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Dallos

Dallos (ダロă‚č, Darosu) est un OAV de science-fiction japonais rĂ©alisĂ© par Mamoru Oshii et sorti de Ă  , en quatre vidĂ©os de 30 minutes. Cet anime est principalement connu pour avoir Ă©tĂ© le premier OAV rĂ©alisĂ© au Japon.

Dallos
ダロă‚č
(Darosu)
Genres Science-fiction
OAV japonais
RĂ©alisateur
Studio d’animation Studio Pierrot
Licence (ja) Bandai Visual
ChaĂźne Drapeau du Japon Bandai Channel
Sortie
Épisodes 4

Synopsis

L’histoire fait le rĂ©cit de la guerre d’indĂ©pendance entre les colonies lunaires et la Terre dans un contexte futuriste, Ă  la fin du XXIe siĂšcle. En effet, une partie des habitants des colonies sont exploitĂ©s dans les riches mines sur la Lune par les maĂźtres terrestres des exploitations. Bien moins riches et armĂ©s, les rebelles pratiquent principalement la guĂ©rilla contre les armĂ©es terrestres.

L’histoire se concentre sur Doug McCoy (ou Dog), le chef de la rĂ©bellion, et Shun, jeune guĂ©rillero qu’il prend sous son aile. Militairement infĂ©rieurs, les rebelles reportent leurs espoirs sur Dallos, un artefact technologique mystĂ©rieux dĂ©couvert par les premiers colons sur la Lune.

Production et analyse

Dallos reste le premier anime produit spĂ©cifiquement pour la vidĂ©o et non la tĂ©lĂ©vision ou le cinĂ©ma[1]. À travers ce nouveau mĂ©dia, c’est un public de niche plus adulte qui est visĂ©[2]. Le projet dĂ©marre initialement en 1982 lorsque Bandai dĂ©cide de produire une sĂ©rie TV devant permettre de bonnes ventes de jouets et de maquettes, en une pĂ©riode de morositĂ© Ă©conomique. Plusieurs studios se positionnent sur le projet, dont le jeune Studio Pierrot oĂč travaille Mamoru Oshii. Ce dernier est associĂ© Ă  la production de Dallos au sein du studio, avec Itƍ et son mentor Hisayuki Toriumi ; il rĂ©alise les quatre Ă©pisodes, ainsi que les storyboards de trois[3]. Toutefois, d’aprĂšs B. Ruh, Bandai suggĂšre dĂšs l’origine plusieurs idĂ©es facilement commercialisables en produits dĂ©rivĂ©s, concernant robots, armes ou personnages[1]. MalgrĂ© tout, Bandai est rapidement sceptique sur les chances de succĂšs et le studio propose alors le format des cassettes vidĂ©o, afin de rĂ©duire les frais de diffusion[1] - [4]. C’est ainsi que le projet Dallos s’oriente vers l’OAV ; en plus de rĂ©pondre aux craintes commerciales de Bandai, le format doit de plus permettre de se dĂ©marquer de la concurrence[4].

Le scĂ©nario, inspirĂ© d’un roman de Robert Heinlein, RĂ©volte sur la Lune (1966), s’inscrit clairement dans le genre de la science-fiction et du space opera ; il est aussi proche aussi de la sĂ©rie de mecha Gundam qui, quatre ans auparavant, met Ă©galement en scĂšne la rĂ©bellion de colonies spatiales contre la Terre de façon rĂ©aliste et mature[1]. Toutefois, le format vidĂ©o permet une exploration plus profonde des thĂšmes de la science-fiction, et aprĂšs Dallos, nombre d’OAV s’inscrivent avec succĂšs dans le genre (Megazone 23, Bubblegum Crisis ou Appleseed par exemple)[5]. Les scĂšnes d’action sont aussi trĂšs prĂ©sentes[4].

Visuellement, la ville lunaire, avec ses mines, tunnels, mĂ©tros et autres infrastructures rappelle les classiques de la science-fiction (de Metropolis de Fritz Lang Ă  2001, l'OdyssĂ©e de l'espace de Stanley Kubrick). Oshii s’intĂ©resse aux oppositions trĂšs tranchĂ©es entre quartiers pauvres (noirs, anguleux, concentrĂ©s en cercle) et opulents (lumineux, Ă©lancĂ©s). Les dessins des personnages restent quant Ă  eux assez classiques de l’époque[6]. Dans un objectif commercial, le personnage de Doug McCoy est inspirĂ© de l’apparence et du style de Sylvester Stallone dans Rambo[4].

RĂ©ception

Dallos sort en 1983 et 1984 en quatre parties de trente minutes. Une version unique (de 120 minutes) est Ă©galement commercialisĂ©e, ainsi qu’une compilation de 85 minutes intitulĂ©e Dallos Special (version exportĂ©e aux États-Unis)[7]. Il est par la suite diffusĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision sur la chaĂźne Bandai Channel. Les ventes cumulĂ©es des quatre volumes se montent Ă  environ 20 000 exemplaires en 1985 selon le journal Nikkei sangyo shimbun[8].

