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Parmelan

Le Parmelan est une montagne de France, en Haute-Savoie, sur la bordure occidentale du massif des Bornes. Elle se prĂ©sente sous la forme d'un plateau calcaire situĂ© entre 1 600 et 1 800 mètres d'altitude, bordĂ© de falaises sur ses rebords nord, ouest et sud et qui culmine Ă  1 856 mètres d'altitude Ă  sa falaise Sud-Ouest.

Parmelan
Le Parmelan enneigé vu depuis Annecy au sud-ouest.
Le Parmelan enneigé vu depuis Annecy au sud-ouest.
GĂ©ographie
Altitude 1 856 m[1]
Massif Massif des Bornes (Alpes)
CoordonnĂ©es 45° 56′ 30″ nord, 6° 14′ 44″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Savoie
Ascension
Voie la plus facile Depuis le chalet de l'Anglettaz
GĂ©ologie
Roches Calcaires urgonien et hauterivien
Type Plateau, mont, crĂŞt
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Parmelan
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Parmelan

Son ascension jusqu'à la tête du Parmelan qui domine Annecy débute à la limite de la route forestière desservant la forêt de son versant ouest. Randonnée classique pour les Annéciens, la cime offre un point de vue intéressant sur l'agglomération d'Annecy et sur le défilé de Dingy ; le chemin est aisé, même pour les enfants.

Toponymie

Si l'origine des noms « Montoir » est évidente, le nom « Parmelan » est d'origine incertaine. Les toponymes de type Mélan, Meillant, Milan, Miollans sont très courants en zone celtique et bien étudiés. L'origine celte est le composé medio-lanon[2] « plein centre ». Le linguiste Xavier Delamarre émet l'hypothèse qu'il s'agissait de centres sacrés gaulois. Melan est ici précédé de la particule intensive par-[3]. Les oronymes celtes ont souvent un sens religieux.

GĂ©ographie

Topographie

Carte topographique.
La tĂŞte du Parmelan domine une falaise de plus de 200 mètres de hauteur.

Le Parmelan est situé dans le Sud-Est de la France, dans les Alpes et plus précisément dans le massif des Bornes, dans le Sud-Ouest de la Haute-Savoie, au nord-est d'Annecy. Il se trouve sur le territoire communal de Dingy-Saint-Clair pour son flanc Sud et Est ainsi que la moitié méridionale du plateau sommital, de Fillière pour sa moitié Nord et de Villaz pour son flanc Ouest jusqu'au pied des falaises.

La montagne est un plateau parallélogramme délimité par la profonde vallée de la Fillière au nord-est qui la sépare du plateau des Glières et de la montagne de Sous-Dîne, la dépression du Genevois au nord-ouest et à l'ouest, la vallée de Dingy-Saint-Clair au sud-ouest qui s'ouvre sur celle du Fier et la vallée du Perthuis au sud-est qui la sépare du mont Téret, autre plateau calcaire.

Plusieurs sommets s'Ă©grènent essentiellement sur le pourtour du plateau sommital. La falaise dominant la vallĂ©e de la Fillière culmine au plan de l'Aigle Ă  1 673 mètres, constituant l'extrĂ©mitĂ© nord-est de la montagne ; au nord, Ă  l'autre bout de la mĂŞme falaise se trouve la tĂŞte de Bunant avec 1 660 mètres. Face au Genevois, les formes plus arrondies de la montagne de la Foge Ă  1 609 mètres et du crĂŞt des Outalays Ă  1 535 mètres constituent les points d'accès les plus aisĂ©s au plateau par le chalet de l'Anglettaz. Le Petit Montoir Ă  1 585 mètres et le Grand Montoir Ă  1 730 mètres marquent la naissance de la falaise principale de la montagne. Celle-ci oblique vers le sud-est au niveau de la tĂŞte du Parmelan Ă  1 832 mètres, passe par le point culminant de la montagne Ă  1 856 mètres au-dessus du hameau de la Blonnière jusqu'au col du Perthuis Ă  1 565 mètres. De lĂ , la vallĂ©e du Perthuis se dirige vers le nord-est entre le plateau du Parmelan au nord-ouest et le mont TĂ©ret au sud-est jusqu'Ă  arriver au pied du plan de l'Aigle.

Ă€ la tĂŞte du Parmelan se trouvent le refuge Camille Dunant gĂ©rĂ© par le CAF d'Annecy[4] et un site de dĂ©collage de parapentes. Ce sommet, le plus emblĂ©matique de la montagne, notamment vu depuis Annecy situĂ©e au sud-ouest, est souvent considĂ©rĂ© comme Ă©tant le point culminant du Parmelan bien qu'il ait une altitude infĂ©rieure de 24 mètres par rapport Ă  la falaise situĂ©e au sud-est.

