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Natation aux Jeux olympiques de 1900

La natation lors des Jeux olympiques de 1900, organisés dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris, est pour la deuxième fois une discipline olympique. Elle figurait déjà au programme lors des premiers Jeux de l'époque moderne à Athènes en 1896, mais les épreuves sont différentes.

Natation aux Jeux olympiques de 1900
Description de l'image Swimming pictogram.svg. Description de l'image Olympic rings.svg.
Généralités
Sport Natation sportive
Éditions 2e
Lieu(x) Paris, France
Date 11, 12, 15 et 19 août 1900
Nations 14
Participants 167
Épreuves 7
Site(s) Seine

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1896 • 1900 • 1904 • 1908 • 1912 • 1920 • 1924 • 1928 • 1932 • 1936 • 1948 • 1952 • 1956 • 1960 • 1964 • 1968 • 1972 • 1976 • 1980 • 1984 • 1988 • 1992 • 1996 • 2000 • 2004 • 2008 • 2012 • 2016 • 2020 • 2024 •

Les courses sont organisées sur la Seine entre Courbevoie et le pont d'Asnières-sur-Seine. Elles rassemblent 167 nageurs[N 1], uniquement des hommes : 117 Français et 50 étrangers ; 143 amateurs et 24 « professionnels ».

Les et , se dĂ©roulent les sĂ©ries puis les finales des 1 000 mètres et 200 mètres nage libre, du 200 mètres dos et du 200 mètres avec obstacles, ainsi que les Ă©preuves du 200 mètres nage libre par Ă©quipes et de parcours sous l'eau. Les et , ont lieu les sĂ©ries et finales du 4 000 mètres nage libre. Pour cette distance, une Ă©preuve Ă©tait prĂ©vue pour les « professionnels », les règles de l'amateurisme Ă©tant très strictes[N 2]. L'Australien Frederick Lane, le Britannique John Arthur Jarvis et le Hongrois Zoltán von Halmay dominent la compĂ©tition. Le Français Charles Devendeville, qui remporte le parcours sous l'eau, est le premier champion olympique de la natation française.

L'organisation des Ă©preuves de natation a coĂ»tĂ© 11 500 francs et la valeur de l'ensemble des prix remis a Ă©tĂ© de 8 500 francs. Elles ont attirĂ© 2 000 Ă  3 000 spectateurs les premiers jours et jusqu'Ă  5 000 pour les dernières Ă©preuves. Au total, les billets vendus ont rapportĂ© 1 098,50 francs.

Organisation

Photographie noir et blanc : des barques sur une large rivière ; une foule au bord de l'eau à droite.
Le bassin d'Asnières, retenu pour les compétitions de natation lors des Jeux olympiques de 1900.

Les épreuves de natation des Jeux olympiques de 1900 ont été organisées dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris. Elles ont même été annoncées comme « championnats du monde de natation » : les organisateurs avaient considéré que ce terme serait plus parlant pour le public[1] - [2] - [3] - [4]. Les compétitions de natation étaient englobées dans les « sports nautiques » en général : ceux-ci comprenaient aussi l'aviron, le water-polo, la voile mais encore les concours de bateaux à moteur et la pêche à la ligne[5] - [6].

Le comité d'organisation avait pour président Léon Verdonck, président de la « Fédération française de natation[N 3] », comme secrétaire, le vice-président du club des Pupilles de Neptune de Lille, M. Paulus et comme secrétaire adjoint le secrétaire de la société de natation Libellule de Paris, M. Jubin. Ses membres étaient Hermann Barrelet, président de la société nautique d'Enghien-les-Bains, Edmond Caillat[N 4], Président de la Société d'encouragement au sport nautique, E. Dufraine, vice-président de la Fédération française des sociétés d'aviron, Edmond Fleutiaux, président de la commission de l'aviron à l'USFSA, Paul Guillemin, inspecteur général des ports et de la navigation de la Seine, M. Lagogué, secrétaire du comité international des régates de Paris, le député Léonce Levraud, Paul Maréchal, président de la Fédération française des sociétés d'aviron, M. Reingeissen, président du club de Saint-Denis, Emmanuel Rousseau[N 5], maître des requêtes au Conseil d'État et Édouard Sévin, ancien secrétaire du comité international des régates de Paris[7]. Ce comité élabora le programme et le règlement, en amont[8] ; il y eut des aménagements dans les dernières semaines avant les épreuves.

Ă€ Athènes, le concours de natation comprenait quatre Ă©preuves (deux de 100 mètres dont une pour marins grecs, une de 500 mètres et une 1 200 mètres)[1].

Ă€ Paris, sept Ă©preuves Ă©taient prĂ©vues les et . Le , au bassin d'Asnières (entre le ponton de la SociĂ©tĂ© nautique de la basse Seine Ă  Courbevoie en amont et le pont d'Asnières en aval[9]), devaient se courir les 200 mètres nage libre en ligne droite ; 1 000 mètres nage libre avec virages ; cinq fois 200 mètres nage libre en ligne droite par Ă©quipe de cinq nageurs (le classement se faisait aux points en additionnant la place obtenue par chacun des nageurs[10]) ; 200 mètres dos (cette nage fait alors son apparition aux Jeux olympiques[4]) ; 200 mètres nage libre avec obstacles (les nageurs devaient passer sous une rangĂ©e de plusieurs barques et dessus une rangĂ©e d'autres barques) et enfin plongeon et parcours sous l'eau (les nageurs devaient parcourir 60 mètres maximum sous l'eau, un point Ă©tant attribuĂ© par mètre parcouru et deux points par seconde restĂ©e sous l'eau)[10] - [11] - [12]. Pour ces deux dernières Ă©preuves et le 200 mètres par Ă©quipes, ce fut leur unique apparition aux Jeux olympiques[10]. Ces deux Ă©preuves « techniques » (avec obstacles et parcours sous l'eau) pourraient avoir Ă©tĂ© proposĂ©es dans le but de dĂ©montrer le caractère utilitaire de la natation[4] - [9]. Le , au bassin de Suresnes, long de 5 400 mètres, devaient se dĂ©rouler les deux Ă©preuves de 4 000 mètres nage libre en ligne droite : celle pour les amateurs et celle rĂ©servĂ©e aux professionnels[4] - [10] - [13]. Ces Ă©preuves longues correspondaient aussi alors au goĂ»t du public qui apprĂ©ciait cet aspect « lutte de l'homme contre les Ă©lĂ©ments »[9].

