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Parti socialiste français (1919)

Le Parti socialiste français (abrégé en PSF), deuxième du nom, est un parti politique français, créé en 1920[1] et disparu en 1935.

Historique

Dans l'approche des élections législatives de 1919, la SFIO décide de se retirer de l'Union sacrée et de présenter ses propres listes dans tous les départements. Les partisans d'un maintien dans l'Union, membres de l'aile-droite du parti, se présentent alors sur des listes dissidentes ou de « concentration républicaine » ; ils sont de ce fait exclus de la SFIO. Sur treize députés dissidents, quatre sont réélus dans la Seine ; ils siègent durant la législature parmi les Non-inscrits.

Le Parti socialiste français (PSF) est officiellement lancé le 16 mars 1920. Ces membres fondateurs sont Arthur Levasseur, Jules Aubriot, Arthur Rozier et Jacques Lauche, députés ; Frédéric Brunet, Victor Dejeante, Henri Doizy, Aristide Jobert, André Lebey, Lucien Lecointe, Hippolyte Mauger, Édouard Pouzet, Jean Bon et Adrien Veber, anciens députés. En choisissant ce nom, ils revendiquent l'héritage de Jean Jaurès et du premier Parti socialiste français fondé en 1902 par celui-ci.

Aux élections législatives de 1924, il participe au Cartel des gauches avec le Parti radical-socialiste, la SFIO, le Parti républicain-socialiste et les radicaux indépendants. Il obtient quelques députés qui siègent au sein du groupe Républicain socialiste et socialiste français avec les élus du PRS.

Cette union parlementaire sera suivi par la fusion des deux partis le 30 mai 1926 dans le Parti républicain socialiste et socialiste français (PRSSF). Cependant, la chute du Cartel et la question d'une participation au gouvernement d'union nationale de Raymond Poincaré scinde le nouveau parti en deux tendances : la base militante principalement issue du PSF, ne souhaite pas soutenir le gouvernement Poincaré, tandis que la majorité des élus y sont favorables (Aristide Briand et Paul Painlevé sont d'ailleurs nommés ministres). Cette dissension se termine le 20 mai 1928 par une scission des « unionistes » au sein d'un nouveau Parti républicain-socialiste, menée par Maurice Viollette. À la suite des élections législatives de 1928, le PRSSF obtient 13 députés qui forment un groupe du même nom, séparé des 18 élus républicains-socialistes. Lors du congrès de décembre 1929, le PRSSF reprend le nom de Parti socialiste français, dirigé par Georges Etienne et Anatole de Monzie.

En 1932, avec la victoire du second Cartel des gauches dont il est membre, le PSF forme à nouveau un groupe commun avec les élus du PRS (Groupe Parti socialiste français et Parti républicain-socialiste). Dès l'ouverture de la législature, SFIO et radicaux ne s'entendent pas sur la politique à mener. Édouard Herriot forme alors un gouvernement de concentration républicaine avec le soutien du centre-droit (Alliance démocratique et radicaux indépendants). Anatole de Monzie y est nommé ministre de l'Éducation nationale et occupe le poste dans les différents gouvernements jusqu'en 1934.

En 1935, le PSF fusionne avec le Parti républicain-socialiste et le Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (scission néo-socialiste de la SFIO) au sein de l'Union socialiste républicaine (USR).

Positionnement

Le PSF réunit l'aile droite de la Section française de l'Internationale ouvrière. Il se revendique comme « moins révolutionnaire que la SFIO, moins modéré que le parti radical-socialiste » et se réclame du réformisme et parfois du possibilisme[2]. Précurseur de la social-démocratie, il est partisan du maintien d'une économie privée, hormis des nationalisations dans certains secteurs (mines et énergie, transport, banque).

Il participe et soutien tous les gouvernements du Cartel des gauches (avec la SFIO) ou de « concentration républicaine » (avec le centre-droit), mais refuse de se joindre au différents gouvernements d'union nationale formés avec les partis conservateurs (comme la Fédération républicaine).

Personnalités

Membres de gouvernements

Parlementaires

Parlementaires issus du PRS et restés dans le PSF après 1928 :

Autres

Voir aussi

Références

  1. Jacques Girault, L’implantation du socialisme en France au xxe siècle. Partis, réseaux, mobilisation, Paris, Éditions de la Sorbonne, (lire en ligne), « De la Fédération des travailleurs socialistes de France de 1882 au Parti socialiste français de 1920. Fidélités et enracinement à travers le temps », p. 287-295
  2. https://www.retronews.fr/journal/le-temps/4-decembre-1932/123/648951/3 Article sur le 22e congrès du PSF dans Le Temps
  3. https://maitron.fr/spip.php?article166971 Fiche Maitron de Marceau Pivert
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