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Ofra Haza

Ofra Haza (ŚąŚ€ŚšŚ” Ś—Ś–Ś”, IPA [ʕafˈraː hazˈzaː]), nĂ©e le Ă  Tel Aviv et morte le Ă  Ramat Gan, Ă©tait une actrice et chanteuse israĂ©lienne[1].

Ofra Haza
ŚąŚ€ŚšŚ” Ś—Ś–Ś”
Description de l'image Ofra Haza (Cutout).jpg.
Informations générales
Surnom La Madonna israélienne
La Madonna de l'Est
Nom de naissance Bat-Sheva Ofra Haza
Naissance
Tel Aviv
Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ«l
DĂ©cĂšs (Ă  42 ans)
Ramat Gan
Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ«l
Activité principale Actrice
Auteure-compositrice-interprĂšte
Chanteuse
Genre musical Pop
Synthpop
World music
Instruments Chant, piano
Années actives 1969-2000
Labels Hed Arzi
EastWest Records
Shanachie
BMG Ariola
Ausfahrt
Site officiel Ofrahaza.too.co.il

Biographie

Jeunesse

Ofra Haza, de son vrai nom Bat-Sheva Ofra Haza, est nĂ©e le dans le quartier d'Hatikva, Ă  Tel Aviv[2]. Elle est issue d’un milieu trĂšs modeste originaire du YĂ©men. Elle est la derniĂšre d'une fratrie de neuf enfants (six sƓurs et deux frĂšres) d'Yefet et de Shoshana Haza. Sa famille a Ă©migrĂ© en IsraĂ«l dans le contexte de la crise au Proche-Orient.

À l’ñge de 12 ans, elle fait ses premiers pas dans une troupe thĂ©Ăątrale locale. Son talent de chanteuse est repĂ©rĂ© par le manager Bezalel Aloni qui organise beaucoup de productions autour d'elle et qui devient plus tard son mentor. À 19 ans, elle est la premiĂšre star pop d'IsraĂ«l, et les journalistes de la musique la dĂ©crivent rĂ©trospectivement comme « la Madonna israĂ©lienne »[3] ou « la Madonna de l'Est »[4].

Au mĂȘme moment, elle termine son service militaire en 1979 et se lance dans une carriĂšre solo sur la scĂšne de la variĂ©tĂ© israĂ©lienne.

CarriĂšre

Ses premiers albums Ă  l’instar de Shir Hashirim Besha'Ashum'Im (1978), Al Ahavot Shelanu (1980) et Bo Nedaber (1981) lui confĂšrent une popularitĂ© croissante et elle est dĂ©signĂ©e comme reprĂ©sentante de son pays lors du concours Eurovision de l’annĂ©e 1983, oĂč elle remporte la deuxiĂšme place avec son titre intitulĂ© Chai (adaptĂ© en français sous le titre « Va, va, va » et en allemand « Frei »).

Cet exploit dynamise sa reconnaissance musicale en IsraĂ«l mais permet aussi d’étendre sa notoriĂ©tĂ© Ă  l’étranger. Cependant, il faut attendre 1985 et l’alliance musicale entre des arrangements pop, de la musique traditionnelle et des chants religieux (textes du rabbin Shalom Shabazi du XVIIe siĂšcle), sur l’album Yemenite Songs, pour assister Ă  une vĂ©ritable consĂ©cration internationale. À ce sujet, le titre Im Nin'alu conserve le sommet des palmarĂšs musicaux occidentaux durant de longues semaines et est intĂ©grĂ© Ă  la bande son du jeu vidĂ©o Grand Theft Auto: Liberty City Stories. Ofra Haza devient une habituĂ©e des plateaux de tĂ©lĂ©vision. Suivent d’autres albums Ă  vocation internationale Ă  l’instar de Shaday et de Desert Wind, qui l’amenent Ă  travailler aux États-Unis et a y effectuer des tournĂ©es de promotion.

Parmi ses plus cĂ©lĂšbres collaborations, il convient de retenir notamment la participation au morceau prĂ©curseur de la musique Ă©lectronique contemporaine Paid in Full d’Eric B. & Rakim (article anglais) ainsi qu'au titre Temple of love, touched by the hand of Ofra avec les britanniques Sisters of Mercy (1992), et surtout Daw Da Hiya en duo avec Iggy Pop. Elle travaille avec Lou Reed et chante avec d’autres artistes dans Give Peace A Chance en 1991. Son duo avec Paula Abdul connait aussi un grand succĂšs. On raconte qu’elle a refusĂ© un duo avec Michael Jackson.

