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Parc océanique Cousteau

Le parc océanique Cousteau est un ancien parc océanographique français situé à Paris dans le Forum des Halles, inauguré le et fermé en .

Parc océanique Cousteau
Logo du parc représentant une baleine bleue autour du globe terrestre, avec le profil de Cousteau dans sa palette caudale
Informations générales
Type
Parc à thèmes (d), entité qui n'existe plus (d)
Ouverture
Inauguration
Fermeture
Surface
8 000 m2 (5 000 m2 pour le public)
Visiteurs par an
460 000
Localisation
Pays
RĂ©gion
Ville
Adresse
place de la Rotonde, 75001 Paris
Coordonnées
48° 51′ 46″ N, 2° 20′ 36″ E
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Description

Ouvert le et inauguré officiellement le [1], ce parc sans aquarium avait la particularité de n'héberger aucun animal vivant[2]. Les mondes sous-marins étaient présentés sous forme d'attractions à travers des reconstitutions de fonds marins. Le parc diffusait les plus récents films des équipes de Cousteau. Un colloque y est également organisé[3].

Le public se promène Ă  pied et en nacelle de deux places Ă  la manière d'un parcours scĂ©nique suspendu au milieu de dĂ©cors reprĂ©sentant la faune et la flore marines[2] - [4]. Ayant dĂ©jĂ  signĂ© la bande originale du documentaire de 1982 « Du grand large aux Grands Lacs » de Jacques-Yves Cousteau, le compositeur et musicien britannique John Scott est chargĂ© de la composition et de la direction d'orchestre d'un album. Parc ocĂ©anique Cousteau est la bande originale du parc interprĂ©tĂ©e par le The Royal Philharmonic Orchestra de Londres[5] - [6]. SituĂ© Ă  l'Ă©tage -3, le site s'Ă©tend sur 8 000 m2, dont 5 000 m2 amĂ©nagĂ©s pour le public[1]. Il est louĂ© par la Ville de Paris Ă  un prix symbolique, 100 francs français par an (15,3 €). La frĂ©quentation n'est pas Ă  la hauteur en raison d'un droit d'entrĂ©e trop onĂ©reux[7].

L'entrée du parc océanique Cousteau est employée depuis 1995 comme entrée du multiplexe UGC Ciné Cité.

Jacques-Yves Cousteau avait auparavant imaginĂ© ouvrir un parc en tout point semblable au parc ocĂ©anique Cousteau Ă  Norfolk, aux États-Unis. Ce projet n'a jamais Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©[8]. Ă€ Paris, la conception et la construction ont nĂ©cessitĂ© 120 millions de francs (18,3 millions d'euros). Les actionnaires sont la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations (de 19 % Ă  20 %), Jacques-Yves Cousteau (10 %), la Sodexparc (10 %), le CrĂ©dit national (10 %), la Fondation Cousteau (5 %), la SociĂ©tĂ© centrale d'Ă©quipement du territoire (filiale de la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations, 5 %) et Jean-Michel Cousteau (2 %). Le parc ocĂ©anique Cousteau doit recevoir 800 000 visiteurs par an pour atteindre l'Ă©quilibre financier[9].

En 1990, on attend un chiffre d'affaires de 44 millions de francs (6,7 millions d'euros) mais il atteint 25 millions de francs (3,8 millions d'euros)[9]. Durant cette annĂ©e, les dirigeants s'attendent Ă  un total de 800 000 entrĂ©es. Il faut attendre dix-huit mois pour en comptabiliser 700 000, malgrĂ© les records de frĂ©quentation lors des les vacances de la Toussaint avec 3 928 visites quotidiennes[1]. Le parc ocĂ©anique Cousteau est l'un des nombreux exemples de l'Ă©poque qui surĂ©valuent leur frĂ©quentation, comme Planète magique, Mirapolis et Zygofolis[10].

En 1991, les actionnaires rĂ©alisent une augmentation de capital, le portant de 6 Ă  43 millions de francs (1 Ă  6,5 millions d'euros). Avec des attentes en termes de visiteurs ramenĂ©es Ă  700 000[1] et après avoir accueilli 460 000 visiteurs par an, le parc a dĂ©posĂ© le bilan le . Il est en redressement judiciaire le pour six mois[9].

Le , le parc bénéficie d'un autre sursis de six mois par le tribunal de commerce de Paris et d'un dernier sursis en date du [9] avant de fermer définitivement ses portes en [11].

