Oiapoque
Oiapoque est une ville de l'État de l'Amapá au Brésil, situé le long du fleuve Oyapock faisant face à la ville française de Saint-Georges en Guyane.
Oiapoque | |
En allant vers le fleuve. | |
Administration | |
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Pays | Brésil |
RĂ©gion | Nord |
État | Amapá |
Langue(s) | Portugais |
Maire | Raimundo Agnaldo Chagas da Rocha (PP) |
Code postal | 68 980-000 |
Fuseau horaireHeure d'été | UTC-3UTC-3 |
Indicatif | 96 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Oiapoquense |
Population | 20 962 hab. (01-08-2009) |
Densité | 0,93 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 3° 50′ 35″ nord, 51° 50′ 06″ ouest |
Altitude | 10 m |
Superficie | 2 262 500 ha = 22 625 km2 |
Divers | |
Site(s) touristique(s) | Écotourisme |
FondateurDate de fondation | Émile Martinique (?)23 mai 1945 |
Localisation | |
Histoire
Les premiers habitants de la région sont des ancêtres des peuples Wayãmpi, qui occupaient l'étendue territoriale du fleuve Oyapock (Oiapoque en portugais) des Kali'na et des Palikur, concentrés dans la vallée du rio Uaçá et de ses affluents. Le mot « Oiapoque » est d'origine tupi-guarani, dérivé de oiap-oca, signifiant « maison des Wayãmpi ».
Durant la période coloniale, le territoire de l'actuelle Oiapoque faisait partie de la Capitainerie du Cabo Norte. Au début du xvie siècle, les Portugais d'Amérique menaient des luttes contre les autres Européens pour établir leur contrôle sur la région comprise entre le rio Oiapoque – à l'époque connu sous le nom de Vicente Pinzón –, au nord, et l'Amazone, au sud, pour étendre leur empire colonial.
C'est dans cette ville qu'Isabel Godin retrouve son époux, le géographe Jean Godin des Odonais le 22 juillet 1770, après une séparation de 20 ans et un périple de 10 mois à travers l'Amazonie[1].
La municipalitĂ© d'Oiapoque tire son origine de l'installation, Ă une date indĂ©terminĂ©e, d'un mĂ©tis du nom d'Émile Martinique, premier habitant non-indigène du lieu. On sait que la localitĂ© s'appelait alors Martinique (Martinica), et, de nos jours encore, il n'est pas rare d'entendre cette dĂ©signation, notamment de la part des habitants les plus vieux. Peu après, elle a aussi portĂ© le nom de Vila do EspĂrito Santo. En 1907, le gouvernement fĂ©dĂ©ral brĂ©silien crĂ©e le 1er DĂ©tachement militaire de la commune, qui servait pour la rĂ©tention des prisonniers politiques. Quelques annĂ©es après, ce dĂ©tachement est transfĂ©rĂ© Ă Santo AntĂ´nio – actuel district de Clevelândia do Norte – avec la dĂ©nomination de Colonie Militaire. Pour marquer la souverainetĂ© brĂ©silienne sur les rĂ©gions limitrophes du pays face au ContestĂ© franco-brĂ©silien d'Amapá rĂ©solu en 1901, un Monument Ă la Patrie fut Ă©rigĂ© pour marquer le commencement du territoire brĂ©silien.
La municipalité est créée le , par la loi 7578.
Situation géographique
La municipalité d'Oiapoque est située dans la partie la plus septentrionale de État d'Amapá. Elle est limitée, au Nord, par la Guyane française (communes de Saint-Georges et de Camopi) et, au Sud, par les municipalités de Calçoene, Serra do Navio et Pedra Branca do Amapari. À l'Est, elle est baignée par l'Océan Atlantique et, à l'Ouest, elle fait limite avec Laranjal do Jari.
Elle est composée d'un district siège municipal, Oiapoque, et d'autres deux districts[2] :
- Clevelândia do Norte (zone militaire) ;
- Vila Velha (zone de propriétés d'extraction agricole).
