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Megazone 23

Megazone 23 (ăƒĄă‚Źă‚ŸăƒŒăƒł23, Megazƍn TsĆ« SurÄ«) est un anime japonais rĂ©alisĂ© par Noboru Ishiguro, Ichirƍ Itano, Kenichi Yatagai et Shinji Aramaki et diffusĂ© sous la forme de trois OAV le [1]. Il est inspirĂ© de l’univers Macross, et demeure principalement connu pour ĂȘtre l’un des premiers OAV Ă  succĂšs et l’un des premiers animes cyberpunk de l'animation japonaise.

Megazone 23
ăƒĄă‚Źă‚ŸăƒŒăƒł23
(Megazƍn TsĆ« SurÄ«)
Type Seinen
Genres Science-fiction, cyberpunk, action
ThÚmes Mecha/moto, réalité alternative, univers post-apocalyptique
Anime japonais
RĂ©alisateur
Noboru Ishiguro
Ichirƍ Itano
Kenichi Yatagai
Shinji Aramaki
Scénariste
Hiroyuki Hoshiyama
Studio d’animation AIC, ARTMIC Studios
Compositeur
Hiroaki Serizawa
Shiro Sagisu
Keishi Urata
Licence (ja) Atlus
Durée 81 min
Sortie
Épisodes 4

Synopsis

PremiĂšre partie

Yahagi Shƍgo est un adolescent dĂ©sƓuvrĂ© et coureur de jupons qui, par hasard, entre en possession d’une Ă©trange moto lourdement armĂ©e nommĂ©e Garland, et qui est de plus recherchĂ©e avec acharnement par la police. C’est en tentant de lui Ă©chapper que Shƍgo tombe sur Bahamut, un ordinateur qui lui apprend la terrible vĂ©ritĂ© sur le monde qui l’entoure : l’endroit oĂč il vit n’est qu’une rĂ©alitĂ© virtuelle, une reproduction de Tƍkyƍ stationnant en orbite dans un gigantesque satellite (Megazone), l’humanitĂ© ayant disparu d’une Terre dĂ©vastĂ©e il y a cinq cents ans. Et le plus important : l’arme responsable de la dĂ©sertification de la Terre n’a pas disparu, loin de lĂ .

DeuxiĂšme partie

Au sein de la citĂ© en orbite, une dictature militaire a Ă©tĂ© mise en place par le colonel B. D. dans le but de se dĂ©fendre contre l’arme responsable de la destruction de la Terre cinq cents ans auparavant. Shƍgo et sa petite amie Yui ont quant Ă  eux trouvĂ© refuge au sein d’un gang de bikers. Avec l’aide de l’intelligence artificielle Eve, ils vont affronter le colonel afin de montrer que l’humanitĂ© est apte Ă  recoloniser la terre.

TroisiĂšme partie

La troisiĂšme partie de l’OAV se dĂ©coupe en fait en deux Ă©pisodes intitulĂ©s Le RĂ©veil d'Eve et Le Jour de la libĂ©ration. Cinq cents ans ont passĂ© depuis les Ă©vĂšnements des deux premiĂšres parties, lorsque Shƍgo ramena la vie et Bahamut sur terre ; l’humanitĂ© s’est depuis confinĂ©e dans la citĂ© d’Eden contrĂŽlĂ©e par une intelligence artificielle : Bishop Won Dai. Eiji Takanaka, un hacker de gĂ©nie, se voit confier une mission par un groupe mystĂ©rieux nommĂ© EX Corp. Mais il va rapidement dĂ©couvrir Eve, l’intelligence artificielle de Megazone, et une lutte qui le dĂ©passe pour le devenir d’Eden.

