Michel Faur
Biographie
Il travaille à Paris, Orléans, Angers, où il réside en 1789. Il y arbore l'un des premiers la cocarde tricolore[3]. Il arrive à Laval en 1790 pour travailler chez Dariot, puis s'installe à son compte. Il devient rapidement membre de la société populaire. Il est nommé en l'an II, officier municipal par François Joachim Esnue-Lavallée et Didier Thirion. Il se marie à Entrammes en 1793[4].
Michel Faur est à l'initiative en 1792 du journal Le Patriote du département de la Mayenne, puis Le sans-culotte de la Mayenne en compagnie de Joseph Laban et Dominique Rabard. Il devient juge du Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne.
Au moment de la chute de Robespierre, il est jugé comme terroriste à la suite de son engagement jacobin : le 23 brumaire (), Jean-François Boursault-Malherbe, éclairé sur les crimes commis au nom de la République par les Jacobins de Laval, résolut de faire arrêter les plus coupables d'entre eux[5] On perquisitionna dans leurs papiers, dans ceux du tribunal et du comité révolutionnaires, au département, à la municipalité, etc. et François Midy fut chargé d'instruire contre eux.
Inculpé, il vit en prison protestant de son innocence. Détenu à Alençon, il adresse en compagnie des autres emprisonnés une pétition pour demander la suspension des poursuites dirigées contre eux. Une loi (no 6.703) du 17 thermidor () fit droit à leur demande : « La Convention nationale, sur la pétition des citoyens Mélouin, Le Roux fils, R. F. Bescher, Faur, Augustin Garot, Juliot-Lérardière et Quantin, ex-fonctionnaires publics du département de la Mayenne, décrète la suspension de toute procédure qui pourrait être dirigée contre eux et renvoie la dite pétition à son Comité de législation pour lui en faire son rapport dans trois jours. ». Les détenus restèrent provisoirement en prison, jusqu'au moment où l'amnistie du 4 brumaire an IV (), vint les rendre à la liberté et annuler toutes les procédures dirigées contre eux.
Il reprend alors ses activités mais doit quitter la ville car il est accusé d'avoir volé des pierres tombales du cimetière d'Avesnières pour en faire les marches de sa maison.
Publications
- Détail de ce qui s'est passé lors de l'arrivée et de l'installation de M. Villar, évêque du département de la Mayenne, rédigé par ordre du Directoire du Département, 20 p., in-4.
- Discours prononcé par M. Enjubault-la-Roche, membre de l'Assemblée constituante et président du Tribunal du district de Laval, le , jour de son installation au Tribunal. Imprimé par ordre du directoire du département de la Mayenne. Laval, Michel Faur, 1791, in-8° de 14 pages.
- Julien-Simon Duchesne[6], La maladie à la mode; par demandes et par réponses.. Laval, de l'imprimerie de Faur et Cie, 1792, in-8 de 40 pages[7].
- Discours prononcés à la Convention à l'occasion du procès de Louis XVI, tous imprimés à Laval, par Dariot ou par Faur[8]
Notes et références
- Archives de l'Ariège, cote 1 NUM/137EDT/GG3, vue 342/707.
- Archives de Mayenne, vues 20 et 21/164.
- Archives départementales de la Mayenne, L. 1861. Interrogatoire de Michel Faur, le 25 frimaire an III.
- Archives de Mayenne, vues 2 et 3/94
- Quantin et Bescher, membres du département, Le Roux fils, agent national de la commune, Michel Faur, officier municipal et juge de la Commission Clément Huchedé, président, et Garot, accusateur public de la seconde commission, tous six en même temps membres du Comité révolutionnaire de Laval, Saint-Martin-Rigaudière, agent national du district de Lassay Pottier, ancien prêtre et agent national du district de Mayenne, et Juliot-Lérardière, ex-juge au tribunal de Lassay et membre du Département, furent mis en prison.
- électeur et maître en chirurgie à Meslay.
- En tête de cet écrit est une épître dédicatoire adressée au Citoyen Villar, signée Duchesne, auteur de l'ouvrage. Il s'agit d'un catéchisme sur la Constitution civile du clergé, pour prouver qu'elle est de tout point conforme aux vrais principes de la religion catholique; et que tous ceux qui y sont opposés, les prêtres non assermentés et les aristocrates, sont antichrétiens, anticatholiques. Duchesne mentionne Je dis que les démocrates sont les seuls vrais observateurs de la loi de J. C. Oui, les seuls: parce que, sans s'inquiéter de toutes les affaires d'aujourd'hui, ils ont juré sur les fonts baptismaux, de demeurer fermement attachés à leur religion; et pourquoi? Parce qu'ils savent qu'elle ne peut changer; et que, fidèles à leur serment, quelque événement qui puisse arriver, jamais rien ne sera capable d'ébranler leur foi, leur confiance, et surtout de leur faire oublier ce grand commandement: Un seul Dieu tu adoreras.... Je dis au contraire que les aristocrates sont les seuls qui veulent renoncer à la loi de J. C. parce que, sans cesse occupés des affaires du temps, ils oublient l'essentiel, qui sont les premiers principes de la religion, disent-ils; et pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas cette foi ferme des démocrates, qui leur donne la force de résister aux insinuations perfides de ces prêtres ambitieux, qui se font un devoir scrupuleux de troubler des consciences faibles et chancelantes, dans la pratique de la vertu. Et pourquoi? Pour se faire un parti nombreux, il est vrai, mais aussi peu redoutable que difficile à faire revenir de son erreur. Pauvres aristocrates! si vous aviez, comme les démocrates, cette confiance en Dieu, je vous le demande, verrions-nous cette division affligeante régner parmi nous? O aveuglement de l'esprit humain!
- Inclus dans le Fonds Couanier.
Bibliographie
- Christine Peyrard, « Chapitre onzième. La presse et l’hégémonie jacobine », dans Les Jacobins de l’Ouest : Sociabilité révolutionnaire et formes de politisation dans le Maine et la Basse-Normandie (1789-1799), Paris, Éditions de la Sorbonne, (ISBN 9782859448462, DOI 10.4000/books.psorbonne.1063, lire en ligne).