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Occhiatana

Occhiatana [ɔkjatana] est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Tuani, en Balagne.

Occhiatana
Occhiatana
Vue sur Occhiatana.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Calvi
Intercommunalité Communauté de communes de l'Île-Rousse - Balagne
Maire
Mandat
Stéphane Orsoni
2020-2026
Code postal 20226
Code commune 2B182
DĂ©mographie
Population
municipale
264 hab. (2020 en augmentation de 44,26 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 21 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 34′ 30″ nord, 9° 00′ 33″ est
Altitude 350 m
Min. 0 m
Max. 1 163 m
Superficie 12,62 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction L'ĂŽle-Rousse
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales L'ĂŽle-Rousse
Localisation
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Occhiatana
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Occhiatana
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Occhiatana

    GĂ©ographie

    Situation

    Occhiatana est située au sud-est de la Balagne.

    Son territoire est enserré entre ceux de Ville-di-Paraso à l'ouest et de Belgodère à l'est. Au sud, elle est séparée du Parc naturel régional de Corse par la chaîne de hautes montagnes qui marque les limites méridionales de la Balagne. Au nord, la commune possède une très courte façade maritime, autour de la petite anse d'Algaja.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Les limites en sont à l'ouest, le lieu-dit Saleccia avec la présence d'une ancienne tour génoise carrée ruinée, et à l'est, à un kilomètre de l'anse, Lozari avec une autre tour génoise ruinée et l'embouchure du Regino.

    Entre mer et montagne, la plaine du Regino porte le nom du petit fleuve cĂ´tier qui l'arrose. Le Monte d'Ortu (176 m) en est un point remarquable. Le Regino est le principal cours d'eau de la commune qu'il traverse sur près d'un kilomètre et demi. Il passe au hameau de Tesa oĂą avait Ă©tĂ© Ă©difiĂ© le moulin de TimothĂ©e. De culture ancestrale l'olivier est prĂ©sent sur tout le territoire de la commune.

    Accès routiers

    La commune est traversée au sud par la route départementale D 71 encore appelée « Route corniche de la Balagne » puisqu'elle relie un grand nombre de villages balanins. Au nord, la RN 197 longe son littoral maritime.

    Le village se situe entre Belgodère et Costa. Une bretelle permet de rejoindre le village et le traverser. Il domine la plaine du Regino.

    Transports

    La commune est traversée par la ligne des CFC avec un arrêt près du lieu-dit San Sebastianu.

    Urbanisme

    Typologie

    Occhiatana est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'ĂŽle-Rousse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[7] - [8].

    Le village d'Occhiatana a Ă©tĂ© bâti Ă  une altitude moyenne de 330 mètres, au flanc du mont Pinzu Sordu (1 206 m) qui fait partie de la chaĂ®ne montagneuse ceinturant la Balagne et bornant le nord du parc naturel rĂ©gional de Corse. Quoique ancien, le bâti prĂ©sente un ensemble rĂ©novĂ©, avec des maisons aux murs enduits et aux toits de tuiles rouges, et des rues anciennes et Ă©troites. La population est regroupĂ©e principalement au village construit autour de l'ancienne Ă©glise Santa Maria Assunta du XVIIe siècle. En plaine, se trouvent les petits hameaux de Tesa et de Pinzu Corbu.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,7 %), zones agricoles hétérogènes (31,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (24,8 %), forêts (2,2 %), zones urbanisées (1,6 %), cultures permanentes (0,9 %), eaux maritimes (0,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Antiquité

    Des vestiges de la chapelle San Vincensiu encore visibles au-dessus de l'anse d'Algaja, datent de la fin du Xe siècle. Celle-ci avait été édifiée sur l'emplacement d'une ancienne chapelle de la fin du IVe siècle.

    Temps modernes

    Au XVIe siècle, les Génois érigèrent sur le littoral la Tour carrée de Pianosa aujourd'hui ruinée, entre la Tour de Saleccia et la Tour de Lozari. Au XVIIe siècle fut bâtie au village l'église baroque Santa Maria Assunta.

    Occhiatana constituait le centre de l'ancienne piéve de Tuani et avait Costa pour hameau. Rattachée ensuite à Ville-di-Paraso, Occhiatana est devenue une commune à part entière à la Révolution française.

    Époque contemporaine

    Monuments aux morts et Ă©glise.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1904 ? Jacques Orsolani
    maire en 1935 1943 François Antoine Lanzalavi
    maire en 1943 1971 Laurent Ambrosini
    1971 1991 Charles Volpéi
    Avril 1991 2011 Jean Pasquin Mattei . .
    Décembre 2011 En cours Stéphane Orsoni DVD Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].

