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Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer

L’institut de la mer de Villefranche (IMEV), anciennement l’observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer, est une fédération de recherche de Sorbonne Université (université Pierre-et-Marie-Curie jusqu'en 2017), placée également sous la tutelle du CNRS-INSU. Il se situe sur le port de la darse à Villefranche-sur-Mer dans le département français des Alpes-Maritimes et accueille de nombreux chercheurs, enseignants-chercheurs, ITA et étudiants.

Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer
Histoire
Fondation
Cadre
Code
UMR 7009
UMR 7093
Type
Siège
Pays
Coordonnées
43° 41′ 47″ N, 7° 18′ 24″ E
Carte

Description et activités

L'observatoire remplit cinq missions principales :

  • Recherche : les activitĂ©s de recherche sont conduites Ă  l'observatoire dans des laboratoires constituĂ©s en unitĂ©s mixtes de recherche CNRS/SU. Les thĂ©matiques sont la biologie cellulaire et du dĂ©veloppement (laboratoire de biologie du dĂ©veloppement - UMR 7009), et l'ocĂ©anographie, avec ses composantes biologiques, physiques et chimiques (laboratoire d'ocĂ©anographie de Villefranche-sur-Mer - UMR 7093).
  • Enseignement : des enseignements au titre des cursus de formation de Sorbonne UniversitĂ© dans les disciplines de l'ocĂ©anographie, des gĂ©osciences et de la biologie du dĂ©veloppement sont assurĂ©s Ă  l'observatoire par une Ă©quipe d'enseignants-chercheurs. Des stages spĂ©cialisĂ©s sont Ă©galement organisĂ©s avec des Ă©tablissements partenaires, ainsi que des Ă©coles d'Ă©tĂ© thĂ©matiques.
  • Observation : l'observatoire est reconnu par le ministère comme un observatoire des sciences de l'univers (OSU). Ă€ ce titre, il a pour mission de contribuer aux progrès de la connaissance par l'acquisition de donnĂ©es d'observation, par le dĂ©veloppement et l'exploitation de moyens appropriĂ©s, ainsi que de mettre en place des programmes en vue de l'exploitation et de la protection du milieu ocĂ©anique dans une perspective pluridisciplinaire.
  • MĂ©diation scientifique : l'observatoire dĂ©veloppe des actions Ă©ducatives et propose des activitĂ©s spĂ©cifiques au grand public et, en particulier, aux jeunes.
  • Accueil : l'observatoire constitue l'un des principaux campus français en sciences de la mer.

Le fonctionnement général de l'observatoire est assuré par une unité mixte de service (UMS 829) qui, outre les tâches d'administration générale, assure un service d'hébergement, met à disposition une importante bibliothèque et des moyens à la mer pour le prélèvement de matériel biologique (bateaux et plongée scientifique), ainsi que des plateformes techniques.

La recherche fondamentale ou appliquée, l'observation, le développement technologique, l'enseignement et la vulgarisation scientifique sont les activités phares de l'observatoire. Il s'engage dans divers projets de recherche et campagnes océanographiques à travers les différents océans et mers du globe.

L'observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer assure également de nombreuses séries temporelles à long terme dans différents domaines de l'océanographie (notamment avec des mesures hydrologiques, biogéochimiques et d'optique marine ou des collectes de plancton) aussi bien en zone côtière (au Point B) que hauturière (aux sites DYFAMED ou BOUSSOLE par exemple) ou transverse (radiales et flotteurs).

Bâtiments

Partie de l’observatoire océanologique (corderie)

Les différentes équipes de recherche sont hébergées dans quatre bâtiments sur le port de la darse de Villefranche-sur-Mer :

  • la station zoologique composĂ©e de l'ancien bagne de Villefanche-sur-Mer (bâtiment des GalĂ©riens) et de la Vieille Forge ;
  • la Corderie (ou caserne Nicolas) ;
  • le bâtiment Jean Maetz ;
  • le nouveau bâtiment d'hĂ©bergement Jules Barrois.

Les bâtiments anciens et les éléments d’infrastructure sont inscrits aux monuments historiques le [1].

Historique

Les débuts

  • 1809 : Étude des invertĂ©brĂ©s pĂ©lagiques du cap de Nice et de la baie de Villefranche, par F. PĂ©ron, le zoologiste, et C.A. Lesueur, le dessinateur, tous deux havrais, qui remarquent la richesse des eaux de Villefranche-sur-Mer en organismes pĂ©lagiques divers (mĂ©duses, mollusques, tuniciers, siphonophores, etc.).
  • 1846-1853 : redĂ©couverte du plancton et de la faune gĂ©latineuse de Villefranche-sur-Mer par Verany. En 1850, Carl Vogt s'installe Ă  Nice, Ă©crit ses ouvrages fondamentaux sur les tuniciers pĂ©lagiques et les siphonophores de la mer de Nice (1852-1853) et suggère l'installation d'un laboratoire permanent Ă  Villefranche-sur-Mer.
  • 1882 : Jules Barrois installe un premier laboratoire dans un bâtiment du Lazaret oĂą il travaille avec Hermann Fol.

