Accueil🇫🇷Chercher

Monestier (Ardèche)

Le Monestier (appelĂ© aussi Monestier tout court) est une commune française, situĂ©e dans le Nord du dĂ©partement de l'Ardèche en rĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes, Ă  15 km au sud-ouest de la ville d'Annonay.

Le Monestier
Monestier (Ardèche)
L'église, la mairie et le château.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-RhĂ´ne
Intercommunalité Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Agnès Lory
2020-2026
Code postal 07690
Code commune 07160
DĂ©mographie
Gentilé Mounétères
Population
municipale
62 hab. (2020 en augmentation de 19,23 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 8,4 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 11′ 58″ nord, 4° 31′ 55″ est
Altitude Min. 617 m
Max. 1 388 m
Superficie 7,41 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Annonay-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Monestier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Monestier
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Voir sur la carte topographique de l'Ardèche
Le Monestier
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Le Monestier

    La commune occupe une surface de 7,41 km2. Sa situation de moyenne montagne, entre 617 m et 1 387 m, explique en partie son nombre restreint d'habitants. L'agglomĂ©ration principale est situĂ©e en position dĂ©gagĂ©e et panoramique, au-dessus de la vallĂ©e de la Cance. On y trouve un ancien château et une Ă©glise de style roman.

    GĂ©ographie

    Situation et description

    Un village de taille modeste.

    Le village, sur un replat à 817 mètres d'altitude, se situe au sommet d'une pente. Il domine à l'est et au sud la vallée de la Cance, mais se trouve en contrebas de ses territoires les plus forestiers au nord-ouest (La Chatelle). Après le village, la route principale s'en va à travers les forêts jusqu'au hameau de Bégué, à l'autre extrémité de la commune, et rejoint la source du Cansonnet, tandis que les limites communales montent de part et d'autre jusqu'aux 1238 mètres du col de la Charousse et les 1387 mètres du sommet du Grand Felletin. Malgré tout, l'éloignement du village par rapport à Annonay reste modeste : les 15 km se parcourent en 20 minutes.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Monestier est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Monestier vient du latin d'Église monasterium ("Monasterium" dans un texte du XIVe siècle), du grec monastêrion, désignant un monastère. Sept communes françaises portent ce nom.

    Histoire

    L'historique de la commune reste à faire. Un village gaulois a peut-être existé à l'emplacement du village actuel, sis sur une croupe dominant les alentours. L'église présente une certaine ancienneté avec son allure rustique d'église de montagne. Le cimetière qui l'entoure arbore une croix à personnages du XVe siècle. Les parties restantes du château semblent dater du XVIe siècle.

    L'original de la croix Ă  personnages est maintenant dans l'Ă©glise.

    Durant l'époque révolutionnaire, un séminaire plus ou moins clandestin a été organisé, entre 1798 et 1800. Il s'agissait d'une initiative de Mgr d'Aviau, archevêque de Vienne. Il fit pour l'occasion plusieurs séjours au Monestier pour encourager les futurs prêtres qui ont été jusqu'à 17 et qui étaient ordonnés dans la grange de la cure. Vers l'année 1800, un certain calme étant revenu, le séminaire est descendu s'installer à Vernosc-lès-Annonay, jusque vers 1802[8].

    En 1944, le village a servi à nouveau de refuge: A la première Libération d'Annonay par des résistants, le , c'est au Monestier que le maquis a reçu les premiers volontaires. Le lieu semblait en effet idéal pour se protéger d'un retour des Allemands. Une centaine d'hommes, les plus décidés, arrivent dès le premier soir et s'installent dans des granges. Une centaine d'autres les rejoindront durant le mois de juin. La base du maquis se déplacera alors sur Vanosc, qui comptera jusqu'à 2000 maquisards à la libération définitive de la région, le . Cet épisode a valu au village de subir deux bombardements, le et le . Des bâtiments annexes du château ont été détruits au milieu du village, et on a dû déplorer 4 morts dont 2 religieuses.

    Actuellement, le problème principal reste le maintien d'un minimum de population et d'activité. La population a subi une baisse impressionnante depuis deux siècles: 313 habitants en 1800, un maximum de 393 en 1831, puis 300 en 1876, 191 en 1921, 112 en 1946 et 52 actuellement. Cet abandon a surtout touché les hameaux isolés, autour desquels les prairies sont peu à peu colonisées par la forêt. Mais la situation reste aussi délicate autour du village. Des prés restent entretenus par quelques élevages de brebis et de chèvres, dont une ferme construite par les soins de la municipalité. Les espaces publics du village ont été aménagés pour apparaître accueillants, avec réseaux électriques enterrés. Des logements et des terrains sont disponibles. L'aménagement d'un gîte d'étape est en projet. Une Foire de la Saint-Georges a lieu chaque année en avril.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 Denis Sauze[9] Artisan
    2020 En cours Agnès Lory

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2020, la commune comptait 62 habitants[Note 3], en augmentation de 19,23 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    240313301361393380380330331
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    320300304305300277290287289
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    271254228191191175180112120
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1109165655265564961
    2020 - - - - - - - -
    62--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee Ă  partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population a subi une baisse impressionnante depuis deux siècles: 313 habitants en 1800, un maximum de 393 en 1831, puis 300 en 1876, 191 en 1921, 112 en 1946 et 52 actuellement. Cet abandon a surtout touché les hameaux isolés, autour desquels les prairies sont peu à peu colonisées par la forêt. Mais la situation reste aussi délicate pour le village.

