Accueil🇫🇷Chercher

Monique Apple

Monique Apple, est une artiste-peintre et écrivain française née le à Paris et morte le à Neuilly sur Seine[1].

Monique Apple
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Monique CĂ©cile Apple
Nationalité
Activité

Biographie

À 22 ans, Monique Apple publie, sous l'initiative de Henri Michaux, des extraits de son premier livre En deçà, au-delà dans la revue Lettres Nouvelles. Michaux séduit par qui mal y soit, envoie en 1960 le texte à Pierre Bettencourt, qui deviendra plus tard son mari, après leurs retours respectifs de voyages[2]. Deux ans plus tard, les textes sont publiés en version intégrale chez Denoël[3], puis sont repris la même année dans la Nouvelle Revue française. Le titre sera republié en 1994 dans une version remaniée aux éditions Lettre vives, sous le titre Le ciel ou l'enfer, qu'importe!.

Cultivant tout comme son mari la discrétion vis-à-vis des journalistes et fuyant les mondanités[4] elle partage avec lui les rencontres des amis artistes fréquentant le couple : Paulhan, Dubuffet, Michaux, Artaud, Ponge, Hans Bellmer[5] et pratique avec sa famille sa passion de l'art[6]

La revue Regards a consacré son numéro 25 à la publication d'une partie de son œuvre, dont des travaux inédits. Un autre de ses textes, L'Homme des Nahas, est paru en 1995 dans le premier numéro de la revue Courant d'Ombre, sous-titré Purgatoire et postérité, et traitant de la survie littéraire des écrivains[7]. Le texte sera ensuite republié en 1997 aux éditions Ostinato.

Parallèlement à sa carrière de poète, peu médiatisée, elle se met à la peinture, dans la même discrétion. Il est difficile de connaître l'étendue de son œuvre, à l'exception de tableaux ayant donné lieu à une vente publique, et de ceux appartenant à la donation Cécile Reims et Fred Deux, exposés au musée Saint-Roch d'Issoudun[8]. Ses tableaux, tout comme ceux de Pierre Bettencourt, relèvent de l'Art brut, et elle utilise comme lui des techniques mixtes : collages à base de coquilles d'huitre, cailloux, papier maché..,

Monique Apple meurt Ă  60 ans, huit ans avant son mari.

Ĺ’uvres

  • Que mal y soit, Imprimerie Saint-Maurice d'Ételan, 1961.
  • En deçà, au-delĂ , DenoĂ«l, 1962 et NRF, 1962.
  • Qui livre son mystère meurt sans joie, Imprimerie Union pour le plaisir[9], 1963, puis Lettres Vives, 1985.
  • Le ciel ou l'enfer, qu'importe !, Ă©ditions Lettres Vives, 1994.
  • L'homme des Mahas, Ă©ditions Ostinato, 1997.
  • Je passe comme l'Ă©clair,dessins de HĂ©lène Bettencourt, Ă©ditions de la Goulotte - VĂ©zelay - 1997.
  • Monique Apple (ill. VĂ©ronique Bettencourt), Les cinq ans d'Anatole, Deleatur, coll. « Petite bibliothèque de littĂ©rature portative », (ISBN 978-2868070128)
  • Henri Michaux : Encres et gouaches : Monographie, Nantes : École rĂ©gionale des beaux-arts,

Ĺ’uvres picturales

  • La Vierge Ă  l'enfant, 1970
  • Composition, 1970
  • La Sorcière

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. voir Commentaire Le Monde sur Les fables de Bettencourt
  3. Cf 4e page de couverture de Le ciel ou l'enfer, qu'importe!
  4. Pierre Bettencourt avait ironisĂ© sur leurs rĂ©ticences communes Ă  frĂ©quenter « le beau monde Â» dans Fables fraiches: « Ma femme trouve que dans les vases, il n'y a que les bras qui font bien. Quand elle dĂ©clare la chose Ă  nos invitĂ©s, les bras leur en tombent. Elle se prĂ©cipite, les ramasse, et se met Ă  faire des bouquets. C'est joli toutes ces mains en l'air dont les doigts veulent attraper quelque chose. Et peints de roses diffĂ©rents, les ongles de femme ont l'air de pĂ©tales. LĂ -dessus on passe Ă  table. » citĂ© par Antoine Perraud, dans « Pierre Bettencourt, le chainon manquant Â», sur MĂ©diapart
  5. Hans Bellmer, un des acteurs du surréalisme a illustré Qui livre son mystère meurt sans joie
  6. un de ses poèmes, Le fantôme frileux est repris dans le court-métrage L'expérience aérienne, de l'une de ses filles, Véronique Bettencourt, qui le reprendra ensuite sous forme de chant sous le nom de Dulac. De son côté, V. Bettencourt est l'auteur des illustrations de Les cinq ans d'Anatole
  7. Patrick Krémer, Purgatoire et Postérité no 1 : (…) pour conclure ce dossier sans le refermer, deux auteurs nous rappellent que tout est poussière et que nous œuvrons dans une langue vouée, à plus ou moins court terme, à la dissolution
  8. Communiqué de presse de la Direction Régionale de l'Art Contemporain
  9. L'un des noms que P. Bettencourt avait donné à son imprimerie, se contentant souvent de préciser "Saint-Maurice-D'Etelan"

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.