L'Exposition universelle de 1900, dont dĂ©pendait l'organisation des Ă©preuves de natation, avait allouĂ© un budget prĂ©visionnel de 8 000 francs. Il avait cependant Ă©tĂ© prĂ©vu la possibilitĂ© d'augmenter, en raison de dĂ©penses imprĂ©vues, ce budget initial d'une garantie supplĂ©mentaire de 2 000 francs. Finalement, l'organisation des compĂ©titions de natation (qui comprenait aussi l'organisation des matches de water-polo et d'une dĂ©monstration de plongeon) creusa un dĂ©ficit s'Ă©levant Ă  1 500 francs. Le budget total s'Ă©leva donc Ă  11 500 francs[14] - [15]. Les recettes liĂ©es Ă  la vente de billets aux spectateurs s'Ă©levèrent Ă  1 098,50 francs[16].

En fonction des Ă©preuves, les prix, et le nombre de nageurs rĂ©compensĂ©s, variaient. Ainsi, sur le 1 000 mètres les cinq premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de 800 francs. Pour les 200 mètres nage libre, 200 mètres avec obstacles et parcours sous l'eau, les cinq premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de 500 francs. Pour le 200 mètres dos, seuls les trois premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de 400 francs (de façon dĂ©gressive : 250 francs pour le premier, 100 francs pour le deuxième et 50 francs pour le troisième). Seules les deux premières Ă©quipes du cinq fois 200 mètres Ă©taient rĂ©compensĂ©es : cinq objets d'art d'une valeur de 100 francs Ă  la première et cinq objets d'art d'une valeur de 60 francs Ă  la seconde. Sur le 4 000 mètres amateurs, les trois premiers recevaient des objets d'art d'une valeur totale de 1 500 francs tandis que chez les « professionnels », de l'argent Ă©tait distribuĂ© : 1 500 francs au premier, 700 francs au deuxième et 300 francs au troisième[13] - [14].

Engagements

Photographie noir et blanc : des barques sur l'eau autour d'un ponton encombré de nombreuses personnes.
La tribune flottante du jury, sur le bassin.

En , le comité d'organisation fit imprimer un opuscule dans lequel figurait le programme. Il le fit envoyer à tous les clubs et journaux sportifs du monde. Il entra en contact avec les différentes associations nationales qui lui servirent de relais : la Fédération allemande de natation, l’Amateur Swimming Association et la Life Saving Society (en) britanniques, le Brussels Swimming and Water-Polo Club, le Nederlandsche Zwembond, les Rari Nantes italiens[N 6], la Dansk Idræts Forbund, ainsi que des organismes autrichiens, américains, hongrois et suédois. En France, le relais fut assuré par la « Fédération française de natation » et la Libellule de Paris[4] - [8].

Au printemps 1900, il semblait qu'il y aurait peu d'inscrits. Finalement, fin juin, début juillet, le mouvement s'accéléra pour atteindre 296 engagements et 167 nageurs venus de quatorze pays[8] : 117 Français et 50 étrangers ; 143 amateurs et 24 « professionnels » ; les 16 plongeurs suédois venus faire une démonstration de leur sport sont parfois inclus dans le calcul des nageurs, pour un total donc de 183 inscrits[14] - [17]. Les inscriptions furent clôturées trente jours avant le début prévu des épreuves. Il en coûtait un franc par engagement à une course et cinq francs pour une équipe[18].

Il y avait 14 nageurs allemands (13 amateurs et un professionnel) pour un total de 17 engagements, plus une inscription dans l'épreuve par équipes. Les nageurs britanniques[N 7] étaient aussi 14 (11 amateurs et 3 professionnels) pour un total de 36 engagements individuels plus deux équipes. L'Australie n'avait qu'un seul représentant, amateur, engagé dans trois courses. L'Autriche alignait trois nageurs amateurs sur 11 courses. La Belgique n'avait elle aussi qu'un athlète amateur engagé sur trois courses. Le seul nageur amateur danois n'était inscrit qu'à une seule épreuve. Les États-Unis alignaient trois amateurs et un professionnel sur sept courses. Il y avait 117 nageurs français (99 amateurs et 18 professionnels) pour un total de 187 engagements individuels plus trois équipes. Il y avait deux nageurs amateurs hongrois engagés dans cinq courses. Trois nageurs amateurs italiens étaient engagés dans une épreuve chacun. Les Pays-Bas avaient quatre nageurs amateurs engagés sur cinq courses. L'unique nageur amateur suédois disputait deux courses tandis que le seul nageur amateur suisse n'en courait qu'une seule. Le seul nageur néo-zélandais était quant à lui un professionnel[19] - [20].