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Événements

    La foire de Saint-Georges reste un évènement régulier en avril.

    Foire de la Saint-Georges en avril.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église.

    L'Ă©glise Saint-Roch

    L'église du Monestier affiche de l'extérieur une personnalité d'église ancienne et de montagne, avec son allure trapue et ses murs épais. Ses parties les plus anciennes pourraient dater du XIIIe siècle. Cela lui a permis de tenir debout depuis plusieurs siècles, mais plusieurs restaurations sont visibles de l'extérieur. Des rénovations, au moins, ont eu lieu en début de XIXe siècle. Son plan en croix lui permet d'avoir deux chapelles latérales, mais dans des espaces quand même resserrés. Le clocher, bien proportionné par rapport à l'église, a été construit sur la chapelle sud. L'église abrite une croix à personnages du XVe siècle, qui se trouvait auparavant au cimetière. C'est une copie qui a été remise à sa place d'origine.

    Les murs épais témoignent d'une certaine ancienneté.

    L'église, dédiée à saint Roch, est aujourd'hui rattachée à la paroisse catholique « Bienheureux Gabriel Longueville » [14] - [15].

    En contrebas de l'église se trouve une source dédiée à saint Roch, qui était autrefois réputée pour des guérisons.

    Le château

    Une porte préservée du château.

    Près de l'église se trouvent les bâtiments d'un ancien château, qui date au moins du XVIe siècle : il a été endommagé en 1575 par les troupes protestantes de Charles de Barjac. Il a conservé au moins une tour et une grande fenêtre à meneaux. Il a abrité des religieuses qui y ont tenu une école primaire et a souffert des bombardements de 1944. Des réaménagements ont permis de créer une salle communale. Le bâtiment actuel de la mairie est de construction récente, en équerre avec le bâtiment principal du château.

    Domaine forestier

    Dans ce territoire boisé à 80% (principalement des douglas et des châtaigniers non greffés), la commune possède 168 hectares de forêt presque entièrement exploitée qui constitue l'essentiel des revenus de la commune. Celle-ci est constituée de sapins pectinés de pays, et gérée par l'ONF en "forêt jardinée": seuls les plus grands arbres sont abattus, et l'espace conserve donc toujours son aspect de forêt avec des arbres de tous âges. Cette technique, moins radicale que les "coupes à blanc", n'est peut-être pas la plus pratique techniquement, mais elle offre par contre d'autres avantages, esthétiques et biologiques (favorable à la faune, dont les écureuils roux nombreux dans la région).

    Les prestations d'entretien par l'ONF sont financées par les coupes de bois annuelles.

    Une bergerie et des pâtures communales

    L'Ă©levage reste indispensable pour l'entretien des espaces.

    Dans les campagnes dĂ©laissĂ©es d'Ardèche du Nord, la vĂ©gĂ©tation boisĂ©e a vite fait d'envahir les anciens prĂ©s. La commune du Monestier est particulièrement touchĂ©e, avec sa population en forte diminution depuis deux siècles. Un des remèdes Ă  l'embroussaillement est l'Ă©levage d'animaux rustiques, comme les brebis ou les chèvres. Ces dernières sont mĂŞme friandes d'orties et de ronces. Pour encourager leur Ă©levage, la commune a construit une bergerie au-dessus du village, dont l'activitĂ© a dĂ©marrĂ© en 2006. En 2013, une cinquantaine de brebis et de chèvres de races rustiques y Ă©taient Ă©levĂ©es, par une agricultrice et son compagnon Ă  mi-temps. La location comprend aussi une dizaine d'hectares de terrains communaux. D'autres locations de terrains Ă  des privĂ©s achèvent de maintenir un Ă©quilibre financier Ă  l'exploitation. Sur les terrains qui ne sont pas « mĂ©canisables Â», certains travaux demandent plus de temps. Mais la production a un objectif de qualitĂ©, avec un troupeau nourri exclusivement de fourrage, herbe fraĂ®che ou foin. Les productions fromagères, en bio, sont vendues dans la vallĂ©e. D'autres troupeaux de brebis sont entretenus sur la commune, mais par des agriculteurs « doubles actifs Â», qui sont retraitĂ©s ou salariĂ©s par ailleurs.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Monestier (Ardèche) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Bernard Vial, André Coront-Ducluzeau:, "1789-1799: la Révolution française en vallée de la Vocance",
    9. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    14. site de la paroisse Sainte Claire d’Annonay-Vocance
    15. Décret d’érection de la paroisse Bienheureux Gabriel Longueville

    Voir aussi

    Bibliographie et sources

    • Bernard Vial, AndrĂ© Coront-Ducluzeau: "1789-1799: la RĂ©volution française en vallĂ©e de la Vocance" (1989).
    • Bernard Vial "Vocance en Vivarais; des origines au dĂ©but du XIXe siècle" (1983).
    • Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay (1901).
    • Guide officiel de l'Union Touristique Ardèche Verte (1991).
    • archives municipales.
    • reportages du DauphinĂ© et notamment articles du de François Bassaget.

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.