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Michel Veilande

Michel Veilande, né le à Manre (Ardennes), mort le à Brières (Ardennes)[1], est un général de brigade du Premier Empire, et plus brièvement un homme politique sous la Restauration.

Biographie

Premières armes

Il entre en service comme simple soldat au régiment de Berwick le , et doit à sa conduite un avancement assez rapide.

Armée du Rhin

Il passe au 1er bataillon de la 53e demi-brigade de ligne, lors de sa réunion à la 159e, devenue ensuite 10e demi-brigade de ligne. Il fait les campagnes de 1792 à 1796 dans l'armée du Rhin, et se distingue dans la retraite du Palatinat, aux sièges de la tête de pont de Mannheim et de Kehl, où il est l'un des premiers qui s'élancent dans les retranchements des ennemis. Pour ces deux actions, il est cité à l'ordre du jour de l'armée de siège.

En 1796, il a un cheval tué sous lui à l'affaire de Rastadt. La même année, il se distingue aux combats de Biberach et de Kinzetfeld.

Armée d'Angleterre, puis d'Italie

Il fait les campagnes de 1797 à l'armée d'Angleterre, et celles de 1798 et 1799 à l'armée d'Italie. En , il est nommé chef de bataillon au 87e régiment de ligne. Le , il commande un bataillon à la prise des hauteurs de Saint-Jacques-de-Ligoni, en Ligurie, et est grièvement blessé. Il protège la retraite de la division Grenier après Novi le .

Il fait la campagne de 1801 à l'armée des Grisons, et la suivante à l'armée d'observation du Midi. Le , il est nommé major du 18e régiment de ligne.

Armée de Réserve

En 1804 et 1805, il sert à l'armée de réserve. Il reçoit le , le grade de colonel du 88e régiment de ligne, qu'il commande le à la bataille d'Iéna, où il a un cheval tué sous lui. Il en perd un second le à la bataille de Pułtusk, où, avec moins de 30 hommes, il sauve l'aigle de son régiment qui était enveloppé par une masse d'infanterie et de cavalerie russe. Il combat à l'affaire du , sur l'Omuleff, en Pologne, y perd encore un cheval. Le , il est créé officier de l'ordre de la Légion d'honneur.

Campagne d'Espagne

De 1808 à 1812, il est à l'armée d'Espagne.

En 1808, à la création des titres, il est nommé baron de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 26 octobre 1808)[2], et le , il est fait chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer.

Le , il commande une brigade à la bataille d'Ocana, y a un cheval tué sous lui, et y reçoit une forte contusion à la poitrine.

Il est promu au grade de général de brigade le . Il est cité pour sa belle conduite et sa bravoure avec honneur dans les rapports de l'armée, pour, les sièges de Saragosse, de Badajoz et de Campo-major, ainsi que les batailles de Gebora et d'Albuera les et , actions dans la dernière desquelles il a deux chevaux tués sous lui. Il est cité aussi pour les affaires del Puonte, del Arzobispo et de Villagarcia. À Croumena, le général Veilande surprend l'avant-garde de l'armée anglaise à laquelle il enlève 120 chevaux et 93 hommes. Dans la nuit du 6 au , il est fait prisonnier de guerre lors de la prise de Badajoz par l'armée anglo-portugaise.

Retour en France

Il ne recouvre la liberté que le , après une captivité des plus pénibles, et rentre alors en France, où il est bien accueilli par la Restauration. Il est nommé par le roi chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis[3] et le , commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur[4].

Cent Jours

Lors des Cent-Jours, il commande une brigade de l'armée d'observation de l'Est. Il est mis à la retraite comme maréchal de camp le .

Député libéral sous la Restauration

Le , il est élu par le second arrondissement (Vouziers) du département des Ardennes à la Chambre des députés, en remplacement de Louis Lefèvre-Gineau, qui a opté pour l'arrondissement de Mézières, par 117 voix (127 votants, 896 inscrits). Il prend place dans l'opposition constitutionnelle et y vote constamment avec les libéraux. Il ne se représente pas en 1824.

Monarchie de Juillet

Réintégré dans le cadre de réserve de l'état-major général le , il est définitivement admis à la retraite le .

Il meurt à Brières (Ardennes) le .

Différents grades

  • EntrĂ©e en service le
  • sergent-fourrier le
  • sergent-major le
  • adjudant-sous-lieutenant le
  • lieutenant le
  • capitaine de grenadiers le
  • adjudant-major-capitaine le (25 pluviĂ´se an IV)
  • chef de bataillon le (16 frimaire an VIII)
  • major le
  • colonel le 16 mai 1806
  • gĂ©nĂ©ral de brigade le
  • mise en inactivitĂ© le

DĂ©corations

Titre et armoiries

Il reçoit le titre de baron de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 26 octobre 1808).

Armoiries : De sable ; à la tour crénelée d'argent, maçonnée de sable, surmontée à dextre d'une étoile d'or et accompagnée d'un cor d'or et d'une grenade de même allumée de gueules, quartier des barons militaires ; et pour livrées : les couleurs de l'écu[2].

Bibliographie

  • Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie Ardennaise ou histoire des Ardennais, Paris, 1830, vol.2, p. 506-508 .
  • Jean Baptiste Pierre Jullien, chevalier de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des gĂ©nĂ©raux français, tome neuvième, Paris, 1833, p. 384. sur GoogleBooks
  • « Michel Veilande », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]
  • Tulard, Jean (dir.), Dictionnaire NapolĂ©on, Paris, Fayard, Volume 2 (I-Z), 1999, p. 924.
  • Arthur Chuquet, « Le gĂ©nĂ©ral baron Michel Veilande, de Manre », dans la Revue historique ardennaise, vol. 5, publiĂ©e par Paul Laurent, Paris : Librairie Alphonse Picard et fils, 1898, p. 320-326

Notes et références

  1. Sa fiche dans la Base LĂ©onore, recensant les membres de la LĂ©gion d'honneur
  2. Archives Nationales, « Titre de baron, accordé par décret du 19 mars 1808 , à Michel Veilande. Paris (26 octobre 1808). » (consulté le )
  3. Base de données 1814-1830 de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, « Fiche Michel Veilande » (consulté le )
  4. Base Léonore des dossiers de Légion d'honneur, « Cote LH//2683/57 - dossier Michel Veilande » (consulté le )
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