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Mirrors (film)

Mirrors ou Miroirs au Québec est un film d'horreur américain coécrit et réalisé par Alexandre Aja, sorti en 2008.

Mirrors
Description de l'image Mirrors (film).jpg.
Titre québécois Miroirs
RĂ©alisation Alexandre Aja
Scénario Alexandre Aja
Grégory Levasseur
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la Roumanie Roumanie
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la France France
Genre Horreur
DurĂ©e 111 minutes
Sortie 2008

SĂ©rie

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Une suite Mirrors 2 est sortie deux ans après ce film.

Synopsis

Ben Carson, un policier, a été suspendu pour avoir abattu dans des circonstances inconnues, l'un de ses anciens collègues. Après que son couple a volé en éclats, il retrouve un petit emploi de veilleur de nuit dans un grand magasin, le Mayflower, qui a brûlé plusieurs années auparavant, causant la mort de dizaines de personnes. Aussi curieux que cela puisse paraître, les grands miroirs qui tapissaient les couloirs du magasin ont eux survécu aux flammes, et semblent exercer une réelle fascination sur les veilleurs de nuit successifs. Ben va rapidement s'apercevoir que cette fascination pour les miroirs est dangereuse, et qu'elle pourrait mettre non seulement sa vie en danger, mais aussi celle de toute sa famille…

Après avoir péniblement réussi à remonter la pente, Ben Carson trouve dans son travail de veilleur de nuit une nouvelle motivation. Peut-être espère-t-il aussi récupérer son épouse de laquelle il est séparé depuis sa mise à pied. Mais alors qu'il effectue son premier tour de ronde au Mayflower, Ben prend conscience d'une présence qui utilise les miroirs pour lui montrer des choses.

Croyant au début que ses médicaments lui jouent des tours, Ben apprend que le veilleur qu'il a remplacé a été retrouvé mort dans une station de métro. L'homme semblait réellement fasciné par les miroirs et, aux dires de son collègue, passait ses nuits à les astiquer.

Le lendemain, Ben reçoit à son grand étonnement un colis du veilleur de nuit retrouvé mort, alors que les deux hommes ne s'étaient jamais rencontrés. Le contenu du colis permet à Ben d'en apprendre un peu plus sur les origines de l'incendie du Mayflower. Leur prédécesseur a mis le feu au magasin, car il était terrifié par les miroirs qui lui demandaient de trouver Esseker.

Son ex-femme, médecin légiste, lui confirme peu après que l'homme est mort après s'être tranché la gorge avec un éclat de miroir. Ben rejette immédiatement la thèse du suicide, mais, la nuit venue, les manifestations de la présence se font de plus en plus oppressantes, à tel point qu'il peut presque ressentir physiquement ce que les miroirs lui montrent. Ses visions se concluent cette nuit là sur un mot énigmatique, « Esseker ».

Ben n'a pas le temps de poursuivre ses recherches que sa sœur est assassinée dans des conditions particulièrement horribles et que son fils continue à avoir des visions. Pris au piège, Ben est forcé d'accélérer ses recherches sur Esseker et parvient à retrouver la trace d'une certaine Anna Esseker, ancienne pensionnaire de l'hôpital psychiatrique Saint-Matthew, qui s'élevait autrefois à la place du Mayflower.

La jeune fille souffrait dans son enfance de terribles crises de schizophrénie, tellement violentes que les parents l'avaient isolée du monde, avant qu'un médecin de Saint-Matthew tente une nouvelle forme de thérapie sur elle. En l'enfermant dans une pièce remplie de miroirs, le médecin avait cru confronter la jeune fille à sa conscience, et était parvenu à la guérir. Mais, peu après son retour, les miroirs de sa maison avaient commencé à se comporter étrangement, et ses parents n'avaient eu d'autres choix que la mettre au couvent, là où il n'y a pas de miroirs.

Ben a juste le temps de sauver sa famille d'une attaque de leurs reflets, avant de trouver Anna Esseker pour la forcer à se confronter de nouveau à elle-même. Aussitôt a-t-il refermé la porte de son ancienne cellule, que le démon la possède, la transformant en une version horriblement déformée d'elle-même. Une lutte s'engage dans les anciens sous-sols inondés de Saint-Matthew, et Ben s'échappe in extremis d'un incendie causé par l'explosion d'une conduite. Mais alors qu'il revient à la lumière et qu'il s'avance vers les secours venus éteindre l'incendie, Ben se rend compte… qu'il est passé de l'autre côté du miroir…

Fiche technique

Distribution

Légende doublage : VF = Version Française[2]

Production

Le premier titre envisagé était Into the Mirror, mais il a été changé au dernier moment.

Le tournage débuta le .

Accueil

Sorties internationales

À sa sortie le , le film fut classé R (restricted) par la MPAA pour la violence des images, du langage et une scène de nudité[3]. En France, Mirrors est sorti le avec une simple interdiction aux moins de 12 ans.

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
30 691 439 $[4] 14
Drapeau de la France France 601 574 entrĂ©es[5] 8
Monde Monde 77 488 607 $[4] 25

Aux États-Unis

Évolution du box-office de Mirrors aux États-Unis (en USD)
SemainesSem. 1Sem. 2Sem. 3Sem. 4Sem. 5
Recettes US par semaine11 161 0745 010 6632 825 0001 789 531896 265
Recettes US cumulĂ©es11 161 07420 211 06624 893 00027 733 73929 137 157
Position4e7e12e12e18e

Aux États-Unis, le film s'est placé en quatrième position du box-office lors de sa sortie en rapportant 11,1 millions de dollars. Le film chuta à la septième place lors de sa deuxième semaine d'exploitation en ne rapportant plus que 5 millions de dollars. Lors de sa dernière semaine d'exploitation le film cumulait un peu plus de 29 millions de dollars[6].

En France

En France, lors de sa première semaine d'exploitation, le film rassembla 270 459 spectateurs. En deuxième semaine, le film continua Ă  rassembler encore 130 084 spectateurs. Après la troisième semaine d'exploitation le film a dĂ©passĂ© les 500 000 spectateurs[6] amĂ©liorant ainsi le score de son prĂ©cĂ©dent film La colline a des yeux.

Autour du film

  • Alexandre Aja, dĂ©jĂ  auteur du remake La colline a des yeux, affirme que Mirrors n'est pas un remake du film corĂ©en Into the Mirror, bien qu'il y ait des similitudes entre les deux[7].
  • Après La colline a des yeux, Alexandre Aja souhaitait aborder un registre diffĂ©rent, celui du surnaturel. C'est alors qu'ils reçurent, GrĂ©gory Levasseur, son coscĂ©nariste et lui, un script intitulĂ© Into the Mirror. « Il s'agissait en fait d'un projet de remake d'un film corĂ©en, mais je n'ai accrochĂ© ni avec l'histoire ni avec les personnages, explique le cinĂ©aste. Pourtant, une ou deux scènes qui jouaient avec les miroirs m'avaient vraiment bluffĂ©. L'idĂ©e du miroir, un objet tellement quotidien qu'on ne le remarque mĂŞme plus, nous est restĂ©e. Combien de fois dans une journĂ©e, regardons-nous notre image, dont nous sommes complètement dĂ©pendants, sur une surface rĂ©flĂ©chissante… C'est un peu comme pour vĂ©rifier que nous existons toujours ! Les gens ont tous une relation diffĂ©rente, particulière, au miroir. Certains sont obsĂ©dĂ©s par leur image, d'autres ne peuvent pas la supporter. Un Ă©lĂ©ment universel est toujours la meilleure base pour un film d'horreur — en gĂ©nĂ©ral, une peur prĂ©sente en nous tous que quelques images peuvent faire ressortir. » Les deux hommes ont ainsi expliquĂ© au studio qu'ils n'aimaient pas le script mais qu'ils gardaient tout de mĂŞme le principe des miroirs. « Nous avons rĂ©ussi Ă  convaincre la 20th Century Fox de nous laisser reprendre la thĂ©matique, confie Alexandre Aja, mais en nous orientant vers une autre histoire qui n'a rien Ă  voir avec un remake. »
  • Alexandre Aja raconte comment est venue l'idĂ©e de confier le rĂ´le principal Ă  Kiefer Sutherland : « Nous avions une liste de trois ou quatre acteurs dont nous avons discutĂ©, suivant le processus habituel, avec les patrons du studio. Et Kiefer est devenu une Ă©vidence pour tous. Son propre vĂ©cu, cette fĂŞlure qui transparaĂ®t dans tous ses rĂ´les, ne peuvent que nourrir son personnage. Il vit tout jusqu'au bout, le pire comme le meilleur, un peu comme dans L'ExpĂ©rience interdite qui m'a marquĂ© Ă  titre personnel ainsi que toute ma gĂ©nĂ©ration. C'est une des nombreuses raisons qui ont dictĂ© mon choix. Son rĂ´le de Jack Bauer dans "24" a encore accru sa notoriĂ©tĂ©, mais il s'agit d'un personnage beaucoup plus contenu, maĂ®trisant plus ses Ă©motions. Il ne peut pas donner sur une sĂ©rie ce qu'il donne pour un film. Son personnage dans Mirrors lui rend toute la dimension et la puissance de son humanitĂ©. Lors de notre première rencontre, j'ai en plus Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© de dĂ©couvrir qu'il a lui-mĂŞme un rapport très particulier avec les miroirs. Il supporte mal sa propre image, ce qui est assez rare chez un acteur. Il n'a aucun miroir chez lui. Il ne regarde jamais le combo. »
  • Kiefer Sutherland insista pour rĂ©aliser la majoritĂ© de ses cascades lui-mĂŞme, y compris le combat entre Carson et Anna et sa spectaculaire Ă©chappĂ©e Ă  travers les flammes, les explosions et les murs s'Ă©croulant autour de lui. « Kiefer voulait ĂŞtre au cĹ“ur des flammes, au point qu'elles venaient presque lui caresser le visage », se souvient le superviseur des effets spĂ©ciaux Jason Troughton.
  • Grâce Ă  des repĂ©rages prĂ©cĂ©dents, Alexandre Aja savait, dès l'Ă©criture du scĂ©nario, que Bucarest Ă©tait — et pas seulement pour des raisons Ă©conomiques — le seul endroit du monde oĂą ce film pouvait ĂŞtre tournĂ©. Une partie des intĂ©rieurs a donc Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en plein cĹ“ur de Bucarest, dans l'immense Maison du Peuple et Ă  l'AcadĂ©mie des Sciences voulues par Ceausescu et abandonnĂ©es depuis 1998. Ces bâtiments titanesques, dont aucun Ă©quivalent n'existe ailleurs, sont les illustrations parfaites de ce grand magasin qui a brĂ»lĂ©, dĂ©cor impossible Ă  rĂ©aliser en studio. « Le tournage a durĂ© huit semaines, confie le rĂ©alisateur, et ensuite, nous avons tournĂ© les extĂ©rieurs Ă  New York et Los Angeles pendant deux semaines. »
  • Mirrors comporte Ă©normĂ©ment d'effets spĂ©ciaux. « Les effets avec les miroirs sont extrĂŞmement subtils — des rĂ©flexions qui restent dans le miroir alors que la personne qui s'y regardait s'en Ă©loigne — et exigent une très grande prĂ©cision, confie le rĂ©alisateur Alexandre Aja. Nous sommes quasiment Ă  350 plans truquĂ©s. Nous avions donc une double contrainte, celle de ces effets et celle de l'intensitĂ© de jeu imposĂ©e par le climat du film. L'histoire fait appel Ă  tout ce qui peut provoquer un reflet et nous avons donc travaillĂ© avec une multitude d'Ă©lĂ©ments qui augmentaient d'autant la complexitĂ© du tournage. » Au lieu de se reposer sur des effets spĂ©ciaux numĂ©riques qui auraient alourdi la post production, l'Ă©quipe de Mirrors s'est dĂ©menĂ©e pour que la majoritĂ© de ces effets soit rĂ©alisĂ©e en plateau. Une des images les plus traumatisantes du film, quand le reflet d'Angela, la sĹ“ur de Ben, arrache la mâchoire de son visage, est le fruit d'un maquillage extrĂŞmement Ă©laborĂ© crĂ©Ă© par Mike McCarty et Jaremy Aiello de la sociĂ©tĂ© K&B Effects. « Nous avons tergiversĂ© pendant des semaines pour trouver le moyen de faire croire que ce personnage n'a plus de mâchoire infĂ©rieure, admet Mike McCarty. Comme rĂ©fĂ©rence, j'avais dĂ©nichĂ© une photo datant de la Guerre de sĂ©cession d'un soldat qu'un coup de canon avait touchĂ© au visage. Mais l'image paraissait fausse. Si nous avions rĂ©alisĂ© le maquillage en reproduisant la rĂ©alitĂ©, tout le monde aurait trouvĂ© l'effet ridicule. »
  • Transformer 1900 m² d'architecture institutionnelle en un grand magasin carbonisĂ© n'a pas Ă©tĂ© de tout repos pour le chef dĂ©corateur Joseph Nemec III (La Colline a des yeux, Terminator 2) et son Ă©quipe. De l'escalier principal aux prĂ©sentoirs, chaque dĂ©tail a dĂ» ĂŞtre conçu, sculptĂ©, fabriquĂ© et mis en place en Ă  peine douze semaines, le tout au sixième Ă©tage d'un bâtiment sans ascenseur. Deux Ă©quipes Ă©taient Ă©galement chargĂ©es de calciner le dĂ©cor pour simuler l'incendie ayant dĂ©vastĂ© les lieux. Murs, sols, mobilier, ainsi que le « stock » du magasin (des vĂŞtements, montres, bijoux, cosmĂ©tiques) : chaque centimètre carrĂ© a Ă©tĂ© soigneusement brĂ»lĂ©. Une attention toute particulière a Ă©galement Ă©tĂ© accordĂ©e aux mannequins en dĂ©composition, qui symbolisent Ă  la fois la vitalitĂ© passĂ©e du magasin et le mal qui s'y cache. « Les mannequins donnent l'impression qu'il reste un peu de vie dans cet endroit incinĂ©rĂ©, Ă©claire Joseph Nemec III. Nous les avons habillĂ©s et disposĂ©s dans des positions très rĂ©alistes, avant de les carboniser et de les dĂ©grader d'une façon qui Ă©voquerait la tragĂ©die de ces vies emprisonnĂ©es derrière les miroirs. Nous en avons appelĂ© un David, car il avait conservĂ© une pose très digne alors que tout tombe en ruine autour de lui. Nous en avions surnommĂ© un autre "Freckles" (taches de rousseur), dont le visage avait Ă©tĂ© brĂ»lĂ© au point de faire de petites bulles. »
  • La musique du film est inspirĂ© de la Suite espagnole, op 47, n° 5 : Asturias de Isaac Albeniz.

Notes et références

  1. Alexandre Aja, Paula Patton, Amy Smart et Cameron Boyce, Mirrors, New Regency Productions, New Regency Productions, Luna Pictures, (lire en ligne)
  2. « Fiche de doublage VF du film » sur RS Doublage, consulté le 5 décembre 2011
  3. « Movieweb: EDIT BAY VISIT: We Look Deep Into Alexandre Aja's Mirrors »
  4. (en) « Mirrors », sur Box Office Mojo (consulté le )
  5. « Mirrors », sur JP box-office.com (consulté le )
  6. « Box Office du film Mirrors » [vidéo], sur Allociné (consulté le ).
  7. (en) « We Look Deep Into Alexandre Aja's Mirrors », sur Movieweb

Liens externes

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