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NGC 4039

La galaxie NGC 4039 est deuxième membre du couple des galaxies des Antennes, l'autre étant NGC 4038. NGC 4039 est une galaxie spirale ordinaire. Cette paire située dans la constellation du Corbeau a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1785.

NGC 4039
Image illustrative de l’article NGC 4039
La galaxie des Antennes,
NGC 4038 et NGC 4039.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Corbeau
Ascension droite (α) 12h 01m 53,51s[1]
Déclinaison (δ) −18° 53 10,3 [1]
Magnitude apparente (V) 10,3[2]
10,9 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 12,17 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,3 × 1,7[2]
Décalage vers le rouge 0,005474 ± 0,000030[1]
Angle de position 55°[2]

Localisation dans la constellation : Corbeau

(Voir situation dans la constellation : Corbeau)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 641 ± 9 km/s [1]
Distance 29,44 ± 2,10 Mpc (96 millions d'a.l.)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(s)m pec[1] - [3] SBm[2] - [4]
Dimensions environ 79,20 kpc (258 000 a.l.)[1] - [alpha 1]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 37969
ESO 572-48
UGCA 264
MCG -3-31-15
Arp 244
VV 245[2]
Caldwell 60
Liste des galaxies spirales

NGC 4039 est une vaste galaxie spirale. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 996 ± 26 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 29,4 ± 2,1 Mpc (95,9 millions d'a.l.)[1].

Cette paire de galaxies a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme un exemple de galaxie particulière (Pec)[5].

La classe de luminosité de NGC 4039[1]. C'est aussi une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1]. De plus, c'est une galaxie à sursaut de formation d'étoiles[1].

Ce sont ces deux arcs qui s'étendent sur des milliers d'années-lumière qui sont à l'origine du nom populaire de cette paire de galaxies, la galaxie des Antennes. (télescope spatial Hubble.)

À ce jour, plus d'une vingtaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 20,943 ± 4,484 Mpc (68,3 millions d'a.l.) pour NGC 4039[6], ce qui est légèrement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Une collision galactique

Les galaxies des Antennes sont le résultat d'une collision galactique. Situées dans le groupe de NGC 4038 avec au moins 26 autres galaxies, ces deux galaxies sont connues sous le nom d'« Antennes » parce que les deux grandes excroissances formées d'étoiles de gaz et de poussières éjectés hors de leur galaxie lors de la collision ressemblent aux antennes d'un insecte. Les noyaux des deux galaxies sont en train de fusionner lentement et de devenir une unique galaxie.

Dans plusieurs millions d'années, les noyaux galactiques de NGC 4038 et NGC 4039 entreront en collision, devenant un noyau simple entouré d'étoiles, de gaz et de poussière. Certaines observations et simulations suggèrent que ces galaxies fusionneront finalement en galaxie elliptique[7].
Cela arrivera probablement aussi à la Voie lactée lorsqu'elle entrera en collision avec la galaxie d'Andromède.

Supernova

Cinq supernovas ont été découvertes dans les galaxies des Antennes : SN 1921A, SN 1974E, SN 2004gt, SN 2007sr et SN 2013dk.

SN 1921A

Cette supernova a été découverte par Edwin Hubble le . Le type de cette supernova n'a pas été déterminé[8].

SN 1974E

Cette supernova a été découverte par l'astronome hongrois Miklós Lovas le . Le type de cette supernova n'a pas été déterminé[9].

SN 2004gt

Cette supernova a été découverte par l'astronome amateur sud africain Berto Monard (it)[10] le . Cette supernova était de type Ic[11].

SN 2007sr

Cette supernova a été découverte le dans le cadre du programme CRTS (Catalina Real-Time Transient Survey) de l'institut Caltech. Cette supernova était de type Ia[12].

SN 2013dk

Cette supernova a été découverte le dans le cadre du programme de recherche de supernovas CHASE (CHilean Automatic Supernova sEarch). Cette supernova était de type Ic[13].

Groupe de NGC 4038

Selon A.M. Garcia, les galaxies NGC 4038 et NGC 4039 font partie d'un groupe de galaxies qui compte au moins 27 membres, le groupe de NGC 4038. Les autres membres du New General Catalogue du groupe sont NGC 3955, NGC 3956, NGC 3957, NGC 3981, NGC 4024, NGC 4027, NGC 4033, NGC 4035, ainsi que NGC 4050[14].

Le groupe de NGC 4038 fait partie du superamas de la Vierge aussi appelé le Superamas local[15] - [16].

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Diamètre isophote du relevé ESO-LV Quick Blue"" IIa-O

Références

  1. (en) « Results for object NGC 4039 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4000 à 4099 »
  3. (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4039 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 4039 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4038-39 » (consulté le )
  6. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4039 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  7. (en) J. E. Barnes, L. Hernquist, « Dynamics of interacting galaxies », Annual Review of Astronomy and Astrophysics, vol. 30, , p. 705-742 (lire en ligne)
  8. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  9. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  10. (en) « Berto Monard awarded 2004 Gill Medal » (consulté le )
  11. (en) « Bright Supernovae - 2004 » (consulté le )
  12. (en) « Bright Supernovae - 2007 » (consulté le )
  13. (en) « Bright Supernovae - 2013 » (consulté le )
  14. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  15. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  16. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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