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Mohamed Fizazi

Mohamed Fizazi est nĂ© en 1949 dans un village prĂšs de Taza. Il est considĂ©rĂ© comme un des prĂȘcheurs les plus radicaux du Maroc. Il a Ă©tĂ© condamnĂ© aprĂšs les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 Ă  30 ans de prison pour son influence idĂ©ologique sur les responsables des attentats[1]. Les kamikazes de Casablanca auraient fait partie de ses Ă©mules.

Mohamed Fizazi
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
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Nationalité
Activité

Biographie

Il commença sa formation Ă  l'Ă©cole coranique puis Ă  l'Ă©cole publique et poursuit ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă  l'Ă©cole normale d'instituteurs Ă  Rabat. En 1970, il enseigne les mathĂ©matiques et le français Ă  Tanger. Il commence Ă  prĂȘcher dans une petite mosquĂ©e dans le quartier Casa Barata. En 1980, il commence des Ă©tudes de jurisprudence islamique Ă  l'universitĂ© Al Quaraouiyine de FĂšs, et dĂ©croche une maĂźtrise en sciences du hadĂźth.

Il exprime des critiques trĂšs violente concernant Abdessalam Yassine. Il demande non sans ironie : « Qui sont donc ces messieurs les salafistes, ces gens du hadĂźth ? Sont-ils ces satellites financĂ©s de l'Arabie saoudite, que l'on voit s'envoler une ou deux fois par an vers les lieux saints pour renouveler les liens et se ravitailler ? Ce ne sont point des messieurs salafistes ou des gens du hadĂźth. Ce sont [...] des gens [...] du dirham et du riyal ». Il accuse les gens qui l'entourent d'idolĂątrie. En 1999, il rend visite Ă  Londres Ă  Abou Qatada. Il a exprimĂ© son admiration sur la chaine Al Jazeera pour les assassins de l'essayiste Ă©gyptien laĂŻque Faraj Fouda, tuĂ© le . En 2000, il s'envole pour l'Europe, il prononce des prĂȘches en Allemagne, Ă  Hambourg, auxquels assiste Mohammed Atta.

Son Ă©loquence et sa rĂ©partie en font un des grands spĂ©cialistes du dĂ©bat (mounadhara al niqachiya) du courant salafiste rĂ©volutionnaire (parfois dĂ©nommĂ© salafisme jihadiste, opposĂ© au salafisme piĂ©tiste dĂ©politisĂ©). Il fut donc un temps une figure de l’émission Al Ittajah Al Mouakiss d’Al Jazeera, animĂ©e par Fayçal Al Kassem, programme durant lequel il s’est taillĂ© une rĂ©putation de redoutable polĂ©miste. Seuls deux dĂ©bats ont contribuĂ© Ă  sa renommĂ©e dans le monde arabe et lui ont attirĂ© nombre de sympathie dans les milieux conservateurs : l'un avec le mufti de Syrie, l’autre avec un partisan de la ligne moderniste et laĂŻque (dans lequel interviendra par tĂ©lĂ©phone un autre leader du courant salafiste jihadiste, Abou Qatada al Filistini).

Il est aussi l’auteur de nombreuses confĂ©rences filmĂ©es. L’une d’entre elles, rĂ©alisĂ©e Ă  Milan en Italie, intitulĂ©e « La dĂ©mocratie cette idole » aura un Ă©cho considĂ©rable auprĂšs d’une partie de la jeunesse musulmane occidentale, non seulement pour la qualitĂ© de l’argumentation mais aussi pour son style et son ton teintĂ© d’humour sarcastique.

Il est libĂ©rĂ© de prison le aprĂšs une grĂące royale[2]. Chakib al-Khiari, condamnĂ© Ă  trois ans de prison en 2009 pour avoir mis en cause des dignitaires du rĂ©gime dans un trafic de drogue, figure Ă©galement parmi les dĂ©tenus graciĂ©s et libĂ©rĂ©s le mĂȘme jour. Il a depuis radicalement changĂ© de ton, mĂȘme Ă  l'Ă©gard de la Jamaat[3]. Il dĂ©clare que « le califat n'est d’ailleurs pas le seul pouvoir dĂ»ment conforme Ă  la charia ». Mohamed Fizazi participe Ă  Tanger Ă  une marche contre le mouvement du (M20F) et soutient la constitution[4]. Il confie au quotidien Akhbar Al Yawm que « le mouvement du doit ĂȘtre purifiĂ© des athĂ©es »[5].

Notes et références

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