Louis Lefèvre-Gineau
Louis Lefèvre-Gineau, né à Authe (Ardennes) le [1] et mort le [2], est un chimiste et scientifique français.
Député français Quatrième législature de la Seconde Restauration (d) Ardennes | |
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Député français Deuxième législature de la Seconde Restauration Ardennes | |
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Membre de la Chambre des représentants Ardennes | |
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Député de la Première Restauration (d) Ardennes | |
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Président Académie des sciences | |
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Député au Corps législatif Ardennes | |
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Administrateur du Collège de France | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 77 ans) Paris |
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Louis-Hercule Viez-Lefèvre-Gineau (d) |
A travaillé pour | |
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C'est aussi un homme politique, député des Ardennes à plusieurs reprises.
Genèse
Lefèvre-Gineau est d'origine modeste, mais un de ses oncles, Nicolas Ury, curé de la localité proche d'Étrépigny, lui donne des rudiments de savoir qui vont lui permettre de briller dans les études de chimie et de physique qu'il accomplira à Reims puis à Paris.
Brillant élève, il est introduit auprès de Louis Auguste Le Tonnelier, baron de Breteuil, diplomate. Il devient un des précepteurs des enfants de cet homme d'État proche de Louis XVI[3].
Ce préceptorat lui laisse quelque temps libres, qu'il met à profit pour suivre des cours au Collège Royal, dont les cours du mathématicien Jacques Antoine Joseph Cousin, et à l'école des ponts et chaussées[4]. En 1780, à 29 ans, il publie un premier ouvrage scientifique, une édition commentée et complétée de l'analyse de l'infiniment petit pour l'intelligence des lignes courbes, écrit initialement en 1696 par Guillaume François Antoine, marquis de L'Hôpital[4].
Il devient un des collaborateurs d'Antoine Lavoisier.
En 1783, le baron de Breteuil, devenu ministre de la Maison du Roi, lui fait obtenir une chaire de mécanique transformée en chaire de physique expérimentale au Collège Royal[4]. Il mène en public l'expérience sur la composition chimique de l'eau[5].
Enseignant, scientifique et homme politique
En 1789, la révolution éclate. Il est appelé à des fonctions municipales à Paris, comme administrateur des subsistances[3], poste sensible dans une période de disette. Il fait approvisionner la capitale de céréales, à partir de la Picardie. Il veille également sur le maintien du Collège Royal devenu Collège de France où il continue à enseigner.
Il se marie pour la première fois en , à Paris, avec Jeanne Adélaïde Dagneaux. Au moment de la loi contre les suspects, en , il est dénoncé comme « modéré outré », ce qui l'incite pendant quelque temps à se retirer de la vie publique[4]. En décembre de la même année, il adopte un enfant de treize ans, Louis Hercule Viez[2]. En , il acquiert avec son frère des biens nationaux à Etrepigny, les biens de l'ex-châtelain du lieu, le marquis de Moriolles, qui a émigré[4].
Peu après la fin de la Terreur, en , il retrouve sa chaire au Collège de France. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1795.
Dans le cadre de l'établissement du système métrique, il lui revient, avec le chimiste italien Giovanni Fabbroni, de définir la masse du kilogramme. Une commission sanctionne cette détermination le
Il est administrateur du Collège de France de 1800 à 1823[6]. En 1803, il organise les lycées en tant qu'inspecteur général des études[3]. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur. En 1808, Napoléon le nomme inspecteur général de l'Université. Il devient également chevalier d'Ainelles, baron d'Empire, par décret du . Il a acheté 169 hectares du bois d'Ainelles, à Balaives et possède désormais bien d'autres propriétés dans cette région des Ardennes).
En 1807, toujours pendant le Premier Empire, il devient député des Ardennes[3]. Son mandat est renouvelé en 1813[3].
Traversées du désert
Au retour de Napoléon, pendant les Cent-Jours, il est appelé à la Chambre par l'arrondissement de Mézières. A la Seconde Restauration, il est mis d'office à la retraite de ses différents mandats et fonctions.
Cette première traversée du désert s'achève en , quand il est de nouveau élu député des Ardennes. Il est même élu sur deux circonscriptions, celle de Mézières et celle de Vouziers. Il opte pour Mézières, laissant Vouziers à son ami le général Veilande, baron d'Empire, et siège sur les bancs de l'opposition libérale[3]. Il se prononce nettement contre les lois d'exception. En 1824, il échoue aux élections et le ministère le raye de la liste des professeurs du Collège de France, mais avec réserve du traitement.
En 1825, il se fait construire un château néo-gothique à Étrépigny, à l'emplacement d'un ancien château détruit pendant la Révolution française.
En 1827, il réapparaît dans la vie politique, se présente dans les Ardennes et est réélu député, par 134 voix sur 209 votants[3]. Il reprend place dans l'opposition libérale.
Doyen de l'assemblée, il aurait dû prononcer le discours d'ouverture de la session de 1829. Mais il meurt avant, à Paris, le . Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
Armoiries
Image | Armoiries |
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Armes du chevalier Lefèvre-Gineau et de l'Empire
Tiercé en fasce, d'azur à deux rencontres de loup d'argent, de gueules au signe des chevaliers, et de sinople à une tête de loup d'argent en rencontre[7]. |
Notes et références
- Acte de naissance dans le registre paroissial d'Authe - En ligne sur le site des Archives départementales des Ardennes - Image 79 sur 109, Louis Lefèvre est baptisé par son oncle Nicolas Ury, curé, et son parrain est un autre oncle lui-aussi curé (à Maubert-Fontaine), Louis Ury.
- Dossier de Louis Lefèvre Gineau sur la base Leonore des détenteurs de la Légion d'Honneur - Site du Ministère de la Culture.
- Biographie de Louis Lefèvre-Gineau sur le site de l'Assemblée nationale.
- Ginette Rolet, « Louis Lefèvre Gineau chevalier d'Ainelles : un Ardennais, savant, bourgeois, et gentilhomme », dans la Revue Historique Ardennaise, tome XXVI, Éditions de la Société d’Études Ardennaises, Archives départementales des Ardennes, 1991, p. 131–164.
- Sous la direction de Joseph-François Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, volume 23, Paris, 1811 nouvelle édition en 1854 Édition de 1854 en ligne.
- Note sur le scientifique Louis Lefèvre Gineau.
- Source: Armorial du Premier Empire, Titres, Majorats et Armoiries Concédés par Napoléon Ier, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy,1894, tome 3 (page 84), Paris.
Liens externes
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