Siphonophorae
Les siphonophores (Siphonophorae, du grec ancien, siphōn, tube et pherein, porter, transporter) forment un ordre d'organismes zooplanctoniques gélatineux de l'embranchement des cnidaires qui vivent en colonies pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de long.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Cnidaria |
Sous-embr. | Medusozoa |
Classe | Hydrozoa |
Sous-classe | Leptolinae |
Siphonophora Eschscholtz (attention il existe aussi un genre d'insectes du mĂŞme nom)
Description et caractéristiques
Ces cnidaires des eaux chaudes sont composés de milliers d'individus appelés zoïdes, unités qui vivent en colonie arrangée en chaîne (reliés par le stolon, sorte de cordon ombilical), chacun des membres étant morphologiquement et fonctionnellement spécialisé dans une des différentes tâches nécessaires : chasse (grâce à des tentacules urticants) et digestion (unités appelées gastrozoides), flottabilité (unités de flotteurs pulsatiles appelées nectophores (pl), propulsant la colonie en quête de proie, crevettes et poissons), reproduction (unités appelées gonozoides (en), produisant les gamètes)[1]. Les scientifiques le considèrent donc comme un superorganisme unique.
Il existe quatre types d'individus spécialisés : le flotteur (pneumatophore), ceux aidant à la locomotion (cloches natatoires), à la nutrition (cloche de chasse, possédant des filaments urticants), ainsi qu'à la reproduction. La plupart des siphonophores sont bioluminescents, ce qui leur permet d'attirer leurs proies : poissons et crustacés, entre autres. Ils possèdent des nématocystes extrêmement urticants permettant de se protéger et de capturer massivement des petites proies planctoniques et nectoniques. Certaines espèces de grandes profondeurs pourraient atteindre de grandes dimensions et vivre plus d'un siècle.
De nombreuses espèces sont abyssales, mais certaines comme la physalie ont leur flotteur émergé. Suivant les espèces, elles peuvent vivre en bancs ou de manière extrêmement dispersée.
Une espèce du genre Apolemia atteindrait près de 120 m de longueur totale, ce qui en ferait l'organisme animal le plus long au monde[2].
Liste des sous-ordres
La classification des siphonophores est assez variable en fonction des sources. En voici quelques possibilités :
Selon World Register of Marine Species (13 avril 2016)[3] :
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- Abylopsis tetragona (Abylidae)
- Stephanomia imbricata (Agalmatidae)
- Apolemia uvaria (Apolemiidae)
- Crystallophyes amygdalina (Clausophyidae)
- Dimophyes arctica (Diphyidae)
- Forskalia contorta (Forskaliidae)
- Physophora sp. (Physophoridae)
- Rhizophysa filiformis (Rhizophysidae)
- Dromalia alexandri (Rhodaliidae)
- Sphaeronectes koellikeri (Sphaeronectidae)
Annexes
Articles connexes
Références taxinomiques
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Siphonophorae Eschscholtz, 1829 (+ liste espèces)
- (fr+en) Référence ITIS : Siphonophorae
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- (en) Référence Animal Diversity Web : Siphonophora
- (en) Référence Catalogue of Life : Siphonophorae Eschscholtz, 1829 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Siphonophora (taxons inclus)
Références
- (en) « Siphonophores » (consulté le )
- Brice Louvet, « VIDÉO : la plus grande colonie de siphonophores jamais observée », sur sciencepost.fr,
- World Register of Marine Species, consulté le 13 avril 2016
- Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 26 févr. 2011
- Myers, P., R. Espinosa, C. S. Parr, T. Jones, G. S. Hammond, and T. A. Dewey. The Animal Diversity Web (online). Accessed at https://animaldiversity.org, consulté le 26 févr. 2011
- Catalogue of Life Checklist, consulté le 30 mars 2012