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Opération Badr (1985)

L’opération Badr est une opération militaire iranienne menée du 10 au pendant la guerre Iran-Irak. Elle permet de capturer une portion de l'autoroute reliant Bagdad à Bassora en Irak mais la contre-attaque de l'armée irakienne conduit à une guerre d'usure sans fin.

Opération Badr
Informations générales
Date 10-
Lieu nord-est de Al-Qurnah, Irak
Issue Victoire irakienne
Belligérants
Drapeau de l'Iran Iran Irak
Commandants
Drapeau de l'Iran Mohsen RezaĂŻ
Drapeau de l'Iran Abd-al-Hussain Borunsi
Général Sultan Hashim Ahmad al-Tai
Général Jamal Zanoun
Général Hisham Sabah al-Fakhri
Forces en présence
100 000 soldats40 000 Ă  60 000 soldats
Pertes
15 000 tuĂ©s ou blessĂ©s10 000 Ă  12 000 tuĂ©s ou blessĂ©s

Guerre Iran-Irak

Batailles

Invasion irakienne (1980)
Impasse (1981)
Offensives iraniennes (1982)
Guerre de positions (1983-1986)
Offensives irakiennes finales (1988)
Guerre des pétroliers
Incidents internationaux
CoordonnĂ©es 31° 00′ 57″ nord, 47° 25′ 50″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Opération Badr
GĂ©olocalisation sur la carte : Moyen-Orient
(Voir situation sur carte : Moyen-Orient)
Opération Badr
GĂ©olocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Opération Badr

Prélude

Après l'échec de la capture de Bassora en 1982, l'Iran lance l'opération Kheibar en 1984 afin de capturer l'autoroute reliant Bagdad-Bassora. L'opération échoue, les Iraniens mettent alors au point l'opération Badr. Celle-ci est nommée sans coïncidence d'après la première victoire militaire du Prophète Mahomet à La Mecque il y a des siècles.

L'objectif principal de l'opĂ©ration est donc de retenter de prendre l'autoroute, lien vital entre les deux grandes villes et pour le ravitaillement des forces irakiennes prĂ©sentes sur le front. 100 000 hommes sont directement mobilisĂ©s, auxquels s'ajoutent 60 000 rĂ©servistes. L'Iran rĂ©organise ses Pasdan et ses Basij en unitĂ©s plus conventionnelles, conscient de leur Ă©chec dans le passĂ©. Bien que dĂ©passant numĂ©riquement les Irakiens, les Iraniens Ă©taient mal entraĂ®nĂ©s et manquaient d'Ă©quipement lourd, de blindĂ©s, d'artillerie et de soutien aĂ©rien pour appuyer l'opĂ©ration, le gouvernement iranien payant les frais de l'embargo sur les armes imposĂ© par les États-Unis.

Déroulement de l'opération

Le , 100 000 soldats iraniens dĂ©ferlent sur l'Ă®le de Majnoon (en). Ils dĂ©barquent Ă  al-Qournah, oĂą l'Euphrate longe l'autoroute Bagdad-Bassora. Une partie de cette dernière est capturĂ©e, mais l'Irak lance une contre-offensive en faisant usage d'artillerie, de frappes aĂ©riennes et de divisions blindĂ©es depuis le nord. C'est Ă©galement la première fois du conflit oĂą des unitĂ©s de la garde rĂ©publicaine irakienne sont engagĂ©es.

La puissante offensive iranienne parvient cependant Ă  percer les lignes irakiennes. Les Pasdaran soutenus par des blindĂ©s et de l'artillerie pĂ©nètrent dans al-Qournah par le nord. En deux jours d'offensive, les Iraniens progressent de 16 kilomètres sur le territoire irakien. 30 000 autres soldats iraniens viennent prendre position sur le Tigre et le traversent en utilisant trois ponts flottants la mĂŞme nuit, dont l'un Ă©tait en mesure de laisser passer des vĂ©hicules blindĂ©s.

Saddam Hussein répond en lançant des attaques chimiques contre les positions iraniennes le long de l'autoroute et en initiant la « seconde guerre des villes », bombardements des villes iraniennes fortement peuplées, dont Téhéran. Les tranchées iraniennes sont par ailleurs inondées par l'eau du Tigre. Les Iraniens sont alors finalement forcés de battre en retraite. L'autoroute est reprise totalement par les forces irakiennes.

Notes et références

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