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Nova Bus

Nova Bus est une compagnie manufacturière d’autobus urbains basée à Saint-Eustache, au Québec (Canada). La compagnie est détenue par Volvo Bus par le biais de sa filiale Volvo Canada. La compagnie est connue pour sa ligne produits à plancher surbaissé, le Nova LFS.

Histoire

Mise sur pied de la compagnie

En 1992, l'usine de Motor Coach Industries (MCI) planifie la fin de la production à son usine de Saint-Eustache, où sont fabriqués les Classic. Ces derniers, faits d'acier galvanisé, connaissent des problèmes de corrosion. En raison des troubles persistants, le Ministère des Transports du Québec menace de ne plus subventionner leur achat[1].

Un autobus Den Oudsten Alliance
À son démarrage, Nova acquiert une technologie d'autobus à plancher bas aux Pays-Bas.

En 1993, financé par le Fonds de solidarité de la Fédération des travailleurs du Québec[2], Yvon Lafortune, un ancien de Bombardier, fonde Nova Bus. Il rachète l'usine de MCI alors qu'elle est sur le point de fermer, et négocie un contrat avec le gouvernement du Québec et la Société de transport de Montréal. Le contrat prévoit en outre la fourniture de 60 autobus à plancher surbaissé, sans qu'un tel modèle ne soit offert au catalogue ni que l'usine ne puisse en produire[1].

Nova acquiert de la néerlandaise Den Oudsten (nl) la technologie de son modèle Alliance (nl). United Bus (nl), la maison-mère de Den Oudsten, fait faillite dans les mois qui suivent le transfert en raison des vices structurels de ses produits. Ainsi, en plus d'ajuster les plans et devis aux normes nord-américaines, Nova doit revoir entièrement la structure, qui sera soudée plutôt que rivetée. Une usine de camions d'incendie de Saint-François-du-Lac est convertie à la production de châssis de bus[1]. Pendant un temps, la filiale Nova-Quintech produit aussi des camions d'incendie[2].

Le manufacturier présente un premier prototype du modèle LFS (en anglais : Low Floor System) à l'Association américaine pour le transport public (en) en 1994, moins d'un an après sa fondation[1]. La même année, Bombardier devient actionnaire[2].

Nova acquiert entre-temps de Transportation Manufacturing Corporation (en) une usine à Roswell produisant des RTS (en anglais : Rapid Transit Series), un modèle conçu par General Motors dans les années 1970. Les premiers modèles de RTS construits par Nova sont livrés en [3].

Le 21 Juin 2023, Nova Bus annonce la fin de la production de Nova Bus aux États-Unis et la fermeture de l'usine de Plattsburgh dû a des pertes financières[4].

Lancement du LFS et abandon des autres modèles

Un autobus Nova LFS de la Société de transport de Montréal.
Un Nova LFS de première génération.

À Saint-Eustache, la chaîne d'assemblage des LFS est construite en 1995 et les premiers modèles de LFS sont livrés en 1996[1], alors que sont livrés les derniers modèles de Classic. Dès son lancement, le LFS est critiqué par les usagers tant que par les sociétés de transport, notamment en raison de problème de boulonnage, de la configuration exigüe des sièges et du freinage inadéquat[1] - [5]. Une corrosion prématurée est également décelée sur les premiers modèles[1].

Le , Volvo devient l'unique propriétaire de Nova Bus par le biais de sa filiale Prévost Car[6]. Elle transfère les activités de recherche et développement à Roswell en 1999, mais à l'annonce de l'abandon de la production à l'usine néo-mexicaine en 2001, les activités sont rapatriées à Saint-Eustache[7].

Nova lance une version hybride de son LFS en 2006, puis une version articulée longue de 60 pieds (18,3 mètres) l'année suivante. En 2013, un modèle alimenté au gaz naturel comprimé est lancé. En 2017, un premier modèle entièrement électrique est mis sur le marché[1].

Produits

Un Nova LFS Artic opéré par le Réseau de transport de la Capitale.

Production actuelle

  • Nova LFS : autobus aux lignes modernes Ă  plancher bas et accessible aux fauteuils roulants conçu sur une structure d'acier inoxydable (1995 Ă  aujourd’hui).
  • Nova LFS Artic : Version articulĂ©e du LFS introduit en 2009. En termes simples, l'arrière d'un LFS coupĂ© en deux, accouplĂ© par une articulation hydraulique gĂ©rĂ©e Ă©lectroniquement Ă  un autre LFS sans moteur. Le moteur se situe donc dans la section arrière.
  • Nova LFS HEV : version hybride du LFS. Un moteur plus petit (Cummins 6.7 L) accouplĂ© Ă  une transmission avec moteur Ă©lectrique Allison. De l'extĂ©rieur, le modèle est identique, exceptĂ© les batteries qui sont situĂ©es sur le toit.
  • Nova LFX : un LFS Artic haut de gamme avec options supplĂ©mentaires. En 2010, une quinzaine de LFX ont Ă©tĂ© produits pour York Region Transit, en Ontario.
  • Nova LFSe : un LFS complètement Ă©lectrique, il a des traits ressemblant avec le LFS H.E.V.
  • Nova LFSe+: un LFS complètement Ă©lectrique avec une meilleure autonomie que le LFSe.

Production arrêtée

Un autobus de modèle Classic
De 1987 à 1993, MCI produit le modèle Classic à Saint-Eustache.

Classic

Originellement fabriqué par General Motors (1983-1987), Nova reprend de Motor Coach Industries la production du Classic, un modèle à plancher haut, de 1993 à 1997.

Rapid Transit Series

En 1995, Nova reprend la production du Rapid Transit Series, un autobus développé par General Motors qui l'a fabriqué de 1977 à 2003.

Notes et références

  1. Marc Tison, « Nova Bus: la lente ascension de l’autobus à plancher bas », sur La Presse, (consulté le )
  2. « NovaBus de Saint-Eustache : une présence nord-américaine », La Presse,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  3. Pierre Bellemare, « Écono-flashes : Nova Bus : Grande Première », La Presse,‎ , p. C3 (lire en ligne)
  4. Admin Novabus, « Nova Bus change son modèle d'affaires et cesse sa production d'autobus aux États-Unis », sur Novabus, (consulté le )
  5. Éric Clément, « L'avenir est aux autobus à plancher surbaissé, disent les experts : Les problèmes vécus par la STCUM ont été résolus ailleurs au pays », La Presse,‎ , A22 (lire en ligne)
  6. Gérard Bérubé, « Au Québec, l’économie prend le chemin d’une digne croissance : Faits marquants de la vie économique en 1997 », Le Devoir,‎ , B2 (lire en ligne)
  7. Denis Arcand, « Le bonheur de Saint-Eustache fait le malheur du Nouveau-Mexique », La Presse,‎ , E1 (lire en ligne)

Liens externes

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