Accueil🇫🇷Chercher

Neus Català i Pallejà

Neus Català i Pallejà, née à Els Guiamets (Province de Tarragone) le [3] et morte dans la même ville le [4], est une femme politique espagnole.

Neus Català i Pallejà
Neus Català i Pallejà en 2014.
Biographie
Naissance
Décès
(à 103 ans)
Els Guiamets
Nom de naissance
Neus Català i Pallejà
Nationalité
Activités
Plaque commémorative

Elle a été membre du Parti socialiste unifié de Catalogne (en catalan : Partit Socialista Unificat de Catalunya, PSUC) au cours de la guerre civile espagnole et la dernière survivante espagnole du camp de concentration de Ravensbrück.

Biographie

Neus Català est née le à Els Guiamets (Tarragone, Espagne)[3]. Cependant, sa marraine a officiellement enregistré sa naissance le de cette année, à cause de la disparition des archives de la municipalité de Barcelone après la Guerre civile espagnole. Cette date est officielle et a été utilisée pour célébrer le centenaire de sa naissance. Elle a obtenu son diplôme d'infirmière en 1937 et a déménagé à Barcelone au début de la guerre civile espagnole.

En 1939, elle a franchi la frontière française, emmenant avec elle 180 enfants orphelins de la colonie Las Acacias de Premià de Dalt, mieux connus comme les Enfants de Negrin. Elle a participé avec son mari Albert Roger[4], aux activités de la Résistance française, centralisant, à son domicile, la réception et la transmission de messages, les documents et les armes et abritant des réfugiés politiques. Elle a été dénoncée aux autorités nazies par un pharmacien de Sarlat. Elle et son mari ont été arrêtés par les nazis et emprisonné en 1943. Elle a été torturée à Limoges en 1944 puis elle a été déportée à Ravensbrück, où elle a été forcée de travailler pour l'industrie de l'armement. Là, elle a fait partie des « Commandos féminins », un groupe de femmes qui sabotait la fabrication des armes au Kommando de Holleischen, dans l'usine qui dépendait du camp de concentration de Flossenbürg[5]. Par suite de ces actions de sabotage, ces femmes ont rendu inutilisables environ 10 millions de cartouches, ainsi que des machines pour fabriquer des armements[6]. Après sa libération, elle est revenue en France où elle a continué sa lutte clandestine contre Franco. Pendant l'hiver 1945-1946, elle bénéficie des séjours de convalescence organisés en Suisse par l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) et son Comité d'aide en Suisse. Elle séjourne à la pension Hortensia au Mont-sur-Lausanne[7]. Elle a vécu à Sarcelles[4] et a présidé l'Association des victimes de Ravensbrück. Elle a toujours appartenu au Parti communiste de Catalogne (PCC), à Esquerra Unida i Alternativa (EUiA) et à la Fondation Pere Ardiaca dont elle est membre d'honneur.

Le matériel graphique de Neus Català sur la guerre civile espagnole, l'Allemagne nazie, les camps de concentration (1933-2006), est situé dans la Bibliothèque du Pavillon de la République (ca) à l'Université de Barcelone.

Ses archives sont conservées à La Contemporaine.

Honneurs

La généralité de Catalogne l'a décorée de la Croix de Saint-Georges en 2005. Plus tard, Neus Català a été choisie comme « Catalane de l'année 2006 » pour son travail de défense de la mémoire de plus de 92 000 femmes qui sont mortes à Ravensbrück. En 2006, elle a également reçu le prix l'Alternativa, décerné par le parti Esquerra Unida i Alternativa. À 99 ans, le , elle a reçu du conseil municipal la médaille d'or du Mérite civique, en reconnaissance de son travail pour la préservation de la mémoire historique et pour sa lutte contre le fascisme et pour les droits des femmes.

En 2019, par un vote du Conseil de Paris de février de la même année, la Ville de Paris lui décerne la Médaille Grand Vermeil, la plus haute distinction de la capitale française.

Lors de sa séance de , par un vote à l'unanimité, le Conseil de Paris décide de nommer en sa mémoire un terre-plein central en allée Neus-Català, entre le 11e et le 20e arrondissement de Paris[8].

Année Neus Català

La Catalogne a consacré l'année 2015 à Neus Català qui, à l'âge de cent ans, est la dernière personne qui a survécu au camp de concentration de Ravensbrück. Le début de cette année d'hommages a été fixé au . Neus Català avait reçu le la médaille d'or de la Généralité de Catalogne, pour son combat pour la justice et les libertés démocratiques, la mémoire des déportés et déportées vers les camps d'extermination nazis, et la défense des droits de l'homme[9]. Cette commémoration rend hommage, plus généralement, à tous ceux qui ont souffert des conséquences de la guerre, de la dictature de Franco et de l'internement dans des camps de concentration et d'extermination. La ministre de la protection sociale et de la famille Neus Munté a déclaré :

« Neus Català est une femme forte, une combattante contre le fascisme, une survivante des camps de la mort nazis, une référence et un témoignage pour toutes les femmes qui ont combattu dans la guerre civile et lors de la Seconde Guerre mondiale »

Publications

  • (ca) De la resistencia y la deportación: 50 testimonios de mujeres españolas, Barcelone, Península, 2005 (ISBN 84-8307-283-1)
  • Neus Català, Caroline Langlois et Impr. Brodard et Taupin), Ces femmes espagnoles : de la Résistance à la déportation : témoignages vivants : de Barcelone à Ravensbrück, Éd. Tirésias, (ISBN 2-908527-23-5 et 978-2-908527-23-0, OCLC 417239330, lire en ligne).

Notes et références

(ca) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en catalan intitulé « Neus Català i Pallejà » (voir la liste des auteurs).
  1. « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-570 »
  2. « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-570 » (consulté le )
  3. (ca) ara, « Barcelona distingeix Neus Català, l'última supervivent del camp d'extermini nazi de Ravensbrück », Ara, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (ca) Jordi Creus, Dones contra Franco, Barcelone, Ara Llibres, (ISBN 9788496767003), p. 45-69
  5. (ca) Anc Falset, « Neus Català, homenatjada al Priorat », Ara, (lire en ligne, consulté le )
  6. (ca) « Neus Català » (consulté le )
  7. Eric Monnier et Brigitte Exchaquet-Monnier, Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance, 1945-1947, Neuchâtel, Alphil, , 411 p. (ISBN 978-2-940489-50-3), p. 146-150
  8. « Délibération du Conseil de Paris »
  9. (ca) March Oriol, « Medalla d'Or de la Generalitat per a Neus Català, Josep Maria Espinàs i Joan Rodés », Ara.cat, (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

Liens externes

Archives

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.