Nicole Bacharan

Nicole Bacharan est née le 25 janvier 1955 à Saint-Gaudens[4]. Elle est la fille de Camille Bacharan, ingénieur, et de Ginette Guy. Cette dernière s'est engagée dans la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale[5].

Elle épouse Dominique Simonnet le 30 novembre 2010 avec qui elle a trois enfants : Anna, Caroline, Isabelle[6].

Elle est diplômée au lycée Condorcet à La Varenne-Saint-Hilaire. Elle fait ses études à l'Institut d'études politiques de Paris, au Collège d'Europe de Bruges, à l'université Panthéon-Sorbonne et à l'Institut universitaire européen de Florence[7].

Elle séjourne pendant de longues années aux États-Unis, à New York puis à Houston. De 2009 à 2014, elle poursuit ses recherches en Californie en tant que national fellow associée à la Hoover Institution, think thank de l'Université Stanford.

Dans ses tribunes politiques, Nicole Bacharan a critiqué l'irréalisme des néo-conservateurs américains qui prétendaient remodeler le Moyen-Orient, elle a dénoncé les conditions de détention en Irak et accusé l’administration Bush de s’être mise hors la loi en installant le camp de Guantánamo[11]. Elle s’en est prise également aux ultra-conservateurs des Tea-parties et aux fondamentalistes religieux, les accusant « d’intolérance morale »[12].

Elle pense que si l'Amérique est une démocratie imparfaite, de même que la France, répète-t-elle, elle ne doit pas pour autant être considérée comme une ennemie mais comme une alliée[13] - [14]. En mars 2011, elle a également signé un appel pour une intervention en Libye sous mandat de l’ONU[15].

Selon David Desgouilles, elle fait partie des experts qui présentaient comme impossible la victoire de Donald Trump[16] - [17]. En 2015, la politologue ne croit pas que Donald Trump « gagnera l’investiture »[18]. Selon elle, « le parti républicain, à la merci des radicaux, est ainsi devenu un parti qui fait peur à beaucoup d’Américains, qui se révèle capable de gagner des élections locales et régionales, mais est voué à l’échec dans les élections nationales »[19]. En octobre 2016, elle estime encore que Donald Trump « peut difficilement » inverser la tendance[20].

Dans son livre coécrit avec le philosophe André Glucksmann, l’islamologue Abdelwahab Meddeb et l’ex-président tchèque Václav Havel[21], Nicole Bacharan affirme que les valeurs de liberté proclamées par les révolutions américaines et françaises sont universelles, et qu’elles sont communes à celles exprimées par les peuples des pays de l’Est et maintenant du monde arabe.

Dans son livre Le Monde selon Trump, paru en 2019, où elle analyse les déclarations, discours, interviews et tweets de Donald Trump, Nicole Bacharan affirme que le désormais président s'inscrit dans « un courant présent depuis les origines des États-Unis, l'Amérique des cowboys, qui plonge ses racines dans la brutalité de la conquête, une main sur la Bible, l'autre sur le fusil »[22]. En septembre 2020, dans ses interventions radio et télévisées, et dans une tribune publiée par le journal Le Monde[23], elle se dit inquiète de l'utilisation des institutions faites par le président Trump, estimant qu'il agit davantage pour ses intérêts personnels et ceux de sa famille que pour l'ensemble du peuple américain.