Mounir Erramach
Mounir Erramach (en arabe : منير الرماش), né en ou à Ceuta[1], est un ancien baron de la drogue maroco-espagnol.
Mounir Erramach | ||
criminel de la drogue | ||
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Information | ||
Nom de naissance | Mounir Abdelkader Mohamed | |
Naissance | ou Ceuta |
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Nationalité | Marocaine Espagnole |
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Surnom | Escobar de Tétouan Mohammed VII |
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Condamnation | ||
Sentence | 20 ans de prison 3 372 360 000 dirhams marocains d'amende |
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Actions criminelles | Trafic de stupéfiants | |
Période | 1997-2003 | |
Pays | Maroc | |
Régions | Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceïma-Taounate, L'Oriental | |
Ville | Al-Hoceïma, Nador, Tétouan | |
Arrestation | [1] | |
Avocat | Marcos García-Montes | |
Biographie
Mounir Erramach est né en ou à Ceuta et possède la double nationalité maroco-espagnole. Il déménage avec sa mère dans la ville de Tétouan, au Nord du Maroc, où il se lance dans la contrebande de tabac - ce qui lui vaut d'être condamné à trois reprises entre 1994 et 1997 - puis dans le trafic de haschich avant d'être à la tête d'un réseau d'exportation de cannabis et de cocaïne depuis le Rif vers l'Europe[2].
En , il fait l'objet d'une première arrestation en lien avec ses activités de narcotrafiquant mais réussit à « acheter » sa liberté pour 20 millions de dirhams marocains (soit 1,9 million d'euros)[3].
Arrestation et condamnation
Dans la nuit du au , un règlement de comptes entre trafiquants de drogue - à base de coups de sabre et de battes de baseball[2] - éclate dans le complexe de Kabila à Tétouan, aux abords de la résidence de vacances du roi du Maroc, Mohammed VI[4]. Plusieurs trafiquants, dont Mounir Erramach, sont par la suite arrêtés par la police et celui-ci balance les noms de nombreux complices ainsi que de deux hauts fonctionnaires marocains qui l'auraient protégé[2]. Le , Mounir Erramach est condamné à 20 ans de prison ferme et à une amende de 3 372 360 000 dirhams marocains (soit 307 559 232 euros) par la Cour d'appel de Tétouan[5] - [6], au terme d'un procès qui a révélé les implications de nombreux cadres de la gendarmerie royale, de l'armée royale et de la DGSN dans le narcotrafic de haschich et de cocaïne[4]. Il est incarcéré à la prison centrale de Kénitra[7].
En , Mounir Erramach et Mohamed Taïeb Ahmed « el-Ouazzani » (autre baron de la drogue marocain incarcéré à la prison de Salé) indiquent à la DST que le véritable parrain du narcotrafic dans le Rif ne serait d'autre que Mohamed El Kharaz de Ksar Sghir, arrêté quelques jours auparavant[7].
En , certains médias font état de sa libération anticipée[8].
Références
- « La face cachée de Mounir Erramach », Aujourd'hui le Maroc, (consulté le )
- Jérôme Pierrat, Parrains de cités: Enquête chez les millionnaires du trafic de stup, La Manufacture de livres, (ISBN 978-2-35887-467-0, lire en ligne)
- Karim Serraj, « L'enquête s'étend à d'autres villes », La Gazette du Maroc, (consulté le )
- (en) Marvine Howe, Morocco: The Islamist Awakening and Other Challenges, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-534698-5, lire en ligne)
- « Le Matin - Cour d’appel de Tétouan : Mounir Erramach condamné à 20 ans », Le Matin, (consulté le )
- (en) Bureau of Public Affairs Department Of State. The Office of Electronic Information, « International Narcotics Control Strategy Report -- Part I: Drug and Chemical Control », sur 2001-2009.state.gov, (consulté le )
- François Soudan, « La guerre du kif », Jeune Afrique, (consulté le )
- K.B, « Libération de Mounir Erramach, le Pablo Escobar marocain », sur Bladi.net, (consulté le )