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Michel Levallois

Michel Levallois, né le dans le [[14e arrondissement de Paris|14e arrondissement]][1] de Paris et mort le [2] dans cette même ville, est un haut fonctionnaire et historien français, ayant consacré une grande partie de sa carrière et de ses études historiques à la France d’outre-mer.

Michel Levallois
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Fonctions
Président
Société des océanistes
Michel Panoff (d)
Jean-Christophe Galipaud (d)
Préfet de La Réunion
-
Jacques Seval (d)
Préfet de la Haute-Marne
-
Jean Busnel (d)
Jean-Louis Chaussende (d)
Sous-préfet de Provins
-
Sous-préfet de Villeneuve-sur-Lot
-
Sous-préfet de La Châtre
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michel Francis LĂ©on Marie Levallois
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle

Famille et formation

Il est issu d'une famille créole guyanaise[2] et est l’arrière-petit-neveu de Thomas Urbain (1812-1884), journaliste et interprète, converti à l'islam en Algérie sous le nom de Ismaÿl Urbain. Il est le père d'Agnès Levallois[3], spécialiste du Moyen-Orient.

Michel Levallois passe une partie de son enfance et adolescence à Madagascar où son père Maurice[1], rédacteur au ministère des DOM-TOM, est affecté[2]. Il assistera à la répression de l'insurrection malgache de 1947[2] dont il dira plus tard « avoir été profondément choqué »[2]. Il est élève au collège Saint-Michel de Tananarive puis poursuit sa scolarité à Paris, aux lycées Buffon et Louis-le-Grand puis à la faculté de droit[1] et enfin il intègre l'École nationale de la France d'outre-mer (ENFOM) dont il sort en 1959[2].

Carrière

Il a exercé (1959-1962) différentes fonctions dans l'administration française en Algérie durant la guerre d’Algérie : officier de section administrative spécialisée (SAS), puis faisant fonction de chef de cabinet du préfet d’Orléansville Louis Verger, puis membre du cabinet du délégué général à Alger Jean Morin[4]. Il rentre en métropole[2], dans le corps préfectoral : il sera successivement sous-préfet de La Châtre (Indre), de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et de Provins (Seine-et-Marne)[2]. En 1969, il part pour la Nouvelle-Calédonie, appelé par le nouveau Haut-commissaire Louis Verger qu'il a secondé lorsque celui-ci était préfet en Algérie, pour être son secrétaire général[2]. Rentré en métropole, il sera ensuite directeur de cabinet du secrétaire général du gouvernement, Marceau Long (1974-1978) puis préfet de la Haute-Marne[2] et, en 1981, préfet (préfet de région) de la Réunion[2]. De 1984 à 1986, il est directeur des affaires politiques au ministère de l'Outre-Mer[2]. Mis en position hors cadre en 1986[Note 1], il est affecté l'année suivante au cabinet du ministre des Affaires sociales, Philippe Seguin[4] et est nommé chef de la Mission pour l'emploi des jeunes et les travaux d'utilité collective[4]. Avec le changement de gouvernement, il conseille ensuite Michel Rocard, devenu Premier ministre, dans les négociations qui aboutiront aux accords de Matignon de 1988 sur la Nouvelle-Calédonie[2]. Il est président de l'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORTSOM, aujourd'hui Institut de recherche pour le développement ou IRD)[4]. Il prend sa retraite en 1995[4].

Il est élu membre de la 5e section de l'Académie des sciences d'outre-mer le [4]. Il exerce également plusieurs mandats de président et d'administrateur d'institutions publiques et privées en relation avec l'Afrique subsaharienne : l'université Senghor d'Alexandrie[4], l'ONG Enda Tiers-Monde[4] et Enda Europe et le Comité international de la fondation de France[4].

Sa thèse de doctorat en histoire à l'INALCO (soutenue en 1999) porte sur la vie de l'interprète et journaliste Ismaÿl Urbain, son arrière-grand-oncle (1812-1884), en Algérie française.

Michel Levallois meurt le , à l'âge de 84 ans, des suites d'une longue maladie dans un hôpital parisien[2] - [Note 2].

