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Nicolas Halma

Nicolas Halma, né le à Sedan et mort le à Paris, est un abbé, mathématicien et historien français de l'astronomie.

Nicolas Halma
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Titre honorifique
Abbé (en)

Biographie

Le père de Nicolas Halma, Anselme, était maître boucher à Sedan, et lui était le deuxième de ses enfants. Il fait ses études sous la direction d'un de ses oncles, Raulin Brion, curé de Pouru-Saint-Rémy, puis est confié aux soins du médecin qui exerçait les fonctions de chirurgien-major de sa ville natale. Après quoi ses parents l'envoyèrent à Paris pour poursuivre ses études médicales. Il étudie ensuite la philosophie au collège Sainte Barbe, et y devient bientôt professeur de mathématiques [1]Nicolas Halma entre dans les ordres, puis est nommé docteur de la Sorbonne. Le , il devient principal du collège de Sedan[2], à la suite de la démission de son prédécesseur protestant contre la constitution civile du clergé. Il voyagea en Allemagne et en Angleterre, ce qui lui permit de se perfectionner dans des langues dont il n'avait jusqu'alors qu'une connaissance livresque. Rentré à Sedan, il est nommé première classe au génie militaire pour la surveillance des travaux de fortification de la ville. Il est alors réquisitionné pour servir de chirurgien de troisième classe dans un hôpital militaire ambulant[1].Il est nommé secrétaire à l'École polytechnique en 1794, tout en enseignant les mathématiques au Prytanée de Paris, et la géographie à l'École militaire de Fontainebleau. Il fut rédacteur au Journal de l'École polytechnique en 1795 & 1796.

En 1804-1805, il donne des cours de latin au jeune Charles de Rémusat, fils d'une dame du palais de Joséphine[3]. A l'été 1805, le premier chambellan de l'empereur, Auguste Laurent de Rémusat, lui propose d'instruire l'impératrice Joséphine en histoire et en géographie et le fit nommer bibliothécaire particulier de l'Impératrice, fonction qu'il remplira jusqu'à la dissolution du mariage de celle-ci avec Napoléon. A la même époque, le géomètre Lagrange lui fait obtenir le poste de bibliothécaire de l' École des Ponts-et-Chaussées. À la Restauration, il est le 4me conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève, et est nommé chanoine de Notre-Dame par le cardinal Talleyrand de Périgord, dont il avait pris en charge l'éducation des neveux.

Il avait été chargé en 1808 par le ministre de l'Intérieur de poursuivre l'Histoire de France de Velly, et avait préparé deux volumes manuscrits. Son œuvre la plus importante, entreprise à l'instigation de Joseph Louis Lagrange et Jean Baptiste Joseph Delambre, reste son édition du texte de l'Almageste de Ptolémée (1813-1816) et des « Tables faciles[4] », avec la première traduction française (et dernière à ce jour) de ces œuvres à partir du texte grec original[5]N. Halma, L'almageste de Ptolémée.

Il a également édité et traduit les Commentaires de Théon d'Alexandrie (1822-1825), et écrit plusieurs ouvrages sur l'astronomie antique, parmi lesquels une Astrologie égyptienne (1824) et un Examen historique et critique des monuments astronomiques des anciens (1830). On lui doit enfin une édition de la Table pascale du moine Isaac Argyre (Paris, 1825).

La qualité de ses travaux lui valut d'être nommé correspondant de l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Prusse.

Le 7 juin 1828, une messe est célébrée pour ses funérailles à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Publications

