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Parc national d'Andasibe-Mantadia

Le parc national d'Andasibe-Mantadia (anciennement réserve du Périnet[2]) est une aire protégée constituée principalement des forêts primaires dans la partie est de Madagascar. Créé en 1989[1], il possède de vastes populations de lémuriens comme l’Indri indri[3].

Parc national d'Andasibe-Mantadia
Propithèque à diadème
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Coordonnées
18° 28′ 01″ S, 48° 28′ 01″ E
Ville proche
Superficie
154,8 km2
Administration
Type
Parc national de Madagascar (d)
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
1989[1]
Administration
Site web
GĂ©olocalisation sur la carte : Madagascar
(Voir situation sur carte : Madagascar)

Localisation

Le parc est Ă  moins de trois heures de route[3], Ă  l'est de la capitale Antananarivo.

Description

Le parc national d'Andasibe-Mantadia fait partie de la province de la ville de Toamasina, dans la province de Tamatave, en rĂ©gion d'Alaotra-Mangoro. Elle se situe Ă  1,5 km d'Andasibe, 140 km de Antananarivo (ex Tananarive) et 200 km de Tamatave. Sa superficie est de 16 310 ha (RĂ©serve SpĂ©ciale Analamazaotra 810 ha, Parc National Mantandia 15 500 ha), le climat est très humide, la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 18 °C et la pluviomĂ©trie moyenne annuelle est de 1 700 mm rĂ©parties sur 210 jours.

Le parc est constitué de 80 % de forêts primaires et de 13 % de forêts secondaires, soumises à l'impact de l'activité humaine[4].

La Réserve Spéciale est vouée à la protection du plus grand lémurien malgache : l'Indri indri[3]. Un parc à orchidées est également ouvert au public. Il y a un hôtel et 3 sites de camping dans le parc.

Tribus

Les tribus des Betsimisarakas, Bezanozanos et Merina résident dans le parc national.

Faune et flore

Peucetia (l'araignée) avec une mouche (Lucilia sp.) dans le Parc national d'Andasibe-Mantadia, d'organisation dite VOIMMA. Novembre 2108.

Des larges espèces de biodiversité s'abritent dans cette forêt dense, comme des espèces endémiques très rares et les espèces en danger. 77 % de la flore, plus de 80 % de la faune et 58 % des oiseaux sont des espèces endémiques[3].

Le parc national abrite 108 espèces d’oiseaux, 72 espèces de mammifères, dont 14 espèces de lémuriens; 51 espèces de reptiles, 84 espèces d’amphibiens et 350 espèces de macro-insectes. Le taux d'endémicité est d'environ 82 pour cent.

Faune : Boa manditra, Indri, Lémur fauve, Propithèque à diadème, Lémur à crinière, Tchitrec malgache, Chrysiridia rhipheus, Aye-Aye, Caméléon de Parson, Bergeronnette malgache, Baza malgache, Foditany à sourcils jaunes, Lémur à ventre roux, Microcèbe roux, Caerostris darwini, tenrec, Coua bleu, Coua de Reynaud, Ratsirakia legendrei...

Flore : Orchidées, Goyaviers de Chine, Eucalyptus, Bambous...

Cet écosystème est cependant menacé par les feux de brousse et la culture sur brûlis pour l’agriculture, les coupes illicites du bois, le braconnage ou encore la collecte de plantes protégées[3]. Cette situation s'explique ne partie par la pression démographique et sociale observée dans l'un des pays les plus pauvres du monde. On estime, en 2001, à 5 % la surface touchées par l'activité agricole traditionnelle[4].

Activités touristiques et retombées

Dans un article paru en 2001, Herijaona Randriamanantenasoa, ingĂ©nieur forestier estime la frĂ©quentation du parc Ă  7000 en 1993 et 25 420 six ans plus tard[4].

Le parc dispose, dans son enceinte, de deux sites de camping (site de camping Indri et site de camping Tanafisaka) pouvant accueillir jusqu'Ă  100 personnes).

Le comité d'administration de l'Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP, aujourd'hui rebatisé Madagascar National Parks) a décidé à l'origine d'investir 50 % des droits de visites de ses parcs aux services des différents micro-projets de développement locaux[5] (exemple de projets financés : construction d'un dispensaire, d'écoles, réhabilitation de bâtiments communaux, mise en place d'un musée, centre d'éducation et de loisirs[6]).

Entre 1990 et 2000, pas moins de trois hôtels et restaurants ont émergé dans la périphérie du parc, permettant la création d'une centaine d'emplois et l'amélioration du niveau de vie des populations locales[6].

Galerie

  • ForĂŞt dense de l'Est
    ForĂŞt dense de l'Est
  • ForĂŞt dense de l'Est
    ForĂŞt dense de l'Est
  • VallĂ©e de Vakoana
    Vallée de Vakoana
  • Microcèbe roux
    Microcèbe roux
  • Propithèque Ă  diadème
    Propithèque à diadème
  • Aye-aye
    Aye-aye

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Ken Behrens et Keith Barnes, Wildlife of Madagascar, Princeton University Press, 2016, 344 p. (ISBN 9781400880676)
  • Article Herijaona Randriamanantenasoa, « Madagascar : un modèle d'Ă©cotourisme Â» (p. 251-256), paru dans Pierre Amalou, HervĂ© Barioulet et François Vellas, Tourisme, Ethique et DĂ©veloppement, Éditions L'Harmattan, , 303 p. (ISBN 978-2-7475-0988-6).

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. (en) Ivan R. Scales, Conservation and Environmental Management in Madagascar, Routledge, coll. « Earthscan Conservation and Development », , 398 p. (ISBN 978-1-136-30908-3, lire en ligne), p. 227.
  2. « Parc national Andasibe-Mantadia (ex-Périnet) : Tamatave (Toamasina) et sa région », sur Routard.com (consulté le )
  3. Randriamanantenasoa 2001, p. 251.
  4. Randriamanantenasoa 2001, p. 252.
  5. Randriamanantenasoa 2001, p. 254.
  6. Randriamanantenasoa 2001, p. 255.
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