Pimay
Pimay ou Pamy, Manéthon l’appelle Pamy, est un roi de Tanis de la XXIIe dynastie, dite libyenne de -773 à -767. Il ne règne que sur la Basse-Égypte. Il est le fils de Sheshonq III et Tentamenopet.
Pimay | |
Stèle de l'Apis enterré en l'an 2 de Pimay trouvée au Sérapéum de Saqqarah - Musée du Louvre | |
Période | Troisième Période intermédiaire |
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Dynastie | XXIIe dynastie |
Fonction | Pharaon |
Prédécesseur | Sheshonq III |
Dates de fonction | -773 Ă -767 |
Successeur | Sheshonq V |
Famille | |
Grand-père paternel | Takélot II ? ou Osorkon II ? |
Grand-mère paternelle | Karoma II ? |
Père | Sheshonq III |
Mère | Tentamenopet |
Enfant(s) | ♂ Sheshonq V |
SĂ©pulture | |
Nom | Tombe NRT II |
Type | Tombeau |
Emplacement | NĂ©cropole royale de Tanis |
Date de découverte | |
DĂ©couvreur | Pierre Montet |
Fouilles | |
Objets | Sarcophage externe en granit Fragments d'un sarcophage en bois doré Momie réduite à l'état d'ossements Ouchebtis |
Généalogie
Il a un enfant, Sheshonq V, qui lui succède[1].
Règne
En l'an 2 de son règne, un Apis meurt et est enterré à Saqqarah. Sur la stèle que Pimay apposa sur le mur du caveau préparé pour le dieu au Sérapéum, il est précisé que Apis s'était révélé en l'an 28 de Sheshonq III et qu'il vécut 26 ans. Ces informations précieuses permettent d'établir une chronologie précise des règnes de cette période attestant ainsi la longévité du règne de son père, et que si certaines cités du delta montraient des signes de plus en plus marqués d'autonomie, les dynastes de Tanis gardaient le contrôle des institutions de l'État voire le contrôle du pays jusqu'à Memphis.
Quoi qu'il en soit le règne de Pimay ne dura que six ans et à sa suite la situation se détériora encore un peu plus, l'anarchie s'étant véritablement installée en Basse-Égypte laissant présager les évènements majeurs qui se dérouleront quelques décennies plus tard et trouveront leur fin avec l'invasion Kouchite.
Seuls quelques objets le représentant ont été trouvés dans le delta. Outre le tombeau qui lui est attribué dans la nécropole royale de Tanis, les fouilles du lac sacré du grand temple d'Amon ont permis de retrouver des blocs à son nom remployés dans la construction du bassin. Ils indiquent qu'il a probablement fait édifier ou embellit un des sanctuaires de la cité[2].
Le British Museum possède par ailleurs une statuette en bronze représentant Pimay en pharaon couronné de la couronne hedjet et agenouillé, offrant, dans une attitude de déférence, les vases Nou à une divinité inconnue. Cette pièce d'une grande qualité artistique atteste la maîtrise des arts du bronze à cette époque qui apparaît souvent comme trouble ou décadente en raison de son contexte historique complexe.
SĂ©pulture
Il est possible qu'il ait été enterré dans la nécropole royale de Tanis car des ouchebtis à son nom y ont été retrouvés dans la deuxième tombe découverte par la mission dirigée par Pierre Montet en .
Ce tombeau, dont l'architecture rappelle celui de Sheshonq III situé plus l'ouest de la nécropole, contenait un grand sarcophage de calcaire[3]. Anépigraphe, il occupait une grande partie de la chambre funéraire et présentait un couvercle fracturé par lequel les pilleurs de tombe ont pu en vider le contenu. Seuls des fragments d'un sarcophage doré et des ossements y avaient été laissés. Les égyptologues n'ont pu identifier son propriétaire immédiatement, la tombe ne contenant pas davantage d'inscriptions[4].
C'est en analysant plus tard les déblais qui encombraient la tombe qu'ils retrouvèrent des ouchebtis fragmentaires au nom de Pimay.
Titulature
Notes et références
Bibliographie
- Pierre Montet, Le lac sacré de Tanis, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
- Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail de l’édition], « Les Libyens » ;
- Pierre Montet, Lettres de Tanis – La découverte des trésors royaux - Présentées et commentées par Camille Montet-Beaucour et Jean Yoyotte, Editions du Rocher, ;
- Georges Goyon, La découverte des trésors de Tanis, Pygmalion,