Morey (Meurthe-et-Moselle)
Morey est une ancienne commune française de Meurthe-et-Moselle rattachée à Belleau en 1971.
Morey | |||||
Église Saint-Pierre de Morey. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Grand Est | ||||
DĂ©partement | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Commune | Belleau | ||||
Statut | Ancienne commune | ||||
Code postal | 54610 | ||||
Code commune | 54384 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population | 127 hab. (1968) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 48° 49′ 37″ nord, 6° 09′ 53″ est | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1971 | ||||
Commune(s) d'intégration | Belleau | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
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GĂ©ographie
La commune, à 19 kilomètres au nord de Nancy, est située sur le flanc du Val Sainte-Marie, à 300 mètres d'altitude environ, sur la rive gauche de la rivière la Natagne affluent de la Moselle. D'une surface de 330 hectares, la commune s'étage sur le flanc d'un coteau de 220 mètres à 390 mètres : le plateau calcaire est occupé par la forêt (bois du Buzion, bois de la Rumont, bois du Chapître), le village est implanté sur la ligne des sources à mi-pente, puis se succèdent vergers et prairies suivis des terres labourables sur les pentes argileuses qui descendent sur la rivière. Le village avait encore une activité viticole importante au début du XIXe siècle avec 16 hectares de vignes.
Toponymie
Son nom vient probablement d'un patronyme germanique, Maur, et du suffixe -iacum, c'est-Ă -dire domaine[1]. Les plus anciennes formes sont Mauriacense (796), Moreiaco (1070), puis Moreio (1159), Moirey (1276), Mourey au Val Sainte Marie (1425), Mourey (1426) et Morey (1551)[2].
Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Trois-Montagnes[3].
Histoire
La première mention écrite de Morey est faite sous le nom de Mauriacense dans une charte de l'abbaye de Gorze de 796-797[4]. Morey était un bien de cette abbaye.
Dans les premières années du Xe siècle, les bénédictins implantés sur la colline de Gellamont à Scarpone quittent ce lieu pour Morey sur l'emplacement du château actuel[5].
Au XIIe siècle, Morey fait partie de la châtellenie de Dieulouard, dépendant de l'évêché de Verdun avant de dépendre du comte de Bar[6].
Au XIVe siècle, Morey est une des seigneuries vassales du Comte de Bar dévolue à la garde de la forteresse de Mousson[7]. Rattachée au bailliage de Verdun dans le duché du Barrois, Morey garde son statut de seigneurie de haute, moyenne et basse justice jusqu'à la Révolution. Son dernier seigneur, Nicolas Antoine Joly, émigre pour échapper aux révolutionnaires. Le village de Morey adhéra résolument à la cause révolutionnaire en prenant le nom de Trois-Montagnes le , faisant allusion au groupe politique de la Montagne de la Convention nationale ainsi qu’à la topographie des lieux. Cette appellation ne tiendra qu’une année. De ce passé, Morey garde un ensemble cohérent associant une maison forte, une basse cour et une petite église.
Première Guerre mondiale :
Dès la mobilisation, un secteur défensif est organisé sur la ligne Serrières-Mont Toulon-Mont Saint-Jean pour garder les abords de la Seille au contact des Allemands. Une deuxième ligne de résistance s’organise sur l’axe Bratte-Morey.
Morey abrite en le poste de commandement du 232e Régiment d’Infanterie. Des batteries sont installées sur la cote du Chapitre et la cote du Moulin à Vent de Morey[8].
Durant toute la guerre, le château de Morey abritera les ambulances[9] des régiments engagés sur les avant-postes de Nomeny, Létricourt, Chenicourt, Ajoncourt.
Deuxième Guerre mondiale : , Morey sur le front entre Moselle et Seille[10]
Début , les Allemands fortifient les côtes Est de la Moselle à l’arrivée des troupes américaines dans la région de Pont-à -Mousson. Morey, inclus dans le périmètre défensif allemand, voit arriver des chars de la 3e Panzergrenadier Division. La traversée réussie de la Moselle par les troupes américaines de la 80e division d'infanterie a lieu le par le gué situé au nord de l'île de Scarpone près de Dieulouard. L’offensive progresse lentement par une série d’attaques et contre-attaques violentes en direction de Landremont, Bezaumont et Sainte-Geneviève. Les bombardements s’intensifient autour de Morey, Belleau et les villages alentour, les cibles alliées se concentrant sur la cote 340 face à Morey, le mont Toulon et Saint-Jean. Le , les fantassins du 1er bataillon du 317e régiment de la 80e division d'infanterie nettoient la résistance à l'est dans le bois de la Rumont et s’établissent à Morey jusqu’au pour conforter la ligne défensive. Ce n’est que le que les Alliés délogent les Allemands du Mont Saint-Jean et atteignent les rives de la Seille à Létricourt.
Administration
Morey, dont le code Insee est 54384, fusionne avec la commune de Belleau le 10 février 1971[11].
DĂ©mographie
Monuments historiques
L'église Saint-Paul est classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le [12]. Sa tour date du XIIe siècle, la nef du XIIIe siècle, la chapelle seigneuriale du XVIIe siècle.
Le château de Morey à Belleau est classé depuis le [13].
Liens externes
- « Morey », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Références
- Charles Rostaing, Albert Dauzat, Dictionnaire et Ă©tymologique des noms de lieux en France.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique de la Meurthe, 1862.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Morey », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Louis Davillé, Le pagus Scarponensis, Berger-Levrault, 1906.
- Abbé Melnotte, Notice historique sur Scarpone et Dieulouard, Impr. de R. Vagner (Nancy), 1895.
- Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, série 5, tome 3.
- Jean-Luc Fray, Villes et bourgs de Lorraine : réseaux urbains et centralité au Moyen Âge, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, coll. « Histoires croisées », (ISBN 2-84516-238-3), p. 250.
- « 232e régiment d'infanterie : J.M.O. », sur http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, (consulté le )
- « http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/2017/03/ambulances.1914-1918-lettre-m.html », sur http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com,
- (en) Dean James Dominique, The attack will go on The 317th infantery regiment in world war II, Louisiana State University, A Thesis Submitted to the Graduate Faculty of the Louisiana State University and Agricultural and Mechanical College, (lire en ligne)
- Fiche de la commune sur le Code officiel géographique.
- « Église », notice no PA00106095, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château », notice no PA00106095, base Mérimée, ministère français de la Culture