Les nageurs (sauf ceux engagĂ©s sur le 4 000 mètres des « professionnels ») devaient prouver leur qualitĂ© d'amateur : n'avoir jamais disputĂ© ou organisĂ© une course rĂ©tribuĂ©e en espèces ; n'avoir jamais Ă©changĂ© une mĂ©daille ou coupe remportĂ©e contre de l'argent ; n'avoir jamais concouru contre des professionnels ; n'avoir jamais enseignĂ© en Ă©tant rĂ©munĂ©rĂ© la natation et ne pas ĂŞtre employĂ© par un Ă©tablissement de bains. Les clubs des sportifs devaient certifier cette dĂ©claration d'amateurisme et Ă  dĂ©faut les autoritĂ©s du pays pour les nageurs n'appartenant pas Ă  un club[18]. Ces règles correspondaient Ă  celles mises en place par les premières structures britanniques organisant la natation : dès 1869 par la London Swimming Association devenue la Metropolitan Swimming Association puis rappelĂ©es en 1886 lors de la crĂ©ation de l'Amateur Swimming Association[21].

DĂ©roulement

Photographie noir et blanc : des hommes plongeant depuis un ponton.
DĂ©part du 4 000 mètres nage libre.

Organisation et règlement

Les nageurs étaient à la disposition du jury durant toute la durée des épreuves : un nageur ne répondant pas à l'appel était déclaré forfait[18]. Ce jury, présidé par M. Paulus comprenait quinze personnes, dont dix Français : MM. Bonnot, Boursier, Bouvelle, Eugène Colusse Coolen, Pierre Giffard, Louis Marc, Georges Moëbs[N 8], Terrier, Vuillaume et Wachmar ; le Britannique D. Lewis, président du Delphin Swimming Club, le Belge Oscar Grégoire président du Brussels Swimming and Water-polo Club ; le Néerlandais J. De Groot, président du Rotterdamnsche Swenclub et le sculpteur italien Giuseppe Cantù, vice-président de l'organisation italienne des Rari Nantes[17] - [22]. Le chronométreur officiel était M. Jubin[17].

Ce jury fut convoquĂ© le sur les lieux de la compĂ©tition, le bassin d'Asnières, pour se familiariser avec les conditions de course et surtout procĂ©der aux derniers rĂ©glages et modifications[22]. En effet, la longueur du bassin avait Ă©tĂ© modifiĂ©e : elle n'Ă©tait plus que de 100 mètres[23] - [17], contrairement aux 200 mètres annoncĂ©s dans le programme[13]. De mĂŞme, les jours de compĂ©tition avaient Ă©tĂ© modifiĂ©s aux samedi , dimanche , jeudi et dimanche [10] - [24] au lieu des dimanches et annoncĂ©s[13]. Dès le , le jury fit parvenir Ă  chaque nageur une carte avec l'ensemble de ses engagements lui indiquant les lieux et heures auxquels il Ă©tait convoquĂ©[22]. Dans la semaine du au , le jury envoya aux journaux les rectificatifs concernant les dates des Ă©preuves. Il fit aussi installer tout le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă  l'organisation des compĂ©titions : ponton, tente et marquage du « bassin » de 100 mètres[22]. Cependant, il semblerait que la taille du bassin aurait pu ne pas ĂŞtre correctement mesurĂ©e. En effet, le temps rĂ©alisĂ© par le vainqueur du 200 mètres, Frederick Lane, en 2 min 25 s 2, a Ă©tĂ© très rapide, meilleur que tous ses autres temps alors, surtout on considère que la moitiĂ© de cette course a Ă©tĂ© nagĂ©e face au courant et que le virage se faisait autour d'un poteau[10]. Enfin, des tribunes furent Ă©rigĂ©es sur la rive gauche de la Seine, juste en amont du pont d'Asnières pour accueillir le public. Un plongeoir de 10 mètres de haut fut aussi construit pour la dĂ©monstration prĂ©vue par l'Ă©quipe suĂ©doise de plongeon[9].

Les limites de ce qui fut appelĂ© le « champ de course » Ă©taient marquĂ©es par des cordes tendues par des poteaux plantĂ©s au fond de l'eau. Elles portaient des petits drapeaux pour les rendre visibles ainsi que les numĂ©ros de la « ligne d'eau » que devait emprunter chaque nageur. Chaque ligne d'eau se terminait par un poteau lui aussi plantĂ© au fond de l'eau et servant de point de virage ; le nageur pouvait le passer par la droite ou par la gauche, au choix. Un concurrent ne pouvait sortir de la ligne qui lui avait Ă©tĂ© attribuĂ©e, faute de disqualification. S'appuyer sur un objet quelconque (ponton ou « objet de nage ») entraĂ®nait aussi la disqualification. Des règles furent ajoutĂ©es pour la course en ligne de 4 000 mètres, oĂą il n'Ă©tait pas possible de marquer des lignes d'eau. Les types de contacts entre concurrents furent spĂ©cifiĂ©s : l'usage de la main pour donner un coup ou bloquer le passage Ă©tait prohibĂ© entraĂ®nant disqualification ; cependant les coups de pied, qui pouvaient ĂŞtre involontaires, Ă©taient tolĂ©rĂ©s. De mĂŞme, si dĂ©passer un nageur sur le cĂ´tĂ© ne semblait pas possible, il Ă©tait possible de le doubler en passant sous l'eau. Dans ce cas, le règlement stipulait que si la sortie se faisait Ă  moins d'un mètre, le nageur doublĂ© avait le droit d'enfoncer la tĂŞte sous l'eau de son adversaire[4] - [23].