Commentaire

Personnages principaux

Shƍgo Yahagi (çŸąäœœ çœćŸ)
Shƍgo est un adolescent dragueur et fan de moto qui ne fait pas grand cas de la loi ; il subvient Ă  ses besoins en travaillant chez McDonald's. Au dĂ©but de la sĂ©rie, il va faire connaissance avec Yui qui tombera amoureuse de lui. Cependant, sa vie prend un tournant radical lorsqu’il dĂ©couvre presque par erreur la vĂ©ritĂ© sur Megazone et le monde.
Il est au centre des deux premiers épisodes (dans le second, il rejoindra un gang de bikers nommé Trash).
Yui Takanaka (高䞭 由支)
Yui est une danseuse qui vit en colocation avec deux filles nommĂ©es Mai Yumekano et Tomomi Murashita (elles n’apparaĂźtront cependant pas dans l’épisode deux, Mai disparaissant aprĂšs le meurtre de Tomomi). Au dĂ©but de la sĂ©rie, elle tombera amoureuse de Shƍgo et adhĂ©rera ensuite au mĂȘme gang de bikers que lui.
Eiji Takanaka (ă‚šă‚€ă‚žăƒ»ă‚żă‚«ăƒŠă‚«)
Il s’agit du personnage principal de la partie 3. C’est un ancien hacker fan de jeux vidĂ©o et de moto. Au dĂ©but de la sĂ©rie, il sera recrutĂ© par le gouvernement pour traquer les cybercriminels.
Eve Tokimatsuri (時焭 ă‚€ăƒŽ, Tokimatsuri Ivu)
AprĂšs que la Terre a Ă©tĂ© ravagĂ©e, cette intelligence artificielle a Ă©tĂ© conçue pour diriger le gigantesque vaisseau Megazone, oĂč les survivants de la Terre pourraient se rĂ©fugier (son nom vient d’une des personnes ayant construit le satellite). Au dĂ©but de la sĂ©rie cependant, elle semble avoir dĂ©veloppĂ© une conscience de soi et est une idole populaire au sein de la citĂ©. Puis elle prendra contact avec Shƍgo pour lui rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ© sur la citĂ© et le guider dans la lutte contre le colonel B. D.
Dans le troisiĂšme Ă©pisode, l’Eve originale est ramenĂ©e Ă  la vie par Eiji Takanaka et l’aidera Ă  protĂ©ger l’humanitĂ© d’une nouvelle destruction.
Colonel B. D. (ăƒ“ăƒŒăƒ»ăƒ‡ă‚ŁăƒŒ)
Il s’agit du militaire qui prendra le pouvoir par la force dans Megazone.

Production et développement des OVA au Japon

À l’origine, Megazone 23 devait ĂȘtre diffusĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision, mais un malentendu financier permit l’exploitation sous la forme d’OVA[2] (original video animation, terme dĂ©signant des anime conçus pour ĂȘtre exploitĂ©s directement sur support vidĂ©o, lĂ  oĂč la majoritĂ© des sĂ©ries sont rĂ©alisĂ©es pour la tĂ©lĂ©vision ou le cinĂ©ma). Le premier OAV officiellement reconnu au Japon est Dallos de Mamoru Oshii, sorti en 1983[3]. Pourtant, Megazone 23 est quant Ă  lui le premier OAV Ă  ĂȘtre rĂ©ellement un grand succĂšs populaire[4], dĂ©montrant par la mĂȘme que le format Ă©tait Ă©conomiquement viable[5]. Il est intĂ©ressant de constater que ce choix de diffusion a pu influer sur le scĂ©nario : en effet, celui-ci arbore un ton plus adulte que la tĂ©lĂ©vision, notamment Ă  travers la violence et le sexe[5].

À l’origine, seul un Ă©pisode Ă©tait prĂ©vu et c’est le succĂšs inattendu qui poussa Ă  rĂ©aliser les deux suites[6]. Cela explique en partie les grandes diffĂ©rences avec l’épisode premier[5] : le second adopte en effet un trait plus rĂ©aliste, et le troisiĂšme est une suite qui se dĂ©roule cinq cents ans aprĂšs.

Inspirations : de Macross au cyberpunk

Megazone 23 est fortement inspirĂ© de l’univers de Macross[7] – le responsable du character design Haruhiko Mikimoto est d’ailleurs le mĂȘme[5], rendant les dessins assez proches dans le premier Ă©pisode. Cela se ressent notamment dans les thĂšmes dĂ©veloppĂ©s sur les relations humaines[4]. Tout comme Macross, Megazone 23 inclut divers Ă©lĂ©ments mecha tel que Garland.

Cet OAV est considĂ©rĂ© comme l’un des premiers anime cyberpunk du Japon[8]. Il en prĂ©sente en effet la plupart des caractĂ©ristiques : un monde de science-fiction post-apocalyptique et technologiquement avancĂ© ainsi qu’une thĂ©matique sur l’existence et la rĂ©alitĂ© ; Megazone n’est qu’une rĂ©alitĂ© artificielle : les gens croient vivre Ă  Tƍkyƍ alors qu’ils sont dans l’espace[7] - [4]. Dans Megazone 23, l’homme doit ĂȘtre rĂ©Ă©duquĂ© afin que les erreurs jadis inhĂ©rentes Ă  sa nature ne se reproduisent plus[9]. Enfin, la conscience des intelligences artificielles est aussi un sujet important dans le cyberpunk.

Références notables

La sĂ©rie incorpore diverses rĂ©fĂ©rences Ă  d’autres films et sĂ©ries. En premier lieu, les policiers impliquĂ©s dans la course-poursuite avec Shƍgo ressemblent fortement Ă  deux personnages de l’anime Lupin III : Lupin et Daisuke Jigen (la mĂȘme rĂ©fĂ©rence se retrouve dans un Ă©pisode de Macross), Noboru Ishiguro ayant en fait travaillĂ© sur cette sĂ©rie par le passĂ©[6]. Toujours sur les animes, on trouve une rĂ©fĂ©rence Ă  L'ÉpĂ©e de Kamui sur le sac de Mai.

De nombreux clins d’Ɠil sont aussi faits Ă  la culture amĂ©ricaine : tout d’abord, on trouve dans le premier Ă©pisode une affiche de Streets of Fire, une des sources d’inspirations de l’anime[10], et dans le deuxiĂšme un flipper avec des personnages de Cosmocats et Silver Hawks, deux sĂ©ries animĂ©es par le mĂȘme studio AIC[11]. On peut aussi voir sur l’écran d’ordinateur des militaires divers mots comme « Harrison Ford Â», « Blade Runner Â» ou « L. Frank Baum Â».

Enfin, diverses marques sont présentes tout au long de la série, comme Coca-Cola, Lucky Strike ou encore Heineken[5].

RĂ©ception

Sortie et critique

Le film sort en VHS le et connaĂźt un succĂšs aussi important qu’inattendu[12] ; en effet, le premier OAV s’est Ă©coulĂ© Ă  plus de 100 000 exemplaires au Japon[13]. En revanche, les Ă©pisodes 2 et 3 ont rencontrĂ© plus de critiques, imputables notamment au fait qu’aucune suite n’était prĂ©vue Ă  l’origine.

L’OAV n’a cependant jamais Ă©tĂ© diffusĂ© en français et n’a Ă©tĂ© exportĂ© que dans les pays anglophones.

Influence et adaptation

L’influence la plus directe de Megazone 23 se ressent sur le premier film de Robotech sortie en 1986 : en effet, ce dernier mĂ©lange de nombreuses sĂ©quences tirĂ©es de l’OAV avec d’autres issues de Super Dimensional Cavalry Southern Cross pour le marchĂ© amĂ©ricain[14]. Le rĂ©sultat fut d’ailleurs quelque peu mitigĂ©.

D’aucuns estiment que l’OAV a aussi eu une grande influence sur Matrix des Wachowski[4], par exemple Ă  travers la rĂ©alitĂ© simulĂ©e[8].

On peut enfin noter qu’un jeu vidĂ©o intitulĂ© Blue Garland a Ă©tĂ© tirĂ© de la sĂ©rie en 2007 sur PS3 : il met en scĂšne une nouvelle fin aprĂšs la partie 1[15].

