Mustapha Ourrad
Mustapha Ourrad, né le à Aït Larbâa[alpha 1] (Algérie) et mort le à Paris, est un lecteur-correcteur[1] algéro-français, assassiné lors de l'attentat au siège de Charlie Hebdo.
Naissance | |
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Décès |
(à 60 ans) 11e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nationalités |
française (à partir de ) algérienne |
Activités |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Biographie
Orphelin de mère à deux ans et de père à sept ans, Mustapha Ourrad est recueilli et élevé par deux de ses oncles. À l'issue de ses études secondaires, il entame des études de médecine à Alger avant de les abandonner[2], étant beaucoup plus intéressé par la culture, qu'il s'agisse d'art, de littérature ou de philosophie (Nietzsche était un de ses philosophes favoris). L'un de ses livres préférés était l'ouvrage d'Albert Cossery, Mendiants et Orgueilleux[3]. Son ami d'enfance, Ousmer, indique que Mustapha Ourrad aimait Gide, Malraux et Baudelaire[2], « d’où d’ailleurs son surnom de “Mustapha Baudelaire” »[4].
Il quitte l'Algérie à l'âge de vingt ans et arrive en France en 1974, au terme d'un voyage payé par ses amis[3] - [4] - [alpha 2].
Il obtient la nationalité française en [5].
Il intègre le groupe d'édition Hachette où il travaille notamment, en qualité de correcteur, à la rédaction de l'encyclopédie Axis publiée par Le Livre de Paris, puis pour divers journaux dont Viva et Charlie Hebdo. C'est au siège du journal qu'il meurt assassiné le [3]. Il est incinéré et ses cendres se trouvent au columbarium du Père-Lachaise (case no 2882) à Paris[6].
Hommages et distinctions
- Le , l'ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, lui rend hommage ainsi qu'à Ahmed Merabet[7].
- Chevalier de la Légion d'honneur, distinction décernée le à titre posthume[8].
- Le (le premier jour de la nouvelle année amazigh 2966), les Kabyles de la diaspora lui rendent hommage au centre médico-légal de Paris[9].
- Son nom ainsi que celui des sept autres journalistes de Charlie Hebdo ont été ajoutés au Newseum à Washington à la mémoire des reporters tués dans l'exercice de leurs fonctions[10].
Notes et références
Notes
Références
- Sabine Audrerie, « Mustapha Ourrad, correcteur à « Charlie Hebdo », avait la France au cœur », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- Hafid Azzouzi, « Les citoyens se souviennent de Mustapha Ourad », sur elwatan.com, El Watan, (consulté le )
- « Attentat contre Charlie Hebdo : Charb, Cabu, Wolinski et les autres, assassinés dans leur rédaction », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
- Imene Brahimi, « Á Aït Larba, village natal de Mustapha Ourrad, l'Algérien tué à Charlie Hebdo », sur tsa-algerie.com, Tout sur l'Algérie, (consulté le )
- « Frank Brinsolara, Ahmed Merabet, Mustapha Ourad, Frédéric Boisseau: portraits des victimes anonymes de Charlie Hebdo », Sudinfo, (lire en ligne, consulté le )
- « Dans son village natal en Algérie, un hommage musulman au correcteur de Charlie Hebdo », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- Mourad Arbani, « L’hommage de l’ambassadeur de France à Alger à Mustapha Ourrad et Ahmed Merabet », sur algerie1.com, (consulté le ).
- Décret du 31 décembre 2015.
- « Charlie Hebdo : Il y a un an était assassiné notre compatriote kabyle, Mustapha Ourrad, dans l'attentat islamo-terroriste du 7 janvier 2015 » [vidéo], sur siwel.info, (consulté le ).
- « Les victimes de Charlie Hebdo honorées à Washington », sur 7sur7.be, .
Voir aussi
Bibliographie
- Elsa Maudet, « Mustapha Ourrad, l'érudition discrète de Charlie », Libération, (consulté le ).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.