Un tirage au sort avant le dĂ©but des Ă©preuves attribua Ă  chaque nageur un numĂ©ro pour l'ensemble de la compĂ©tition. Celui-ci fut inscrit sur son bonnet de bain de couleur blanche. Il Ă©tait obligatoire lors de toutes les Ă©preuves, pour diffĂ©rencier les concurrents, sauf sur le 4 000 mètres. « La tenue la plus dĂ©cente [Ă©tait] exigĂ©e » de la part des nageurs. Ils devaient porter un maillot dit « de bains de mer » qui ne fĂ»t ni blanc, ni rose tendre, ni bleu pâle[17] - [25].

Courses

Photographie noir et blanc : un homme sortant de l'eau.
Le champion olympique Frederick Lane (Australie).

En nage libre, la majoritĂ© des nageurs utilisa la technique dite « over hand stroke », variante de la « nage indienne »[N 9]. Le Hongrois Zoltán von Halmay aurait utilisĂ© une technique alors inĂ©dite proche du crawl corps Ă  plat dans l'eau animĂ© d'un movement de roulis accompagnant un mouvement alternatif des bras et des jambes. Le nageur italien Fabio Maioni, 6e du 4 000 mètres amateurs en 1 h 18 min 25 s 4, fut le seul quant Ă  lui Ă  nager intĂ©gralement en brasse, avec la tĂŞte passant rĂ©gulièrement sous l'eau[26] - [27]. En dos, les nageurs utilisaient le « dos brassĂ©[N 10] »[28].

Le nombre de concurrents étant élevé, il fallut avoir recours à des séries éliminatoires opposant six nageurs[29]. Les diverses courses étaient annoncées par un coup de clairon. Les nageurs devaient alors se rendre à la « chambre d'appel » où les attendait le jury qui leur indiquait leur place sur le ponton de départ[17] - [23]. Ils se changeaient dans une grande tente installée sur un ponton. Une fois prêts, ils prenaient place à bord de petits bateaux qui les amenaient jusqu'au ponton de départ[22]. Les nageurs s'affrontaient par groupes de six lors des séries. Dès qu'ils étaient en position, un second coup de clairon annonçait le départ imminent. Celui-ci était donné par un coup de revolver et se faisait sans élan depuis le bord du ponton. En cas de faux départ, les nageurs étaient rappelés par un coup de clairon. L'arrivée de chaque concurrent était marquée par un coup de revolver[17] - [23]. Divers petits vapeurs suivaient les nageurs : d'abord celui dans lequel se trouvait le chronométreur (le mécanisme appelé « constatateur » avait été inventé par M. Courtecuisse[N 11] - [17]) mais aussi les petits bateaux qui avaient amené les nageurs au ponton de départ et qui assuraient leur sécurité pendant la course. Le jury quant à lui était réparti à bord de deux ou trois navires, en fonction de la longueur de la course, tout au long du parcours[30]. Les résultats étaient ensuite reportés à la craie sur un tableau noir devant lequel les spectateurs se bousculaient[17].

Photographie noir et blanc : des barques sur l'eau et un homme plongeant d'une structure en bois.
Le plongeoir du bassin d'Asnières, dĂ©monstration pendant le 4 000 mètres nage libre.

Les jours des Ă©preuves, le temps fut favorable, avec une tempĂ©rature moyenne de l'air Ă  25 °C et donc une tempĂ©rature de l'eau acceptable. Il faisait aussi beaucoup moins chaud qu'en juillet pour les Ă©preuves d'athlĂ©tisme marquĂ©es par la canicule[9]. Cela joua sĂ»rement pour l'affluence du public : 2 000 spectateurs le samedi ; 3 000 le lendemain dimanche et jusqu'Ă  5 000 le week-end suivant, qui Ă©tait aussi celui du . Le lieu des compĂ©titions Ă©tait aussi facilement accessible en train depuis la gare Saint-Lazare ou en tramway depuis la place de la Madeleine[17].

Photographie noir et blanc : un homme en maillot de bain debout sur un bateau.
Le Britannique John Arthur Jarvis attendant dans un bateau le dĂ©part du 4 000 mètres nage libre qu'il remporta.

Le matin du , Ă  partir de 7 h 30, se dĂ©roulèrent les sĂ©ries du 1 000 mètres et des divers 200 mètres, dans l'ordre : nage libre, dos, Ă  obstacles. L'après-midi eurent lieu les premiers matches du tournoi de water-polo, avec parfois dans les Ă©quipes les mĂŞmes nageurs que pour les compĂ©titions de natation[30]. Il y avait 47 engagements pour le 1 000 mètres, 57 pour le 200 mètres nage libre, 37 pour le 200 mètres dos et 30 pour le 200 mètres avec obstacles[17] - [31].

Le lendemain , Ă  partir de 7 h 30, la compĂ©tition commença par le 200 mètres nage libre par Ă©quipes. Six Ă©quipes Ă©taient engagĂ©es, mais une des deux Ă©quipes britanniques, celle de l' Osborne Swimming Club, pourtant favorite, arriva Ă  8 h 30 alors que la course Ă©tait finie et que l'Ă©preuve suivante, celle du parcours sous l'eau avait dĂ©jĂ  commencĂ©. Il semble que les Britanniques avaient cĂ©lĂ©brĂ© tard dans la nuit leur victoire au water-polo de la veille et ne s'Ă©taient pas rĂ©veillĂ©s Ă  temps[12] - [32]. L'Ă©preuve de parcours sous l'eau se fit dans le sens du courant. L'organisation initiale avait prĂ©vu de mesurer la distance parcourue au moyen de disques numĂ©rotĂ©s attachĂ©s Ă  une corde que devait suivre le nageur. Lors de la compĂ©tition Ă  laquelle 35 nageurs participèrent, une corde graduĂ©e tirĂ©e le long de la berge servit Ă  mesurer la distance parcourue. Temps et distance Ă©taient pris en compte dans le calcul des points marquĂ©s par les concurrents : un point par seconde sous l'eau, deux points par mètre parcouru[33]. La course fut remportĂ©e par le Nordiste Charles Devendeville, des Tritons de Lille, devant AndrĂ© Six, licenciĂ© au mĂŞme club. En fait, cette Ă©preuve, typiquement française, Ă©tait très populaire dans le Nord de la France et quasiment inconnue hors des frontières. Elle fut aussi particulièrement difficile : la Seine n'Ă©tait en effet pas très claire, en fait pas très propre, en aval de la capitale[17].

