NĂ©nette (orang-outan)
Nénette est un orang-outan de Bornéo (Pongo pygmaeus) femelle, née vers 1969 à Bornéo, une île du sud-est asiatique dont l'espèce est endémique. Elle réside à partir de 1972 en France, à la ménagerie du Jardin des plantes de Paris, où elle est une doyenne du genre.
Espèce |
Pongo pygmaeus (orang-outan de Bornéo) |
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Sexe | |
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Lieu de naissance | |
Lieu de vie |
Biographie
Née vers 1969 à Bornéo, elle est capturée jeune.
Nénette appartient à la sous-espèce Pongo pygmaeus pygmaeus (Linnaeus, 1760), qui est en danger critique d'extinction (CR) d'après l'évaluation de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), notamment à cause de la perte de leur habitat due à la déforestation et aux incendies, de la chasse illégale et des épidémies[1].
Nénette fait partie du programme européen pour les espèces menacées (EEP) de son espèce, un programme d'élevage conservatoire de l'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA). Elle a eu quatre fils qui sont nés à Paris. Les deux premiers avec le mâle Toto (Doudou en 1979 et Mawa en 1983) puis deux autres, après la mort de celui-ci venu avec elle de Bornéo, cette fois avec Solok, un mâle arrivé en 1987 du zoo de Leipzig (Tubo en 1994 et Dayu en 1999)[2] - [3]. Fin 2020, une de ses petites-filles, Surya (fille de Mawa), vit au Zoo Aquarium de Madrid, avec deux de ses arrière-petits-enfants, Sabah née en 2016 et Sinar né en 2020[4].
Cet orang-outan fait partie des individus les plus âgés connus au monde chez ce genre de grands singes[2].
Notoriété et défense de ses intérêts
En plus d'être une vedette du zoo parisien, Nénette est l'héroïne du film homonyme de Nicolas Philibert sorti en 2010 et du livre pour enfants La Retraite de Nénette de Claire Lebourg (L'École des loisirs, 2017).
Nénette est aussi une cause de mobilisation d'organisation protectrice des animaux[5] et d'élus[6] - [7] - [8] contre l'existence de la ménagerie du jardin des plantes. Les membres de l'association Paris Animaux Zoopolis considèrent qu'elle a besoin de davantage d'espace et d'accès à des arbres, qui lui permettraient d'exprimer le comportement naturel de son espèce, et qu'elle devrait donc être placée dans un refuge[9]. Une des vétérinaires s'occupant de Nénette défend quant à elle que comme une vieille humaine, l'orang-outan tient à ses repères et à ses habitudes, et que la faire partir du lieu où elle est captive depuis 1972 serait préjudiciable pour elle[9].
Notes et références
- Pongo pygmaeus ssp. pygmaeus sur le site de l'UICN, consulté le 27 février 2018. DOI.
- « Stars d'hier et d'aujourd'hui à la ménagerie », sur jardindesplantesdeparis.fr (consulté le ).
- « Nénette, l'orang-outan de la Ménagerie du Jardin des Plantes, a 50 ans ! », sur zoonaute.net, (consulté le ).
- (en) « ZIMS - Animals - Nénette - Pedigree Explorer », sur zims.species360.org (consulté le ).
- Philippe Baverel, « Paris. « Les animaux ne sont pas des attractions »… ils réclament la fermeture de la ménagerie du jardin des Plantes », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Marie-Anne Gairaud, « Paris : la ménagerie du Jardin des plantes doit-elle fermer ses portes ? » , sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Ces groupes au conseil de Paris ont voté pour la fermeture de la Ménagerie du Jardin des Plantes », sur politique-animaux.fr, .
- Danielle Simonnet, « Vœu en faveur de la fermeture de la Ménagerie », sur Danielle Simonnet, Députée de Paris, (consulté le ).
- « Des manifestants réclament la fermeture de la Ménagerie du Jardin des Plantes », sur Franceinfo, (consulté le ).