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Olea paniculata

Olea paniculata R.Br. communĂ©ment appelĂ© « Olivier indigène Â» (Native Olive) , est une espèce vĂ©gĂ©tale de la famille des Oleaceae. Il s'agit donc d'une espèce voisine de l'Olivier commun. On le trouve au Yunnan (dans le sud-ouest de la Chine - en langue chinoise translittĂ©rĂ©e : xian ye mu xi lan)), au Pakistan et Ă  travers l'Asie du Sud, l'Australie et la Nouvelle-CalĂ©donie, Vanuatu et l'Ă®le Lord Howe dans l'ocĂ©an Pacifique.

Taxonomie

C'est une des nombreuses espèces décrites en premier par Robert Brown dans son travail de 1810 Prodromus Florae Novae Hollandiae, il porte donc son nom binomial d'origine. D'autres noms communs incluent Australian Olive, Pigeonberry Ash, Maulwood et Clove berry[1]. En langue chinoise, il est appelé 腺叶木犀榄 ((zh))[2]. Le nom d'espèce vient du Latin panicula (touffe, "tuft", du fait de la disposition des fleurs[3].

Description botanique

Appareil végétatif

Ce sont des arbres touffus 6 à 30 m, le plus souvent avec une canopée clairsemée. Le tronc a une écorce douce de couleur gris-brun, il peut atteindre un diamètre maximum de 90 cm avec quelques racines en contreforts[3]. Les feuilles sont vert brillant, ovales à ovoïdes, le limbe est ovale à lancéolé elliptique, (4 -)7 - 10(- 15) cm de long, (2 -)2,5 - 5(- 7) cm de large, la base est aigüe à obtuse ou arrondie, atténuée sur le pétiole, l'apex acuminé, l'extrémité aigüe. Il y a de 6 à 8 nervures primaires de part et d'autre de la nervure médiane, au-dessus et en dessous. Les nervures sont parsemées d'écailles peltées sur les deux surfaces avec de fréquentes domaties en dessous aux jonctions de la nervure centrale et des primaires.

Appareil reproducteur

Inflorescence d'Oleacée en panicule.

Les inflorescences sont des panicules terminaux, de 7 à 10 cm, pluriflores. Les fleurs sont bisexuées. Le pédicelle mesure de 0 à 2 mm. Le calice ne dépasse pas 1 mm. La corolle est blanche, formant un tube de 1 mm, avec des lobes elliptiques de 1,5 à 2 mm, obtus.

Les fruits sont des drupes bleu-noir et ovales, mesurant 0,8 à 1,2 cm de long[4]. Ils mûrissent de mai à septembre[3].

Voisinage taxonomique

Il ressemble à l'Olivier d'Afrique (Olea europaea subsp. cuspidata) introduit. Celui-ci diffère d'Olea paniculata par les petites dépressions entre la nervure principale et les nervures secondaires sur le dos de la feuille. L'espèce introduite se trouve dans des zones perturbées comme les bords de routes et les cours d'eau[5].

Distribution et habitat

Olea paniculata se trouve au nord-est du Queensland (Australie), au voisinage de la Hunter Valley dans le Central New South Wales[4]. En Australie, il se trouve près des cours d'eau dans les forĂŞts pluviales sèches[3]. Hors d'Australie, il se trouve en Chine, dans la province du Yunnan (Chine du sud-ouest), oĂą il occupe des vallĂ©es abritĂ©es de 1 200 Ă  2 400 mètres d'altitude, comme Ă©galement en Inde, IndonĂ©sie, Cachemire, Malaisie, NĂ©pal, Nouvelle-GuinĂ©e, Pakistan et Sri Lanka[2]. Sur l'ĂŽle de Lord Howe il est rĂ©pandu autour de 500 m d'altitude. On le trouve Ă©galement en Nouvelle-CalĂ©donie et au Vanuatu[6].

Écologie

Les fruits noirs sont très attirants pour les oiseaux. Ils sont consommés, en Australie, par la Perruche royale, la Phasianelle d'Amboine, le Carpophage à double huppe, le Ptilope à diadème, le Ptilope magnifique, le Pigeon leucomèle, le Jardinier vert et le Jardinier prince-régent[3]. Ces oiseaux participent ainsi à la dispersion des noyaux par ornitochorie.

Utilisation

Cet arbre est une espèce pionnière à multiplication rapide dans des sites ensoleillés et protégés, mais nécessite cependant des sols bien drainés pour une bonne croissance. C'est un hôte pour les papillons. Le fruit était traditionnellement consommé par les Aborigènes d'Australie[7]

Synonymes

  • Olea glandulifera Desf. (1829).
  • O. glandulifera Wall. ex. G. Don (1837).
  • O. thozetii Pancher & Sebert (1874).
  • O. glandulosa Pancher ex Guillaumin (1911).
  • O. bournei Fyson (1914).
  • Linociera yunnanensis H. T. Chang (1982).
  • Olea gamblei sensu P.Y. Bai (1886).

Sources

Bibliographie

  • (en) Green, P. S. 2002. A revision of Olea L., Kew Bull., vol. 57 : p. 129-130.

Notes et références

  1. « 'Olea paniculata R.Br. », Australian Plant Name Index (APNI), IBIS database, Centre for Plant Biodiversity Research, Australian Government
  2. « Olea paniculata R. Brown, Prodr. 523. 1810. », Flora of China – eFloras Online, (consulté le )
  3. Alex G. Floyd, Rainforest Trees of Mainland Southeastern Australia, Lismore, NSW, Terania Rainforest Publishing, , 443 p. (ISBN 978-0-9589436-7-3), p. 278
  4. (en) Hardin DW, « Olea paniculata L. », PlantNET – NSW Flora Online (consulté le )
  5. « Copie archivée » (version du 27 mai 2011 sur Internet Archive)
  6. Cribb, A.B. & Cribb, J.W. (1975) Wild Food in Australia. Sydney: Collins.

Liens externes

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