Ă€ 14 h, commencèrent les finales avec d'abord celle du 1 000 mètres nage libre[34]. Cette Ă©preuve fut très apprĂ©ciĂ©e du public. Elle fut survolĂ©e par le Britannique John Arthur Jarvis qui devança le deuxième l'Autrichien Otto Wahle de plus d'une minute. Ă€ 14 h 30, la finale du 200 mètres nage libre fut remportĂ©e par l'Australien Frederick Lane six secondes devant le Hongrois Zoltán von Halmay, peut-ĂŞtre fatiguĂ© après sa troisième place au 1 000 mètres. Le 200 mètres avec obstacles eut beaucoup de succès auprès du public amusĂ©, probablement Ă  cause du franchissement aĂ©rien de la ligne de barques. En effet, chaque passage d'un nageur Ă©tait marquĂ© par deux dĂ©sĂ©quilibres de l'embarcation : au moment oĂą il y grimpait et quand il en plongeait. Les juges assis dans la barque, en costume et canotier, risquaient alors de tomber Ă  l'eau. Ă€ nouveau, Frederick Lane s'imposa devant Otto Wahle. Le Britannique spĂ©cialiste de dos, Robert Crawshaw, Ă©tait favori de la finale du 200 mètres dos. Cependant, il abandonna en cours d'Ă©preuve. La course fut remportĂ©e par l'Allemand Ernst Hoppenberg, neuf secondes devant l'Autrichien Karl Ruberl[35]. Les finales de natation furent suivies des demi-finales et finale de water-polo[34].

Le jeudi , Ă  nouveau Ă  partir de 7 h 30 et jusqu'Ă  19 h 30, eurent lieu les sĂ©ries des 4 000 mètres nage libre oĂą s'affrontèrent 56 amateurs d'un cĂ´tĂ© et 24 professionnels de l'autre. Chaque nageur disposait d'un bachot manĹ“uvrĂ© par deux rameurs : il s'y dĂ©shabillait et en plongeait au moment du dĂ©part ; ce petit bateau Ă  fond plat le suivait ensuite tout au long de l'Ă©preuve afin d'assurer sa sĂ©curitĂ© ou de lui permettre d'abandonner et de se rhabiller. Ă€ l'arrivĂ©e, la sociĂ©tĂ© des sauveteurs de Courbevoie prenait en charge les nageurs dans la tente de rhabillage afin de vĂ©rifier leur Ă©tat de santĂ©. Chacune des sĂ©ries nĂ©cessita deux heures entre dĂ©part et arrivĂ©e et il n'y avait qu'une sĂ©rie Ă  la fois dans l'eau[12] - [36]. Ces prĂ©cautions de sĂ©curitĂ© semblent ne pas avoir Ă©tĂ© superflues : sur les 56 amateurs engagĂ©s, seuls 40 prirent le dĂ©part et 28 abandonnèrent en cours d'Ă©preuve[12]. Dans l'après-midi, pour occuper le public pendant les courses, longues, l'Ă©quipe suĂ©doise de plongeon (discipline non encore olympique) rĂ©alisa une dĂ©monstration, s'Ă©lançant d'une plate-forme Ă  10 mètres de haut[37]. Les finales (amateurs et professionnels) se dĂ©roulèrent le dimanche dans l'après-midi, agrĂ©mentĂ©es Ă  nouveau d'une dĂ©monstration de plongeon par les seize plongeurs suĂ©dois[38]. La course des professionnels fut remportĂ©e par le Britannique Samuel W. Greasley en 1 h 8 min 33 s 4 soit dix minutes de plus que le premier amateur John Arthur Jarvis[27].

RĂ©sultats et podiums

Les cérémonies de remises de prix (des « bronzes très jolis[39] ») eurent lieu à la fin des épreuves le , sous la direction du président du jury, et le le soir sous la présidence de Daniel Mérillon, délégué général des sports à l'Exposition universelle de 1900[40].

Les podiums de trois, dans la tradition olympique, ont été établis a posteriori pour créer une unité entre les différentes éditions des Jeux olympiques.

200 mètres nage libre

56 nageurs engagĂ©s[31] - [41]. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art d'une valeur estimĂ©e de 100 francs[13] - [41].

RĂ©sultats des huit premiers[42] - [41] :

  1. MĂ©daille d'or, Jeux olympiques Frederick Lane, Australie : 2 min 25 s 2
  2. Médaille d'argent, Jeux olympiques Zoltán von Halmay, Hongrie : 2 min 31 s 4
  3. MĂ©daille de bronze, Jeux olympiques Karl Ruberl, Autriche : 2 min 32 s 0
  4. Robert Crawshaw, Grande-Bretagne : 2 min 45 s 6
  5. Maurice Hochepied, France : 2 min 53 s 0
  6. Frederick Stapleton, Grande-Bretagne : 2 min 55 s 0
  7. Jules Clévenot, France : 2 min 56 s 2
  8. Julius Frey, Allemagne : 2 min 58 s 2

1 000 mètres nage libre

47 nageurs engagĂ©s[31] - [41]. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art. La valeur totale des cinq bronzes est estimĂ©e Ă  800 francs[13] - [41].

