Accueil🇫🇷Chercher

Monument Indochine de Dinan

Le Monument Indochine de Dinan commémore « les soldats des campagnes d’Indochine morts pour la France ».

Monument Indochine de Dinan
Présentation
Type
Localisation
Localisation

Description

La ville de Dinan (Côtes-d'Armor) a été choisie pour ses liens avec l’Extrême-Orient à travers l’explorateur et diplomate dinannais Auguste Pavie (1847-1925). L’édifice, en forme de pagodon, a été inauguré par Jean-Pierre Masseret, alors secrétaire d’État aux Anciens Combattants, le 7 mai 2000, jour anniversaire de la chute de Ðiện Biên Phủ[1]. Ce mémorial est, avec son homologue de Fréjus, le plus important de ce type en France[2].

Le monument commémore les combats, la captivité et la libération des combattants français de Ðiện Biên Phủ selon les Accords de Genève en 1954[3] - [4]. L’édifice s’inspire de l’architecture du Viêt Nam, où les pièces ont été réalisées dans une démarche de commémoration-réconciliation sous la double supervision du Musée d'ethnographie du Viêt Nam et du « Souvenir français »[5]. Sur un socle en granit de Lanhélin, près de Dinan, il est constitué d’une stèle et d’un brûle-parfum, en marbre de Thanh Hóa, protégés par un pagodon de bois précieux aux angles recourbés et couverts de tuiles, construit dans la province de Bắc Ninh, près de Hanoï. L’ensemble pèse 19 tonnes. Embarqués en mars 2000 à Haïphong à destination du Havre, les éléments sont arrivés à Dinan le 4 avril de cette même année. Dans le socle se trouve un reliquaire contenant de la terre d’Indochine[6], de Ðiện Biên Phủ[1] (P.C. GONO, Éliane 2, Éliane 4), de Cho Chu, siège du Camp-Tribunal militaire central Viêt-Minh, de Sam Son, port du golfe du Tonkin où furent libérés certains prisonniers français après la Conférence de Genève, en 1954.

Médaille commémorative du Monument de l’Indochine de Dinan.

Évènements

Depuis l’an 2000, une commémoration annuelle y est organisée. Jusqu’en 2005, elle avait lieu le 7 mai. Depuis 2006, en application du décret n°2005-547 du 26 mai, elle a lieu le 8 juin, journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine, depuis le transfert à la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette (Pas-de-Calais) de la dépouille du soldat inconnu d’Indochine, le 8 juin 1980.

Références

  1. Jacques Dalloz, Dictionnaire de la Guerre d'Indochine : 1945-1954, Paris, Armand Colin, , 384 p.
  2. Camille Bonnassies, « Casse tête indochinois : quelle mémoire pour le CAFI, Centre d’Accueil Français d’Indochine ? », DUMAS, , p. 95 (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Robert Aldrich, Vestiges of colonial Empire in France, UK, Palgrave/MacMillan, Basingstoke, , 383 p., p. 185
  4. Nicolas Séradin, « The old French prisoners of the War in Indochina in front of their past : memory strategies and writing of the history », Thèse sur HAL, Université Rennes 2, (lire en ligne, consulté le )
  5. Pascal Simon, « Haute Bretagne. Cette pagode porte la flamme des Français d'Indochine », Ouest-France,
  6. (en) Alan Riding, « Paris Journal; Vietnam Echo Stuns France: Case of Treachery? », The New York Times, .

Bibliographie

  • Loïc-René Vilbert, « Un Monument Indochine à Dinan », dans Le Pays de Dinan, 2000.
  • Henri Ortolan, Prisonniers du Việt Minh : de Ðiện Biên Phủ au Camp-Tribunal de Cho Chu, Édition Le Pays de Dinan, 2013.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.