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Nathan Rapoport

Nathan Rapoport (1911-1987) est un sculpteur juif né à Varsovie, en Pologne.

Nathan Rapoport
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
New York
SĂ©pulture
Segula Cemetery (d)
Nationalités
Formation
Activités
Période d'activité
Ĺ’uvres principales
Liberation (d)

En 1948,il va sculpter un second monument à la mémoire et à la gloire des soldats juifs étrangers, engagés volontaires dans l’armée française, morts au champ d’honneur au cours de la bataille de France, mai-juin 1940, monument commandé par l’Union des Engagés Volontaires, Anciens Combattants Juifs 1939-1945, leurs Enfants et Amis. Ce monument sera inauguré en 1948 au Cimetière Parisien de Bagneux. Il n’y a pas d’autre monument au cimetière parisien de Bagneux sculpté par Nathan Rapoport.

Biographie

Nathan Rapoport, après de brillantes Ă©tudes Ă  l'AcadĂ©mie des beaux-arts de Varsovie, obtient une bourse pour Ă©tudier en Italie et en France Ă  l'École nationale supĂ©rieure des beaux-arts Ă  Paris (1936-1939). Retour Ă  Varsovie. Invasion de la Pologne par l’armĂ©e allemande. Nathan Rapoport essaie de rejoindre l’armĂ©e polonaise en dĂ©route. RĂ©fugiĂ© Ă  Bialystok, oĂą Sima, sa femme le rejoint. Le jeune sculpteur est remarquĂ© par une commission artistique russe dont le directeur de la galerie Tretiakov. Un logement  et un atelier lui sont allouĂ©s Ă  Minsk. Atelier qu’il partage avec un autre sculpteur, Frazer. Sima donne naissance Ă  une petite fille. Peu après cette naissance, , rupture du pacte germano-soviĂ©tique. L'opĂ©ration Barbarossa oblige Nathan Rapoport et sa famille Ă  fuir Minsk par le train sous les bombardements allemands jusqu’au Kazakhstan. Nathan Rapoport est enrĂ´lĂ© dans un camp de travail, dont il rĂ©chappe d’une manière inespĂ©rĂ©e. Un atelier sous les combles de l’opĂ©ra de Novossibirsk lui est allouĂ© ainsi qu’un logement dans un appartement communautaire. C’est Ă  Novossibirsk, en 1943 que Nathan Rapoport et sa femme apprennent le Soulèvement du Ghetto de Varsovie, par des journaux clandestins puis, Ă  Moscou, par Ilya Ehrenbourg et l’acteur MichoĂ«ls. Premier projet d’un monument Ă  la mĂ©moire des insurgĂ©s, refusĂ© par les autoritĂ©s artistiques soviĂ©tiques. 1945, fins des hostilitĂ©s. 1946, Le poète Avrom Tzutsever encourage Nathan Rapoport Ă  retourner Ă  Varsovie proposer la maquette de son monument. Ce qu’il fait au pĂ©ril de sa vie.

L'artiste emporte, contre toute attente, l'accord de la Municipalité de Varsovie, qui fait face aux difficultés quasi insurmontables de la reconstruction d’une Varsovie quasi totalement arasée.

C’est à Paris que Nathan Rapoport va revenir où, dans son atelier du 14 Cité Falguière, il n'aura que neuf petits mois pour le mener son projet à bonne fin.

En , le gouvernement suĂ©dois va lui faire don de blocs de granit du Labrador que le sculpteur Arno Brecker avait fait tailler pour un monument Ă  la Victoire du Fuhrer et que Nathan Rapoport utilisera pour figurer symboliquement les murs du Ghetto de Varsovie.

. Agrandies en plâtre par Susse Frères puis en bronze par Rudier, le fondeur de Rodin, les 90 pièces du monument vont ĂŞtre acheminĂ©es par voie maritime pour Ă©viter qu’elles ne puissent ĂŞtre bloquĂ©es Ă  la frontière avec l'Allemagne.

Ă€ l’emplacement prĂ©vu pour l’érection du futur monument, c'est une hauteur de deux mètres de gravats qu'il faudra dĂ©gager pour que Nathan Rapoport -et son architecte, LĂ©on Suzin, puissent enfin Ă©riger le haut relief de bronze reprĂ©sentant MordechaĂŻ Anielewicz, chef des insurgĂ©s du Ghetto de Varsovie nichĂ© dans la façade de granit et faire tailler dans le mĂŞme minĂ©ral la seconde face du Monument, la Marche Vers la Mort, un bas-relief symboliquement orientĂ© dans la direction de l'Umschlagplatz.- Ce monument qui va devenir, au cours des dĂ©cennies qui vont suivre, symbole universel de rĂ©sistance est enfin inaugurĂ© le , cinquième anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, en prĂ©sence de dix mille survivants, poètes et ambassadeurs et personnalitĂ©s venues du monde entier, comme Mohamad Nehru,

L'artiste revient alors à Paris où il reprend ses études à l'École nationale supérieure des beaux-arts et suis les cours d'André Lhote.

Il va sculpter un second monument, Ă  la mĂ©moire de MordechaĂŻ Anielewicz, monument qui,cette fois, lui a Ă©tĂ© demandĂ© par le Bundt sera inaugurĂ© peu après son retour, au cimetière de Bagneux.

En 1960, il se partage entre New York, IsraĂ«l et Paris, puis entre New York et l'Italie, près de Carrare, oĂą il travaille pendant huit ans sur son monument « Le Parchemin de Feu, Â» (Scroll of Fire), (Megilat Ha Esch) puis un monument Ă  la mĂ©moire des six millions de Juifs exterminĂ©s pendant la Seconde Guerre mondiale, Ă©rigĂ© Ă  Philadelphie. Il dĂ©cède le , Ă  New York.

Nathan Rapoport, personnalitĂ© atypique de l’École de Paris, laisse une Ĺ“uvre monumentale et artistique prolifique, dĂ©diĂ©e principalement Ă  la mĂ©moire de l'Holocauste, Ă  des thèmes bibliques, parmi lesquels beaucoup sont devenus des icĂ´nes, notamment :

Galerie

Bibliographie

  • Nieszawer et Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (DenoĂ«l, 2000 - Somogy, 2015) Les Ă©toiles Ă©ditions, 2020, p.349-351.
  • Batia Donner (texte), David Tartakover (maquette) : Nathan Rapoport, un artiste juif : biographie en hĂ©breu. (Editions Yad Yaariv) .
  • Paolo Coen, «L’artista reagisce in modo artistico. Questa è la sua arma». Riflessioni di valore introduttivo sul rapporto arte-Shoah, da Alexander Bogen e Nathan Rapoport a Richard Serra, in Vedere l'Altro, vedere la Shoah, with an appendix by Angelika Schallenberg, Soveria Mannelli, Rubbettino, 2012, pp. 6-68
  • (en) Martin Gilbert. (1987), The Holocaust, New York, Random House, 1987, 317-324.
  • (en) Richard Yaffe, Nathan Rapoport Sculptures and Monuments, New York, Shengold Publishers, 1980.
  • (en) Zvi Zohar, Fighters Memorial, Monuments to the Fighters in the Warsaw Ghetto Uprising, Sifriat Poalim, Workers' Book Guild, 1964.
  • James Young : « the Art of Memory Holocaust Memorials in History,Prestel (Catalogue de l’exposition initnĂ©rante New York,MĂĽnich,Berlin, 1994/95.

Voir aussi

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