RĂ©sultats des neuf premiers[42] - [41] :

  1. MĂ©daille d'or, Jeux olympiques John Arthur Jarvis, Grande-Bretagne : 13 min 40 s 2
  2. MĂ©daille d'argent, Jeux olympiques Otto Wahle, Autriche : 14 min 53 s 6
  3. Médaille de bronze, Jeux olympiques Zoltán von Halmay, Hongrie : 15 min 16 s 4
  4. Max Hainle, Allemagne : 15 min 22 s 6
  5. Louis Martin, France : 16 min 30 s 4
  6. Georges Leuillieux, France : 16 min 53 s 2
  7. Maurice Hochepied, France : 16 min 53 s 4
  8. Jules Verbecke, France : 17 min 13 s 8
  9. Julius Frey, Allemagne : 17 min 50 s

200 mètres avec obstacles

30 nageurs engagĂ©s[31] - [43]. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art d'une valeur estimĂ©e de 100 francs[13] - [43].

Les sources sont d'accord pour les résultats des trois premiers[44] - [43] - [45] :

  1. MĂ©daille d'or, Jeux olympiques Frederick Lane, Australie : 2 min 38 s 4
  2. MĂ©daille d'argent, Jeux olympiques Otto Wahle, Autriche : 2 min 40 s 0
  3. MĂ©daille de bronze, Jeux olympiques Peter Kemp (en), Grande-Bretagne : 2 min 47 s 4

Cependant, les sources diffèrent pour les nageurs aux places d'honneur.

Selon le rapport officiel paru en 1901[44] et l'ouvrage d'André Drevon, Les Jeux olympiques oubliés paru en 2000[43], les résultats sont :

  1. Frederick Stapleton, Grande-Bretagne : 2 min 51 s 2
  2. William Henry (en), Grande-Bretagne : 2 min 55 s
  3. Maurice Hochepied, France : 2 min 58 s
  4. Jules Verbecke, France : 3 min 8 s 4
  5. Joseph Bertrand, France : 3 min 17 s
  6. Louis Marc, France : 3 min 30 s 6

Selon Bill Mallon, The 1900 Olympic Games paru en 1998 qui s'appuie sur les résultats parus dans le Journal des Sports et le magazine berlinois Schwimm-Sport[45], et le site officiel du CIO[46], les résultats sont :

  1. Karl Ruberl, Autriche : 2 min 51 s 2
  2. Frederick Stapleton, Grande-Bretagne : 2 min 55 s
  3. William Henry (en), Grande-Bretagne : 2 min 58 s
  4. Maurice Hochepied, France : 2 min 58 s
  5. Jules Verbecke, France : 3 min 8 s 4
  6. Joseph Bertrand, France : 3 min 17 s
  7. Louis Marc, France : 3 min 30 s 6

200 mètres dos

37 nageurs engagĂ©s[31] - [43]. Les trois premiers recevaient chacun un objet d'art. La valeur totale de ces trois bronzes est estimĂ©e Ă  400 francs[13] - [43].

RĂ©sultats des huit premiers[44] - [43] :

  1. MĂ©daille d'or, Jeux olympiques Ernst Hoppenberg, Allemagne : 2 min 47 s 0
  2. MĂ©daille d'argent, Jeux olympiques Karl Ruberl, Autriche : 2 min 56 s 0
  3. MĂ©daille de bronze, Jeux olympiques Johannes Drost, Pays-Bas : 3 min 1 s 0
  4. Johannes Bloemen (en), Pays-Bas : 3 min 2 s 2
  5. Georges Leuillieux, France : 3 min 5 s
  6. Bill Burgess, France[N 12] : 3 min 12 s 6
  7. De Romand, France : 3 min 38 s
  8. Paolo Bussetti, Italie : 3 min 45 s

Parcours sous l'eau

35 nageurs engagĂ©s[31] - [43]. Les cinq premiers recevaient chacun un objet d'art d'une valeur estimĂ©e de 100 francs[13] - [43].

Calcul des points : un point par seconde sous l'eau, deux points par mètre parcouru[10] - [47]. Résultats des dix premiers[42] - [43] :

  1. MĂ©daille d'or, Jeux olympiques Charles Devendeville, France : 1 min 8 s 4 pour 60 mètres soit 188,4 points
  2. MĂ©daille d'argent, Jeux olympiques AndrĂ© Six, France : 1 min 5 s 4 pour 60 mètres soit 185,4 points
  3. MĂ©daille de bronze, Jeux olympiques Peder Lykkeberg, Danemark : 1 min 30 s pour 28,50 mètres soit 147,0 points
  4. De Romand, France : 50 s 2 pour 47,50 mètres soit 145,0 points
  5. Tisserand, France : 48 s pour 30,75 mètres soit 109,5 points
  6. Hans Aniol (en), Allemagne : 30 s pour 36,95 mètres soit 103,9 points
  7. Menault, France : 38 s 4 pour 32,50 mètres soit 103,4 points
  8. Louis Marc, France : 32 s 4 pour 34 mètres soit 100,0 points
  9. Paul Peyrusson, France : 29 s 6 pour 31 mètres soit 91,6 points
  10. Kaisermann, France : 56 s 8 pour 16,10 mètres soit 88,8 points

Charles Devendeville (1882-1914) en remportant la nage sous l'eau fut le premier Français champion olympique de natation.

