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Musée bruxellois du Moulin et de l'Alimentation

Le MusĂ©e bruxellois du Moulin et de l’Alimentation est abritĂ© par l'ancien moulin Ă  vent d’Evere, construit au XIXe siĂšcle, qui est l’un des plus anciens tĂ©moignages du patrimoine architectural de la commune bruxelloise.

Musée bruxellois du Moulin et de l'Alimentation
Image dans Infobox.
Le moulin d'Evere en 2010
Informations générales
Type
Ouverture
Site web
Collections
Collections
Meunerie, Histoire de l'alimentation
BĂątiment
Protection
 Patrimoine classé (1990, moulin, jardin et allée pavée)
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Rue du Moulin Ă  Vent, 21
B-1140 Bruxelles
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Evere
(Voir situation sur carte : Evere)
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Géolocalisation sur la carte : Bruxelles
(Voir situation sur carte : Bruxelles)
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Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
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Le moulin

Les premiÚres années

L’édification du moulin d’Evere par Charles Van Assche (1811-1879) date de 1841. À cette Ă©poque, Evere Ă©tait encore un petit village, en pĂ©riphĂ©rie de la ville, oĂč l’agriculture occupait une place importante, notamment la culture des cĂ©rĂ©ales. Contrairement Ă  la plupart des moulins Ă  vent en rĂ©gion bruxelloise, construits en bois et appelĂ©s « moulins pivots », celui d'Evere fut Ă©difiĂ© en briques et prĂ©sentait une forme cĂŽnique. L’essentiel de ce « moulin-tour » Ă©tait fixe : seule la toiture – Ă©galement appelĂ©e calotte – pouvait pivoter au sommet du bĂątiment. Ce type de moulin Ă  vent, qui Ă©tait moins coĂ»teux en entretien, offrait Ă©galement l’avantage d’ĂȘtre plus rĂ©sistant aux intempĂ©ries et prĂ©sentait un espace intĂ©rieur plus important.

La mouture par meules

À l’aide d’une manivelle, le meunier pouvait Ă©tendre les toiles sur les ailes, augmentant ainsi leur vitesse de rotation. L’énergie produite Ă©tait ensuite transmise par un systĂšme d'axes et d'engrenages aux meules, situĂ©es au troisiĂšme Ă©tage du bĂątiment. Les sacs de grains Ă©taient montĂ©s vers les niveaux supĂ©rieurs du moulin Ă  l’aide d’un tire-sac traversant les diffĂ©rents planchers prĂ©sents dans l’édifice. Une fois la mouture achevĂ©e et la farine stockĂ©e dans des sacs, ce systĂšme permettait Ă©galement au produit fini d’ĂȘtre descendu au rez-de-chaussĂ©e oĂč il Ă©tait chargĂ© dans une charrette tirĂ©e par des chevaux. EntrĂ©e par une des deux grandes portes situĂ©es au bas de la tour, celle-ci pouvait ensuite ressortir par la seconde afin de livrer la farine aux diffĂ©rents clients du moulin.

Du vent Ă  la vapeur

L’utilisation de l’énergie thermique est certainement un des aspects les plus marquants de la RĂ©volution industrielle au XIXe siĂšcle. Elle a ainsi permis le dĂ©veloppement des premiers transports de masse par chemin de fer. Mais ses propriĂ©tĂ©s ont aussi Ă©tĂ© exploitĂ©es dans le domaine industriel, y compris au moulin d’Evere. Par dĂ©finition, les moulins Ă  vent fonctionnent grĂące Ă  l’énergie Ă©olienne. La mouture des grains ne peut donc pas ĂȘtre rĂ©alisĂ©e les jours sans vent. Pour augmenter la productivitĂ© de son outil, Charles Van Assche dĂ©cida en 1853 d’adjoindre au moulin-tour une chaudiĂšre et un petit bĂątiment abritant une machine Ă  vapeur et un systĂšme de transmission. Avec le dĂ©veloppement de l’ùre industrielle, il devenait de plus en plus Ă©vident que la vapeur devait dĂ©passer son simple rĂŽle de source d’appoint Ă©nergĂ©tique. AprĂšs la mort de Charles Van Assche en 1879, son Ă©pouse, PĂ©tronilla, reprit en main l’exploitation du moulin et dĂ©cida de remplacer l'ancienne chaudiĂšre et machine Ă  vapeur par des installations plus puissantes. La mouture ne se faisant dĂšs lors plus qu’exclusivement Ă  l’aide de la vapeur, les ailes furent dĂ©montĂ©es aux alentours de l’annĂ©e 1886.