Autres localités de la municipalité :
- Vila Brasil (hameau qui sert de base arrière aux prospecteurs clandestins passés en Guyane française) ;
- Taperebá (base des pêcheurs du littoral) ;
- Ponte do Cassiporé ;
- Rio Cassiporé, point multimodal routier-fluvial important, principalement pour les éleveurs et les agriculteurs de la région ;
- Villages amĂ©rindiens : Manga, Santa Isabel, EspĂrito Santo, Açaizal, Urucaura et KumarumĂŁ.
Il n'existe en qu'une seule route reliant à la capitale, Macapá : la BR-156, longue d'environ 600 km. Le pont sur l'Oyapock permet le franchissement du fleuve vers Saint-Georges en Guyane depuis .
Économie
Par ailleurs, les nombreux touristes guyanais stimulent l'activité commerciale de la ville. En effet, ceux-ci sont attirés par cette ville frontalière réputée offrir de meilleurs prix qu'en Guyane, notamment pour les alcools, le tabac, la viande brésilienne. La prostitution est également une activité importante[3], notamment dans "les cabarets, les bars de rue et les posadas[4]" qui sont très fréquentés par les touristes malgré une importante épidémie de VIH[5] - [6].
- Revenu per capita (2000) : 257,93 R$ (Change 2000 : 1 R$ = 4 FF) Source : Atlas du DĂ©veloppement humain/PNUD
- PIB per capita (2004) : 9 187 R$ (Change 2004 : 1 € = 3,40 R$) Source : IBGE/2004
Le pont reliant la Guyane française au Brésil est aussi un point d’entrée bien que les échanges commerciaux soient encore faibles entre les deux pays ( France et Brésil) via cet itinéraire.
Maires
DĂ©mographie
- Espérance de vie : ans (200x) Source :
- Coefficient de mortalité infantile (200x) : pour 1000 Source : Datasus, Ministério da Saúde
- Taux d’analphabétisme (2000) : 13,61 % Source : INEP/MEC
- Croissance démographique (2006) : 3,70 % par an
- Indice de DĂ©veloppement Humain (IDH) : 0,738 Source : Atlas du DĂ©veloppement Humain PNUD - 2000
- 46,94 % de femmes
- 53,06 % d'hommes
- 60,86 % de la population est urbaine
- 39,14 % de la population est rurale
Vidéographie
- Oyapock, Documentaire de 53 minutes, tourné durant plus d'un an en immersion auprès des habitants des villes frontalières / 2012.
Articles connexes
Références
- « La Naufragée des Amazones - Jean Godin des Odonais », sur Babelio (consulté le )
- (pt) sidra.ibge.gov.br
- Dorothée Serges, Stratégies matrimoniales entre migrantes brésiliennes et envoyés métropolitains, où les effets du postcolonialisme sur les rapports de domination en Guyane (lire en ligne), chap. 11
- Françoise Guillemaut, « Travail du sexe et mobilité en Guyane, des défis pour la lutte contre le VIH/sida », Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Direction Générale de la Santé - DGS/RI 2, Bureau des infections par le VIH, les IST et les hépatite,‎ , p. 98 (file:///home/antoine/T%C3%A9l%C3%A9chargements/vih_guyane_prostitution_21_11_2011def.pdf [PDF])
- (en) Marie-Claire Parriault, Astrid van Melle, Célia Basurko et Emilie Gaubert-Marechal, « HIV-testing among female sex workers on the border between Brazil and French Guiana: the need for targeted interventions », Cadernos de Saúde Pública, vol. 31,‎ , p. 1615–1622 (ISSN 0102-311X et 1678-4464, DOI 10.1590/0102-311X00138514, lire en ligne, consulté le )
- Marie-Claire Parriault, Connaissances, attitudes et pratiques vis-à -vis du VIH et des IST parmi les travailleuses du sexe en Guyane et à Oiapoque, Brésil, Cayenne, Université de Guyane, , 373 p. (lire en ligne), Résumé