PĂ©riode russe

Ancien hôpital des galériens en 1898.
  • 1884 : A. de Korotneff, venant de Roscoff, fait la connaissance de C. Vogt et crĂ©e la station zoologique dans la « Maison Russe », ancien bagne des rois de Sardaigne. Il profite du contexte social et politique : engouement des russes pour Nice - disparition de la base navale russe en rade de Villefranche-sur-Mer et de son dĂ©pĂ´t de charbon du bâtiment des GalĂ©riens du fait de l'abolition des contraintes sur les dĂ©troits, imposĂ©e pendant la guerre de CrimĂ©e. Le financement des recherches est assurĂ© par la Russie. A. de Korotneff, professeur Ă  l'universitĂ© de Kiev, est secondĂ© sur place par M. Davidoff.
  • 1900 : acquisition du premier navire de la station, la Velella et installation d'un pompage d'eau de mer pour alimenter les aquariums.
  • 1915 : mort de A. de Korotneff, protĂ©gĂ© de l'importante colonie russe de Nice et de l'impĂ©ratrice douairière Alexandra Feodorovna, veuve de Nicolas Ier. G. Tregouboff, Ă©lève d'O. Duboscq, est engagĂ© comme assistant après ses Ă©tudes Ă  Montpellier.
  • 1917 : rĂ©volution russe et difficultĂ©s financières. Le laboratoire, pris en charge par le ministère de la Marine, passe sous le contrĂ´le de celui de l'instruction publique, puis est oubliĂ©. Des aides sont demandĂ©es par M. Davidoff auprès de l'acadĂ©mie des sciences et du ministère des Affaires Ă©trangères, avec l'appui d'Y. Delage, auprès de l'institut CarnĂ©gie. Quelques aides du gouvernement tchèque, puis une dotation de l'acadĂ©mie russe en 1923 lui permettent de survivre. Pendant cette pĂ©riode difficile, un lien s'Ă©tablit entre la communautĂ© slave et les biologistes marins français.
  • 1925-1928 : les difficultĂ©s financières sont surmontĂ©es : un nouveau canot Ă  moteur, la Ciona, est achetĂ©. En 1927, le premier recueil des travaux de la station russe est Ă©ditĂ©. En 1928, les bâtiments, situĂ©s sur un terrain militaire, entourĂ©s de casernes sont mis sous sĂ©questre conservatoire.

Période française

  • 1931-1932 : après quatre ans de tractations, le laboratoire est affectĂ© officiellement au ministère de l'Éducation nationale. Il est mis Ă  la disposition de l'universitĂ© de Paris et rattachĂ© au laboratoire Arago, Ă  Banyuls-sur-Mer dont le directeur est O. Duboscq. G. Tregouboff devient sous-directeur rĂ©sident.
  • 1945-1950 : après une pĂ©riode de fermeture pendant la seconde Guerre mondiale, G. Tregouboff exerce la direction effective et remet en Ă©tat le laboratoire.

Développement et période moderne


  • 1956 : G. Petit, qui assure la direction conjointe du laboratoire Arago et de la station zoologique, dĂ©signe P. Bougis pour remplacer G. Tregouboff, en retraite administrative. La zoologie et la biologie descriptive sont progressivement abandonnĂ©es, l'Ă©cologie marine et l'ocĂ©anographie pĂ©lagique se dĂ©veloppent. J. Bourcart crĂ©e Ă  Villefranche-sur-Mer le laboratoire de gĂ©ologie sous-marine.
  • 1963 : L. Glangeaud transforme le laboratoire de gĂ©ologie sous-marine en laboratoire de gĂ©odynamique sous-marine. J. Maetz installe Ă  Villefranche-sur-Mer un groupe de biologie marine du CEA.
  • 1965 : A. Ivanoff implante une antenne du laboratoire d'ocĂ©anographie physique, depuis devenu le laboratoire de physique et chimie marines.
  • 1971-1976 : la station de Villefranche-sur-Mer devient officiellement indĂ©pendante de Banyuls-sur-Mer et regroupe les trois laboratoires dĂ©pendant de l'universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI) sous le nom de station marine de Villefranche-sur-Mer. P. Bougis en est le directeur.
  • 1981 : une nouvelle Ă©quipe est implantĂ©e, s'intĂ©ressant Ă  la biologie cellulaire marine, dont le responsable est C. Sardet. Elle officialise la prĂ©sence du groupe de J. Cachon depuis plusieurs annĂ©es.
  • 1983 : le complexe pluridisciplinaire s'organise avec la crĂ©ation du centre d’études et de recherches ocĂ©anographiques de Villefranche-sur-Mer (CEROV), placĂ© sous la direction d'A. Morel et dĂ©pendant de l'universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie et du CNRS.
  • 1985-1989 : l'ensemble des laboratoires est Ă©levĂ© au rang d'observatoire ocĂ©anologique des sciences de l'univers de l'INSU/TOAE, Ă©cole interne de l'universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie. J. Soyer, directeur du laboratoire Arago (de 1976 Ă  1989) est Ă©lu directeur de l'observatoire en 1989. Son mandat se termine en 2001.
  • 2001-2008 : la direction est assurĂ©e par Michel Glass.
  • 2008-2010 : Fauzi Mantoura remplace Michel Glass Ă  la tĂŞte de l'observatoire ocĂ©anologique de Villefranche-sur-Mer.
  • 2010-2015 : Gabriel Gorsky devient le directeur de l'observatoire ocĂ©anologique de Villefranche-sur-Mer.
  • : la plupart des activitĂ©s du laboratoire GĂ©oSciences Azur dĂ©mĂ©nage sur un des sites CNRS de Sophia Antipolis Ă  l'exception de la partie enseignement.
  • 2016-2018 : la direction est assurĂ©e par Anne Corval.
  • 2017 : l'observatoire passe d'un statut d'École Interne de l'UniversitĂ© Pierre et Marie Curie et d'OSU sous tutelle de l'Institut National des Sciences de l'Univers Ă  un statut de FĂ©dĂ©ration de recherche.
  • 2018 : inauguration du nouveau bâtiment d'hĂ©bergement Jules Barrois.

Notes et références

Liens externes


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