GĂ©ologie

Lapiaz sur le plateau du Parmelan.
Vue depuis le sommet du Parmelan de la vallée de Dingy-Saint-Clair barrée par le Fier ; dans l'axe de la vallée, le col de Bluffy ouvre le paysage sur le roc de Chère, le lac d'Annecy et au-delà le massif des Bauges.

Le plateau sommital du Parmelan constitue le sommet d'un anticlinal coffré, typique d'un relief jurassien[5]. La montagne est composée de calcaire urgonien formant le plateau reposant sur du calcaire hauterivien formant les flancs de la montagne[5]. Cette pétrologie est à l'origine d'une structure interne karstique avec de nombreux lapiaz et avens[5].

Deux grands rĂ©seaux se dĂ©veloppent sous le plateau du Parmelan. Au nord, le rĂ©seau de Bunant[N 1] compte 33,5 kilomètres de galeries pour 370 mètres de profondeur avec 17 entrĂ©es. Au centre et au sud, le rĂ©seau de la Diau[N 2] - [6] possède plus de 45 kilomètres de conduits souterrains pour une dĂ©nivellation totale de 720 mètres et pourvu de 16 entrĂ©es[7].

Histoire

Ufologie

Dans la nuit du 20 au , vers 5 h du matin, plusieurs tĂ©moins attestent d'un bruit sourd, entendu jusqu'Ă  Annecy, et d'un Ă©clair ou mĂŞme d'une immense lueur blanche, laissant supposer qu'un aĂ©ronef s'est accidentĂ© dans la montagne. Les gendarmes de ThĂ´nes confirment qu'une patrouille a bien vu des lumières rouges dans le ciel, le Ă  5 h 3 et qu'un « bang » a bien Ă©tĂ© entendu par les militaires de sortie. Cependant, malgrĂ© des recherches et une enquĂŞte très poussĂ©e menĂ©e par des militaires et des montagnards, aucune trace au sol n'a jamais Ă©tĂ© trouvĂ©e et cet Ă©vĂ©nement garde encore tout son mystère[8] - [9].

Notes et références

Notes

  1. La tanne de la Merveilleuse a pour coordonnĂ©es 45° 57′ 42″ N, 6° 15′ 17″ E.
  2. La grotte de la Diau a pour coordonnĂ©es 45° 57′ 29″ N, 6° 16′ 59″ E.

Références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Xavier Delamarre, Les noms des Gaulois, Les Cent Chemins, (ISBN 978-1-5468-6932-0 et 1-5468-6932-8, OCLC 1023509935, lire en ligne), p. 51
  3. Xavier Delamarre, Dictionnaire des thèmes nominaux du gaulois Volume 1 Ab - /Ixs(o)- : Index des thèmes de l'onomatique celtique ancienne établis d'après les noms de personnes, de dieux, de peuples, de lieu et de rivières ; approche morphologique et sémantique, (ISBN 978-1-7980-5040-8 et 1-7980-5040-4, OCLC 1127387694, lire en ligne), p. 77
  4. Jean-Pierre Dunand, « La Croix du Parmelan entre lacs et montagne », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  5. « Tête du Parmelan, vallée de la Fillière », sur Geol-alp (consulté le )
  6. Baudouin Lismonde, Association française de karstologie, « Le réseau de la Diau », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no 1,‎ 1e semestre 1983, p. 9-18 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consulté le ).
  7. Philippe Audra-Responsable d'édition et Guy Masson, Association française de karstologie, « Grottes et karts de France - Massif du Parmelan,Haute Savoie.Les réseaux de la Diau et de Bunant », Karstologia Mémoires, Paris, Association française de karstologie, no 19,‎ , p. 202-203 (ISBN 978-2-95-042225-5, lire en ligne [PDF], consulté le )
  8. Jean-Philippe Buord, Les Mystères de la Haute-Savoie, Éditions de Borée, , 349 p. (ISBN 978-2-84494-300-2).
  9. Jean-Michel Cosson, Les Mystères de France, De Borée, 2009, 384 pages, p.250-255 (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Masson, Association française de karstologie, « Le karst du Parmelan, Haute-Savoie, relations fracturation-karstification », Karstologia : revue de karstologie et de spĂ©lĂ©ologie physique de la FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie et de l'Association française de karstologie, Paris, FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie, no 5,‎ 1e semestre 1985, p. 3-8 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consultĂ© le ).

Liens externes

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