Affaire « Lafleur - Levallois »

Dans son autobiographie L’AssiĂ©gĂ© : vingt-cinq ans de vie politique. Une histoire partagĂ©e avec la Nouvelle-CalĂ©donie parue en aux Ă©ditions Plon, Jacques Lafleur (1932-2010), homme politique nĂ©o-calĂ©donien et chef du camp anti-indĂ©pendantiste, accuse nommĂ©ment Michel Levallois, d’avoir une part de responsabilitĂ© importante dans la mort du dirigeant indĂ©pendantiste Éloi Machoro en 1985. Pour ces dĂ©clarations, Michel Levallois obtient du tribunal correctionnel de Paris la condamnation en diffamation du dĂ©putĂ© nĂ©o-calĂ©donien et de son Ă©diteur, confirmĂ© en appel le . Jacques Lafleur et Plon doivent alors payer solidairement 15 245 â‚¬ de dommages et intĂ©rĂŞts Ă  Michel Levallois, tandis que les passages incriminĂ©s du livre doivent ĂŞtre retirĂ©es dans ses publications ultĂ©rieures. Cependant, le chef anti-indĂ©pendantiste s’insurge contre cette dĂ©cision de justice en dĂ©clarant : « Je maintiens que ce que j’ai Ă©crit est vrai »[5].

Honneurs

Ĺ’uvres

Ouvrages

  • Michel Levallois, IsmaĂżl Urbain (1812-1884) : une autre conquĂŞte de l’AlgĂ©rie, Ă©d. Maisonneuve & Larose, 2001, (ISBN 2706815337), aperçu disponible sur le site du Google Livres
  • Michel Levallois, IsmaĂżl Urbain : Royaume arabe ou AlgĂ©rie franco-musulmane ? 1848-1870, Ă©d. Riveneuve, 2012, (ISBN 978-2-3601-3101-3)
  • Michel Levallois, De la Nouvelle-CalĂ©donie Ă  Kanaky: Au cĹ“ur d'une dĂ©colonisation inachevĂ©e, Ă©d Vents d'ailleurs, 2018,

Articles

Notes

  1. Selon Alain Rollat dans la nécrologie qu'il a publié dans Le Monde (voir références) « la victoire de Jacques Chirac aux législatives de 1986 vaut à Michel Levallois une mise au placard. Sa « faute » ? Avoir prédit le pire au vu de la « politique du mépris » opposée aux Kanaks par la nouvelle majorité ».
  2. Toujours selon Alain Rollat, Michel Levallois aurait achevé d'écrire ses mémoires quelques jours avant sa mort.

Références

  • Who’s Who in France :
    1. Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalitĂ©s françaises vivant en France, dans les territoires d’Outre-Mer ou Ă  l’étranger, et de personnalitĂ©s Ă©trangères rĂ©sidant en France, 36e Ă©dition 2004-2005 Ă©ditĂ©e en 2004, 2291 pages, 31 cm (ISBN 2-85784-043-8), notice « Levallois (Michel) », page 1272. Dernière Ă©dition Ă  comporter une notice Ă  ce nom.
    2. Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalitĂ©s françaises vivant en France, dans les territoires d’Outre-Mer ou Ă  l’étranger, et de personnalitĂ©s Ă©trangères rĂ©sidant en France, 37e Ă©dition 2005-2006 Ă©ditĂ©e en 2005, 2351 pages, 31 cm (ISBN 2-85784-045-4). Première Ă©dition dĂ©pourvue d’une notice Ă  ce nom.
  1. Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalitĂ©s françaises vivant en France, dans les territoires d’Outre-Mer ou Ă  l’étranger, et de personnalitĂ©s Ă©trangères rĂ©sidant en France, 36e Ă©dition 2004-2005 Ă©ditĂ©e en 2004, 2291 pages, 31 cm (ISBN 2-85784-043-8), notice « Levallois (Michel) », page 1272.
  2. L'ancien préfet Michel Levallois est mort par Alain Rollat, Le Monde, le 7 mai 2018.
  3. Mort de Michel Levallois sur le site lakoom-info.com]
  4. Michel Levallois sur le site de l'Académie des sciences d'outre-mer.
  5. « Affaire Lafleur /Levallois : L’Assiégé condamné en appel », Les Nouvelles calédoniennes, 4 avril 2003.]

Liens externes

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