La mouture par cylindres

Le dĂ©montage des ailes fut suivi en 1887 par la construction d'un bĂątiment Ă  trois Ă©tages Ă  cĂŽtĂ© du moulin-tour. Au rez-de-chaussĂ©e furent installĂ©s des moulins Ă  cylindres, mettant ainsi un terme Ă  la mouture par meules. Cette innovation technologique fut mise au point vers 1870 par le meunier-mĂ©canicien suisse Friedrich Wechman (dont le brevet fut rachetĂ© en 1874 par AndrĂ© Mechwart, directeur de la firme hongroise Ganz et Cie). Cette technique de mouture dite « hongroise » Ă©tait nettement plus efficace, tant au point de vue de la blancheur de la farine que de la qualitĂ© du pain produit. DiffĂ©rentes sortes de cĂ©rĂ©ales Ă©taient moulues Ă  Evere : blĂ©, seigle, avoine, orge, 
 La mouture Ă©tait rĂ©alisĂ©e pour des cultivateurs, des marchands, des bourgeois, des brasseurs, des boulangers, des Ă©piciers ou encore pour des particuliers. ParallĂšlement, le moulin vendait aussi directement de la farine Ă  ses clients. AprĂšs le dĂ©cĂšs de madame Van Assche en 1891, l’hĂ©ritage familial fut partagĂ© entre ses neuf enfants. En 1904, un nouveau bĂątiment fut joint Ă  l’édifice existant. AppelĂ© « magasin », il servait de lieu de stockage mais aussi de logement pour les ouvriers qui travaillaient sur place. AprĂšs vingt ans d’existence, en 1911, la meunerie « Van Assche frĂšres et sƓurs » cessa toute activitĂ©. La concurrence des grandes minoteries, ainsi que des farines importĂ©es de l’étranger, Ă©tait alors trop forte pour cette petite entreprise familiale.

RĂ©affectations multiples

AprĂšs avoir Ă©tĂ© fermĂ© pendant quelques annĂ©es, le moulin fut rĂ©affectĂ©, hĂ©bergeant ainsi diverses activitĂ©s successives. DĂšs 1914, et ce jusqu’en 1923, une partie des bĂątiments fut louĂ© afin d’accueillir une fabrique de thermosiphons pour le forçage du chicon, lĂ©gume dont les paysans d’Evere s’étaient convertis Ă  la culture dĂšs le dernier quart du XIXe siĂšcle. En 1921, une autre partie de l’édifice fut louĂ©e Ă  ce qui devint la « Tannerie-Chromerie du Moulin ». AprĂšs la mort de Jean-Baptiste, ultime descendant de la famille Van Assche, le moulin fut lĂ©guĂ© au beau-frĂšre de ce dernier, Frans Van Hove. Alfons Van Hove, son fils, y monta ensuite une entreprise de construction de petites machines Ă  bois mais au succĂšs mitigĂ©. Une fabrique de boyaux destinĂ©s Ă  la boucherie-charcuterie occupa Ă©galement le bĂątiment par la suite. Cette boyauderie fut reprise en 1928 par Oscar Tausig.

La mouture d'Ă©pices

Fils de boucher, Oscar Tausig cessa la fabrication de boyaux aprĂšs quelques annĂ©es. Il se lança alors dans le commerce de saucisses, de colorants et d’épices, trĂšs demandĂ©es par les bouchers-charcutiers. Parmi les Ă©pices moulues et mises en vente sur place, citons le poivre, le clou de girofle, la noix de muscade, le paprika ou encore de la coriandre. L’entreprise connut un grand succĂšs et Ă©tait rĂ©putĂ©e pour la qualitĂ© de ses produits. La mouture des Ă©pices au moulin d’Evere perdura pendant plusieurs dĂ©cennies, mĂȘme aprĂšs la mort d’Oscar Tausig en 1970.

Le musée

La vente de la sociĂ©tĂ© « Oscar Tausig » Ă  l’entreprise ISFI (International Spice and Food Import) en 1983 impliqua la dĂ©localisation de sa production vers Braine-l'Alleud et signifia donc la fin des activitĂ©s au moulin d’Evere. DĂšs 1979, la commune entreprit des dĂ©marches en vue du classement du site – moulin, parc et allĂ©e pavĂ©e – mais elles n’aboutirent que le grĂące notamment Ă  l’intervention de l’asbl CEBE (Commission de l’Environnement de Bruxelles et Environs). À partir de 1994, cette association commença des travaux de recherche et d’étude du moulin. AprĂšs ĂȘtre entrĂ©e en pleine propriĂ©tĂ© du site en 2002, la commune d’Evere entreprit en 2006 la rĂ©novation du site, qui Ă©tait en piteux Ă©tat. La fin des travaux en 2008 permit l’ouverture du MusĂ©e bruxellois du Moulin et de l’Alimentation dĂšs le mois de septembre. Outre la prĂ©sentation d'objets relatifs Ă  l'histoire du moulin et de la meunerie, cette jeune institution musĂ©ale adopta comme politique d’offrir annuellement Ă  ses visiteurs une nouvelle exposition temporaire sur le thĂšme de l'alimentation.

Activités

Au fil des annĂ©es, le MusĂ©e bruxellois du Moulin et de l’Alimentation a dĂ©veloppĂ© des activitĂ©s variĂ©es pour ses visiteurs (visites guidĂ©es, visites gourmandes, ateliers culinaires (groupes-individuels), livrets-jeu, stages pour enfants) et a participĂ© Ă  de nombreux Ă©vĂ©nements : JournĂ©es du patrimoine, Place aux enfants !, Nocturnes des MusĂ©es bruxellois, Week van de Smaak, Erfgoeddag, visites de la CEBE, 


AccĂšs et transport

Tram :

  • STIB (55) (arrĂȘt Tilleul)
  • STIB (7) (arrĂȘt Paul Brien)

Bus :

  • STIB (45) (arrĂȘt Oude-Kapelleke)
  • STIB (59) (arrĂȘt Chaumontel)
  • STIB (64) (arrĂȘt Notre-Dame)
  • STIB (65) (arrĂȘt Notre-Dame)
  • STIB (66) (arrĂȘt Kurth)
  • Logo de De Lijn De Lijn 270, 271, 272 et 471 (arrĂȘt Vandevelde)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe