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Mohamed Bajrafil

Kassim Mohamed-Soyir Bajrafil, dit Mohamed Bajrafil, né le à Moroni, aux Comores, est un théologien, linguiste, essayiste et ancien imam franco-comorien. Il est secrétaire général du Conseil théologique musulman de France (CTMF). Mohamed Bajrafil a été initié au soufisme dans le cadre familial. Il est actuellement Ambassadeur et Délégué permanent de l'union des Comores auprÚs de l'Unesco

Mohamed Bajrafil
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Imam

Mohamed Bajrafil naĂźt aux Comores. Selon ses propos, son pĂšre est Mouhammad Soighir, enseignant en disciplines religieuses dans l'Ă©cole de jurisprudence sunnite chafĂ©iste[1] - [2] - [3]. Il est dĂšs son enfance formĂ© par celui-ci aux savoirs islamiques, qu'il Ă©tudiera jusqu'Ă  son BAC littĂ©raire en 1998 aux Comores. Il mĂšne, ainsi, aux Comores, une double formation en collĂšge et lycĂ©e (du CP Ă  la Terminale en français) et en disciplines islamiques, oĂč il reçoit des enseignements en fiqh (jurisprudence islamique), dans le soufisme (spiritualitĂ© musulmane), en poĂ©sie liturgique (madĂźh en arabe) et en exĂ©gĂšse, de son pĂšre, en grammaire classique arabe, de AbĂ» Bakar Djamalullayl, et en rĂšgles de lettres du coran auprĂšs du poĂšte d'expression arabe Soilih Boina Hammadi. Il est initiĂ© aussi Ă  la confrĂ©rie soufie Ba 'Alawiyya (en) (au YĂ©men) par son pĂšre et, surtout, son oncle Fadl Ibn Abdillah.

En parallÚle, il est désigné imam pour prononcer le sermon du vendredi dans la mosquée de Corbeil-Essonnes, devient ensuite imam à la mosquée de Vigneux-sur-Seine. Il devient ensuite prédicateur dans la mosquée Annour (« la lumiÚre ») d'Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne[4] - [5] - [6].

Il est secrétaire général du conseil théologique de l'association Musulmans de France[7] - [8].

En 2018, il intÚgre la chaßne française Ère TV comme présentateur d'un programme[9].

En 2020, Bajrafil cesse d'ĂȘtre imam, estimant qu'il subit du harcĂšlement Ă  cause de son opposition au Conseil français du culte musulman[10] - [11].

Linguiste

En 1999, il vient en France pour ses Ă©tudes supĂ©rieures, et s'installe Ă  Combs-la-Ville en Seine-et-Marne, oĂč il est dĂ©signĂ© imam la mĂȘme annĂ©e. Il obtient Ă  l'universitĂ© Paris 7 Diderot, oĂč il est exclusivement formĂ©, un DEUG en lettres modernes, une licence et une maĂźtrise en sciences du langage, ainsi qu'un DEA et un doctorat en linguistique[12].

Auteur de plusieurs articles et poÚmes publiés, dans différents médias, notamment comoriens

Il donne des cours de LV3 arabe Ă  l’universitĂ© Paris-Est-CrĂ©teil-Val-de-Marne[7] - [2] - [13], et est chargĂ© du cours de traduction approfondie des mĂ©dias de l'arabe vers le français et du français vers l'arabe, Ă  l’universitĂ© PanthĂ©on-Assas[7]. Il est aujourd'hui professeur de lettres et d'histoire en lycĂ©e professionnel Ă  Paris, chercheur associĂ© au laboratoire de linguistique formelle (UMR 7110 CNRS-Paris 7), et chargĂ© du cours de gĂ©opolitique des religions au Centre universitaire de formation et de recherche Ă  Mayotte[1] - [7].

Les auteurs de chevet de Mohamed Bajrafil sont Gaston Bachelard, Émile Durkheim et le Nietzsche du CrĂ©puscule des idoles[1].

Soutiens et critiques

Le prédicateur Tariq Ramadan, défenseur de l'héritage de son grand-pÚre Hassan el-Banna (fondateur de la confrérie des FrÚres musulmans)[14], fait son éloge en :

« Voir apparaßtre aujourd'hui une relÚve de la qualité de mes jeunes frÚres Mohamed Bajrafil et Marwan Muhammad est juste apaisant, réconfortant et énergisant[15]. »

Pour la journaliste de France info AngĂ©lique Le Bouter, il s'oppose tant aux simplismes du salafisme qu'aux critiques de l'islam tel Éric Zemmour[1].

