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Maximilien-Emmanuel en Bavière

Maximilien Emmanuel, duc en Bavière (en allemand : Maximilian Emanuel, Herzog in Bayern), né le à Munich et mort le à Feldafing, est le fils de Maximilien en Bavière et de Ludovica de Bavière.

Maximilien-Emmanuel en Bavière
Description de cette image, également commentée ci-après
Maximilien-Emmanuel en Bavière en 1870 par Joseph Albert.
Biographie
Titulature Duc en Bavière
Dynastie Maison de Wittelsbach
Nom de naissance Maximilian Emanuel Herzog in Bayern
Naissance
Munich
Décès
Feldafing, Haute-Bavière
Sépulture Église Saint-Quirin de Tegernsee
Père Maximilien en Bavière
Mère Ludovica de Bavière
Conjoint Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha
Enfants Siegfried August en Bavière
Christoph en Bavière
Luitpold Emanuel en Bavière
Résidence Château de Biederstein, Munich
Religion Catholicisme romain

Il est le plus jeune des frères de l'impératrice Élisabeth d'Autriche, la célèbre Sissi. Il est surnommé Mapperl et fonde, en se mariant avec Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, la lignée dite de Biederstein, en référence à sa résidence, le château de Biederstein à Munich.

Biographie

Famille

Maximilien-Emmanuel est membre de la lignée ducale de la maison de Bavière. Né à Munich, le , il est le dixième et dernier enfant de Maximilien en Bavière et de Ludovica de Bavière, mariés en 1828[1]. Il a cinq sœurs, dont deux sont particulièrement célèbres : Élisabeth (1837-1898), connue sous le surnom de Sissi, impératrice d'Autriche en 1853 et Marie (1841-1925), devenue en 1859 reine des Deux-Siciles[1]. Il a également quatre frères, dont deux survivent à l'enfance : Louis-Guillaume (1831-1920), marié morganatiquement, et Charles-Théodore (1839-1909), médecin ophtalmologue de renom, père d'Élisabeth, reine des Belges[2].

Rôle militaire et politique

À l'instar des membres de sa famille, Maximilien-Emmanuel suit une formation militaire. En 1866, il participe, en qualité de uhlan impérial et royal autrichien, à la guerre austro-prussienne. Quatre ans plus tard, c'est dans les rangs prussiens qu'il combat contre la France lors de la guerre de 1870[1]. Maximilien-Emmanuel est également membre de la première chambre (Reichsrat) du parlement bavarois, un mandat plutôt honorifique, dévolu aux membres masculins de la maison de Wittelsbach, mais qui confère à son détenteur un rang officiel lors de ses déplacements[3].

Mariage

Mariage de Max-Emmanuel et d'Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha en 1875.

Maximilien-Emmanuel épouse, au château d'Ebenthal, le , Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha ( - ), fille du prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha et de Clémentine d'Orléans. Amélie est également petite-fille du roi des Français Louis-Philippe Ier et sœur du futur tsar Ferdinand Ier de Bulgarie[1].

Amélie, dont la fortune paternelle est considérable, possède de nombreux talents artistiques : musique et peinture[1]. Elle a reçu plusieurs propositions matrimoniales qu'elle a déclinées : le comte de Caserte en 1867, puis successivement deux princes de la maison de Hohenzollern, les princes Carol (futur souverain de Roumanie), et son frère Frédéric. Toutefois, la princesse Clémentine, véritable chef de famille avait refusé ces deux derniers partis, ne souhaitant pas voir régner sa fille en Roumanie orthodoxe, ni s'établir à Berlin, étant antiprussienne[4]. Maximilien très épris d'Amélie, peut donc s'unir avec l'aval de Clémentine, et les jeunes gens se fiancent en [4]. Le couple et ses enfants forment la lignée de Biederstein, en référence au château de Biederstein, dans le quartier de Schwabing, à Munich, où ils résident à partir de la fin de l'année 1876[1].

Postérité : la lignée de Biederstein

De cette union naissent trois fils, dont aucun n'aura d'enfants[5] :

Mort

Maximilien-Emmanuel en Bavière meurt, à l'âge de 43 ans, le dans la station de cure bavaroise de Feldafing, des suites d'hémorragies digestives. Il est inhumé le suivant en l'église Saint-Quirin de Tegernsee[6]. Ce fut une des plus belles histoires d'amour du gotha. Amélie ne lui survit que quelques mois[7].

Honneurs

Le château de Biederstein en 1830 (à gauche le nouveau château et à droite l'ancien château), aquarelle de Carl August Lebschée.

Ascendance

Références

Voir aussi

Ouvrages

  • Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).
  • Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN 978-2-901138-04-4).
  • Othmar Hackl (de): Die Bayerische Kriegsakademie (1867–1914). C.H. Beck´sche Verlagsbuchhandlung, München 1989, (ISBN 3-406-10490-8), S. 403.
  • Norbert Nemec (de): Erzherzogin Maria Annunziata (1876–1961). Die unbekannte Nichte Kaiser Franz Josephs I. Böhlau Verlag, Wien 2010, (ISBN 3-205-78456-1).
  • Gundula Gahlen: Das bayerische Offizierskorps 1815–1866. Ferdinand Schöningh, Paderborn 2011, (ISBN 978-3-506-77045-5), S. 635.
  • Bernhard Graf (de): Sisis Geschwister. Allitera Verlag, München 2017.
  • Christian Sepp: Ludovika. Sisis Mutter und ihr Jahrhundert. August Dreesbach Verlag (de), München 2019.
  • Hermann von Witzleben: Die Herzöge in Bayern. Prestel Verlag (de), München 1976, (ISBN 3-7913-0394-5).

Articles

  • Damien Bilteryst, Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Les Biederstein, cousins oubliés de la reine Élisabeth, années 1875-1906 », Museum Dynasticum, vol. XXXIV, no 1, , p. 2-26 (ISSN 0777-0936, lire en ligne, consulté le ).
  • Damien Bilteryst, Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Les Biederstein, cousins oubliés de la reine Élisabeth, années 1907-1973 », Museum Dynasticum, vol. XXXIV, no 2, , p. 20-50 (ISSN 0777-0936). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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