200 mètres nage libre par Ă©quipes

Cinq Ă©quipes engagĂ©es[19] - [43]. Seules les deux premières Ă©quipes Ă©taient rĂ©compensĂ©es : cinq objets d'art d'une valeur de 100 francs chacun Ă  la première et cinq objets d'art d'une valeur de 60 francs chacun Ă  la seconde[13] - [43].

Calcul des points : on additionnait la place obtenue par chacun des nageurs[10]. Résultats des quatre premières équipes[42] - [43] :

  1. MĂ©daille d'or, Jeux olympiques Allemagne (Deutscher Schwimm Verband Berlin : Ernst Hoppenberg, Max Hainle, Julius Frey, Max Schöne, Herbert von Petersdorff) : 32 points
  2. MĂ©daille d'argent, Jeux olympiques France (Tritons Lillois : Maurice Hochepied, Victor Hochepied, Joseph Bertrand, Jules Verbecke, Victor Cadet) : 51 points
  3. MĂ©daille de bronze, Jeux olympiques France (Pupilles de Neptune de Lille : RenĂ© Tartara, Louis Martin, DĂ©sirĂ© Merchez, Georges Leuillieux, Philippe Houben) : 61 points
  4. France (Libellule de Paris) : 65 points

4 000 mètres nage libre amateurs

56 nageurs engagĂ©s[43]. Les trois premiers recevaient chacun un objet d'art. La valeur totale de ces trois bronzes est estimĂ©e Ă  1 500 francs[13] - [43].

RĂ©sultats des sept premiers[19] - [43] :

  1. MĂ©daille d'or, Jeux olympiques John Arthur Jarvis, Grande-Bretagne : 58 min 24 s 0
  2. Médaille d'argent, Jeux olympiques Zoltán von Halmay, Hongrie : 1 h 8 min 55 s 4
  3. MĂ©daille de bronze, Jeux olympiques Louis Martin, France : 1 h 13 min 8 s 4
  4. Bill Burgess, France[N 12] : 1 h 15 min 7 s 6
  5. Eduard Meijer (en), Pays-Bas : 1 h 16 min 37 s 2
  6. Fabio Maioni (it), Italie : 1 h 18 min 25 s 4
  7. Ernest Martin (en), France : 1 h 26 min 32 s 2

4 000 mètres nage libre professionnels

24 nageurs engagĂ©s[43]. Les trois premiers Ă©taient rĂ©compensĂ©s en argent : 1 500 francs au premier, 700 francs au deuxième et 300 francs au troisième[13] - [43].

RĂ©sultats des quatre premiers[19] - [43] :

  1. Samuel Greasley, Grande-Bretagne : 1 h 8 min 33 s 4
  2. W. Evans, Grande-Bretagne : 1 h 12 min 10 s
  3. Paul Blache, France : 1 h 30 min 12 s
  4. Whyters (ou Whylers), France : 1 h 52 min 6 s

Tableau des médailles

Rang Pays MĂ©daille d'or MĂ©daille d'argent MĂ©daille de bronze Total
1 Grande-Bretagne2013
2 Australie2002
Allemagne2002
4 France1225
5 Autriche0314
6 Hongrie0213
7 Danemark0011
Pays-Bas0011
Total77721

Annexes

Bibliographie

  • Paul Blache, TraitĂ© pratique de natation et de sauvetage, Paris, Garnier Frères, , 288 p.
  • AndrĂ© Drevon, Les Jeux olympiques oubliĂ©s : Paris 1900, Paris, CNRS Éditions, , 218 p. (ISBN 2-271-05838-4).
  • Françoise Hache, Jeux olympiques : La flamme de l'exploit, Paris, Gallimard, coll. « DĂ©couvertes », , 176 p. (ISBN 2-07-053173-2).
  • Daniel MĂ©rillon (dir.), Rapports : Concours Internationaux d'exercices physiques et de sports, t. 1, Paris, Imprimerie nationale, , 393 p. (lire en ligne).
  • Daniel MĂ©rillon (dir.), Rapports : Concours Internationaux d'exercices physiques et de sports, t. 2, Paris, Imprimerie nationale, , 427 p. (lire en ligne).
  • (en) Bill Mallon, The 1900 Olympic Games : Results for All Competitors in All Events, with Commentary, Jefferson, McFarland & Company, , 232 p. (ISBN 978-0-7864-0378-3).
  • François Oppenheim, Histoire de la natation mondiale et française, Paris, Chiron, coll. « Chiron-Sports », , 359 p. (ISBN 2-7027-0265-1).
  • GĂ©rard Schaller (dir.) et Jacques Hennaux (dir.), Les Jeux olympiques : d'Athènes Ă  Athènes, t. 1, Paris, L'Équipe, , 272 p. (ISBN 2-9512031-7-9).
  • Thierry Terret, Histoire et diffusion de la natation sportive, Paris, L'Harmattan, coll. « Espaces et Temps du Sport », , 224 p. (ISBN 2-7384-2768-5, lire en ligne).

