Montcenis
Montcenis [mɔ̃səni] est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Montcenis | |||||
![]() La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Autun | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines | ||||
Maire Mandat |
Thierry Buisson 2020-2026 |
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Code postal | 71710 | ||||
Code commune | 71309 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Monticinois | ||||
Population municipale |
1 905 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 155 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 47′ 29″ nord, 4° 23′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 310 m Max. 513 m |
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Superficie | 12,33 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Le Creusot (banlieue) |
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Aire d'attraction | Le Creusot (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Creusot-1 | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | montcenis.ovh | ||||
Géographie
Communes limitrophes
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Saint-Symphorien-de-Marmagne | Marmagne | ![]() | |
Charmoy | N | Le Creusot | ||
O Montcenis E | ||||
S | ||||
Les Bizots | Torcy |
Urbanisme
Typologie
Montcenis est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine du Creusot, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 32 959 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), forêts (14,3 %), zones urbanisées (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Depuis les temps celtiques des Éduens puis des Romains, Montcenis, situé sur l’axe Cavillonum (Chalon-sur-Saône) – Bibracte, est un lieu de passage marchand. Au XIVe siècle elle devient une place forte avec forteresse et franchise et connut durant deux siècles des périodes de trouble mais garda une allure fière et aristocratique[11].
Siège d'un château ducal comptant parmi les places fortes de Charles le Téméraire, Montcenis constitue sous l'Ancien régime un bailliage prospère.
Au début du XVIe siècle, quelques familles de métayers et de mineurs vivaient pauvrement de l’exploitation de la « pierre noire » (charbon de terre ou houille) aux hameaux du Crozot et des Nouillots. On disait que l’on « jardinait » le charbon. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, grâce à ce charbon il y avait deux modestes forges et l’on y coulait le verre[12].
En 1768, Gabriel Jars montra l'intérêt du gisement de charbon au lieu-dit de la Charbonnière. François de la Chaise, seigneur de la Baronnie de Montcenis obtient, l'année suivante et pour 50 ans, l’autorisation de l’exploiter ainsi que diverses autres gisements de la vallée de la Dheune et de la vallée de la Bourbince En 1781, dans la plaine des Riaux, la « Fonderie Royale du Creusot » fut étudiée et construite par François Ignace de Wendel, (maître de forges, déjà propriétaire de la Fonderie d'Indret près de Nantes), William Wilkinson (maître de forges anglais, auteur de brevets sur la fonte au coke) et Pierre Toufaire (architecte). Achevée fin 1785, elle fut la première grande usine métallurgique d'Europe continentale avec des hauts-fourneaux produisant 5 000 tonnes de fonte au coke par an et une forerie fabriquant 4 500 canons par an[13].
En 1786, la famille royale décida de déménager dans de nouveaux bâtiments, le Château de la Verrerie, la « Manufacture des Cristaux et émaux de la Reine » jusqu'alors située à St Cloud près de Sévres. Un acte royal du engloba l’ensemble : Cristallerie de la Reine, Fonderies d’Indret et du Creusot et les mines de la région. Cette société fut dirigée par François Ignace de Wendel jusqu’à son émigration en Thuringe (Allemagne) en 1793.
Montcenis semble ne pas avoir été un farouche défenseur de la Révolution de 1789, aussi Le Creuzot groupant divers villages et lieudits industriels de la plaine, fut-il érigé en commune en 1793. Depuis Montcenis (la Montagne) est resté un village à la périphérie de la ville du Creusot.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2020, la commune comptait 1 905 habitants[Note 4], en diminution de 12,93 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
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Lieux et monuments
- Le site du Vieux-Château est le point culminant du village et des environs. On y trouve une table d'orientation ainsi qu'une antenne de radiocommunications. Le château fut détruit pendant la Révolution française. Il n'en reste plus rien sauf quelques morceaux de remparts.
- L'église de l'Assomption de Montcenis. L'église actuelle a été rebâtie en 1680 à l'emplacement d'une église ancienne (la pierre utilisée pour la construction est le grès brun et rouge du pays)[18]. Elle a été inscrite MH en 2003[19]. Elle possède entre autres des stalles en bois de style Louis XV et un magnifique retable du XVIIe siècle sur le maître autel baroque. Son clocher, qui s'est écroulé en 1699, fut reconstruit dès 1703, et il présente, de nos jours, une particularité remarquable, au sein du diocèse d'Autun : celle d'être l'un des clochers les mieux pourvus en cloches, avec cinq cloches (quatre logées dans le beffroi, fondues en 1738, 1813, 1859 et 1996, la cinquième située au-dessus de la croisée du transept, coulée en 1999)[20].
Personnalités liées à la commune
- François de la Chaise (1727-1794), magistrat et maitre de forges.
- Jacques François de La Chaise (1743-1823), général des armées de la République.
- Louis-Marie Michon (1802-1866), président de la Société de chirurgie (actuelle Académie de chirurgie), enterré dans le cimetière.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Écartelé : au 1) et au 4) d'azur aux trois têtes de vieillard d'argent, au 2) et au 3) de sable aux trois urnes d'or ; sur le tout d'azur à la vierge d'or sur un mont d'argent, au chef cousu de gueules chargé de trois fleurs de lys aussi d'or. |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Montcenis sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Creusot », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Administrator, « Histoire de Montcenis », sur www.montcenis.fr (consulté le ).
- André Laffly, Le Pays du Creusot, vers les XVe et XVIe siècles, Le Creusot, Académie François Bourdon, .
- Alphonse Fargeton, Les Grandes heures du Creusot au temps des Schneider, Le Creusot, H. Renaudier, , 158 p..
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Brochure de présentation de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Montcenis éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
- Notice no PA00113368, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Montcenis - Le blog de l’Abbé Tof », sur Le blog de l’Abbé Tof (consulté le ).