Pour H. McCarthy et J. Clements, l’histoire Ă©tait pleine de promesses, mais a Ă©tĂ© mal exĂ©cutĂ©e avec des lacunes dans le scĂ©nario et une animation pauvre. Ils soulignent Ă©galement des dĂ©tails peu rĂ©alistes comme la gravitĂ© sur la Lune[7]. B. Ru souligne Ă©galement un scĂ©nario de space opera guĂšre original, surtout comparĂ© Ă  Gundam, sorti peu avant ; il donne deux Ă©lĂ©ments potentiellement explicatifs : la prĂ©pondĂ©rance des intĂ©rĂȘts commerciaux pour Bandai (vente de jouets surtout) et le travail en parallĂšle d’Oshii sur son film Lamu : Un rĂȘve sans fin, artistiquement bien plus achevĂ©[1].

Toutefois, en tant que pionnier du support OAV, Dallos a durablement marquĂ© l’histoire de l’animation japonaise[9]. Plusieurs Ă©lĂ©ments de cette Ɠuvre de jeunesse se ressentent ensuite dans le cinĂ©ma d’Oshii (Patlabor et Jin-Roh en particulier), notamment les chiens-robots, la mise en scĂšne de certains combats[1] ou la gestion de l’espace[10]. Ses thĂšmes de prĂ©dilections (fanatisme religieux, relation entre individu et communautĂ©, mĂ©galopole dĂ©shumanisĂ©e) y sont aussi esquissĂ©s[6].

Fiche technique

Les informations ci-dessous proviennent de The Anime Encyclopedia[7] et Anime News Network[11].

Équipe de rĂ©alisation

Équipe de rĂ©alisation
  • RĂ©alisation : Mamoru Oshii
  • ScĂ©nario : Hisayuki Toriumi, Mamoru Oshii
  • Musique : Hiroyuki Nanba, Ichirƍ Nitta
  • Conception des personnages : Toshiyasu Okada
  • Conception des mecha : Masaharu Satou
  • Direction de l’animation : Toshiyasu Okada
  • Direction artistique : Mitsuki Nakamura
  • Direction du son : Shigeharu Shiba
  • Direction de la photographie : Akio Wakana, Masayoshi Miyakojima
  • Producteur : YĆ«ji Nunokawa
  • Studio : Studio Pierrot
  • Production : Bandai Visual
Doublage

Liste des Ă©pisodes

  1. ăƒȘăƒĄăƒłăƒăƒŒăƒ»ăƒăƒŒă‚œăƒ­ăƒŸăƒ„ăƒŒ (Rimenba BasoromyĆ«, lit. « Rappelle-toi BartolomĂ© »),
  2. ダロă‚čç ŽćŁŠæŒ‡ä»€ïŒ (Dallos Hakai Shirei!, lit. « Ordre de destruction de Dallos »),
  3. æœ›éƒ·ăźæ”·ă«è”·ă€ ─ACT. I─ (Bokyƍ no Umi ni Tatsu -ACT. I-, lit. « Émergence de la mer de nostalgie, acte I »),
  4. æœ›éƒ·ăźæ”·ă«è”·ă€ ─ACT. II─ (Bokyƍ no Umi ni Tatsu -ACT. II-, lit. « Émergence de la mer de nostalgie, acte II »),

Fait particulier, c’est en fait la cassette vidĂ©o du second Ă©pisode qui sort en premier dans le commerce[12] - [13].

Notes et références

  1. Ruh 2004, p. 16-17, 181
  2. McCarthy et Clements 2001, p. XX
  3. Ruh 2004, p. 5, 16-17
  4. (ja) Interview de l’équipe de rĂ©alisation de Dallos, bonus DVD Ă©dition japonaise, Bandai
  5. McCarthy et Clements 2001, p. 568
  6. Cavallaro 2006, p. 97-99
  7. McCarthy et Clements 2001, p. 129
  8. (ja) ビデă‚Șă‚œăƒ•ăƒˆæ–°ă—ă„æłą(侊) ă‚ȘăƒȘă‚žăƒŠăƒ«ă‚‚ăźă‚Źăƒłăƒăƒ«, dans Nikkei sangyo shimbun, 8 aoĂ»t 1985, p. 6
  9. Cavallaro 2006, p. 10
  10. Cavallaro 2006, p. 31
  11. (en) « Dallos (OAV) », Anime News Network
  12. (en) Helen McCarthy, The anime movie guide : Movie-by-movie guide to japanese animation, Woodstock, N.Y., Overlook Press, , 285 p. (ISBN 978-0-87951-781-6)
  13. (en) « Battle for Moon Station Dallos », sur anime-games.co.uk (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) Dani Cavallaro, The cinema of Mamoru Oshii : fantasy, technology and politics, McFarland & Co., , 248 p. (ISBN 978-0-7864-2764-2, lire en ligne)
  • (en) Helen McCarthy et Jonathan Clements, The Anime Encyclopedia : A Guide to Japanese Animation Since 1917, Titan Books Ltd, , 896 p. (ISBN 1-84576-500-1)
  • (en) Brian Ruh, Stray dog of anime : the films of Mamoru Oshii, Palgrave Macmillan, , 230 p. (ISBN 978-1-4039-6334-5)

Articles connexes

Liens externes

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