010, (ISBN 978-2-917971-11-6), Ă©dition originale en catalan chez Editorial Andorra, oct. 2009

Liens externes

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