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Otelo Saraiva de Carvalho

Otelo Nuno RomĂŁo Saraiva de Carvalho, nĂ© le , Ă  Lourenço Marques (actuel Maputo) et mort le Ă  Lisbonne, est un militaire portugais. Il est l'un des stratĂšges de la rĂ©volution des ƒillets.

Otelo Saraiva de Carvalho
Otelo Saraiva de Carvalho
Otelo Saraiva de Carvalho en 1976.

Naissance
Lourenço Marques, Afrique orientale portugaise, Portugal
DĂ©cĂšs
Lisbonne
Allégeance Drapeau du Portugal Portugal
Arme ExĂ©rcito PortuguĂȘs
Grade Brigadier
AnnĂ©es de service 1955 – 1984
Conflits Guerres coloniales portugaises
‱ Guerre d'indĂ©pendance de l'Angola
‱ Guerre d'indĂ©pendance de la GuinĂ©e-Bissau
Faits d'armes RĂ©volution des ƒillets
Autres fonctions Candidat au poste de Président de la République portugaise

Biographie

Né à Maputo qui se nommait à l'époque Lourenço Marques, en Afrique orientale portugaise en 1936, fils d'Eduardo Saraiva de Carvalho, fonctionnaire de l'opérateur postal CTT Correios, et de Fernanda Áurea Pegado Romão, originaire de Goa. Il fait son éducation secondaire à l'école publique de Maputo. Il entre à l'Académie militaire de Lisbonne à l'ùge de dix-neuf ans. En service actif en Angola de 1961 à 1963 en tant que sous-lieutenant, puis capitaine de 1965 à 1967, il sera en poste en Guinée-Bissau en 1970 en tant que capitaine sous les ordres du Général António Spínola. Responsable des affaires et de la propagande civiles pendant cette période, il est impliqué dans la contestation du « CongrÚs des Combattants ».

En 1973, il revient au Portugal et soutient le Mouvement des Forces armĂ©es. Il prend la tĂȘte du soulĂšvement militaire le 25 avril 1974. En , il est temporairement promu au grade de GĂ©nĂ©ral de Brigade et nommĂ© Commandant de la rĂ©gion militaire de Lisbonne et chef du COPCON (en) (Comando Operacional do Continente). Proche de la fraction la plus Ă  gauche du Mouvement des forces armĂ©es (MFA), il se trouve progressivement marginalisĂ© Ă  mesure que le Portugal devient une dĂ©mocratie europĂ©enne classique[1].

En , il est temporairement promu au grade de GĂ©nĂ©ral. AprĂšs le coup d'État du , il est dĂ©mis de ses fonctions Ă  sa propre demande. Deux mois plus tard, il est arrĂȘtĂ© au motif d'abus de pouvoir, malgrĂ© ses responsabilitĂ©s au COPCON. LibĂ©rĂ© aprĂšs avoir passĂ© 40 jours en prison. En 1976, engagĂ© dans la gauche radicale, il se prĂ©sente comme candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle ; il arrive second avec 792 760 voix (16,46 % des suffrages exprimĂ©s), loin derriĂšre le gĂ©nĂ©ral Eanes qui est Ă©lu. En , Carvalho est de nouveau arrĂȘtĂ©. AprĂšs vingt jours de prison, il est libĂ©rĂ© et ses droits civiques sont suspendus. En 1979, il est affectĂ© dans l'armĂ©e de rĂ©serve. Aux prĂ©sidentielles de 1980, il n'obtient que 85 896 voix (1,49 % des suffrages exprimĂ©s).

En 1982, il est rappelĂ© par l'armĂ©e, puisque sa dĂ©charge avait Ă©tĂ© jugĂ©e politiquement motivĂ©e. En , il est arrĂȘtĂ© sous l'accusation de participation Ă  une organisation terroriste (FP25, forces populaires ), ce qu’il nie. Le , il est condamnĂ© Ă  15 ans de prison[2]. RelĂąchĂ© en 1989, en libertĂ© conditionnelle, en attente d'une dĂ©cision dĂ©finitive de la Cour suprĂȘme, il est amnistiĂ© en 1996.

En 2011, il estime que le Portugal aurait besoin d'un homme « avec l'intelligence et l'honnĂȘtetĂ© de Salazar » pour redresser la situation Ă©conomique, mais pas dans un sens fasciste[3].

Il meurt le Ă  l’hĂŽpital militaire de Lisbonne[4]. Selon le Premier ministre AntĂłnio Costa, « La capacitĂ© stratĂ©gique et opĂ©rationnelle d'Otelo Saraiva de Carvalho, son dĂ©vouement et sa gĂ©nĂ©rositĂ© ont Ă©tĂ© dĂ©cisifs pour le succĂšs, sans effusion de sang, de la RĂ©volution des ƒillets »[5].

Notes et références

  1. Claude Bourdet et Alberto Santos, « Le « crime » d'Otelo de Carvalho », sur Le Monde diplomatique,
  2. Chronique du 20e siùcle : 1987 - Éditions Larousse (ISBN 2-03-503226-1)
  3. (pt) Diario de Noticias, « Otelo: precisamos de um homem honesto como Salazar », sur www.dn.pt,
  4. AFP, « Portugal : «Otelo», le stratĂšge de la RĂ©volution des ƒillets qui a fait tomber la dictature salazariste, est mort », sur lefigaro.fr,
  5. (pt) « As reaçÔes à morte de Otelo Saraiva de Carvalho », sur www.cmjornal.pt,

Annexes

Bibliographie

  • [entretien] Ana de Staal et Gilles de Staal, « MĂ©moires d’une rĂ©volution Ă  venir », ChimĂšres, no 14,‎ , p. 7-40 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Liens externes

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