    En 2020, la commune comptait 264 habitants[Note 3], en augmentation de 44,26 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    471501540548613657672675688
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    670657628720647658710733695
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    650608533416448377371325179
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    154178185165163172173176246
    2020 - - - - - - - -
    264--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • La fĂŞte patronale se fĂŞte le , jour de la Saint-BarthĂ©lemy (San Bartulumeu). Les festivitĂ©s durent trois jours.
    • Occhiatana est situĂ©e sur la Strada di l'Artigiani, la route des Artisans de Balagne. L'atelier de poterie Terra è Focu - Place de l'Ă©glise, est ouvert au public tous les jours toute l'annĂ©e de 10 h Ă  13 h et de 14 h 30 Ă  19 h 30.

    Cultes

    L'église paroissiale Santa Maria Assunta relève du diocèse d'Ajaccio.

    Économie

    Au XXe siècle dernier, les habitants vivaient de l'agriculture et de l’artisanat : plantations de mûriers pour les élevages de ver à soie, d'oliviers, d'amandiers, de cédrat et de vigne, ainsi que le pastoralisme (brebis et chèvres) procuraient l'essentiel des revenus. De nos jours, il n'y a aucun viticulteur dans la commune mais encore plus d'une dizaine de bergers. Plusieurs entreprises de BTP et deux de ferronneries s'y sont installées, ainsi que plusieurs artisans. L'artisanat d'art est présent avec un atelier de sculpteur et un de poterie.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Monument aux morts.
    • Stèle du CurĂ© Costa Savelli dit Prete Zuaglia' 1789 – 1875 au centre du village, hommage de reconnaissance du conseil municipal, sur laquelle est inscrit : « Par lui la commune a conservĂ© les biens de Monti revendiquĂ©s dans un procès. Il le soutint et le gagna en 1874 ».

    Tour de Pianosa

    La Tour carrĂ©e de Pianosa, dite aussi Cala Rossa ou Di Tre Moline, a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e au XVIe siècle par les GĂ©nois Ă  36 mètres d’altitude, au-dessus de la petite anse d'Algaja. Cette tour de guet contre les invasions barbaresques est alignĂ©e sur le littoral avec les tours de Losari (Belgodère) et de Saleccia (Monticello) toutes deux Ă©galement ruinĂ©es.

    Tombeau du sculpteur Damaso Maestracci

    Le tombeau du sculpteur Maestracci Damaso construit en 1928, propriété d'une personne privée, inscrit sur l'inventaire supplémentaire par arrêté du , MH en 1992Notice no IA2B001258, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Église paroissiale Saint-Barthélémy

    L'Ă©glise.

    Elle est l'ancienne église de l'Assomption, l'actuelle église paroissiale Saint-Barthélémy. L'église Santa Maria Assunta date du 2e quart du XVIIe siècle. Reconstruite en 1620, remaniée en 1627, elle est dotée d'un clocher baroque à trois étages avec lanternon. Le clocher sera détruite trois fois par la foudre (, et )[15]. Elle remplissait les fonctions d'église paroissiale dont le titre est alors toujours détenu par l'église Saint-Barthélémy éloignée du village. Érigée en cure entre 1646 et 1740, elle prend alors le vocable de Saint-Barthélémy.

    Elle renferme quatre-vingt seize (96) œuvres et objets repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[16] propriétés de la commune dont les statues Vierge à l'Enfant (XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle) qui proviendrait de l'ancien couvent de Tuani (Costa), et saint Antoine et l'Enfant Jésus XVIIe siècle), donnée à la commune par un moine du couvent originaire du pays.

    Ancienne chapelle de confrérie

    La Confrérie.

    La Confrérie, restaurée récemment, abrite l’Association Per l'Animazione d'Ochjatana. Cette ancienne chapelle possède une acoustique remarquable. En période estivale y est ouvert un débit de boissons. Notice no IA2B001099, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Personnalités liées à la commune

    • AndrĂ© Giusti (1906-1943), hĂ©ros de la RĂ©sistance corse.
    • JĂ©rĂ´me Mulas Benedetti, nĂ© Ă  Occhiatana, poète et traducteur de plusieurs livres de la bible en langue corse. Grand prix de la chanson corse en 1980.
    • Maestracci Damaso, sculpteur corse, ancien Ă©lève et premier prix de l'École des Beaux-Arts de Marseille, membre du Salon des artistes de Provence. Il s'Ă©tait retirĂ© Ă  Occhiatana oĂą il dirigeait un atelier de sculpture religieuse. Il est aussi l'auteur du monument aux morts du village. Mort en Ă  Occhiatana.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    7. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. Notice no IA2B001048, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. « Ministère de la Culture - Maintenance », sur culture.gouv.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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