Monts Zagros
Les monts Zagros (en persan رشته كوه زاگرس, Reschte-Kuh-e Zāgros, en kurde Çîyayên Zagrosê, en lori, كۆیەل زاگرۥۇس, en turc Zagros Dağları) sont une chaîne de montagnes s'étendant principalement dans l'Ouest de l'Iran, depuis le détroit d'Ormuz dans le golfe Persique jusqu'au haut-plateau arménien dans le Sud-Est de la Turquie en passant par le Nord-Est de l'Irak. Elle a une longueur totale de 1 600 kilomètres. Son point culminant se trouve dans le massif de Dena avec 4 409 mètres d'altitude.
Monts Zagros | |
Carte topographique de l'Iran montrant les monts Zagros depuis l'ouest jusqu'au centre sud du pays. | |
Géographie | |
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Altitude | 4 409 m, Qash-Mastan |
Massif | Ceinture alpine |
Longueur | 1 600 km |
Administration | |
Pays | Iran Irak Turquie |
Géologie | |
Roches | Roches sédimentaires |
Les rivières Zarineh et Simineh prennent leur source dans les monts Zagros, pour se jeter au nord dans le lac d'Ourmia.
Histoire
Cette région de l'Ouest de l'Iran est considérée comme ayant été un centre primaire pour la domestication d'un certain nombre d'espèces végétales et animales, dont l'orge, éventuellement le blé amidonnier, plusieurs espèces de légumineuses, et plus particulièrement les chèvres[1]. La période néolithique acéramique (∼9600 à 7000 av. J.-C.) dans les monts Zagros, fournit, en effet, certaines des premières preuves archéologiques de l'agriculture céréalière (à son stade « pré-domestique »), à Chogha Golan peut-être dès 9300 av. J.-C.[2], et de la gestion et de l'élevage des chèvres (Capra hircus) vers 8200 av. J.-C., après la fin du ralentissement climatique du Dryas récent, sur les sites de Ganj Dareh et Tepe Abdul Hosein[1].
La zone est devenue relativement désertique mais semble avoir été plus verdoyante et a été l'un des deux centres connus de domestication des chèvres. Les analyses génétiques rétrospectives d'ADN fossile laissent penser que les hommes ont dans ces monts d'abord protégé des populations de chèvres sauvages en tuant leurs prédateurs, avant de commencer à les élever[3].
- Vue satellite des monts Zagros en septembre 1992.
- Le mont Parâw (3 451 m).
Curiosités
On trouve, au sud des monts Zagros, des glaciers de sel dont le plus célèbre, la Kuh-e-Namak (persan : کوه نمک), ce qui signifie : « montagne de sel » en persan, est un dôme salin de près de 400 m de hauteur[4].
Notes et références
- (en) Kevin G. Daly, Valeria Mattiangeli et al., Herded and hunted goat genomes from the dawn of domestication in the Zagros Mountains, PNAS, vol. 118, no 25, 22 juin 2021, DOI 10.1073/pnas.2100901118
- (en) Simone Riehl et al., « Emergence of Agriculture in the Foothills of the Zagros Mountains of Iran », Science, vol. 341, no 65, (DOI 10.1126/science.1236743)
- (en) Saeid Naderi, « The goat domestication process inferred from large-scale mitochondrial DNA analysis of wild and domestic individuals », PNAS, 2008, vol. 105, 17659-17664, DOI 10.1073/pnas.0804782105
- Patrick De Wever et Jean-Marie Rouchy, Le sel, saveur de la Terre, France, EDP sciences, coll. « Terre à portée de la main », , 96 p. (ISBN 978-2-7598-2049-8), pp. 61-62