Fiche technique

Équipe de rĂ©alisation

  • Histoire originale : Noboru Ishiguro, Shinji Aramaki
  • RĂ©alisation : Noboru Ishiguro, Ichirƍ Itano, Kenichi Yatagai, Shinji Aramaki
  • ScĂ©nario : Hiroyuki Hoshiyama
  • Musique : Hiroaki Serizawa, Shiro Sagisu, Keishi Urata
  • Character Design: Haruhiko Mikimoto, Yasuomi Umetsu, Hiroyuki Kitazume
  • Production : Hideaki Suda, Suichi Onodera, Toru Miura
  • Studio : AIC, ARTMIC

Doublage

Parties un et deux[16] - [17] - [18] - [19]
Voix japonaise
Eve Tokimatsuri Kumi Miyasato
Shƍgo Yahagi Masato Kubota / Kazuki Yao
Colonel B. D. Kaneto Shiozawa
Yui Takanaka Maria Kawamura
Tomomi Murashita Miina Tominaga
Mai Yumekanoh Mayumi Shƍ
Lieutenant Nakao Ikuya Sawaki
Shinji Nakagawa Kouichi Yamadera
Partie trois[20] - [21]
Voix japonaise
Eiji Takanaka Takeshi Kusao
Eve Saki Takaoka
Ryo Hiroko Kasahara
Yui Takanaka Maria Kawamura
Wong Dai Kouji Nakata

Musiques

Partie un[16]
  • Ouverture : Senaka goshi ni Sentimental (èƒŒäž­ă”ă—ă«ă‚»ăƒłăƒăƒĄăƒłă‚żăƒ«) de Kumi Miyasato
  • Fin : Samishikute Nemurenai de Yuka Takeuchi
Partie deux[18]
  • Lonely Sunset de Kumi Miyasato

Annexe

Articles connexes

Liens externes

Références et bibliographie

Sources
  1. (ja) « Works », Studio AIC (site officiel) (consulté le )
  2. (en) mahq.net, « Megazone 23 » (consulté le )
  3. (en) Anime News Network, « Dallos (OAV), trivia » (consulté le )
  4. (en) Kavik Ryx, « Megazone 23 » (consulté le )
  5. (en) Jerry Beck, The animated movie guide, Chicago Review Press, (ISBN 1-55652-591-5, lire en ligne), p. 163-165
  6. (en) Anime News Network, « Megazone 23 trivia » (consulté le )
  7. (en) Inc Icon Group International, Duping : Webster's Quotations, Facts and Phrases, ICON Group International, Inc., (ISBN 978-0-546-69514-4 et 0-546-69514-0, lire en ligne), p. 21
  8. (en) Story Entertainment, « Cyberpunk », (consulté le )
  9. (en) Helen McCarthy et Jonathan Clements, The Anime Encyclopedia : A Guide to Japanese Animation Since 1917, Titan Books Ltd, (ISBN 978-1-84576-500-2 et 1-84576-500-1), p. 407-408
  10. (en) Justin Sevakis, « Buried Treasure, Megazone 23 Trilogy », (consulté le )
  11. (en) Animeka.com, « Megazone 23 part II » (consulté le )
  12. (en) Fred Patten, Watching anime, reading manga : 25 years of essays and reviews, Berkeley, Calif., Stone Bridge Press, , 383 p. (ISBN 1-880656-92-2, lire en ligne), p. 47
  13. (en) Helen McCarthy et Jonathan Clements, The Anime Encyclopedia : A Guide to Japanese Animation Since 1917, Titan Books Ltd, (ISBN 978-1-84576-500-2 et 1-84576-500-1), p. 35
  14. (en) Animeka.com, « Robotech: the Untold Story » (consulté le )
  15. (en) tvtropes.org, « Megazone 23 » (consulté le )
  16. (en) Anime News Network, « Megazone 23 (OAV) » (consulté le )
  17. (en) Megazone 23 sur l’Internet Movie Database
  18. (en) Anime News Network, « Megazone 23 Part II (OAV) » (consulté le )
  19. (en) Megazone 23 II sur l’Internet Movie Database
  20. (en) Anime News Network, « Megazone 23 Part III (OAV) » (consulté le )
  21. (en) Megazone 23 III sur l’Internet Movie Database
Bibliographie
  • (en) Jerry Beck, The animated movie guide, Chicago Review Press, , 348 p. (ISBN 1-55652-591-5, lire en ligne)
  • (en) Helen McCarthy et Jonathan Clements, The Anime Encyclopedia : A Guide to Japanese Animation Since 1917, Titan Books Ltd, , 896 p. (ISBN 978-1-84576-500-2 et 1-84576-500-1)
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