Osorkon IV
Manéthon l’appelle Osorkon IV. Il règne de 730 à 715 av. J.-C. (XXIIe dynastie, dont il est le dernier représentant, voire XXIIIe, de pharaons égyptiens). Il est le fils de Sheshonq V et de Tadibastet II.
Osorkon IV | |
Relief de Tanis | |
Période | Troisième période intermédiaire |
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Dynastie | XXIIe dynastie |
Fonction | pharaon |
Prédécesseur | Sheshonq V |
Dates de fonction | 730 à 715 avant notre ère |
Successeur | Piânkhy (XXVe dynastie) |
Famille | |
Grand-père paternel | Pimay |
Père | Sheshonq V |
Mère | Tadibastet II |
Peut-être roi de Tanis, il est retranché dans le nord-est du delta du Nil, où il est l'un des derniers rois chéchanquides. Son règne se situe dans une période où l’Égypte est dirigée simultanément par à peu près quatre rois pharaons, et plusieurs chefs de tribus. Ainsi, la XXIIIe dynastie, dans la ville de Léontopolis, est représentée par Ioupout II ; la XXIVe dynastie, à Saïs, par Tefnakht puis Bakenranef ; et la XXVe dynastie, kouchite, par Piânkhy puis Chabaka.
Osorkon IV va s’allier avec Ioupout II et Tefnakht, pour tenter de contrecarrer la montée en puissance du roi du pays de Napata, Piânkhy, en vain, puisqu'Osorkon sera l'ultime pharaon de sa dynastie, au profit de ce dernier.
C'est à lui, voire à Tefnakht ou Bakenranef, les rois successifs de Saïs (et pharaons de la XXIVe dynastie), plutôt qu'à Piânkhy a priori, l'initiateur de la XXVe dynastie en tant que pharaon, et à ce titre « le successeur » dudit Osorkon (au moins), que, selon le second « Livre des rois », de la Bible hébraïque, c'est-à-dire de l'Ancien Testament chrétien pour l'essentiel, leur contemporain le roi d'Israël Osée aurait osé envoyer des messagers, à So (Saïs ?), vers 725 ou 724 av. J.-C., pour tenter d'affranchir son propre pays du tribut payé à l'Assyrie, au mécontentement du nouveau roi assyrien Salmanazar V (Bible, 2R 17, 4, càd 2è Livre des rois, chapitre 17, verset 4). À moins que Piânkhy ait été lui-même considéré par la Bible comme « roi de Saïs », en tant que suzerain, sinon souverain direct (?), voire donc par l'intermédiaire de l'un de ses rivaux pour le titre de pharaon, dont Osorkon IV ou autre(s) (vassalisé(s) ?).