En 1994, elle marque son retour sur la scĂšne israĂ©lienne avec l’album Kol Haneshama, au style plus traditionnel et composĂ© de ballades. Une nouvelle consĂ©cration nationale lui est rĂ©servĂ©e ainsi qu’une notoriĂ©tĂ© jamais dĂ©mentie. Elle est ainsi invitĂ©e par le Premier ministre Yitzhak Rabin afin de chanter lors de la cĂ©rĂ©monie de l’octroi du prix Nobel de la paix ladite annĂ©e. Par la suite, elle collabore Ă©galement au projet des bandes musicales du dessin animĂ© Le Prince d'Égypte, qu’elle a chantĂ© en pas moins de 18 langues (portugais brĂ©silien, tchĂšque, nĂ©erlandais, anglais, espagnol europĂ©en, portugais europĂ©en, finnois, français, allemand, grec, hĂ©breu, hongrois, italien, espagnol latin, norvĂ©gien, polonais, slovaque et suĂ©dois) ainsi qu'au film The Governess.

À l'Ă©tĂ© 2021, le groupe d'EDM Anglo-Belge Gravity Noir Ă©dite une nouvelle version de la chanson Im Nin'alu. Les voix originales d'Ofra Haza ont Ă©tĂ© conservĂ©es et elle figure Ă©galement dans le vidĂ©oclip qui est un hommage Ă  la chanteuse. Gravity Noir avec Ofra Haza, Im Nin Alu 2021, est officiellement sorti le 14 juillet 2021[5] - [6]. Le long mĂ©trage ANKH est ensuite sorti en 2022, dans lequel Ofra Haza peut ĂȘtre vu et entendu plusieurs fois dans des images d'archives[7].

ÉvĂ©nements

Le , elle est propulsée malgré elle sous les projecteurs de l'actualité quand elle survit miraculeusement au crash d'un petit avion à la frontiÚre israëlo-jordanienne, une date qu'elle célÚbre par la suite comme une deuxiÚme naissance.

Vie privée

Le , elle épouse le riche homme d'affaires Doron Ashkenazi. Le couple n'a pas d'enfants mais Doron Ashkenazi a un fils adoptif et une fille biologique issue de son précédent mariage[8].

Mort

La tombe d'Ofra Haza au cimetiĂšre de Yarkon.

Le , à Ramat Gan, Ofra Haza meurt à l'ùge de 42 ans d'une pneumonie liée à des complications immunitaires par contraction du SIDA[9]. Bien qu'elle soit séropositive, le grand quotidien national israélien Haaretz décide d'étouffer l'affaire quant aux causes exactes de son décÚs afin d'éviter la controverse[10] en Israël[11].

Sa mort suscite un drame national, les stations de radio israĂ©liennes organisent des rĂ©trospectives sans fin autour de sa musique[12]. Le Premier ministre Ehud Barak Ă©voque son parcours, rĂ©pĂ©tant de plateau en plateau qu'elle reprĂ©sente la « success story Ă  l'israĂ©lienne Â» :

« Ofra Haza émergea des bidonvilles de Hatikvah pour atteindre le sommet de la culture israélienne. Elle nous a laissé une trace. »

Trois ans aprĂšs son dĂ©cĂšs, les rĂ©vĂ©lations sur sa maladie sont officielles et causent un mouvement de stupĂ©faction auprĂšs de ses fans. Les mĂ©dias tĂ©lĂ©visĂ©s rapportent alors que son mari, l'homme d'affaires Doron Ashkenazi, toxicomane, l'aurait lui-mĂȘme contaminĂ©e[13]. Le manageur d'Ofra Haza, Bezalel Aloni, soutient cette version en Ă©crivant dans son livre qu'Ofra Haza a contractĂ© le SIDA Ă  la suite de rapports avec son Ă©poux[14]. Plus tard, il est rĂ©vĂ©lĂ© que son mari croit qu'elle a Ă©tĂ© infectĂ©e lors d'une transfusion sanguine reçue dans un hĂŽpital en Turquie Ă  la suite d'une fausse couche. Le , Doron Ashkenazi meurt d'une surdose de drogue, laissant une fille issue d'un premier mariage et son fils adoptif de 14 ans, Shai Ashkenazi.

Ofra Haza repose au cimetiĂšre de Yarkon, dans la section des artistes, Ă  Petah Tikva, prĂšs de Tel Aviv.