Notes

  1. On trouve aussi le nombre de 183 nageurs si on compte les 16 plongeurs suédois venus réaliser une démonstration de leur sport. (Mérillon 1901, p. 67 et Drevon 2000, p. 217).
  2. Toute personne ayant gagné de l'argent avec la natation était considérée comme professionnelle : ainsi des maîtres nageurs par exemple. De là cette épreuve à laquelle ils pouvaient participer.
  3. Si celle-ci est créée après la Première Guerre mondiale, il semblerait que, par facilité de langage, le terme soit déjà utilisé pour désigner ce qui n'est alors que la commission de natation de l’USFSA.
  4. Il fut ensuite vice-président du Comité olympique français en 1904.
  5. « Biographie », sur Société des membres de la Légion d'Honneur (Finistère nord) (consulté le ).
  6. Les premiers clubs de natation et de water-polo d'Italie portaient souvent ce nom, inspiré d'un vers de l’Énéide de Virgile : « Rari nantes in gurgite vasto » signifiant, ici de façon plus positive que le naufrage évoqué dans le poème, « rares sont ceux qui nagent sur la vaste mer ».
  7. L’Amateur Swimming Association britannique, à la conception très stricte de l'amateurisme ne voulait pas s'engager trop visiblement dans une compétition où le concept était envisagé de façon plus souple par Coubertin. Aussi, il n'y eut pas de délégation britannique en soi : les nageurs participèrent à titre individuel, ou sous les couleurs de leur club. (Terret 1994, p. 209).
  8. Il fut ensuite un des créateurs et organisateurs de la traversée de Paris à la nage.
  9. Le corps est sur le côté (le plus souvent sur le côté droit), tronc et une partie de la tête immergés. En position de départ, le bras (droit si le nageur est sur le côté droit) est allongé sous le corps, la paume sur la cuisse ; le bras (gauche si le nageur est sur le côté droit) est au-dessus de la tête, le coude au niveau de l'oreille. Les cuisses jusqu'aux genoux sont serrées ; les jambes en dessous des genoux sont écartées, « comme pour la marche » ; les pieds sont en torsion, les orteils pointant vers les genoux « comme pour marcher sur les talons ». Pendant la nage, le mouvement de chacun des pieds (genoux fixes) dessine une ellipse. Lors du premier cycle de bras, le bras sous l'eau (le droit le plus souvent) remonte le long du corps, la paume tournée vers le fond, pour aller s'étendre devant la tête. L'autre bras (gauche le plus souvent) s'enfonce dans l'eau et descend jusqu'à la cuisse lors d'un mouvement courbe profond. Lors du second cycle de bras, le bras (droit) redescend jusqu'à la cuisse lors d'un mouvement courbe profond tandis que l'autre bras (gauche) effectue un retour aérien. Le nageur est revenu à sa position initiale. (Blache 1908, p. 108-115).
  10. Le mouvement des jambes (pas toujours utilisé) est celui de brasse. Les bras partent d'une position dans le prolongement du corps, au-dessus des épaules ; ils sont ramenés « vigoureusement » d'abord à la perpendiculaire des épaules puis jusqu'à toucher les cuisses. Leur retour se fait intégralement sous l'eau, les coudes pliés : les paumes des mains sont le long du corps jusqu'aux pectoraux puis les bras sont étendus, pouce vers le haut jusqu'à la position de départ. (Blache 1908, p. 85-86).
  11. Il pourrait être Victor François Courtecuisse, horloger à Lille.
  12. Bill Burgess, d'origine britannique, était licencié en France (Libellule de Paris) : il concourt donc pour la France.

Références

  1. Oppenheim 1977, p. 29.
  2. Blache 1908, p. 27-31.
  3. Hache 1992, p. 36.
  4. Terret 1994, p. 209.
  5. MĂ©rillon, 1901, tome 2, section VIII.
  6. Terret 1994, p. 209-210.
  7. MĂ©rillon 1901, p. 53.
  8. MĂ©rillon 1901, p. 58.
  9. Drevon 2000, p. 143.
  10. Oppenheim 1977, p. 30.
  11. MĂ©rillon 1901, p. 53 et 65.
  12. Drevon 2000, p. 145.
  13. MĂ©rillon 1901, p. 53-54.
  14. MĂ©rillon 1901, p. 56.
  15. MĂ©rillon 1901, p. 416.
  16. MĂ©rillon 1901, p. 419.
  17. Drevon 2000, p. 144.
  18. MĂ©rillon 1901, p. 54.
  19. MĂ©rillon 1901, p. 67.
  20. Blache 1908, p. 28-29.
  21. Oppenheim 1977, p. 27 et 37.
  22. MĂ©rillon 1901, p. 59.
  23. MĂ©rillon 1901, p. 55.
  24. MĂ©rillon 1901, p. 59-64.
  25. MĂ©rillon 1901, p. 54-55.
  26. MĂ©rillon 1901, p. 68.
  27. Drevon 2000, p. 146.
  28. Oppenheim 1977, p. 61.
  29. MĂ©rillon 1901, p. 59-69.
  30. MĂ©rillon 1901, p. 59-60.
  31. MĂ©rillon 1901, p. 65-66.
  32. MĂ©rillon 1901, p. 61 et 67.
  33. MĂ©rillon 1901, p. 55-56, 61 et 67.
  34. MĂ©rillon 1901, p. 61.
  35. Drevon 2000, p. 144-145.
  36. MĂ©rillon 1901, p. 62 et 67.
  37. MĂ©rillon 1901, p. 62-64.
  38. MĂ©rillon 1901, p. 64 et 67.
  39. MĂ©rillon 1901, p. 62.
  40. MĂ©rillon 1901, p. 62 et 64.
  41. Drevon 2000, p. 193.
  42. MĂ©rillon 1901, p. 65.
  43. Drevon 2000, p. 194.
  44. MĂ©rillon 1901, p. 66.
  45. Mallon 1998, p. 205.
  46. (en) « 200M NAGE AVEC OBSTACLES HOMMES », sur CIO (consulté le ).
  47. MĂ©rillon 1901, p. 55-56.
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