Selon l'essayiste Alexandre del Valle[16] — qui, selon les auteurs du livre OPA sur les Juifs de France, demeure liĂ© Ă  la « mouvance identitaire »[16] —, Mohamed Bajrafil tiendrait « des discours ambigus et parfois mĂȘme doubles, notamment dans son apprĂ©ciation des FrĂšres musulmans et de sa vision de la charia officielle[17] - [18]. »

Selon un collectif que le magazine Marianne présente comme des « républicains laïques et d'un groupe d'intellectuels militants issu des milieux libertaires » souhaitant garder l'anonymat, Bajrafil se serait « déclaré disciple de Youssef Al-Qaradawi, principal théologien des FrÚres musulmans » alors qu'il travaillerait avec Hakim El Karoui au projet d'Association musulmane pour un islam de France (AMIF), soutenu par le ministÚre de l'Intérieur[19].

Publications

  • Islam de France, l'an I : il est temps d'entrer dans le XXIe siĂšcle, Ă©ditions Plein Jour, 152 p.,
  • La Morphologie du nom : le cas du shingazidja (ou grand-comorien), Ă©ditions Komedit, 248 p.,
  • RĂ©veillons-nous ! Lettre Ă  un jeune Français musulman, Ă©ditions Plein Jour, 200 p.,
  • L'Attestation de foi : la Shahada, Ă©ditions AlBouraq, 112 p.,

Citation

« On manque de gens comme Tareq Oubrou, comme Rachid Benzine ou Mohamed Bajrafil qui ont un discours qui essaie d’apporter quelque chose. »

— MichaĂ«l Privot, islamologue militant pour un « islam europĂ©en »[20]

Notes et références

  1. AFP, « Mohamed Bajrafil, l'imam qui se dresse contre "les bigots" », L'Express,‎ (lire en ligne).
  2. Mikael Corre, « Mohamed Bajrafil. L’imam pĂ©dagogue », Le Monde des religions,‎ (lire en ligne).
  3. Mahmoud Ibrahime, « Kassim Mohamed Soyir ou l’excellence comorienne au service du shikomori », sur mlimengu.com, (consultĂ© le ).
  4. CĂ©cile Chambraud, « La reprĂ©sentation des musulmans en question », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Bernadette Sauvaget, « Mohamed Bajrafil, Coran alternatif », Liberation,‎ (lire en ligne).
  6. Maxime François, « Ivry : le chantier de la future mosquĂ©e attendu avec impatience », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  7. « Les musulmans d'origine subsaharienne et comorienne en France », Colloque en sciences sociales UniversitĂ© Paris Diderot,‎ 10-11 dĂ©cembre 2018 (lire en ligne).
  8. Anne-BĂ©nĂ©dicte Hoffner, « Mohamed Bajrafil : “Ce n’est pas en dĂ©nudant ou en couvrant la femme qu’on la libĂšre” », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. « Noblesse de caractÚres », sur Ère TV (consulté le ).
  10. Hanan Ben Rhouma, « Pourquoi Mohamed Bajrafil dĂ©cide d'abandonner sa charge d'imam », sur SaphirNews.com | Quotidien d’actualitĂ© sur le fait musulman en France (consultĂ© le ).
  11. « Pourquoi Mohamed Bajrafil renonce Ă  ĂȘtre imam aprĂšs vingt et un ans d’exercice », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (en) « Mohamed Bajrafil », sur Viadeo.com (consulté le ).
  13. HuĂȘ Trinh NguyĂȘn, « Mohamed Bajrafil : "L’islam n’a pas besoin de lois d’exception pour ĂȘtre pratiquĂ©" », Saphirnews,‎ (lire en ligne).
  14. « Tareq Oubrou, un FrÚre musulman à découvert », sur Le Vif/L'Express, (consulté le ).
  15. Anthony Cortes et Hadrien Mathoux, Marianne, semaine du 25 au 31 mai 2018, p. 14-17.
  16. Les journalistes CĂ©cilia Gabizon et Johan Weisz estiment qu'il est « liĂ© Ă  la mouvance identitaire ». Cf. CĂ©cilia Gabizon et Johan Weisz, Opa sur les Juifs de France : enquĂȘte sur un exode programmĂ© (2000-2005), Grasset, , 270 p. (lire en ligne).
  17. Alexandre Del Valle, 17 juin 2019, « Taqiya ? Les nouvelles figures “modĂ©rĂ©es” de l’islam de France et l’ombre des FrĂšres-musulmans », sur Atlantico (consultĂ© le ).
  18. Alexandre Del Valle et Emmanuel Razavi, « Le Projet - La stratĂ©gie de conquĂȘte et d'infiltration des frĂšres musulmans en France et dans le monde », L’Artilleur, 20 novembre 2019.
  19. Hadrien Mathoux, « Un collectif publie une cartographie de "la galaxie des FrÚres musulmans en France" », sur Marianne, (consulté le ).
  20. Sophie Timmermans, 16 novembre 2015, « Changer de mentalitĂ©s, changer de paradigmes », sur CathoBel (site officiel de l’Église catholique en Belgique francophone) (consultĂ© le ).

Annexe

Articles connexes

Liens externes

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