À l'image de Ghaith Pharaon avec Mirapolis, l'homme d'affaires libanais d'origine saoudienne Salah Salhab est candidat à la reprise malgré son projet jugé insuffisant par le tribunal de commerce[9].

Jean-Michel Cousteau est vilipendé dans la presse par son père qui déclare :

« Ce n'est pas l'échec du parc, c'est celui de mon fils. Ce n'est pas parce qu'un gosse est né de votre sperme qu'il a les qualités pour vous remplacer »

— « Saga des Cousteau », Le Nouvel Économiste, 20 mars 1993[12] - [13] - [14] - [15].

Le directeur de l'Observatoire national du tourisme Alain Montferrand déclare :

« Le parc Cousteau est typiquement un échec marketing. Le public qui venait voir les poissons était déçu, et le parc n'a jamais su se doter d'une véritable image[2]. »

Après la fermeture, le site est absorbé lors de l'agrandissement du multiplexe UGC Ciné Cité Les Halles situé au-dessous[16]. Plusieurs salles de cinéma sont alors rebâties en gradin[17]. D'importants travaux sont alors entrepris. Par exemple, la destruction d'une baleine en béton dure plus d'une semaine. Le système de transport suspendu du parcours scénique est acheté par le Futuroscope ; celui-ci inaugure en 1995 sa nouvelle attraction Images Studio avec ce système de transport.

Une autre baleine grandeur nature qu'il était possible de visiter de l'intérieur[18] est rachetée par le parc Aquaboulevard et transformée en entrée de toboggan[19].

Références

  1. « Le lent démarrage d'un centre de loisirs - Le parc Cousteau entre deux eaux », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. Antoine Colombin, « Les leçons des échecs du Space Camp et du parc Cousteau », sur Les Échos, (version du 8 mars 2022 sur Internet Archive).
  3. Julien Brunn et Yasmina Sahli, Écologie et pouvoir : Colloque organisé au parc océanique Cousteau 13, 14, 15 décembre 1989, Paris, La Documentation française, , 197 p. (ISBN 2-11-00-2388-0 et 978-2110023889, OCLC 466245304, BNF 36640719, lire en ligne).
  4. « Parc océanique Cousteau », sur toutlemondeplonge.com (consulté le ).
  5. « John Scott / The Royal Philharmonic Orchestra – Parc océanique Cousteau », sur Discogs (consulté le ).
  6. « John Scott : parc oceanique Cousteau (1989) / Royal Philharmonic Orchestra », sur YouTube (consulté le ).
  7. Isabelle de Gaulmyn, « Échec des tentatives parisiennes de parcs de loisirs », sur Les Échos, (version du 25 novembre 2020 sur Internet Archive).
  8. Jacqueline Coignard, « Des affaires à l'eau. Les projets de Cousteau n'ont pas toujours rencontré le succès », sur Libération, (consulté le ).
  9. L. U., « Ultime sursis pour le parc océanique Cousteau », sur Les Échos, (version du 8 août 2020 sur Internet Archive).
  10. Marc Vanesse, Jean-Marie Wynants, « Mickey Mouse inaugure Euro business une petite souris à la une », sur Le Soir, (consulté le ).
  11. « Parcs et Attractions », Parcs et Attractions, Sainte-Geneviève-des-Bois, Parcs Passion, no 25,‎ janvier - mars 2009 (lire en ligne)
  12. Marion Festraëts, « Le dernier des Cousteau », sur L'Express, (version du 8 mars 2012 sur Internet Archive).
  13. Nathalie Gathié, « La guerre en héritage : succession à Cousteau tirés », sur Le Parisien, (consulté le ).
  14. Didier Péron, « Le Cousteau dans la plaie », sur Libération, (consulté le ).
  15. Hélène Crié-Wiesner, « L'auteur du Monde du silence est mort hier à l'âge de 87 ans. Cousteau prend le large. Explorateur, inventeur, homme de télévision et businessman, Jacques-Yves Cousteau a su montrer la mer comme personne ne l'avait vue auparavant », sur Libération, (consulté le ).
  16. Philippe Chevilley, « Le flop des parcs de loisirs », sur Les Échos, (version du 8 mars 2022 sur Internet Archive).
  17. Joseph Canu, « UGC Ciné-Cité Les Halles (Paris 1er) », sur sallesdecinemas.blogspot.be, (consulté le ).
  18. Isabelle Blondel, « Saurez-vous débusquer ces baleines cachées dans Paris ? », sur Le Figaro, (version du 18 février 2018 sur Internet Archive).
  19. « L'homme qui grenouille », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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