Discographie

Albums avec le Shechunat Hatikvah Workshop Theatre

  • 1974 : Ahava Rishona (Premier amour)
  • 1976 : Vehutz Mizeh Hakol Beseder (Mis Ă  part que tout va bien)
  • 1977 : Atik Noshan (Ancien)

Albums solo

  • 1978 : Shir HaShirim Besha'ashu'im (Chant des chansons avec amusement)
  • 1980 : Al Ahavot Shelanu (À propos de nos amours)
  • 1981 : Bo Nedaber (Parlons)
  • 1982 : Pituyim (Tentations)
  • 1982 : Li-yeladim (Chanson pour enfants)
  • 1983 : Hai (Vivante)
  • 1983 : Shirei Moledet A (Shirei Moledet I)
  • 1984 : Bayt Ham
  • 1984 : Shirey Teyman (Chansons YĂ©mĂ©nites ou Cinquante portes de la sagesse)
  • 1985 : Yemenite Songs
  • 1985 : Adamah
  • 1985 : Shirey Moledet B (Shirei Moledet II)
  • 1986 : Yamim Nishbarim
  • 1987 : Album HaZahav (Album d'Or)
  • 1987 : Shirey Moledet C (Shirei Moledet III)
  • 1988 : Shaday
  • 1988 : Yemenite Love
  • 1989 : Desert Wind
  • 1992 : Kirya
  • 1993 : Oriental Nights
  • 1994 : Kol Haneshama (Mon Âme)
  • 1995 : Queen in Exile[n 1]
  • 1995 : Star Gala
  • 1997 : Ofra Haza
  • 1998 : Ofra Haza At Montreux Jazz Festival[n 2]
  • 2000 : Manginat Halev vol.1 (MĂ©lodie du cƓur vol.1)
  • 2004 : Manginat Halev vol.2 (MĂ©lodie du cƓur vol.2)
  • 2007 : The Remixes
  • 2008 : Forever Ofra Haza – Her Greatest Songs Remixed
  • 2014 : TBA

Singles

Année Single Classement Albums
Royaume-Uni Irlande Pays-Bas Belgique France Italie Allemagne Autriche Suisse Suùde Norvùge États-Unis Turquie
1988 Galbi —————18——————— Shaday
Im Nin'alu 1516291462312161315—
Galbi[n 3] ——————201921———
Shaday —————————————
1989 Eshal [n 4] —————43———————
Wish Me Luck —————22——————— Desert Wind
I Want to Fly[n 5] —————————————
1990 Ya Ba Ye ———————————20—
Fatamorgana —————————————
1991 Today I'll Pray (Oggi Un Dio Non Ho)[n 6] ————————————— —
1992 Daw Da Hiya ————————————— Kirya
Innocent – A Requiem for Refugees —————————————
1994 Elo Hi ————————————— La Reine Margot
1995 Mata Hari ————————————— —
1996 Love Song —————————————
1997 Show Me ————————————— Ofra Haza
1998 Give Me A Sign —————————————
2021 Im Nin Alu, Gravity Noir avec Ofra Haza 7[15]———————————32[16] ANKH
"—" signifie que l'album n'est pas classĂ© ou sorti dans le pays.

Bandes sonores

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Non paru.
  2. Enregistré en 1990.
  3. RĂ©Ă©dition.
  4. Uniquement au Italie.
  5. Uniquement au Japon.
  6. En duo avec Sanremo.
  7. Version hébraïque.

Références

  1. (en)Jon Parales, « Ofra Haza, 41, Israeli Pop Singer Who Crossed Cultural Bounds », sur The New York Times,
  2. Véronique Mortaigne, « Ofra Haza », sur Le Monde,
  3. (en)Deborah Moher, « Ofra Haza, The 'Israeli Madonna': 11 Songs You Need To Know », sur Culture Trip,
  4. (en)Peter Paphides, « Ofra Haza: Madonna of the dark soul », sur The Guardian,
  5. « Im Nin Alu 2021 », musicbrainz.org (consulté le )
  6. « Gravity Noir - Feat. Ofra Haza - Im Nin Alu ŚŚ Ś Ś ŚąŚœŚ• 2021 (Clip officiel) », YouTube.com (consultĂ© le )
  7. « Ankh (2022) - IMBd » [archive du ], IMBd, (consulté le )
  8. (en)Amit Ben-Aroya, « Ofra Haza's husband found dead, police suspect drug overdose », sur Haaretz,
  9. « La chanteuse israélienne Ofra Haza est morte », sur L'Obs,
  10. « Polémique sur la cause du décÚs d'Ofra Haza. », sur Libération,
  11. (en)Deborah Sontag, « A Pop Diva, a Case of AIDS and an Israeli Storm », sur The New York Times,
  12. Christophe Boltanski, « Israël pleure Ofra Haza.La chanteuse morte mercredi a suscité moult vocations. », sur Libération,
  13. (en)« Singer's death prompts AIDS debate », sur BBC News,
  14. (en)Avi Shilon, « The Double Life of Ofra Haza », sur Haaretz,
  15. « LGBTQ Music Chart - Week 34 - 2021 » [archive du ], lgbtqmusicchart.uk (consulté le )
  16. « Turkey iTunes Top 100 Dance Songs Chart, Gravity Noir avec Ofra Haza - Im Nin Alu, #32 » [archive], top-charts.com (consulté le )

Liens externes

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