  • De l'Ă©ducation, Bouillon : TrĂ©court, 1791, in-8°, 237 p. (anonyme).
  • Discours prononcĂ© le , Ă  l'occasion de l'ouverture d'un Cours public de MathĂ©matiques et de GĂ©ographie au collège de Sedan, Sedan : Morin, 1791, in-8°, 29 p. (anonyme).
  • Leçons Ă©lĂ©mentaires de GĂ©ographie, Charleville : Raucourt, 1792, in-8°, 486 p. (anonyme)
  • AbrĂ©gĂ© de GĂ©ographie pour servir de prĂ©paration aux leçons Ă©lĂ©mentaires de GĂ©ographie, Bouillon : Baudouin, 1792, in-8°, 130 p.
  • Discours prononcĂ© le , lors de la distribution des prix, sur la nĂ©cessitĂ© et les avantages d'une rĂ©forme Ă  introduire sans dĂ©lai dans les Ă©tudes publiques, en attendant l'organisation de l'Ă©ducation nationale, Bouillon : Baudoin, 1793, in-8°, 26 p.
  • ArithmĂ©tique simple pour prĂ©parer aux nouvelles mesures dĂ©cimales, Bouillon : Baudoin, 1794, in-8°, 26 p. (anonyme)
  • Examen et explication du Zodiaque de DendĂ©rah, comparĂ© au Globe cĂ©leste antique d'Alexandrie conservĂ© au palais de Farnèse Ă  Rome, et de quelques autres Zodiaques Ă©gyptiens. — Examen et explication des Zodiaques d'EsnĂ©, suivis d'une RĂ©futation du MĂ©moire sur le Zodiaque primitif et nominal des anciens Égyptiens. (2e partie) — Examen et explication du Tableau peint au plafond du tombeau des rois de Thèbes — SupplĂ©ment de l'Examen et explication du Zodiaque de Denderah, Paris : Merlin, 1822, en quatre parties, in-8°, avec figures.
  • Almageste, ou Composition mathĂ©matique de Claude PtolĂ©mĂ©e, ou Astronomie ancienne, traduit pour la première fois du grec en français, suivie des Notes de Delambre, Paris : Eberhart, 1813 & 1816, 2 vol. in-4°, avec le texte grec en regard.
  • Chronologie de PtolĂ©mĂ©e, contenant la table chronologique des Rois, prolongĂ©e jusqu'Ă  la prise de Constantinople par les Turcs, Paris : BobĂ©e, 1819, in-4°
  • Hypothèses et Ă©poques des planètes de PtolĂ©mĂ©e Paris : Merlin, 1820, in-4°
  • Commentaire de ThĂ©on d'Alexandrie sur le premier livre de la composition mathĂ©matique de PtolĂ©mĂ©e, et les PhĂ©nomènes d'Aratus de Soles et de Germanicus CĂ©sar, avec les Scholies de ThĂ©on, les CatastĂ©rismes d'Ératosthène, et la Sphère de Leontius, Paris : Merlin, 1821, 2 vol., in-4°
  • Commentaire de ThĂ©on d'Alexandrie sur les Tables manuelles Astronomiques de PtolĂ©mĂ©e, Paris : Merlin, 1822 & 1823, 2 vol., in-4°
  • Table Pascale du moine Argyre, faisant suite Ă  celles de PtolĂ©mĂ©e et de ThĂ©on. — Règle pour la Table Pascale, par le moine Isaac Argyre de Constantinople. — Tables manuelles astronomiques de PtolĂ©mĂ©e et de ThĂ©on, Paris : Eberhart, 1825, 3 parties, in-4°
  • TraitĂ© de GĂ©ographie de PtolĂ©mĂ©e d'Alexandrie, traduit pour la première fois du grec en français, Paris : Eberhart, 1828, in-4°, avec le texte grec en regard.
  • Éloge de ChrĂ©tien le Roy, mort (le , 1780), professeur d'Ă©loquence en l'universitĂ© de Paris, prononcĂ© au collĂ©ge de Sedan lors de la distribution des prix, faite le , dans le Journal encyclopĂ©dique, t.VII, , p. 107-111
  • Tables Logarithmiques disposĂ©es dans un nouvel ordre par de Prasse, revues et corrigĂ©es par Halma, Paris, 1814, in-18°

Notes et références

  1. Examen historique et critique des monuments astronomiques des anciens ,...composé sous les yeux de M. l'abbé Halma,... par le Dr Halma-Grand, Paris 1830
  2. Paul Collinet, Sedan il y a cent ans, , T.I, p. 75 ...
  3. Charles-Eloi Vial, « Joséphine et les leçons d'histoire de Malmaison », Revue de la BNF,‎
  4. Les « Tables faciles » sont postérieures à l'Almageste (voir Ptolémée), mais sont présentées par Halma comme un appendice à celle-ci
  5. Les premières traductions disponibles en Occident provenaient de traductions arabes (voir Almageste). La préface et les notes de cet ouvrage en constituent un intéressant commentaire

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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